Satshi Kon est considéré par certains comme le maitre de l'animation, encore plus que Hayao Miyazaki, car il possédait la faculté de délivrer des films dérangeants, obscurs au premier abord, mais terriblement fascinants. De lui, je n'ai vu que Tokyo Godfathers, un bon film en somme, et donc Paprika. Et je veux bien croire de ce fait les louanges qu'on a pu faire à Satoshi Kon : Paprika, c'est VRAIMENT quelque chose...
Même si son scénario est effroyablement difficile à comprendre, et il m'a fallu lire quelques articles au sujet du film pour assimiler tous les thèmes du film, et connaitre les réponses aux questions de l'histoire (toutes un peu cachées il faut l'avouer), il en reste très captivant. Même si je comprenais rien (pauvre de moi et de mon cerveau de poulpe mort), je ne pouvais décrocher l’œil de l'action. Soit car il se passe toujours quelque chose de surprenant, ou soit car même dans les "moments d'attente", il y a une certaine ambiance "oppressante" et "délirante" qui nait. Et l'ambiance psychédélique, l’univers sombre et coloré à la fois du film, sont tellement particuliers, qu'il faudrait tenter l'expérience Paprika juste pour connaitre cette stimulation de l'esprit.
De plus, le film est visuellement très beau et très riche, des détails sur chaque plan en veux-tu, en-voilà... Je trouve l'image quasi-parfaite, le trait de crayon magnifique. Et ce qu'il y a de magnifique aussi, c'est la bande-son, époustouflante, et notamment le thème "The girl in Byakkoya" que je suis capable d'écouter en boucle ! Et pourtant je suis très loin d'être un fan des musicalités japonaises...
Au final, une création inventive, qui laisse rêver, mais infiniment peut-être trop complexe...