William Shakespeare est le plus grand dramaturge de l’histoire de l’art. Alors une adaptation dans la Chine antique d’une de ses pièces les plus reconnues, Hamlet en l’occurrence, n’est-ce pas alléchant comme jamais ?
La Légende du Scorpion Noir a vite fait de calmer toutes les attentes des fans de Shakespeare, des fans de cinéma asiatique ou même des curieux cinéphiles qui attendent de tomber sur une perle cachée. En effet, après quelques scènes d’ouverture plutôt réussies, La Légende du Scorpion Noir s’écroule totalement après 25 minutes, tant Feng Xiaogang ne sait gérer le rythme de son film. Celui-ci est totalement anémique et le film en devient un long pensum, avec un score plus irritant qu’autre chose, dont on parvient à sortir quelques plans plutôt magnifiques, tant Feng Xiaogang est un esthète de l’image. Son travail sur les couleurs est splendide et c’est alors vraiment très dommage qu’il se soit attaqué à une œuvre aussi complexe qu’Hamlet tant il se vautre lamentablement malgré toutes les qualités de son film. En effet, en plus d’être visuellement flamboyant, Zhang Ziyi et Huang Xiaoming sont excellents et permettent de rattraper les dégâts du fadasse Daniel Wu (comme d’habitude…).
Mais rien n’y fait, La Légende du Scorpion Noir est une catastrophe sans nom, un de ces gros loupés qui ne mérite que l’oubli malgré ses quelques qualités et sa tentative d’originalité.