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    Syndromes and a Century
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    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2011
    Un chef d'oeuvre atmosphérique, indescriptible et inoubliable. De la même façon que certains cinéastes pensent leurs films en Couleurs ou en Noir et Blanc Apichatpong Weerasethakul pense ses films en fonction du cadre. Notion cruciale de son cinéma, le cadre d'Apichatpong est comme une surface qu'il faudrait remplir au prix de tous les dangers : lignes de force, lignes en mouvance, reflets d'argent, architecture d'objets méticuleusement disposés, visages éthérés, couleurs délavées... C'est comme si chaque plan en appelait un autre, comme dans un flux terrible, obsédant, convoquant les idées les plus simples, c'est à dire les plus belles. Syndromes and a Century ausculte la beauté des gestes, la fraîcheur des sons, la tristesse des souvenirs. Apichatpong Weerasethakul découpe son film non pas par le montage mais par le plan lui-même, dans une succession de petites scènes tour à tour dérisoires, hypnotiques et bouleversantes. Rarement l'audace artistique aura atteint une telle radicalité et un tel accomplissement formel. On verra ce que bon nous semble dans ce tableau d'une étonnante portée méditative : foutage de gueule punitif pour les plus récalcitrants ; voyage sidérant pour les spectateurs férus d'expériences atypiques. A sa manière Apichatpong Weerasethakul livre un poème d'une incroyable modernité, une fascinante leçon de cinéma. Unique.
    Acidus
    Acidus

    720 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 septembre 2023
    Décidément, j'ai du mal avec le cinéma d' Apichatpong Weerasethakul. Le cinéaste thaïlandais possède son style avec des thématiques récurrentes au fil de ses films notamment autour de la tradition et de la spiritualité.
    Pourtant, la sauce ne prend pas. Cette atmosphère particulière et hypnotisante qui a séduit plus d'un spectateur ne prend pas chez moi. Les lenteurs se transforment en longueurs et l'ennui s'installe progressivement. C'est une question de pur ressenti mais l'ensemble m'a paru du coup assez froid.
    Dommage car il y a bien quelques bonnes idées de mise en scène et une galerie de personnages intéressants.
    Difficile de conseiller ou pas ce long métrage.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2023
    On se gardera bien de tenter une interprétation de ce titre énigmatique ; réfléchir à la proposition formelle est déjà en soi un sacré défi. Construit en deux parties, « Syndromes and a Century » aborde des questions existentielles et amoureuses en prenant pour décor principal un hôpital – en pleine campagne, puis à Bangkok. Outre ce motif commun, on relève également des situations et des dialogues similaires au début des deux mouvements du film – des discussions entre médecins ou avec des patients –, mais dont l’effet de symétrie tourne vite court. En effet, la première partie tend surtout à créer une atmosphère apaisante en faisant dialoguer intérieur et extérieur – quelle belle idée de filmer les consultations en laissant toutes les fenêtres ouvertes, manière d’inviter la jungle et ses bruits dans l’hôpital –, séduction présente et amour passé, déambulations muettes et flux verbaux. Tour à tour drôle et mélancolique, cette première heure donne l’impression d’un temps suspendu, d’une harmonie complète entre les hommes et la nature tout en laissant poindre en sourdine une tristesse qui se manifeste dans la seconde partie en une angoisse terrifiante. À travers un changement de décor radical – de l’hôpital rural se confondant avec les plantes, on passe à un hôpital urbain, à l’architecture et aux couleurs totalement impersonnelles –, une froideur qui lorgnerait vers le genre horrifique gagne alors sensiblement le film et altère une mise en scène devenant beaucoup plus hétérogène : quand la première partie était surtout composée de plans larges et fixes, la seconde propose davantage de plans rapprochés, de travellings et même un plan-séquence avec caméra à l’épaule (geste rarissime dans l’œuvre du cinéaste) pour suggérer un malaise profond lié à une régression sensorielle et humaine. Ce monde aseptisé laisse en effet peu de place à l’humour et aux sentiments – à l’exception d’une longue scène de baiser langoureux, placée dans un subtil effet de rupture –, les personnages trainant dans les couloirs et les sous-sols tels des fantômes, les objets prenant alors une place conséquente dans le plan, à l’image de ces prothèses cliniques et cette bouche d’aération pas encore fixée que Weerasethakul filme avec un intérêt plastique sidérant à travers un plan démesurément long qui confine à l’hypnose. Film mystérieux dont on ne saurait tout comprendre, « Syndromes and a Century » est un objet narrativement moderne et ouvre des possibilités sensorielles inédites dans le cinéma contemporain.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2016
    Le film est intéressant comme miroir de deux mondes et deux époques (deux visions de cinéma ?), l’aspect aéré et quasi solaire contre l’aseptisation et la désincarnation, le montage agit par fragments et Weerasethakul délivre de très beaux plans, des cadres tableaux, la première partie est poétique tout en restant d’une grande simplicité, dépaysant. La seconde joue vachement sur l’austérité de l’arrière plan, on entend presque le bruit des néons dans l’hosto, certaines séquences répondent à celles de la partie précédente, mais les sentiments n’existent plus ou tentent d’exister en vain, le réalisateur provoque volontairement le refroidissement de l’environnement et agit par réminiscence mutine chez ses personnages.
    C’est une expérience, avec un fond assez pertinent, pas toujours aisée à s’en accommoder dans ce second acte, mais on sent un réalisateur qui tape juste et ose juger l’industrie et une époque révolue (certes un peu avec un caillou dans un lac), un rêveur en somme, et j’aime.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2018
    Je suis un peu partagé sur le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul, car si j'ai aimé l'onirisme de certains de ses films, d'autres m'ennuient un peu et là si j'ai beaucoup aimé, peut-être son long métrage que j'ai le plus apprécié avec Cemetery of Splendour, je crois que je préfère malgré tout lorsqu'il parle des rêves avec sa manière limite naturaliste de filmer ces évocations fantomatiques.
    Il pose sa caméra, la laisse tourner, les gens parlent de tout et de rien et se mettent à aborder leurs rêves, leurs croyances et tout à coup les scènes prennent une profondeur supplémentaire notamment dans Cemetery of Splendour puisque ça s'accompagnait de quelques expérimentations visuelles enivrantes.

    Si je suis sans doute passé à côté de beaucoup de choses, j'ai vraiment adoré la première partie du film, malgré un petit moment métafilmique durant le générique d'ouverture où les personnages ont conscience d'être des acteurs... c'est un peu étrange. Cette première partie montre un hôpital, un petit hôpital, fonctionner, recevoir ses patients, discuter avec eux. Et si l'on a vu d'autres de ses films on sait que Weerasethakul a beau faire du cinéma contemplatif c'est extrêmement bavard. On est très loin du mutisme d'autres réalisateurs contemplatifs. Ils parlent, de toute, de rien, de spiritualité...

    J'aime le calme, la sérénité qui s'en dégage, les décors ouverts. Toutes les fenêtres sont systématiquement ouvertes, on voit la jungle en arrière plan. On sent que ça tout vit, que tout ça respire, qu'on a des vrais gens, des gens qui hésitent. Puis, au milieu du film, le film semble recommencer, les décors sont blancs, l'entretien qu'on a vu au début du film reprend, avec les mêmes questions, les mêmes réponses, sauf que cette fois il n'y a plus aucune hésitation. On a changé de paradigme, on n'est plus dans le petit hôpital. Tout est froid.

    Et c'est peut-être là que j'ai un peu moins aimé, certes le réalisateur veut condamner cette vision de l'hôpital qui devient une sorte d'usine impersonnelle, pour le spectateur ça fait limite écho à un paradis perdu... Mais forcément c'est moins plaisant à regarder, moins enivrant, moins charmant.

    Donc d'un côté l'objectif est rempli... de l'autre ben c'est difficilement appréciable en tant que tel cette seconde partie (sans être chiante ou mauvaise).

    Mais en tous cas c'est très intéressant, notamment formellement avec ces longs plans séquences au début du film où on laisse le temps aux personnages de vivre, d'expliquer leur problème, ce qui les amène à l'hôpital, à consulter, etc. Puis après la beauté du blanc maladif de l'hôpital se manifeste et emporte finalement toute la vie.
    aaber
    aaber

    31 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2007
    Sublime ! Il y a des films d'emblée qui vous touche pleinement, tout simplement parce qu'ils parlent de choses universelles et même si vous ne cernez pas tout, vous êtes envahi par un amour certain, une délicate tendresse, une émotion palpable. Ce film est un de ceux-ci. Remarquable et à remarquer ! A revoir dans quelques temps, une fois digéré la première vision. Mon film préféré depuis le début de l'année, Joyce ! Ca vaut bien une petite coupe, qu'on la prenne, à la ville ou à la campagne, en sous-sol ou en rez-de-chaussée, à deux ou seul !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 décembre 2007
    J’ai enfin pu voir ce film que j’avais loupé à sa sortie car il ne m’avait pas attiré sur le moment mais étant donné que j’ai lu de bonnes critiques à son sujet je me suis donc précipité de le visionner dès que j’en ai eu l’occasion. A priori, le film est difficile à suivre dans sa narration puisqu’il met en scènes 2 histoires qui n’entretiennent apparemment pas de lien chronologique et ne développent pas de trame précise. A vrai dire pendant la projection, je n’ai pas su ce que le réalisateur thaïlandais a voulut démontrer exactement en juxtaposant les époques et en créant une atmosphère étrange dans son film expérimental ? Le réalisateur tente-t-il de démontrer que les choses restent les mêmes quelque soit le contexte dans lesquels les personnages évoluent ? En tout les cas, Syndromes and a Century demeure un ovni dont j’ai apprécié l’originalité de certains détails qui peuvent faire changer quelques idées reçues sur le monde asiatique de la région du réalisateur.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2007
    L'univers singulier de ce grand auteur thaïlandais est intact dans ce nouveau film, trip saisissant et envoûtant, sur la trame d'une double narration. Dépaysant. Spectateurs pressés s'abstenir.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2011
    Comme "Tropical malady", le précédent film d'Apichatpong Weerasethakul, "Syndromes and a Century" décourage l'analyse critique : il est à peu près impossible de dire pourquoi et comment on peut aimer une telle expérience, si différente de tout ce que le cinéma propose (la comparaison avec Lynch me paraît finalement paresseuse...). Absence de scénario perceptible - au spectateur de se construire sa propre histoire -, lenteur radicale de certaines scènes, exigeant de nous un abandon total au flux de sensations extrêmement fines, presque délétères, générées par les images d'une clarté frôlant la transparence, rien ici ne dirige notre regard ni ne commande nos émotions (... soit une différence radicale avec l'oppression totalitaire à l'oeuvre chez Lynch !). Offrez-vous une heure et demi de dérive sensorielle, régulièrement bouleversée quand même par des ruptures de ton radicales, et par une poignée de plans abstraits, dégageant une fascination qui touche à la terreur mystique (le sublime plan sur la bouche d'aération...).
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 juillet 2007
    Comme ce film est "un défi à la critique" puisque non rationnel "genre Lynch" on n'en dira rien, si ce n'est quer l'engouement pour les films asiatiques qui sévit actuellement commence à me gonfler! En bref, c'est bien filmé, avec quelques séquences étonnantes, mais enfin, ce n'est pas "La grande illusion"... et il vaut mieux être très en forme pour ne pas plonger dans le sommeil quand le niveau d'incompréhension devient excessif! A noter la jolie scène de consultation du bonze, sketch , mais seulement sketch. Impression totale de fatras pas antipathique mais vraiment pas indispensable.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 554 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 décembre 2020
    C'est plutôt comme Andy Warhol qui tourne un film sur un homme qui dort huit heures à l'écran. Et Warhol considère que c'est de l'art et ce film est presque similaire. Si vous voulez de l'art prenez une leçon du vrai maître Andy Warhol. La caméra se déplace de temps en temps mais cela ne fait que donner peu de profondeur à ses images fixes. Il n'a aucune compétence pour utiliser des images qui bougent si ce n'est pour les prendre d'une manière résolument passive. Il y a des moments dans ce film où il est efficace la vapeur qui entre dans le tuyau par exemple mais la plupart du temps mais cela souligne son malaise face à l'image en mouvement. Je veux vraiment aimer ce film parce qu'iil vient de Thaïlande mais tout ce qui est artistique est comme des gouttes d'eau dans un désert. Mais je ne peux pas me permettre d'être aussi indulgent. Ce Syndromes and a Century est pour moi un vrai film de sommeil...
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2011
    "Syndromes and a century" est peut-être le plus beau film que vous verrez cette année.Sur le thème du souvenir et de l'amour,Apichatpong Weerasethakul réalise un long-métrage aux accents Lynchiens,parsemé de symboles étranges et hallucinants.Un petit conseil:ne pas se prendre la tête à essayer d'éclaircir tous les points de ce film qui se laisse bercer par une narration symétrique,et en apprécier toutes les subtilités en se laissant aller au gré des quêtes des personnages.Weerasathakul est un metteur en scène qui aime flouter les pistes pour que l'on se perde ingénieusement dans son film,pour que l'on se demande au final qui est qui,qui représente quoi,etc...il est aussi un réalisateur impressionnant de rigueur (cadrages magnifiques et adroits,magnificence des durées,exaltation des silences,dialogues splendides et intelligents...),mais qui sait superbement gérer son rythme (pas une seule longueur ne vient gâcher notre plaisir) et prendre conscience de la poésie du propos.La nature,personnage à part entière,s'exprime ici par un zéphyr qui siffle,par des feuilles qui gémissent ou par les couleurs d'un verdâtre flamboyant lié à la verdure.Cette nature,filmée comme jamais,est un sommet de poésie,que les personnages,fins et travaillés,enrobent de par leurs regards étincelants.Rarement acteurs n'auront été aussi juste et naturels que ceux-ci;ils sont d'une spontanéité absolument incroyable,et chacune de leurs phrases,chacun de leurs gestes sonnent juste."Syndromes and a century" devient parfois un film fantastique,plus obscur,décalé et onirique,donnant à la fois dans l'irrationnalité de l'univers Lynchien,mais aussi dans l'atmosphère tout en flottement de ce dernier.Quelques scènes extraordinaires émergent du lot (le jeu de statues,quelle beauté et quelle fluidité de la caméra!) et frappent la rétine comme peu savent le faire.L'importance accordée à chaque détail rend le film de Weerasethakul formidable,attachant et minutieux.Un film qui ne manque cependant pas d'humour
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 octobre 2007
    Un très grand film, tellement poétique, tellement inspiré. C'est beau à voir et à entendre, c'est comme une très belle musique, on ressort de la salle rêveur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mai 2010
    Beaucoup d'humour dans cet Apichaptong exquis, hypnotique et apaisant. Un beau voyage à travers le temps et l'espace, où deux situations se répondent. Le comique de certains plans ma parfois rappelé les derniers Roy Anderson dans leur contemplation amusée du genre humain. Mais là où le suédois nous fait souvent rire jaune (ce que j'aime beaucoup aussi), Weerasethakul préfère ici la fraicheur d'un rire sincère, celui qui jaillit naturellement et donne à la vie son plaisir.
    Techniquement c'est aussi un régal, car au-delà de ses parfait travelling, on a ici un bel essai sur la surexposition et une spatialisation sonore qui donne à "ressentir" chaque lieu. On voit cet hôpital prendre vie, respirer... et le rythme du film s'ajuster peu à peu aux battement de son "coeur". Fascinant !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 juillet 2007
    La caméra habile de ce réalisateur thaïlandais filme l'étrangeté d'un monde, fixé voire piégé par la détermination du sang et de la culture. Les différents personnages évoluent dans une Thaïlande radieuse, que l'on a soif de découvrir. Chacun d'entre eux semble avoir une mission, celle d'aider un autre, parfois de s'aider soi même. Rappelant les voyages de Kiarostami dans la campagne iranienne, ce tour d'horizon d'une culture à la fois apaisée et comme en combat avec elle même, du fait d'une fixité apparente (long plans fixes évincant les personnages) est un conte moderne de l'homme face à l'environnement. Il ne s'agit pourtant pas de contemplation, mais de symbiose, la nature étant prédominante. Cette nature, est aussi le gardien de la culture, et des syndromes qui les lient entre eux. La présence des hôpitaux montre que l'individu naît et demeure en ces murs où les gens tentent de se guérir. La maladie est perçue de différentes façons : entre l'amour, le mal être, la fatalité, la liberté. Le syndrome est un mot qui confond la psychologie à la maladie et en ce sens correspond à l'éthique du film qui concilie la nature à l'homme. Le sujet dans cette société vit dans un corps qui ne semble pas le sien, et ses croyances de réincarnation transcende ce corps. L'art quant à lui transcende les fonctions, les hiérarchies, les réalités. L'immobilité de ce monde lui apporte une sagesse à son ensemble, mais aussi une stagnation mise en scène avec la répétiton des séquences. Les points de vue permettent de jouer sur le rôle déterminé du spectateur dans un film (il ne peut voir ce qu'on lui montre), et le réalisateur tente en changeant ces points de vue de manière technique (caméra en 180degré), d'aller outre cette détermination. Son objectif est alors clair : l'ouverture complète d'un esprit à un autre. Le réalisateur et le spectateur jouent un dialogue filmé, et la confrontation incessante des personnages du premier est une invitation à cette courtoisie inhérente à l'art.
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