Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 6 juillet 2012
Impressionnant. Après avoir vu le film, je me suis renseigné un peu sur cet épisode de l'histoire nord-irlandaise. C'est un film bien documenté qui a un parti-pris assumé. Les images sont sobres et dénuées du moindre sentiment. Ca en fait un ensemble froid et dur, parfois difficile à regarder, la caméra étant alors un simple témoin d'un acharnement de violence. Une claque.
Ce premier film de Steve McQueen II sur l’univers carcéral de prisonniers irlandais ferait passer «un prophète» d’Audiard pour une modeste comédie. S’il faut souligner le rythme particulièrement lent (une conversation de vingt deux minutes entre Bobby Sands et le père Moran) et l’ambiance plutôt austère de la prison de Maze (photographie très sombre puis longues scènes contemplatives sans dialogues), il convient de saluer la performance hallucinante de l’acteur. Par ce qu’il a fait subir à son corps pour les besoins de ce film jusqu’au-boutiste, Michael Fassbender est la révélation de cette œuvre politique bouleversante. Faut il encore avoir l’envie et le courage de regarder jusqu’au bout ?
Des images choc et choquantes mais finalement plus un reportage (ou un témoignage) sur ce qui se passe dans les prisons anglaises qu'autre chose. Nous assistons, en spectateurs passifs, à une mort programmée en direct. Il n'y a aucun rebondissement et à la fin cela devient lassant, répétitif et ennuyeux (D'autant plus pour les spectateurs qui ne sont pas au fait du problème anglo-irlandais). Peut être ce film pourrait-il servir de base pour d'autres films à venir (D'autres films avec une vraie histoire).
Vu ce film plusieurs fois. La 1ère fois, j'ai pas vu la lenteur, m'étais pas renseignée sur l'acteur (pas très connu à l'époque) ni le réalisateur. Alors j'ai beaucoup apprécié le sujet, la performance. Connaissant parfaitement ce sujet sur l'Irlande, l'Ira (et vu bcp de films comme Name of Father), je savais que ce serait fort et dur. Avec le temps, ça reste un très bon film. Mais rien n'est expliqué, peu de dialogue, savoir de qui on parle (ici de Bobby Sands), lire des livres avant et après sur lui et l'Ira pour comprendre le film. Pourquoi la merde sur les murs, pourquoi vêtus que d'une simple couverture, pourquoi pas lavés, et pour quelles revendications spoiler: (avoir le statut de prisonniers politiques que Thatcher refusera, même avec les grèves de la faim et les morts) . Aujourd'hui, après avoir vu Shame et revu Hunger, j'ai quand même beaucoup de critique sur Steve McQueen, sa lenteur et son côté esthétique, plasticien, peu de dialogue. Faut pas oublié que c'est aussi du cinéma, chose qu'il a l'air de pas vouloir faire. (tellement été déçue par Shame)
Steve McQueen démontre dans son premier film un talent très prometteur. Un jeune cinéaste à suivre de près, d'autant plus qu'il s'attaque ici à un sujet compliqué, très casse-gueule, dira-t-on. Il réussit plutôt bien à éviter les stéréotypes du milieu carcéral et de tomber dans le misérabilisme. 'Hunger' se démarque également par cette mise en scène stylisée et sobre à la fois. Cette violence extrême infligée aux prisonniers grévistes est montrée très crûment, et cela semble nécessaire pour décrire cette période tragique du conflit nord-irlandais, et à aucun moment ces scènes de violence se révèlent pathétiques. De plus, le fait de ne pas se focaliser uniquement sur ces prisonniers est un choix très judicieux. Par ailleurs, le long dialogue entre le prêtre et Bobby Sands (Michael Fassbender) - à la manière de celui de la pièce 'La Guerre de Troie n'aura pas lieu' de Giraudoux - relâche totalement la tension pendant un long moment. Il est difficile de suivre la totalité de leur discours qui dure tout de même une vingtaine de minutes. Le regret non négligeable est qu'à mon sens, McQueen aurait pu décrire plus de détails sur le contexte extérieur de la geôle - celui du conflit même - et éviter les quelques longueurs (notamment celle où l'on voit un employé pénitentiaire passer la serpillière dans tout le couloir).
Sympa mais il y a tout de même une scène qui m'a un peu dérangé. Et on peut pas la louper vu qu'elle fait quasiment un tiers du film. C'est celle ou Bobby reçoit la visite du prêtre... Les films blablateurs ne me dérangent pas mais ici j'ai vraiment trouvé que cela cassait complétement le rythme alloué jusqu’ici au film. J'ai adoré le parti pris du début qui consiste justement à ne rien raconter mais juste à les montrer, les faire vivres aux spectateurs, en restant bien au-delà des mots et des longs discours ! Et cette fameuse scène vient briser cette sensation brute et agréable... Pas très grave, le film n'en reste pas moins intelligent et pertinent !
Un film dur, intéressant mais vraiment trop long, y'a une scène de dialogue caméra fixe qui dure au moins 30 minutes, y'a même une scène ou je me suis dis what the fuck, celle où on passe 5 minutes a voir un mec nettoyer TOUT le couloir... Voilà gros défaut du film, trop de longueurs sinon il est très bien.
Un film coup de poing qui décrit un chapitre connu du grand public (les mort de Bobby Sand et de ses 9 autres co-détenus ont choqué l'opinion public à travers le monde entier en 1981) du bras de fer qui opposa l'IRA et le gouvernement britannique.
Le rythme du film est au diapason avec l'univers carcéral monotone, et met en exergue la terrible course contre l'indifférence et la résignation qui guettre les prisonniers de l'IRA. Nous assistons à la déclaration de guerre de Bobby Sand pour faire plier le gpuvernement de Margareth Thatcher et à son issue tragique.
Le film est nettement partisan, mais donne à réfléchir sur la force des principes moraux ancrés en chacun de nous. Sommes nous prêt à mourir pour eux? La question mérite d'être posée.
"Hunger" fait partie de ce genre de film très réussi artistiquement, avec des acteurs performants. Cependant le rythme très lent sur la deuxième partie me pousse à donner une note plutôt modérée. Je conseil malgré tout d'aller voir ce film, car il témoigne avec efficacité d'un moment clé du conflit Nord-Irlandais.
14/20. Un film dérangeant, d'une extrême violence, le début est très étrange, très silencieux, l'histoire est très réaliste, et bouleversante, par contre beaucoup de longueurs, je me suis beucoup ennuyé au début, bref un film poignant, un huit clos très sombre, et je tiens à souligner les prestations de certains acteurs.
le sujet à la base est intéressant mais attendais vous à une extrème lenteur avec des scènes sans aucun dialogue pendant de longue minute et en plus c'est mal filmé je m'attendais a beaucoup mieux de la part de ce film
Pour un premier film, on peut dire que Steve McQueen s'en sort bien, même très bien. Il sait tenir une caméra. C'est simple, ici tout est pensé, calculé. C'est beau. Pourtant le contexte du film ne l'est pas lui, mais McQueen arrive à montrer des choses dures, en les rendant magnifiques. Un couloir ou une chambre deviennent intéressantes. Il utilise les silences, les gros plans pour décrire l'atmosphère et l'ambiance. Et Fassbender est crédible, il est humain. Il n'en rajoute pas des tonnes, ne cherche pas émouvoir plus que nécessaire. Il tient ici un rôle tout simple, mais en fait quelque chose de grand. Le film est intense, les images sont crues, parfois violentes, voir choquantes. Le film est court, mais il n'est pas bâclé, et dénonce sans tomber dans le ridicule, où la sur-enchère de bons sentiments.
Un film saisissant, prenant aux tripes avec son lot d'images chocs qu'on n'oubliera pas de si tôt et l'interprétation de Michael Fassbender sa meilleure prestation cinématographique à mes yeux. Tout le film déploie un talent de mise en scène évident et pose un très bon nombre de perspectives sur ces corps rachitiques qui reflètent avant l'opposition, la résistance quand la parole ne le permet plus. Glacial
Pour un premier film on ne peut pas dire que Steve Mc Queen est choisi un des sujets les plus abordables...mais il s'en sort a merveille ! Il peut aussi dire merci a son acteur principal Michael Fassbender qui lui nous éclabousse de son talent a chaque scène ou il apparait à l'écran ! Un film CHOC a voir d'urgence.
Dérangeant et oppressant, ce premier film de Steve McQueen (II) est avant d'être un film politique, une œuvre artistique. Chaque plan mériterait une analyse tellement c'est bien réalisé. Deux scènes m'ont vraiment marquées : la première est ce plan-séquence de près de 20 minutes et la seconde et l'une des dernières scènes du film, lorsque Michael Fassbender est dans son lit et que la caméra vole autour de lui, comme si elle était portée par un oiseau... Et je pourrais aussi en citer d'autres. Alors même si la photographie est superbe, je dois avouer qu'il m'a manqué ce petit quelque chose qui fait que pour moi un film est excellent. J'en attendais sans doute un peu plus en termes de révolution car, mis-à-part la confrontation avec le prêtre, on n'apprend guère de revendications dans le film. Il y a aussi peu de dialogues et l’œuvre est peut-être un peu trop courte... McQueen s'est tellement focalisé sur l'image qu'il en a peut-être un peu délaisser le reste. Mais ça reste néanmoins un bon film à voir, et une remarquable performance physique pour Michael Fassbender. Et rappelons que le sujet du film était loin d'être facile à traiter. Cela m'a en tout cas bien donné envie de voir Shame, second film du réalisateur.