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Julien D
1 206 abonnés
3 461 critiques
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4,5
Publiée le 24 juillet 2010
Ce premier film est une réussite dont on ne sort pas indemne. La découverte de cette partie bouleversante de la guerre civile irlandaise a de quoi choquer tous les spectateurs grâce à une mise en scène originale: Il commence par différentes visions, depuis tous les points de vue, de l'enfer carcéral, suivi d'une scène impressionnante, de plus de 20 minutes, qui est le dialogue servant de fil conducteur au fil et toute la dernière partie enchainant, avec une beauté sans précédent, les traumatismes moraux et physiques des prisonniers affamés.
Ce film est un monument du cinéma. Tout d'abord, je voudrais montrer mon respect à Steve McQueen 2 pour le talent dont il a usé pendant le tournage du film. La mise en scène est sublime, chaque plan est unique, même celui qui dure 15 minutes. L'histoire qu'il a choisi est tragique et le film en est troublant par l'interprétation des acteurs mais aussi par l'engagement de Michael Fassbender qui s'est transformé le corps pour incarner Bobby Sands et c'est très courageux. Je n'ai qu'une chose à dire, à quand le prochain film de Steve McQueen?
Un film terrible sur les conditions de détentions des prisonniers politiques Nord irlandais. Steve McQueen réalise de superbes plans, dont certains durent plus de 10 minutes ! Michael Fassbender est incroyable dans ce rôle et s'impose déjà comme un des meilleurs acteurs de sa génération. Ce grand duo nous montre sans concessions le vrai visage de cette grève de la faim, sèche, pleine de souffrance mais surtout pleine de conviction.
Un film coup de poing assurément qui se veut dénonciateur des années Tatcher quand la dame de fer avait entrepris de faire plier l’IRA. Mac Queen relate l’épisode tragique qui avait vu les membres du groupe terroriste mourir à la suite de leur grève de la faim sans que jamais Mme Tatcher ne leur donne le statut de prisonniers politiques. Le film se scinde en deux parties très distinctes balisées par la merveilleuse scène où le leader du mouvement s’explique longuement en face d’un prêtre catholique sur la stratégie qu’il entend mener avec les siens. Avant cette scène explicative, l’auteur nous laisse délibérément dans un certain flou pour nous confronter directement aux violences carcérales qu’il entend dénoncer. Dans la deuxième partie il nous laisse en face à face avec le supplice du leader dont le sacrifice tel qu’il nous est montré pourrait ressembler au chemin de croix du Christ. Mac Queen tout à son propos oublie seulement de nous montrer l’ensemble du décor qui est aussi constitué de la mort d’innocentes victimes des attentats de l’IRA, hormis les meurtres des gardiens de prison qui peuvent être justifiés par les actes commis sur Davey Gillen et les siens. Pour appuyer sa démonstration il utilise le même procédé qu’Alain Cavelier avait utilisé pour « Thérèse » ; une succession de plans fixes sans parole sur les gardes qui s’affairent sur le corps du terroriste devenu héros. Un parti pris que je ne partage pas, mais les films doivent aussi être des engagements. Respectons celui de Steve Mac Queen le bien nommé.
Je suis fatalement partagé face à une entreprise de ce genre. Je trouve courageux et nécessaire d'aborder de tels évênements historiques, l'oeuvre qui en est tirée est pour le moins impressionante par sa dureté et c'est peut être le noeud du problème, j'ai éprouvé un réél malaise, le réalisateur jouant sans doute trop sur les images chocs et la performance.
Un film dure dans le milieu carcérale des années thatcher (vieille pouffiasse). Les prisonniers font la grève de l'hygiène pour enfin obtenir un véritable statue.
Traité comme des chiens, insultés et battue voici la dure réalité des prisons anglaises de l'époque.
Hunger, c'est de la merde (littéralement), de la pisse (façon T1000 dans Terminator 2, ça c'est amusant) et des escarres + 20 minutes de dialogue lourd (quasiment les seuls du film) où le mec qui commence sa grève de la fin (d’où le titre) se justifie plus ou moins face à un prêtre (en réalité, c’est le réalisateur qui justifie son film). Alors oui, je veux bien, c'est le corps, une étude sur le corps qui se défend. M'est revenu en tête le souvenir de la fameuse installation qui reproduisait des excréments humains, c'était quelque chose de biologique, voire de mécanique. Et le film est dans cette lignée. Mais tout ça est assez agaçant.
Un film politique si intense, sombre et violente que c'en est presque insoutenable. Je comprends la critique qui a encensé ce film. Très bien mis en scène, Steve McQueen signe là un monument à ne mettre entre toutes les mains. Personnages écrits avec intelligence, peu bavards. Une œuvre à la force narrative qui m'a laissé scotché.
Hunger est un film terriblement dur, politique et carcéral. Steve McQueen ose quelques plans incroyables, dont l’inoubliable séquence du duel Fassbender/Cunningham qui élève le film d’un cran encore. Je comprends l’ennui chez certains, du fait de séquences très longues et parfois inexplicables (le gars qui nettoie tout le couloir de la prison avec son balai), mais la beauté du film tient au jeu des acteurs tout autant qu’à la réalisation et au choix du sujet. Le tout mêlé, le film est aussi puissant et libérateur que la merde étalée sur les murs des cellules par les prisonniers. Un très beau film.
Avec "Hunger" Steve McQueen déboula dans le monde cinématographique en nous livrant une œuvre sans concession traitant de Bobby Sands, un gréviste de la faim de l'IRA dans la prison de Maze avec comme but d'obtenir un meilleur traitement des prisonniers politiques en Irlande du Nord. Pour un premier film, c'est très fort ce que fait Steve McQueen, il évite beaucoup de pièges auxquels ce genre peut être confronté comme le pathos, la niaiserie, le sentimentalisme ni dans le misérabilisme. La lenteur du film ne gêne aucunement, on est plutôt fasciner par cette description froide et sale de l'univers carcéral. La mise en scène est puissante, techniquement il use parfaitement bien des plans séquences et fixes et il nous choque à travers certaines scènes intenses. C'est une plongée violente et dramatique dans ses prisons, entre le traitement des prisonniers et leurs conditions de vie où notamment traine urine au sol et excrément sur les murs. Michael Fassbender crève l'écran et dévoile déjà tout son talent à travers une remarquable composition. Un très bon film, dérangeant et puissant, une bonne œuvre et une réussite pour McQueen.
Film très très long malgré sa durée réelle (1h30)... Ce qui le rend très ennuyeux... Il y a beaucoup de scènes peu ou pas utiles. L'affiche du film est très éloquente puisque pendant prêt d'un tiers du film on est dans une salle où le personnage principal enchaîne les cigarettes tout en expliquant son plan à un curé. Ce film pourrait être réduit dans un court métrage d'une vingtaine de minutes ou intégré dans un film plus complet sur cette partie de l'histoire Irlandaise. Après l'avoir vu une fois vous ne chercherez pas à le revoir...
Un chef d’œuvre aussi simplement que cela. Un réalisateur ou plutôt un cinéaste, qui peut travailler sur un sujet qui ne le concerne directement (mais qui se l’approprie avec talent, douceur, politique et esthétique. Steve Mac Queen est un homme noir ayant subi la condescendance raciste du Royaume-Uni et Bobby Sands, un militant blanc irlandais luttant pour l’indépendance de son pays contre le Gouvernement Margaret Thatcher). Nos realisateurs et realisatrIces en France devraient s’en inspirer). Michael Fassbinder est un acteur génial. Tout son corps joue ce huis-clos exceptionnel avec exactitude. Un vrai moment de cinema.
J'ai rarement vu un film plus physique. Les blocs du films, coupés au couteau (mieux, au rasoir !!), ressemblent aux cellules de la prison. Des carrés. Des carrés remplis de merde. Les gens aussi qui habitent ces cellules sont des blocs, des carrés.
Je me suis posé cette question: Est- ce un film naturaliste ? Pas le montage. La mise en scène (et surtout le son !!) oui. Donc, on peut le considérer comme un film naturaliste, mais qui va jusqu'au bout de la démarche physique. On a l'impression que McQueen coupe des morceaux de viande, sans sentimentalisme aucune. Mais c'est justement cette façon d'opérer qui fait disparaitre l'importance du geste car il sacralise le geste lui-même. D'autre part, le fait que cette histoire a eu lieu il y a presque déjà 30 ans, aide à effacer tout sentimentalisme, toute nostalgie qui tenterait à convertir la pisse en larme. Et c'est justement ce que le film veut nous dire: NON, la pisse ne peut devenir larme ! C'est cela qui rend le film hyper efficace.
Donc pas de consolation. On ne pleure pas. Il n'y a nul part de feux pour se chauffer un peu. Même pas pour faire cuire un peu le morceau de viande que le film nous offre. On ne peut la manger ni saignante, ni bleue. Seulement cru. Il reste à mâcher... Donc, on peut conclure que quelque chose ne va pas vraiment avec ce film (certains l'ont dit ici aussi).
En effet, oui : quelque chose ne va pas. Mais ce qui "ne va pas" ne réside certainement pas dans le film mais dans notre résistance de "petit bourgeois" devant le film. Car on veut que des idées soient échanger, on veut négocier quoi ! Or, il n'y pas à négocier. Même l'échange des idées ne sert plus à rien (le magnifique plan-séquence de 15 minutes). Il n'y a que des forts et des faibles. Des faibles qui ont compris ce que les Straub ont déjà dit : Seul la violence aide là où la violence règne ! (ils ont dit "aide", ils n'ont pas dit "sauve" !).
Ainsi, HUNGER est un film qui réhabilite notre sensibilité envers les mythes.
Le sujet me paraissait intéressant, mais alors je ne m’attendais vraiment pas à ce genre de film… La première moitié du film doit compter 10 répliques à tout casser, rien n’est expliqué donc on comprends pas grand-chose. Puis d’un coup Steve McQueen nous pond une conversation de 20minutes none-stop qui n’apporte rien évidemment. Et la fin se fait en silence. Film d’un ennuie mortel, j’ai perdu 1h à essayer de continuer à regarder (oui j’ai sauté des passages tellement c’était fade. A éviter !