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    Syndromes and a Century
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    3,7
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    29 critiques spectateurs

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    Acidus
    Acidus

    720 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 septembre 2023
    Décidément, j'ai du mal avec le cinéma d' Apichatpong Weerasethakul. Le cinéaste thaïlandais possède son style avec des thématiques récurrentes au fil de ses films notamment autour de la tradition et de la spiritualité.
    Pourtant, la sauce ne prend pas. Cette atmosphère particulière et hypnotisante qui a séduit plus d'un spectateur ne prend pas chez moi. Les lenteurs se transforment en longueurs et l'ennui s'installe progressivement. C'est une question de pur ressenti mais l'ensemble m'a paru du coup assez froid.
    Dommage car il y a bien quelques bonnes idées de mise en scène et une galerie de personnages intéressants.
    Difficile de conseiller ou pas ce long métrage.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2023
    On se gardera bien de tenter une interprétation de ce titre énigmatique ; réfléchir à la proposition formelle est déjà en soi un sacré défi. Construit en deux parties, « Syndromes and a Century » aborde des questions existentielles et amoureuses en prenant pour décor principal un hôpital – en pleine campagne, puis à Bangkok. Outre ce motif commun, on relève également des situations et des dialogues similaires au début des deux mouvements du film – des discussions entre médecins ou avec des patients –, mais dont l’effet de symétrie tourne vite court. En effet, la première partie tend surtout à créer une atmosphère apaisante en faisant dialoguer intérieur et extérieur – quelle belle idée de filmer les consultations en laissant toutes les fenêtres ouvertes, manière d’inviter la jungle et ses bruits dans l’hôpital –, séduction présente et amour passé, déambulations muettes et flux verbaux. Tour à tour drôle et mélancolique, cette première heure donne l’impression d’un temps suspendu, d’une harmonie complète entre les hommes et la nature tout en laissant poindre en sourdine une tristesse qui se manifeste dans la seconde partie en une angoisse terrifiante. À travers un changement de décor radical – de l’hôpital rural se confondant avec les plantes, on passe à un hôpital urbain, à l’architecture et aux couleurs totalement impersonnelles –, une froideur qui lorgnerait vers le genre horrifique gagne alors sensiblement le film et altère une mise en scène devenant beaucoup plus hétérogène : quand la première partie était surtout composée de plans larges et fixes, la seconde propose davantage de plans rapprochés, de travellings et même un plan-séquence avec caméra à l’épaule (geste rarissime dans l’œuvre du cinéaste) pour suggérer un malaise profond lié à une régression sensorielle et humaine. Ce monde aseptisé laisse en effet peu de place à l’humour et aux sentiments – à l’exception d’une longue scène de baiser langoureux, placée dans un subtil effet de rupture –, les personnages trainant dans les couloirs et les sous-sols tels des fantômes, les objets prenant alors une place conséquente dans le plan, à l’image de ces prothèses cliniques et cette bouche d’aération pas encore fixée que Weerasethakul filme avec un intérêt plastique sidérant à travers un plan démesurément long qui confine à l’hypnose. Film mystérieux dont on ne saurait tout comprendre, « Syndromes and a Century » est un objet narrativement moderne et ouvre des possibilités sensorielles inédites dans le cinéma contemporain.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 554 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 décembre 2020
    C'est plutôt comme Andy Warhol qui tourne un film sur un homme qui dort huit heures à l'écran. Et Warhol considère que c'est de l'art et ce film est presque similaire. Si vous voulez de l'art prenez une leçon du vrai maître Andy Warhol. La caméra se déplace de temps en temps mais cela ne fait que donner peu de profondeur à ses images fixes. Il n'a aucune compétence pour utiliser des images qui bougent si ce n'est pour les prendre d'une manière résolument passive. Il y a des moments dans ce film où il est efficace la vapeur qui entre dans le tuyau par exemple mais la plupart du temps mais cela souligne son malaise face à l'image en mouvement. Je veux vraiment aimer ce film parce qu'iil vient de Thaïlande mais tout ce qui est artistique est comme des gouttes d'eau dans un désert. Mais je ne peux pas me permettre d'être aussi indulgent. Ce Syndromes and a Century est pour moi un vrai film de sommeil...
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2016
    Le film est intéressant comme miroir de deux mondes et deux époques (deux visions de cinéma ?), l’aspect aéré et quasi solaire contre l’aseptisation et la désincarnation, le montage agit par fragments et Weerasethakul délivre de très beaux plans, des cadres tableaux, la première partie est poétique tout en restant d’une grande simplicité, dépaysant. La seconde joue vachement sur l’austérité de l’arrière plan, on entend presque le bruit des néons dans l’hosto, certaines séquences répondent à celles de la partie précédente, mais les sentiments n’existent plus ou tentent d’exister en vain, le réalisateur provoque volontairement le refroidissement de l’environnement et agit par réminiscence mutine chez ses personnages.
    C’est une expérience, avec un fond assez pertinent, pas toujours aisée à s’en accommoder dans ce second acte, mais on sent un réalisateur qui tape juste et ose juger l’industrie et une époque révolue (certes un peu avec un caillou dans un lac), un rêveur en somme, et j’aime.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 juin 2011
    top.......................................................................................................
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2011
    Un chef d'oeuvre atmosphérique, indescriptible et inoubliable. De la même façon que certains cinéastes pensent leurs films en Couleurs ou en Noir et Blanc Apichatpong Weerasethakul pense ses films en fonction du cadre. Notion cruciale de son cinéma, le cadre d'Apichatpong est comme une surface qu'il faudrait remplir au prix de tous les dangers : lignes de force, lignes en mouvance, reflets d'argent, architecture d'objets méticuleusement disposés, visages éthérés, couleurs délavées... C'est comme si chaque plan en appelait un autre, comme dans un flux terrible, obsédant, convoquant les idées les plus simples, c'est à dire les plus belles. Syndromes and a Century ausculte la beauté des gestes, la fraîcheur des sons, la tristesse des souvenirs. Apichatpong Weerasethakul découpe son film non pas par le montage mais par le plan lui-même, dans une succession de petites scènes tour à tour dérisoires, hypnotiques et bouleversantes. Rarement l'audace artistique aura atteint une telle radicalité et un tel accomplissement formel. On verra ce que bon nous semble dans ce tableau d'une étonnante portée méditative : foutage de gueule punitif pour les plus récalcitrants ; voyage sidérant pour les spectateurs férus d'expériences atypiques. A sa manière Apichatpong Weerasethakul livre un poème d'une incroyable modernité, une fascinante leçon de cinéma. Unique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 juin 2011
    "Syndromes and a Century" est désormais disponible en DVD.
    http://www.survivance.net
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mai 2010
    Beaucoup d'humour dans cet Apichaptong exquis, hypnotique et apaisant. Un beau voyage à travers le temps et l'espace, où deux situations se répondent. Le comique de certains plans ma parfois rappelé les derniers Roy Anderson dans leur contemplation amusée du genre humain. Mais là où le suédois nous fait souvent rire jaune (ce que j'aime beaucoup aussi), Weerasethakul préfère ici la fraicheur d'un rire sincère, celui qui jaillit naturellement et donne à la vie son plaisir.
    Techniquement c'est aussi un régal, car au-delà de ses parfait travelling, on a ici un bel essai sur la surexposition et une spatialisation sonore qui donne à "ressentir" chaque lieu. On voit cet hôpital prendre vie, respirer... et le rythme du film s'ajuster peu à peu aux battement de son "coeur". Fascinant !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2018
    Je suis un peu partagé sur le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul, car si j'ai aimé l'onirisme de certains de ses films, d'autres m'ennuient un peu et là si j'ai beaucoup aimé, peut-être son long métrage que j'ai le plus apprécié avec Cemetery of Splendour, je crois que je préfère malgré tout lorsqu'il parle des rêves avec sa manière limite naturaliste de filmer ces évocations fantomatiques.
    Il pose sa caméra, la laisse tourner, les gens parlent de tout et de rien et se mettent à aborder leurs rêves, leurs croyances et tout à coup les scènes prennent une profondeur supplémentaire notamment dans Cemetery of Splendour puisque ça s'accompagnait de quelques expérimentations visuelles enivrantes.

    Si je suis sans doute passé à côté de beaucoup de choses, j'ai vraiment adoré la première partie du film, malgré un petit moment métafilmique durant le générique d'ouverture où les personnages ont conscience d'être des acteurs... c'est un peu étrange. Cette première partie montre un hôpital, un petit hôpital, fonctionner, recevoir ses patients, discuter avec eux. Et si l'on a vu d'autres de ses films on sait que Weerasethakul a beau faire du cinéma contemplatif c'est extrêmement bavard. On est très loin du mutisme d'autres réalisateurs contemplatifs. Ils parlent, de toute, de rien, de spiritualité...

    J'aime le calme, la sérénité qui s'en dégage, les décors ouverts. Toutes les fenêtres sont systématiquement ouvertes, on voit la jungle en arrière plan. On sent que ça tout vit, que tout ça respire, qu'on a des vrais gens, des gens qui hésitent. Puis, au milieu du film, le film semble recommencer, les décors sont blancs, l'entretien qu'on a vu au début du film reprend, avec les mêmes questions, les mêmes réponses, sauf que cette fois il n'y a plus aucune hésitation. On a changé de paradigme, on n'est plus dans le petit hôpital. Tout est froid.

    Et c'est peut-être là que j'ai un peu moins aimé, certes le réalisateur veut condamner cette vision de l'hôpital qui devient une sorte d'usine impersonnelle, pour le spectateur ça fait limite écho à un paradis perdu... Mais forcément c'est moins plaisant à regarder, moins enivrant, moins charmant.

    Donc d'un côté l'objectif est rempli... de l'autre ben c'est difficilement appréciable en tant que tel cette seconde partie (sans être chiante ou mauvaise).

    Mais en tous cas c'est très intéressant, notamment formellement avec ces longs plans séquences au début du film où on laisse le temps aux personnages de vivre, d'expliquer leur problème, ce qui les amène à l'hôpital, à consulter, etc. Puis après la beauté du blanc maladif de l'hôpital se manifeste et emporte finalement toute la vie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 décembre 2007
    J’ai enfin pu voir ce film que j’avais loupé à sa sortie car il ne m’avait pas attiré sur le moment mais étant donné que j’ai lu de bonnes critiques à son sujet je me suis donc précipité de le visionner dès que j’en ai eu l’occasion. A priori, le film est difficile à suivre dans sa narration puisqu’il met en scènes 2 histoires qui n’entretiennent apparemment pas de lien chronologique et ne développent pas de trame précise. A vrai dire pendant la projection, je n’ai pas su ce que le réalisateur thaïlandais a voulut démontrer exactement en juxtaposant les époques et en créant une atmosphère étrange dans son film expérimental ? Le réalisateur tente-t-il de démontrer que les choses restent les mêmes quelque soit le contexte dans lesquels les personnages évoluent ? En tout les cas, Syndromes and a Century demeure un ovni dont j’ai apprécié l’originalité de certains détails qui peuvent faire changer quelques idées reçues sur le monde asiatique de la région du réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 octobre 2007
    Inspiré, superbe, inoui, original, surréaliste, métaphysique et très physique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 octobre 2007
    Monsieur Weerasethakul,
    d'abord, votre nom est un enchantement. Quel programme il contient. Apichatpong, votre prénom, le dédouble. Car vous êtes unc inéaste double, un cinéaste de la répétition, du rebondissement et du même. Un cinéaste de l'infîme variation, extrêmement sensuel et joyeux, allégorique et mystérieux, qui, de film en film, s'affirme. Vous cédez à la radicalité de vos premiers opus pour semer la pagaille dans notre perception. Vous êtes un trublion magnifique et métaphysique. Quand vous filmez un arbre, vous ne filmez pas juste un arbre. On ne sait pas exactement ce que sait que vous voyez, mais on le voit nous aussi, on le ressent. Vous êtes un cinéaste visionnaire et magique.
    Cordialement, Glissante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 octobre 2007
    Immense cinéaste génial! Torrent d'émotions! Bouleversant de sensibilité! Du cinéma qui frémit! Des images palpitantes! Pas d'histoire, mais une force incroyable! Quelque chose qu'on nous raconte qu'on n'a pas l'habitude de voir! Cinéaste unique et en pleine maîtrise de son talent!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 octobre 2007
    par les fenêtres on voit des arbres - des pièces blanches - des médecins - et dehors, des arbres - une nature qui gronde - un lieu de paix - dans la forêt - on soigne - les maux - les désirs - on évite le pire - un bruit s'immisce - un bruit vivant - qui nous fait croire à une autre vie - le même être deux fois - la même scène deux fois - rejouée - deux vies - deux chances - d'aimer
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 octobre 2007
    Un très grand film, tellement poétique, tellement inspiré. C'est beau à voir et à entendre, c'est comme une très belle musique, on ressort de la salle rêveur.
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