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girondins59
40 abonnés
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4,0
Publiée le 3 septembre 2008
Après avoir donné beaucoup de sa personne sur l'ambitieuse saga "Election", Johnny To n'aspire plus qu'à une chose : faire un break. Mais chez ce prolifique réalisateur, une pause équivaut à tourner un film dans des conditions plus agréables, ici en l'ocurrence, en rendant hommage aux cinéastes qui l'ont marqué étant jeune : Peckinpah, Kurosawa et surtout Sergio Leone. "Exilé" est un film de tueurs à gages qui laisse de côté le code d'honneur des tueurs pour se focaliser sur l'amitié. Lorsque l'un d'entre eux décide de se ranger, un groupe de tueurs ayant reçu l'ordre de liquider le paria va tout faire pour tenter de le sauver, lui et sa famille. De simples détails à des scènes toutes entières, "Exilé" est un hommage vibrant aux westerns et autres films tel que "Les douze samouraïs" mais en y ajoutant des gunfights magistrales et des personnages liés par l'amitié, Johnny To s'écarte quelque peu de ses modèles pour réussir l'alchimie parfaite entre références et travail personnel. Ses personnages sont de véritables gueules, figures intemporelles d'une clique qui fait furieusement penser aux hors-la-loi de l'Ouest américain. Dans la musique aussi où l'on perçoit des relents de Morricone additionnés à des morceaux beaucoup plus modernes. Si le début laisse craindre une copie sans âme de la part du maître hong-kongais, la suite et surtout la dernière partie du film décolle au point de côtoyer les cieux. Quand à la dernière scène, elle confronte à merveille amour et amitié et permet à To de clore son film dans un immense bordel sanglant. "Exilé" a beau être une récréation dans la filmo de Johnny To, il n'en demeure pas moins que le réalisateur nous pond quelque chose que l'on pourrait qualifier comme étant du cinéma, du vrai.
Depuis 2 ans a été lancé un grand mouvement en France, celui de la découverte des films du prolifique (il peut réaliser jusqu'à 20 films et téléfilms en une année !) réalisateur hongkongais Johnnie To. Après le "mannien" PTU et le dyptique "coppolien" Election, le réalisateur de Breaking news revient avec sa dernière oeuvre pour nous clouer au fond de notre siège par tant de maîtrise filmique de la part de quelqu'un qui sait se réinventer à chaque film. Plus qu'un énième polar du maître, Exilé est un voyage métaphysique, une odyssée dans la lignée des grandes oeuvres du 7e art et enfin un bijou de mise en scène où éclabousse tout le talent de To.
Comment, après le navet Die Hard 4, la désillusion du dernier Tarantino, et à l'heure où John Woo ne semble plus donner aucun signe de vie, peut-on encore prendre le genre du polar d'action au sérieux ? La réponse est simple : à part Michael Mann et Martin Scorsese, Johnnie To est le seul à pouvoir donner, grâce à sa mise en scène virtuose et tragique, une dimension autre et transcendante à une histoire de flics et de gangsters. Comme toujours chez le réalisateur, la photographie très travaillée de Siu-keung Cheng nous renvoie ici aux couleurs apocalyptiques et châtoyantes du Parrain ou des premiers westerns de Leone, là où celle de PTU nous faisait admirer une nuit à la Michael Mann. On retrouve aussi dans Exilé cette énergie du desespoir propre au réalisateur, ce sentiment de nostalgie planant sur tout le film, contrastant avec les fusillades de chair et de sang, toujours orchestrées comme autant de ballets tragiques. Seulement, ici To va plus loin et, contrairement aux longs plans-séquences de Breaking News, nous offre une oeuvre plus travaillée, plus sobre et nettement plus puissante car paraissant moins artificielle. En effet, ici, la mise en scène se fond avec le film et nous laisse admirer, au détour d'un hôtel baroque de Macau, toute l'étendue des infinies possibilités s'offrant à nos héros ... voir mon blog.
Johnnie To est aux yeux du monde, sinon aux yeux de l’Europe, le cœur palpitant de Hong Kong. Maître du cinéma chinois avec sa maison de production, ses films sont tantôt des produits commerciaux nécessaires à sa survie économique, tantôt des œuvres d’un artiste qui peut s’accorder le luxe d’un polar intime. «Fong Juk» (Hong Kong, 2007) peut s’apparenter à une œuvre commerciale, bien qu’il y ait un certain plaisir intime dans le formalisme poussif et l’économie des dialogues. Le cinéma personnel du cinéaste est connu pour donner aux actions et aux profusions d’images plus à dire que les dialogues. L’intrigue a son charme, il provient de la confrontation de quatre amis gangsters avec l'organisme criminel duquel ils étaient membres. L’aspect potache de leurs mésaventures se confronte à la stylisation outrancière dont fait montre la réalisation. Les «gunfights» sont toujours l’occasion de chorégraphies dont l’impressionnante précision n’a d’égale que leurs improbabilités flagrantes. Une porte qui virevolte dans une salle de 15 m² devient l’opportunité pour To de produire un cinéma prodigieux. Et c’est bien le prodige paradoxal qui frappe l’œuvre. Car, et c’est une faiblesse récurrente de son cinéma, To réussit à réaliser un film-soufflé par le contrôle parfait de l’espace et du découpage. Comme un soufflé, la mise en forme de son film nécessite une savante connaissance mais il suffit de creuser pour faire apparaître un vide décevant. To n’est pas blâmable, il n’est pas dupe quant à la valeur de son œuvre, il sait même user de ces défauts pour approfondir son côté insolite. La grandiloquence avec laquelle les corps se prêtent au jeu de la stylisation idéale permet de poser non plus un regard admiratif sur le cinéma de To mais enfin un regard délavé, simple et apte à l’humour. Mais enfin, convenons-en, ce regard a ses limites car même encore quand To se prend au sérieux, on ne peut supporter cette superficialité des mouvements, cette mise en statut des comportements.
Prenant le cadre original de Macao, To signe un polar particulièrement orienté western se servant à merveille d'une photographie crépusculaire et de personnages iconisés avec classe. Le prolifique To continue donc sa bonne série en étant toujours aussi à l'aise avec une caméra malgré 2/3 effets grand guignols cependant même si le film est plaisant il manque toujours le panache chevaleresque d'un John Woo ou la folie visuel d'un Tsui Hark.
Exilé est l'un des plus beaux hommages aux grands maîtres du western que sont Sam Peckinpah ou Sergio Leone. Avec une virtuosité hallucinante, Johnny To signe un pur chef d'oeuvre.Le film débute en beauté avec une scène d'ouverture digne d'Il était une fois dans l'ouest avec une tension accrûe et un premier gun fight grandiose.Le ton est donné: l'histoire sera simple,certes, mais pour laisser place à une mise en scène parfaitement maîtrisée. C'est là qu'on reconnaît les talents d'un grand cinéaste. Comme dans Breaking News, les gangsters à priori en rapport d'adversité se retrouvent autour d'une table, car il n'y a rien de mieux qu'un repas festif en amis(ou ennemis). L'amitié et l'honneur sont des valeurs propres au western et chères au réalisateur hong kongais depuis the Mission. Malgré la violence, Johnny To nous montre finalement le parcours funeste d'une bande de potes qui ont trop joué avec le feu. Les deux personnages féminins, opposés (une mère vengeuse et une pute avide) sont deux autres vecteurs du genre chéri du metteur en scène de Election,et, a priori anodins, s'avèrent en vérité très importants. On a jamais autant vu de scènes d'anthologie: la gun fight dans le dôme, puis dans les voiles virevoltants, ce qui apportent un certain lyrisme épique, mais aussi dans la campagne désertique de Macao, avec cette scène picaresque, où apparaît un flic as de la gâchette, personnage emblématique de la coolitude, qui ferait presque passer Eastwood pour un amateur. Les hommages aux classiques fusent: La horde sauvage, Butch Cassidy et Le Kid, Apportez moi la tête d'alfredo garcia...Et j'en passe. Chaque plan est un sommet d'esthétique avec ces tons de lumières ahurissants, sans oublier la musique très "Morricconienne" avec l'harmonica berçant. Johnny To n'oublie pas l'humour avec l'absurdité de certaines scènes, ce qui rend ces références au cinéma européen bien plus subtiles que Tarantino.Personnages icôniques,peu de dialogues et beaucoup d'action= pur chef d'oeuvre
En lisant les secrets du tournage, je me suis rendu compte que Johnnie To voulait faire un western. D'où la musique à base d'harmonica. Mais c'est tout ce qu'il a du western. Les acteurs n'ont absolument aucun charisme et le scénario montre juste une bande de potes mal barrés.
Il y a tellement d'humour dans ce film que l'ambiance bizarre qui en émane parvient à donner une dimension autre à la vie de Hong Kong et ses truands. On a finalement un vrai western avec des vrais moments de cinéma où le temps s'étire ou s'accélère, des idées de plans jamais vues.
à la lecture des critiques presse, je m'attendais à un film génial et je suis un peu déçue. Certes, c'est censé être un "western" mais j'ai eu du mal à adhérer à ce parti pris et à être "dedans". De plus, certaines scènes étaient assez ridicules.
un film absolument magnifique , les acteurs dégage une présence folle les fusillades sont incroyables et la bande son fais beaucoup pensée aux films de sergio leone un chef d'œuvre a voir d'urgence!!!!!!!!!!!!!!!
Jonnie To réussi encore une fois à attiré le public grâce à la mise en scène implacable de ses gunfights, car même si le réalisme n'est toujours pas d'actualité à Hong kong, le réalisateur réussi encore une fois des prouesses d'esthétismes. Mi-polar et mi-western ce savant mélange des genres en reste pas moins bourrés de défauts et reste trop brouillon, c'est tout juste si il mérite la moyenne.
Quand Johnnie To, le meilleur réalisateur de polars contemporains, réunit une fois de plus ses acteurs fétiches pour utiliser les codes du western et une photographie crépusculaire afin de mettre en scène son nouveau film mafieux nous contant la classique histoire de la fuite de tueurs ayant désobéi à leur boss, ça nous donne cette magnifique curiosité visuelle. Si ses scènes de fusillades sont toujours aussi impressionnantes, on peut toutefois regretter que son scénario soit moins intense et plus confuse que dans ses films précédents.
Le western post-moderne par Johnnie To : digne de Tsui Hark, John Mc Tiernan et Sam Peckinpah réunis. Tout simplement le film d'action le plus stupéfiant vu depuis TIME AND TIDE, voire depuis DIE HARD 3 ou même A TOUTE EPREUVE. Avec ici un supplément d'âme qui n'alourdit jamais le propos du film, mais renforce un peu plus un script déja magnifique, bourré de références élogieuses que Johnnie To transcende avec une classe éblouissante. Chef-d'oeuvre total, point barre.
Après avoir vu le décevant The Mission, je me suis plongé dans Exile, et encore une fois c'est du gâchis. En effet, les acteurs sont toujours aussi charismatiques, la réalisation novatrice (ralenti, gros plans...) faisant de ce polar une sorte de Western asiatique moderne. Le pari aurait été largement remporté si M. To se rappelait que pour faire un film, un scénario peut être utile !
Johnnie To,avec "Exilé",s'affirme définitivement comme un des cinéastes-clés du XXIème siècle.Alliant action et humour,intelligence et réflexion,absurde et vachârd,ses films sont toujours d'une incroyable beauté plastique et d'une vraie consistance psychologique au niveau des personnages."Exilé" ne déroge pas à la règle;mise en scène qui frôle le génie pur,profondeur thématique,personnages creusés (quoique pas tant que ça dans ce nouveau long-métrage),réappropriation des codes,insertion de références superbement assimilées,jeu de lumières splendides,cadrages exceptionnels...bref,Johnnie To a encore frappé fort,et son film,même s'il n'égale pas les sommets de "Breaking News" (irréprochable en tous points),est un quasi-chef-d'oeuvre.A l'exception d'un étrange revers scénaristique vers la moitié du film qui paralyse la cohérence globale jusque-là exemplaire,"Exilé" a tout d'une grande oeuvre.Comment ne pas pleurer lors de ce final explosif qui ce finit élegamment sur ces notes délicates et déchirantes?Comment ne pas vibrer au visage solitaire et pourtant magnifique de cette femme délaissée,du haut de son appartemment,s'occupant seule de son bébé?Comment ne pas rire devant cet officier de police qui évite les embrouilles pour purger sa retraîte toute proche?Autrement tournée : comment ne pas aimer ce monument de film policier,savoureux coktail de genres minutieusement réglés entre eux?
Un très beau film. Des scènes tournées avec patience (comme celle lors de la Chirurgie), une réalisation très soigné avec en plus une musique envoûtante. Un film à voir, dommage qu'il ne passe que dans peu de cinéma...