Syndromes And A Century a reçu le Lotus d'Or du meilleur film lors de la neuvième édition Festival du Film Asiatique de Deauville qui s'est tenue du 28 mars au 1er avril 2007.
Syndromes And A Century, a été nominé lors de la 63ème Mostra de Venise, dans la sélection long métrage en compétition.
Syndromes and a Century est une contribution au festival New Crowned Hope, un projet qui vise à explorer la manière dont nous nous souvenons et comment notre corde sensible peut être touchée par des choses insignifiantes.
Le festival New Crowned Hope a été initié et financé au sein du Wiener Mozartjahr 2006 par la ville de Vienne en Autriche. Le directeur artistique Peter Sellars avait la liberté de créer un hommage d'un nouveau genre pour le 250ème anniversaire de Mozart. Au lieu de créer des oeuvres sur le compositeur où de faire jouer ses compositions, Peter Sellars a commandé de nouvelles oeuvres à des artistes contemporains venu d'horizons différents (musique, théâtre, danse, architecture, arts visuels et cinéma). Le but du festival est d'utiliser les thèmes de Mozart comme inspiration et comme tremplin pour des oeuvres contemporaines reflétant les problèmes de ce nouveau siècle. Peter Sellars à donc proposé à sept réalisateurs venant de cultures non-occidentales de participer au New Crowned Hope. Ceux-ci inclus, Apichatpong Weerasethakul et son long métrage Syndromes and a Century.
Le réalisateur Apichatpong Weerasethakul s'est directement inspiré de ses souvenirs d'enfance pour réaliser Syndromes And A Century. Le long métrage s'appuie sur une structure narrative en deux temps et développe donc deux récits distincts dont les personnages sont interprétées par les mêmes comédiens. Le couple représentant les parents du réalisateur.
Le réalisateur Apichatpong Weerasethakul, précise à propos de son film : "C'est une expérience de re-création de la vie de mes parents avant ma naissance, qui inclut aussi les vies de ceux qui m'ont touché plus récemment. Ce sera une interprétation de vies lointaines et des architectures auxquelles je reste attaché, ainsi que celles plus contemporaines qui m'entourent. Le temps est déconstruit pour imiter un processus de souvenir et manifester mes croyances dans l'idée de réincarnation."
Apichatpong Weerasethakul précise qu'il "utilise la structure de ses films pour explorer le thème de la dualité". Dans Syndrome and a century, la dualité est celle de l'homme et de la femme. c'est pourquoi la première partie parle de la mère du cinéaste tandis que la seconde est sur son père.
Le réalisateur et ajoute : " Le mot "Syndromes" fait référence aux comportements humains, comme la façon de tomber amoureux. Je ne l'entends pas comme un terme ayant des connotations négatives ; si tomber amoureux est une sorte de maladie, alors c'en est une dont nous montrons tous des symptômes. "Century" exprime pour moi l'idée d'aller de l'avant. Un siècle correspond plus ou moins à la durée d'une vie. Je suis intéressé par la manière dont les choses changent avec le temps, et par la manière dont elles restent les mêmes, et il me semble que les sentiments humains restent assez constants. "
Apichatpong Weerasethakul apporte quelque chose de très personnel dans tous ses films. Celui-ci précise : "Blissfully yours était, pour moi, un film sur le cinéma et comment je le perçois. Tropical Malady est plus directement personnel puisqu'il parle de moi, et Syndromes and a Century parle de mes parents. J'ai le sentiment d'avoir atteint une certaine conclusion personnelle avec ce film "
Syndromes And A Century a été censuré en Thaïlande à cause de certaines scènes jugées " choquantes", notamment, celle où le médecin boit du whisky, celle où un moine joue de la guitare ou encore celle où le médecin embrasse sa petite amie. La censure thaïlandaise a exigé que ces scènes soient coupées, mais Apichatpong Weerasethakul a refusé et a préféré annuler la sortie thaïlandaise de son film. Une pétition a d'ailleurs été mise en ligne contre la censure des films en Thaïlande : Pétition contre la censure de Syndrome and a century.