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Le cinéphile
694 abonnés
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3,5
Publiée le 3 mai 2020
Film déroutant, puissant, qui plonge dans le psychisme des rêves et ses interprétations. Inception lui doit beaucoup. Paradoxalement, le long métrage est même parfois trop généreux, à l'identité visuelle par moment excessive. Reste une expérience unique en son genre
Dessin animé japonais très surprenant par son scénario et certaines de ses scènes visuellement très imaginatives, "Paprika" est un spectacle étonnant et rafraîchissant, même si l'histoire n'est pas forcément simple à suivre.
Kon avait déjà placé la barre assez haut dans ses précédentes œuvres mais cette fois-ci il s'est surpassé avec Paprika pour signer l'un des plus grands films d'animation de tous les temps. Rarement on aura vu une œuvre aussi folle faisant la part belle à l'imaginaire débridé de son auteur élevant la fantasmagorie à un niveaux jamais égalé. On soulignera aussi la qualité de la bande originale qui ne fait que renforcer l'immersion dans cet univers iconoclaste. Aux dernière nouvelles, Hollywood chercherait à en faire une adaptation live et bien bon courage pour réussir à retranscrire ne serait que 10% de cet univers.
Paprika invite sans cesse le spectateur à s'émerveiller, à pleurer devant sa superbe. Un voyage qui ne laisse pas indifférent et assurément un chef d’œuvre dans le monde de l'animation japonaise.
Un second film de S.Kon visionné pour ma part et une seconde expérience bluffante. Paprika comme Millennium Actress est un grand film déstabilisant qui n'abordent pas les mêmes thèmes mais ont su me toucher. L'inspiration d'Inception à de quoi fasciner avec son concept bien exploité qui arrive à me satisfaire autant qu'a me perdre encore et toujours. Une complexité bien maitrisée, un véritable propos sur les rêves, une animation impeccable et une bande-son prenante voire hyptonisante.
Dans le futur, un traitement psychothérapique a été inventé et, grâce à la machine DC Mini, il est possible d'entrer dans les rêves des patients. Mais ce processus est encore en phase de test et l'un des exemplaires va être volé...
Source d'inspiration pour l'Inception de Nolan (que ce soit dans les thèmes et quelques similarités scénaristiques (à l'image des séquences d'ascenseur)), Paprika nous envoie dans un univers onirique suivre la recherche du voleur par ceux qui ont mis au point cette machine capable d'entrer dans les rêves. Satoshi Kon alterne entre rêve et réalité et dresse le portrait de personnages qui vont se retrouver à chevaucher entre ces deux mondes, quitte à s'y perdre.
Malheureusement c'est moi qui me suis retrouvé perdu, notamment dans la dernière partie de ce long-métrage. Peu à peu le scénario devient trop brouillon, excessif et se mélange un peu les pinceaux et, en plus de devenir trop peu compréhensible, j'ai fini par ne plus me sentir concerné par le récit. À partir de ce moment-là, l'écriture devient défaillante, que ce soit sur le passage entre les différents rêves ou certains personnages, notamment sur leurs intentions et leurs motivations. C'est dommage sans pour autant être totalement préjudiciable.
En effet, toute la mise en place de l'univers, la fascination pour certains personnages (et surtout Paprika et ses yeux, son allure, son caractère ou encore le mystère l'entourant) et la façon dont ils sont présentés restent vraiment réussis. Satoshi Kon nous immerge dans ce monde où sont mêlés rêve et réalité et fait preuve d'une inventivité sans failles, notamment à l'intérieur des rêves, le tout sublimé par un graphisme parfait, une animation fluide et une bande originale adéquate à l'atmosphère mystérieuse, onirique et parfois fascinante du film.
C'est finalement une légère déception pour une oeuvre que j'attendais beaucoup, tant l'univers est génial et inventif, que ce soit au niveau des personnages que de la façon de traverser les rêves mais avec un scénario qui se perd sur la dernière partie du film, devenant trop brouillon et peu intéressant. Dommage...
Fantastiquement bizarre et original! Alors certes prendre les rêves comme cause du problème principal est pas très original, mais c'est la façon dont elle est traitée qui est originale. Grâce à de petits appareils que l'on pose sur le crâne, on arrive à vivre et à se rappeler de l'intégralité de nos souvenirs. Utile donc pour résoudre une "enquête". Paprika est une sorte de personnage vivant seulement dans les rêves et qui aident les dormeurs. Compliqué mais on arrive à suivre. L'histoire est captivante, accompagné d'une partition juste géniale, mélangeant la J-pop et l'électronique. Et que dire des dessins qui sont de la dernière beauté. Très beau donc, avec les paysages du Tokyo SPOIL détruit SPOIL et avec des personnages et des situations hautes en couleurs et incroyablement mature (dans la veine d' "Akira" et "Ghost in the Shell"), on peut prendre part à ce récit hors norme.
Un film d'animation japonais qui propose un visuel superbe ! Plus attrayant et plus divertissant même qu'Inception, il a ce pouvoir de nous absorber et de nous envoyer dans un rêve coloré et totalement fantagorismique ! Le film est tout de même assez intellectuel, et demande beaucoup d'attention pour le suivre, tellement la frontière entre rêve et réalité est mince. Mais tout est tellement frais, tellement déluré, attachant ... Une vraie réussite !
Ce film est à la hauteur des attentes. Les images, l'animation, la musique, tout est beau et enchanteur. L'histoire n'est pas trop compliquée, et on ne sombre pas dans une philosophie métaphysique barbante. On s'en prend plein les yeux pendant tout le film, et on en ressort ravi.
J avais bien aimé Perfect Blue du meme Satoshi Kon, mais là Paprika n'est pas a la hauteur. En effet, il semblerait que le réalisateur récidive avec une sorte d'enquete policière loufoque, mal bati et pas prenante du tout. Contrairement à Perfect Blue, difficile de s'attacher aux personnages tant il sont stéréotypés, Paprika l'héroine est aussi charismatique qu'une paire de chausette et le scénario (qui n'est pas sans faire penser a "existenz") est vraiment trés confus surtout sur la fin. L'animation est par contre au top avec notamment la scene du générique (malgré la musique "newage" lourdingue) ou l'on voit paprika se "matérialiser en fonction du décor" (voyez par vous meme!). En définitive, Restez en a Perfect Blue pour ce qui en est l'oeuvre de Kon.
Satoshi Kon est un maître du cinéma d'animation japonais et "Paprika" prouve une nouvelle fois l'étendue de ses talents. Décédé en 2010, il n'a malheureusement réalisé que quatre longs métrages mais ces derniers sont tous plus excellents les uns que les autres. "Paprika", son chant du cygne, est une oeuvre proche de "Perfect Blue" et de "Millennium Actress". On y retrouve des personnages féminins forts, un univers onirique (surtout ici), un propos mature, une histoire complexe et toujours ces dessins sublimes. On est loin des oeuvres plus consensuelles (mais néanmoins géniales) du Studio Ghibli. Un "must" dans le genre.
Deuxième film de Satoshi Kon que je découvre après le sensationnel Perfect Blue, Paprika est un film qui a visiblement énormément inspiré Christopher Nolan pour Inception. Mais à l’inverse du réalisateur britannique Satoshi Kon ne fait pas de mise en place ou d’exposition. On est directement plongé dans un univers dense et complexe de personnes qui s’introduisent dans les rêves d’autres pour les influencer. Rien que pour son introduction le film vaut le coup d’être vu, c’est millimétré et en même temps complètement fou. Les rêves de ce Paprika ressemblent fort à des cauchemars ou les différents personnages se perdent et se révèlent. C’est un film qui sans conteste mériterait plusieurs visions car on sent qu’il contient plusieurs couches, un film d’une densité folle et d’une beauté plastique admirable.
Difficile de déflorer Paprika sans gâcher la découverte du spectateur. Satoshi Kon reste dans le sillage cyberpunk type Philip K. Dick, notamment dans son rapport à la réalité, qu'il s'amuse à fondre avec l'onirique pour mieux nous coincer dans un dédale de séquences où la moindre perturbation entraîne le doute. Est-on réveillé, est-on dans ce rêve ou est-on dans un autre ? Ça a l'air complexe lancé sur la table comme ça, mais pas du tout. Le but de Paprika n'est pas d'offrir une expérience où toutes les clés sont fournies, mais de laisser son spectateur décider de celles qui lui seront utiles. Cela touche le sens du film au moins autant que les personnages. La vision de X pourra diverger avec celle de Y et vous savez quoi ? Les deux pourraient bien avoir raison. S'il y a bien une chose sur lequel Paprika sera clair d'un bout à l'autre, c'est bien dans son amour du cinéma puisque le 7ème Art fait plusieurs fois l'objet de savante mise en abyme et de superbes références (Pinocchio, Shining,et la Fée clochette sont de la partie). Ce faisant, il renvoie dos à dos réel et imaginaire comme les deux faces d'une même pièce, indissociables de la psyché humaine et nécessaires à son expression propre. Comme en atteste l'emploi à des alter-égos (ressors également utilisé sur Perfect Blue) certains lumineux d'autres plus inquiétants. C'est brillant, follement créatif, blindé de petites trouvailles visuelles (cf. les reflets du miroir qui épousent les facette d'un personnage). Satoshi Kon manie également l'absurde et le malaise avec une habileté incroyable, puisque les deux aspects se croisent et se chevauchent, parfois à quelques secondes d'intervalle. Il continue aussi les expérimentations narratives avec cet art consommé de la transition (d'une limpidité folle), recoupant plusieurs temporalités ou dimensions sans jamais perdre en lisibilité. Un grand huit de poésie et d'intelligence. En gros, un classique. Pas étonnant qu'on ait pu établir des connexions avec Inception de Christopher Nolan (sorti 4 ans plus tard), bien que les approches et la finalité soient complètement différentes.
Un film où il faut bien se concentrer pour suivre l'histoire impressionnante et puissante de Satoshi Kon. C'est très intéressant et rempli de métaphores qui permettent au spectateur d'en sortir transporté
Le quatrième et ultime longs métrages de Satoshi Kon - que je continue de découvrir - n'a de cesse de tenter une approche sur la rudoyasse du rêve et de l'imagerie, un pari conséquent et complètement fou !
Paprika, d'entrée de jeu livre une entrée en matière qui invoque touts les attraits de notre conscience éveillé et endormit et témoigne de sa poésie à entreprendre analyse scientifique et imaginaire artistique. Il y'a tout une vue sur le monde qui s'entrouvre selon les personnalités diverses et variés, selon les perspectives de chacun. J'ai particulièrement relevé deux mots mis bout à bout dans le récit par l'un de ses protagonistes, terrorisme et désespoir. La conception relative de ce type à dans un premier temps tout une lecture rationnelle, néanmoins au fil de l'intrigue l'on s'aperçoit que le plan n'a tout de suite plus du tout les mêmes tenants lorsque le rapport de force devient tout autre ... On le sait déjà, les dictateurs aime la liberté, la leurs !
Sortit de la compréhension, on se mange une décharge tant l'exercice de style est étourdissant. Le graphisme de l'animation arrive à faire vivre ses composantes à travers ses aspérités enfantines et tout autant complexes sur notre mode de vie, surtout sur le sens que l'on en conçoit. Paprika est un Manga qui s'inscrit dans une démarche Artistique innovante, à la marge et en plein dedans.
Il me reste encore deux films à voir de la filmographie de Satoshi Kon, Perfect Blue et Millennium Actress. Ce sera fais dans l'année !