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loeil38
19 abonnés
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1,0
Publiée le 8 mai 2012
le sujet à la base est intéressant mais attendais vous à une extrème lenteur avec des scènes sans aucun dialogue pendant de longue minute et en plus c'est mal filmé je m'attendais a beaucoup mieux de la part de ce film
Un film coup de poing qui décrit un chapitre connu du grand public (les mort de Bobby Sand et de ses 9 autres co-détenus ont choqué l'opinion public à travers le monde entier en 1981) du bras de fer qui opposa l'IRA et le gouvernement britannique.
Le rythme du film est au diapason avec l'univers carcéral monotone, et met en exergue la terrible course contre l'indifférence et la résignation qui guettre les prisonniers de l'IRA. Nous assistons à la déclaration de guerre de Bobby Sand pour faire plier le gpuvernement de Margareth Thatcher et à son issue tragique.
Le film est nettement partisan, mais donne à réfléchir sur la force des principes moraux ancrés en chacun de nous. Sommes nous prêt à mourir pour eux? La question mérite d'être posée.
Avant de se fourvoyer dans des dérives démagogiques et commerciales du style "12 Years a Slave", Steve McQueen inaugurait sa carrière sous de bien meilleurs auspices. Son premier long-métrage, "Hunger", Caméra d'or au festival de Cannes en 2008, revenait sur la grève de l'hygiène et de la faim des membres de l'IRA en 1981, plus particulièrement de son leader, Bobby Sands. Un film assez percutant, sorte d'agonie contemplative maîtrisée, agrémentée de quelques scènes choc. Ce qui frappe également dans "Hunger", c'est aussi la diversité des approches stylistiques. Lorsque la caméra ne tournoie pas dangereusement autour du corps de Sands, McQueen se distingue par l'apport de ses plans fixes notamment un contraste marquant rendant remarquablement ce dialogue de sourds politique. On retrouve en revanche quelques-uns de ses défauts futurs, notamment une certaine facilité dans le recours aux gros sabots. Michael Fassbender est impeccable dans le rôle titre, réalisant une performance effrayante. À voir.
Le premier film de Steve Mc Queen(le réalisateur-vidéaste qui n'a rien à voir avec son illustre homonyme),est un coup de poing en plein ventre,qui ne laisse pas indifférent,tant il va au bout de sa démarche abstractive et choquante.c'est d'ailleurs aussi sa limite,car "Hunger"(2008)pêche tout autant par sa prétention auteuriste et son refus d'humaniser ce combat.1981.Les prisonniers de l'IRA refusent de porter l'uniforme et de se laver.Leur rébellion ne trouvant pas d'écho,leur leader Bobby Sands,décide de passer à la vitesse supérieure,et d'entamer une grève de la faim...Si la mise en scène,très percutante et en même temps contemplative,nous plonge au coeur de la crasse et du désespoir,le refus d'une quelconque storytelling fint par déranger.C'est une oeuvre à la lenteur rebutante,parsemée d'images chocs,notamment l'agonie physiquement monstrueuse de Sands.A ce titre,la performance d'un Michael Fassbender décharné est effarante.Enfin,le film est sans dialogues,excepté un étourdissant plan-séquence de 22 minutes,où Sands débat avec un prêtre.L'un défendant la liberté totale et son corps mutilé comme ultime moyen de contestation.L'autre prônant la foi et le refus du suicide à petit feu.Ambivalent,comme le film dans son ensemble.
Ce premier film de Steve McQueen II sur l’univers carcéral de prisonniers irlandais ferait passer «un prophète» d’Audiard pour une modeste comédie. S’il faut souligner le rythme particulièrement lent (une conversation de vingt deux minutes entre Bobby Sands et le père Moran) et l’ambiance plutôt austère de la prison de Maze (photographie très sombre puis longues scènes contemplatives sans dialogues), il convient de saluer la performance hallucinante de l’acteur. Par ce qu’il a fait subir à son corps pour les besoins de ce film jusqu’au-boutiste, Michael Fassbender est la révélation de cette œuvre politique bouleversante. Faut il encore avoir l’envie et le courage de regarder jusqu’au bout ?
C'est un film glacial et sordide tant par son ambiance que par l'effet qu'il provoque. Minimaliste sur la forme, le réalisateur ne montre qu'une succession de scènes quasi insupportables faites de passages à tabac et de souffrances que les prisonniers s’infligent pour obtenir des droits spéciaux de détenus politiques. Il n’y a presque pas de paroles dans les deux parties bien distinctes du film dont la jonction est assurée par un long dialogue de vingt minutes tourné en plan fixe. Toute trace d’humanité semble avoir disparu de cet univers carcéral, le but du réalisateur est en cela atteint. Mais on peut regretter l’absence de toute volonté d’explication laissant le spectateur dans une certaine forme d’incompréhension, surtout dans les premières scènes.
The hunger ne réussit pas son pari dans la représentation de la souffrance et du sacrifice politique par une soi disant expression épouvantable du corps et de ses meurtrissures. Initialement très influencé par l’univers des arts plastiques et par la peinture principalement, Steve McQueen ne montre pourtant qu’en de rares moments son background artistique même si, en quelques occasions, tels les flocons de neige sur la main du gardien futur supplicié qui fond à chaque fois ou la longue course en avant de Bobby Sands dans la forêt, on ait pu se rendre compte d’une certaine beauté. C’est en fait lors de l’ultime agonie de Bobby Sands dont le corps se détruit au fur et à mesure du temps sur son lit de souffrance que le film est assez palpitant, ascétique où la longue grève de la faim et ses conséquences sont parfaitement décrites avec forces détails physiologiques et photographiées à cet instant avec les méthodes d’un peintre classique. Il a malheureusement fallu attendre très longtemps pour arriver à ce dénouement à l’issue de passages nauséeux où le cinéaste montre son obsession pour les sécrétions humaines (caca, pipis, sang …), les passages à tabac d’une extrême violence et les longs plans séquences comme cette scène interminable et banalement écrite entre Bobby Sands et le prêtre avec son histoire conclusive durant son enfance, in fine assez banale. Steve McQueen est mal inspiré par la peinture dans les scènes où il se permet de dessiner un tourbillon dans la merde. Sur le plan de la seule forme, c’est un peu un film de Pasolini revisité par John Waters.
Une histoire forte qui nous retranscrit son drame puissant avec une narration minimaliste (notamment dans la contextualisation) mais non moins efficace, une réalisation inspirée, et avec une prestation exceptionnelle de Fasbender. Le long plan-séquence explicatif entre Sands et le curé est à ce titre particulièrement intéressant pour comprendre les motivations et les états-d'âme de ces grévistes, et, donc, pour donner une portée toute singulière à cet électrochoc jusqu'au-boutiste dans son ton, nécessaire dans son devoir de mémoire, et sacrément édifiant dans son propos.
Impressionnant Fassbender.. Je trouve juste dommage que le véritable sujet du film ne commence réellement qu'à partir du dialogue avec le prêtre (fantastique plan séquence..), soit au bout d'une heure de film. Au final c'est plus une reconstitution de la vie des prisonniers politiques à cette période. Vraiment dérangeant, chaque émotion est decuplée, un excellent premier film.
Je me suis lancé dans ce Hunger sans savoir du tout à quoi m'attendre. Celui-ci se révèle être plutôt déboussolant. En effet, le long-métrage de Steve McQueen se décompose en plusieurs parties distinctes. Tout d'abord, une phase d'exposition silencieuse et un peu longue, qui offre tout de même de jolies images et permet de souligner la violence et le manque d'hygiène de la prison de Maze à travers des scènes extrêmement dures et réalistes. Cette séquence est interrompue par un dialogue d'une vingtaine de minutes en plan séquence (sûrement le plus long qu'il m'ait été donné de voir), qui s'éternise un peu trop à mon goût. Cependant, cet échange nous offre des performances d'acteurs exceptionnelles, entre Rory Mullen et l'impressionnant Michael Fassbender. La troisième et dernière partie du film est incontestablement la plus réussie et la plus forte, mettant en scène la grève de la fin des prisonniers. La transformation physique de Michael Fassbender nous fait souffrir à travers notre écran et nous met vraiment mal à l'aise. Une séquence intense. Néanmoins, il est dommage que le film ne fasse pas plus d'effort pour réellement expliquer le contexte historique pour les personnes que ne sont pas familières avec ces événements, telle que moi. Et l'autre défaut majeur est la présence de nombreuses longueurs malgré une durée relativement courte (1h30), qui contribue certes à l'atmosphère du film mais nous plonge vite dans l'ennui. Au final, même si la conclusion m'a beaucoup plu, le reste de Hunger demeure en demi-teinte en dépit d'une réalisation soignée et d'une ambiance pesante et sale bien retranscrite.
Dans le vie souvent blasé de cinéphile, il est rare d'être secoué par un film au point d'en faire des cauchemars. « Hunger » fait donc partie de ces objets rares. Le film dépeint les conditions de détentions des prisonniers politique de l'IRA qui entamèrent une grève de hygiène, puis de la faim au début des années 80. La radicalité du gouvernement Tatcher contre le jusqu'au boutisme des paramilitaire indépendantistes. Mc Queen montre assez bien la violence des deux côtés, sans choisir de camp, même s'il laisse longuement la parole à Bobby Sands (Michael Fassbender) lors d'un plan fixe fascinant, tout en illustrant les conditions de vie des détenus avec la voix off glaciale des discours de Tatcher. C'est surtout sur la forme que le réalisateur surprend. Vidéaste de métier, il arrive à rendre fascinant les situations les plus horribles, à trouver de la beauté dans l'innommable, ceci grâce à un sens du cadre et du tempo unique. Parsemé d'éclats de violence, le film peut se faire élégiaque par moment, comme cette scène ou un gardien reste médusé devant une spirale d'excrément étalé sur le mur, ou quant Bobby entame sa grève de la faim, son long martyr est filmé avec une étrange délicatesse, rendant le tout presque supportable. On en sort tout de même assez remué, avec plein d'images fortes dans la tête.
Pour son premier film, Steve McQueen commence fort, il parle de la condition des Irlandais dans les centres pénitenciers en Irlande. À l'occasion de la sortie de "12 years a slave", j'ai eu envie de me lancé dans la filmographie de Steve McQueen, le réalisateur bien sûr (ça ne m'a pas pris beaucoup de temps car il n'y a que 3 films). Dans Hunger, le rythme est lent mais les scènes chocs. On voit comment les prisonniers Irlandais étaient traités (un traitement vraiment pas humain): brutalité et humiliation, nus dans les cellules avec une couverture fine en guise de vêtement, frapper à plusieurs reprise par les gardiens, fouilles musclés avec des CRS pour taper les prisonniers jusqu'à la mort pratiquement... C'est surtout la prestation de Michael Fassbender qui épate: il joue un homme qui entame une grève de la faim et qui ne lâche jamais même si il n'a vraiment que de la peau sur les os et pas mal de blessures. Sa transformation nous fait souffrir, on se sent mal, on se demande comment un homme arrive à être aussi maigre (il est même pire que Christian Bale dans "The Machinist"... Ce Steve McQueen (pas l'acteur) prouve aussi qu'il a le sens de la mise en scène, il a un réel talent (il le montrera notamment dans "Shame") puisqu'il était artiste peintre avant de se lancer dans le cinéma: chaque plan est unique mais il faut avouer qu'il s'attarde un peu trop longtemps sur certaines choses. L'ennui est souvent présent, c'est sans doute le défaut majeur du film et c'est dommage qu'on ne parle pas assez du contexte historique, de l'époque: l'Irlande et L'IRA... Résultat: "Hunger" est un film choc et violent mais émouvant, réaliste et intéressant!!!!!!!!
Pas aussi puissant que la claque que fût Shame, Hunger reste un très bon film. On y retrouve la mise en scène propre de McQueen qui, pour se premier film, prend un côté très froid, glaçant où la violence est décuplée et prend une intensité rare mais finement utilisée. Micheal Fassbender est bien entendu excellent dans ce rôle très dur mais il ne faut pas oublier les remarquables Brian Milligan et Stuart Graham qui nous offre aussi de très belles prestations. Mais le véritable problème du film vient de son côté trop "muet" dans le sens où le contexte historique n'est que trop survolé et nous force à nous documenter à côté pour comprendre le film. Pourtant, le film se regarde et s’apprécie, notamment grâce à de sublimes plans séquences.