Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 24 décembre 2006
Une magnifique fresque animée (genre dont je ne suis pourtant pas accoutumier) haute en couleur et en musique. En plus d'une véritable réussite esthétique, elle pose de vraies questions. En effet, jusqu'ou peut-on aller avec la technologie et à quel point celle-ci empiètera t-elle sur nos vies. Quel est ce désire de l'homme de tout vouloir contrôler? Quelle réussite!!! ou l'alliance parfaite de l'éthique et de l'esthétique. molto bravo.
Et voici la dernière réalisation de Satoshi Kon, piètre metteur en scène de son état, qui ne s'est pas bonifié depuis son dernier film, on retrouve donc tous les défauts inhérents à sa filmographie : la copie sans gêne de nombreux autres films, Kon ne se donnant même pas la peine de s'approprier les films des autres (cf. le pompage à 100% d'eXistenZ de Cronenbourg, des séries B d'horreur dans un parc d'attraction abandonné). Les personnages sont les stéréotypes revenant tout le temps dans l'anim' japonaise : le petit vieillard à lunettes, la belle jeune femme intelligente et super pro, le gars qui joue les gros bras et va la protéger... Le film sent la redite et le ragoût périmé depuis trois semaine.Franchement, ça m'a beaucoup gavé malgré ma sympathie pour l'animation japonaise en générale. Le film est totalement dénué d'intrigue, les personnages sont non-développés, l'action est absente, pas d'enquête policière ou quoi que ce soit à se mettre sous la dent pour le spectateur égaré là. Le personnage central de Paprika n'étant pas attachante et ses aventures n'étant pas non plus prenantes, je me maudissait d'avoir fait la connerie de rentrer dans la salle. Le film étant distribué dans une seule salle UGC dans toute la France, j'aurais dû sentir le coup tordu (comme le dernier Jackie Chan en Turquie quoi...). Le réalisateur se paye notre tête pour nous jeter à la gueule quelques vagues réflexions sur le subconscient, l'incapacité de discerner le réel de l'imaginaire, ça donnait l'impression qu'il ne connaissait rien à la psychologie. L'animation ne relève même pas le niveau : la 3D ne s'incrustent pas agréablement dans le reste, les décors sont trop réaliste au vu du sujet du film, le character design est tout ce qu'il y a de plus banal, pour de ne pas désorienter le public de base d'otakus lobotomisés du bulbe. Tout le reste c'est du grand n'importe quoi sans fil conducteur, on se serait crû dans un mauvais David Lynch, c'est dire le désastre. Plus jamais ça!
Satoshi Kon : Pefect Blue, Millenium Actress, Tokyo Godfathers, c'est donc sans même lire le synopsis ou la moindre critique que je me jetais dans la première salle de projettant... pour mon plus grand bonheur :)
On retrouve bien la marque 'Kon' dans ce film, qui joue avec nos sens et notre perception de façon plus efficace que ses précédents films, le tout servi avec un graphisme très agréable, une animation de qualité et une intrigue bien ficelée quoiqu'un peu complexe (bref n'y allez pas en somnolant !)
Du très grand cru de l'animation japonaise, comme on aimerait en voir plus souvent
Ce nouveau manga de Satoshi Kon est excellent par bien des points de vue. La thématique du cinéaste, obsédé par les rapports entre la fiction et la réalité, trouve son point culminant avec cette histoire de rêve qui contamine le réel. Du point de vue formel, on note une belle amélioration des techniques d'animation japonaise et une ambition esthétique de chaque instant. Malgré un scénario alambiqué, on arrive à suivre sans grand problème l'histoire, même si il faut parfois s'accrocher. Un très bon manga en quelque sorte.
J'ai trouvé ce film d'animation très réussi. Relativement agréable à l'oeil et doté d'un scénario complexe, Paprika mérite d'être visionné plusieurs fois.
Satoshi Kon continue sa réflexion sur limage et lintime, lêtre et le paraître, avec le talent quon lui connaît. Lanimation est de très haut niveau et nous offre des scènes spectaculaires qui persistent bien après être sorti de la salle. Plastiquement très beau donc, Paprika propose également une vision symbolique intéressanter de la désillusion et de la tristesse des deux générations de japonais nées après 1970, soldée par une scène de combat titanesque tendance aikido fantastique (les pratiquants me comprendront) optimiste et emprunte de poésie.
J'ai toujours vu les films de Satoshi Kon comme des univers réalistes qui, au fil du récit, se laissent contaminer par l'irrationel jusqu'à brouiller la frontière entre les deux. Dans Paprika, cet irrationel va litéralement exploser le monde réel. Tout commence par une "somptueuse" séquence d'ouverture, une véritable plongée dans la névrose du commissaire. Je n'avais jamais vu un rève aussi bien retranscit, tout y est: incohérence des lieux, des personnages, des visages, des époques, parmis lesquelles une certaine logique arrive tout de même à émerger. Ensuite, l'histoire va servir de prétexte à Kon pour satisfaire ses délires visuels. C'est d'ailleurs le seul bémol que j'adresserai au film, dans les dernières minutes, il y a une sorte d'éxagération d'effets qui peut lasser. Mais le plaisir n'en est pas gâché.
Le premier film que je vis de Satoshi Kon date déjà de 1999, grâce à une critique élogieuse. Malheureusement, PERFECT BLUE ne mapporta pas autant denthousiasme que ce que javais lu ; pour un film danimation, certes plus adulte dans son thème mais tournant en rond dans son scénario. Il fallut son deuxième film pour y trouver toute la poésie, un côté social et un humour qui faisait de TOKYO GODFATHERS une révélation de son talent au pays du soleil levant. Le réalisateur prend le temps de construire une filmographie basée sur des thèmes adultes et pour cette fois, futuristes. On pense demblée à MATRIX avec ces écouteurs DC mini qui peuvent lire les rêves mais aussi les trafiquer et en prendre possession par lintermédiaire dindividus malveillants. La classique limite entre rêve et réalité, savoir où se situe les personnages va servir à des scènes de fêtes hautes en couleurs, prétexte à des délires. Autre référence, celle à LAST ACTION HERO, un film où le héros du film prend consistance dans la réalité. Ce nest pas le cas à première vue, mais le lien se fait par cette référence au cinéma (le personnage du policier dit quil naime pas le cinéma !) et ce jeu des codes des divers genres de films. Car si lon peut se lasser de ces scènes oniriques, il nen est pas de même avec cette réflexion qui débute et se poursuit sur le cinéma, sur ses personnages qui vont jusquà leur introspection tout en résolvant le problème extérieur classique de fin du monde. Dans des cadrages réussis, des couleurs différentes selon les ambiances et un scénario qui déjoue une fin amoureuse attendue, sans oublier certains passages érotiques marque du réalisateur PAPRIKA passera lépreuve des années pour ce réalisateur qui construit une filmographie des plus intéressantes.
Paprika est la preuve même que, pour ce qui est de l'animation, le Japon n'exporte pas que des pépites. Narrativement très en deça de Perfect Blue -le précédent opus du réalisateur- avec un scénario dont on masque le vide absolu, au moyen de mots pseudo scientifiques, d'ellipses, de désinformations et de parasites ; Paprika ne convainc pas complètement visuellement non plus, la faute à Miyazaki, Takahata ou Oshii, dont les imaginaires nous ont déjà tellement mieux enchantés. Pour courronner le tout, la musique qui soutient de nombreuses scènes est affreuse et répétitive. En bref, le "rêve" s'affirme comme le thème casse-gueule de cette fin 2006, après le film de Gondry, c'est le deuxième foirage notable sur le sujet.
Je sors du ciné, et je dois dire que l'histoire est d'un compliqué ! Perso, j'ai pas compris le dénouement. Cependant, même si je n'irai pas jusqu'à dire que rien ne sert de tenter de comprendre quoi que ce soit, c'est vrai que même sans comprendre, le film reste agréable à regarder. L'univers onirique est superbe. Mais dommage pour le scénario, qui, en étant moins complexe, aurait amélioré la qualité du film.
Grande bouffée d'air frais que cet anime de Satoshi Kon. Le dessin est sympathique, mais surtout le scénario est complexe mais parfaitement digeste. Encore une preuve que les anime japonais sont encore loin, loin devant ceux des américains.
Je connaissais les deux précédents films de Kon Satoshi - Perfect Blue et Tokyo Godfather - c'est ce qui m'a donné envie de tenter l'expérience Paprika. Et quelle expérience! En redéfinissant constamment l'espace, avec des digressions permanentes tant au niveau des lieux que des personnages, le cinéaste nous invite à redéfinir notre rapport au réel et avec l'image que nous nous en faisons. Les binômes rêve-réalité, fiction-réel s'interpénètrent et nous mordons à l'hameçon constamment, appâtés notamment par la b.o. transcendante de Hirasawa Susumu. En fragilisant sans cesse nos certitudes quant aux cadres spatio-temporels, Paprika s'impose d'ores et déjà comme un film que n'auraient certainement pas renié les surréalistes. "Un Chien andalou" proposait une mise en images des rêves, Paprika y parvient par le biais d'une animation fluide et multicolore, c'est tout simplement bluffant.
Où léclat éternel de la pensée magique issue de la science des rêves du ghost de linnocent Akira dans sa coquille, doublée dune intrigue policière (blague réservée aux initiés). Très éloigné de lunivers des films de Michel Gondry, Satoshi Kon utilise de nombreux procédés cinématographiques pour nous livrer une profonde interrogation sur lhumanité (que désirons-nous ? grandir ? le pouvoir ? lamour ?). Que ceux qui ont fait des études de philosophie développent un argumentaire, moi jen suis bien incapable.
Satashi kon a encore amélioré son niveau de maîtrise. Après Perfect Blue et Millenium Actress, il nous emmène encore plus loin au sein de son univers onirique, nous faisant basculer avec talent et subtilité de l'autre côté du miroir. De plus, la BO est excellente, tout comme le graphique. Bref, une sorte de Mulholland Drive de l'animation japonaise.