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totoro35
102 abonnés
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4,0
Publiée le 2 août 2010
Pour son premier film, Steve McQueen (rien à voir avec l'acteur) fait preuve d'un sens aigü de la mise en scène, là où beaucoup de cinéastes se serait contentés de planter leur caméra un peu au hasard. Son film, divisée en deux parties (d'abord un état des lieux des conditions de détentions, ensuite le combat jusqu'auboutiste de Bobby Sands) est un véritable uppercut, où les coups donnés au personnages font vraiment mal et où l'ont ressent physiquement le chemin de croix de Sands, magistralement campé par Michael Fassbender. On regrettera juste que certains plans s'éternisent inutilement (voir l'entretien avec le prêtre, très très long) mais c'est vraiment peu de chose par rapport à la force de l'ensemble.
ce film est un choc constant, chaque scène est un dégout, pur ou qui vous donne la rage, une rage primitive. Les acteurs sont saisissants de violence, les plans sont beaux. Un film, un coup de poing au ventre, un coup de matraque. Vive l' IRA, et vive le cinéma.
Je me suis fais ch*** pendant tout le film. Heureusement qu'il ne dure qu'1h30 ! C'est d'un ennui mortel. On ne sait pas trop qui est l'acteur principal (avant 1h de film), c'est lent, soporifique,... Bref, je recommande aux amateurs de sieste !!!
le chef d'œuvre de 2008: Hunger, des plans tellement beaux qu'on a du mal à croire que c'est que de la chance (la mouche sur les mains arrivée par hazard sur le plateau), presque pas de paroles, sauf un plan séquence d'un quart d'heure. Un acteur fabuleux, une histoire de prisionniers mal traités au temps de Tatcher qui vous glace le sang. Ma-gni-fique!
Un film exceptionnel, mais dur et très cru. Le dépouillement et les alternations "bruit/silence" rendent cette oeuvre encore plus prenante. Mais gare! Grosse claque assurée!!
UN CHEF D'OEUVRE Vous avez aimé 'le vent se lève' de Ken Loach, Hunger est, sur le même thème, d'une puissance supérieure. Steve Mc Queen ne tombe tout d'abord pas dans le travers du précédent en ne nous livrant pas un film partisan. Pas de héros, uniquement des êtres humains avec leurs contradictions. Le film s'ouvre sur le gardien de prison, plus tard, on verra un flic (un crs anglais plutôt), les tortionnaires, souffrant de solitude et en proi, eux aussi, au désarroi. Que dire de l'enfer vécu par les prisonnier, les scènes les relatant sont d'une violence rare, mais toujours très travaillée, non gratuite et très esthétique. La solitude des personnages et le mal être de tous est perceptible à travers l'absence de dialogue durant près de 50 minutes. C'est à la 50ème minute qu'arrice le premier dialogue qui nous éclaire sur le thème du film. Ce plan fixe et séquence de 10 minutes coupe avec la violence et les cuts du début...Le talent du réalisateur réside dans ces changements de rythme toujours bien sentis. Pour finir les plans serrés fréquents apporte une touche esthétique très réussie. A voir absolument, âmes trop sensibles s'abstenir
un film prenant physiquement,totalement maîtrisé. le long plan séquence du parloir fait déja figure de scène d'anthologie. hunger méritait largement la palme d'or. un grand cinéaste est né!
Décidément ce genre de film sur l'engagement politique (içi gréve de la faim, film carcéral et rebellion)n'est vraiment pas ma tasse de thé. Même si l'univers glauque de la prison est bien retranscrit, impossible de ne pas piquer du nez devant un film aussi lent avec des scénes pas toujours utiles. Dur de s'accrocher ou d'éprouver de l'intêret.
Un film très intéressant du point de vue historique à ne pas voir si vous vous sentez pas très bien moralement! La prestation de Micheal Fassbender que je n'ais pas honte de découvrir seulement dans ce film était époustoufflante,un Bobby Sand à l'image d'une Irlande torturée.
Grâce à "Hunger" Steve McQueen nous prouve que le cinéma peut encore être recréé. Avec un thème ici déjà connu du 7ème art (autant pour celui de la prison, que pour l'aspect historique) Steve McQueen innove, surprend et choque. Et finalement force le respect avec un film sobre, épuré et purement esthétique.
Ce film est tout simplement un choc visuel. Le spectateur est soudainement happé, dès la première image, par l'intensité et la force du propos. Il me semble clair, pour ma part, que Steve McQueen a beaucoup misé sur le côté technique de ce long-métrage. De longs plans captent la puissance et la violence d'une époque rappelant parfois au passage des tableaux de Schiele ou bien faisant référence au même ton brunâtre de l'autoportrait de Delacroix. A saluer également l'interprétation de Michael Fassbender. Un film coup de poing.
Plans hallucinants , histoire déchirante , interprêtations grandioses, hunger est une véritable révélation. Un grand défaut tout de même , son manque d'énergie et sa lenteur, le condamne irrémédiablement au yeux du grand public .
Hunger est le premier long métrage très puissant et très maitrisé de Steve Mc Queen. Artiste né à Londres déjà renommé, il nous livre un film coup de poing dont on ne ressort pas indemne. Si parfois la mise en scène ou un esthétisme trop marqué peuvent nous faire sortir du film, ce n’est jamais bien longtemps car il n’oublie jamais son histoire. Ne faisant pas l’erreur de Ken Loach, il ne nous assène jamais un point de vue unique qui apparaitrait trop partisan. Ainsi l’histoire du gardien qui ouvre le film, puis celle, plus courte, du policier qui passe les détenus à tabac, crédibilisent l’histoire en obligeant le spectateur à réfléchir et au final renforcent le propos. Que demande le peuple ? ‘’Un anglais qui fait un film sur des détenus de l’IRA ?’’ Oui, mais je ne crois pas que personne n’est trouvé à y redire. Je pense que le fait qu’il soit noir a dû contribuer à calmer les esprits. Voilà ce qu’il dit de ses intentions : ‘’Je souhaitais montrer à quoi pouvait ressembler le quotidien d'un prisonnier dans le Quartier H en 1981. Ce que j'ai cherché à transmettre dans mon film, c'est ce qu'aucun livre et aucune archive ne révèle jamais : la dimension à la fois ordinaire et extraordinaire de la vie carcérale. Le film évoque aussi l'engagement de ceux qui meurent pour servir leur cause, et en ce sens, pour moi, Hunger a des résonances contemporaines. La conception du corps comme champ de bataille politique est une notion des plus actuelles. Il s'agit de l'acte de désespoir ultime car le corps humain est la dernière ressource de la contestation. On utilise ce qu'on a à sa disposition, pour le meilleur et pour le pire (...) Au bout du compte, il ne reste plus qu'un homme seul qui vit ses derniers jours dans d'abominables souffrances, alors qu'il pourrait tout abandonner et choisir de vivre. Le geste physique le plus simple prend l'allure d'un parcours insurmontable. Dans Hunger, il n'y a pas de notion simpliste de ‘’héros’’, de ‘’martyre’’ ou de ‘’victime’’''.