En reconsidérant l’œuvre de Murnau on s’aperçoit à quel point sa filmographie et jonchée d’œuvres clés du cinéma. L’aurore, qu’il tourna pendant sa période américaine (et qui reçut l’ oscar du meilleur film), et encore moderne, presque 80 ans après sa sortie. La mise en scène n’a pas pris une ride, elle reste novatrice tant son metteur en scène avait compris le langage cinématographique. La musique classique remplace les dialogues et accentue l’expression des personnages. Modèle pour des générations de cinéastes, tel Truffaut chez qui on retrouve ce lyrisme, l’Aurore est comme tous les chefs d’œuvres du septième art : intemporel.
Un film muet qui nous fait passer par tous les sentiments, la joie, la peur, la tristesse. Et tout ça avec peu d'intertitre, Murnau prouve que le 7 e art peut se contenter d'images !
Chef d'oeuvre de Murnau et du cinéma muet, l'Aurore raconte l'histoire d'un homme (George O'Brien) qui, sous l'influence malsaine de son amante, décide de noyer sa femme (Janet Gaynor) lors d'une balade en barque. Mais le moment fatidique se précisant, il ne peut se résoudre à agir. Malgré tout, le mal est en partie fait. Sa femme, effrayée, s'enfuit dans la ville ; rejoint par son mari, désireux de se faire pardonner. La crainte finira par laisser place à l'aurore d'un amour nouveau.
Malgré quelques longueurs et quelques faiblesses scénaristiques, ce film romantique d'un autre temps se laisse très facilement regarder. On se laisse facilement envoûter par cette histoire simple, mais belle ; et par la performance incroyable du duo de tête. Tout d'abord, la transformation physique de George O'Brien tout au long du film laisse pantois. Ensuite, le réalisme des sentiments est exceptionnel. On croirait réellement voir de l'amour sur le visage de ce couple qui se retrouve dans le malheur. C'est un réel envoûtement qui s'opère.
Et c'est cet envoutement, que l'on retrouve souvent dans les grands films muets d'antan, qui me fascine. Je trouve cela exceptionnel qu'un réalisateur, que des acteurs arrivent à nous donner le sourire, à nous faire monter les larmes aux yeux sans avoir besoin de placer la moindre parole. C'est incroyable, c'est talentueux, c'est à voir. Et puis, je ne peux m'empêcher d'y penser à chaque fois que je regarde un très vieux film (en l'occurrence 85 ans) mais voir tout ces artistes déambuler à l'écran et me dire qu'ils sont tous décédés ; ça me donne toujours un pincement au coeur. Comme quoi le cinéma mérite bien son qualificatif de 7ème art. Un art immortel.
En pleine découverte du cinéma d'antan, j'avoue que c'est la première fois que je regarde en long-métrage muet! Et quel film...!!! Je connaissais Murnau par sa réputation, mais forcé de dire que la réalité est flagrante : c'est un génie !!! Murnau nous signe là une oeuvre très touchante, une superbe histoire d'amour, romantique et touchante à souhait. Ceux qui pensent que le cinéma muet est mort, détrompez-vous, avec un cinéma de cette qualité, on passe un très bon moment!! L'Aurore est magnifique par son interprêtation si touchante, par son histoire, par son rytme, sa musique (hummm la flûte est jolie!), par son humour (notamment quelques scènes hilarantes : celles avec le cochon et la bretelle de la spectatrice par exemple!), et aussi par toutes les sensations que le réalisateur arrive à nous faire éprouver : de la peur, de la haine, du rire, de l'amour, de la passion, de la joie, du suspens,........................ EN DEUX MOTS : A voir absolument !!!!!! Ce film muet vous fera "parler vos émotions" !
Ils parlent pas beaucoup :) mais j'ai été envoûté. Historiquement, un film à l'impacte majeure. Les exégèses du film peuvent éclairer les sceptiques quant à ses subtilités qui font du cinéma un art.
L'Aurore, c'est l'histoire d'un nouveau départ, celui d'un amour qui reviens du pire, d'où le titre: après la nuit de violence et de peur viens l'aurore qui donne naissance a un jour d'amour et de joie. Le couple du film doit donc, après une telle tragédie, repartire de zero: L'homme court après la femme, il lui fait la cour; les deux amoureux sortent de l'eglise, la foule les acceuille comme si il venait de se marier; l'homme va chez le barbier, il semble rajeunir de dix ans; ils vont chez le photographe, la photo s'apparente à celle de deux jeunes marier; ils vont dans un club, ils dansent sous le regard de toute les personnes présentes; un inconnu embète la femme, l'homme le menace d'un couteau. L'amour recréé est si fort que meme le dechenement des elements naturels ne peuvent le vaincre. Parfois drôle ( la scène des bretelles, celle avec le petit cochon ) souvent triste, toujours beau, doté d'image incroyable ( le plan des mains de l'homme ui s'apprète a tué, celuide la vieille femme en pleur, celui de la tête du cochon ) L'Aurore est un film d'une force et d'une beauté rarement égalé.
Film vu sur grand écran avec musique joué en direct, cela n'a pu qu'accentuer mon sentiment vis à vis de ce film, à savoir qu'il s'agit de l'un de mes films préféré. Les acteurs crèvent l'écran (scène de la barque et les émotions qui traverse le visage de George O'Brien), la technique est parfaite, on ne s’ennuie pas une seconde, on rit, on pourrait presque pleurer, bref une perle du cinéma muet et du 7ème art en général.
Un gros mélo caricatural où rien ne passe comme sentiment et avec aucun fond. Quant à la beauté tant vantée, je ne l'ai pas vu. Quand il n'y a rien ni dans le fond ni dans la forme, et il ne reste que l'ennui... Je ne comprends pas la note de ce film qui est un véritable navet.
Cité à plusieurs reprises comme étant l'un des plus grands chef-d'oeuvres du 7e art, considéré par certains comme LE chef-d'oeuvre, L'Aurore prend au fur et à mesure de ses éloges de plus en plus de risques de décevoir. Heureusement, ce n'est pas le cas. Murnau réussit (presque) à mener le cinéma vers son expression la plus pure, celle qui n'utilise que les images pour faire passer les idées ; en 1h30, il y a moins de 10 intertitres. Les personnages évoluent comme dans un conte, sur une histoire simple, prétexte à un balai poétique, qui glisse de l'ombre à la lumière ; une oeuvre optimiste. De l'oeuvre de Murnau, Faust demeure à mes yeux son meilleur. Il est cependant moins accessible que l'Aurore ( si tant est que l'on puisse dire que les films muets soient accessibles au grand public ) mais me semble beaucoup plus abouti à tous les points de vue.
Je ne veux pas remettre en cause le statut de L'Aurore mais son titre de "plus beau film de l'histoire du cinéma" me laisse un tantinet dubitatif car sans vouloir me vanter j'ai vu plusieurs films muets (dont plusieurs parmi les plus célèbres) et sans me qualifier spécialiste du genre je dirais que L'aurore est bien loin de certains Chaplin, Linder ou Lang. Pour moi c'est du snobisme pur et simple
"We think too much and feel too little". Ce bout de citation de Chaplin pourrait être mis en lien avec ce chef d'oeuvre. Ici, nous ressentons des émotions plus fortes que dans n'importe quel autre film. Comment ne pas pleurer, lorsque Janet Gaynor (extraordinaire) rentre bouleversée dans un restaurant, avec en OFF cette musique sublime? Comment ne pas frissonner lorsque le couple assiste à un mariage, et que George O'Brien craque littéralement? Comment ne pas sourire, lorsque le cochon se saoule, ou lorsque les personnages dansent?
Murnau, marqué par l’expressionnisme de son pays d'origine, signe ici l'un des premiers films sonores, tout en nous rappelant que les paroles sont souvent insignifiantes, qu'un regard, un geste, un sourire, peuvent tout dire. Le cinéaste nous offre de magnifiques plan-séquences, et transfigure le réel pour notre plus grand plaisir.
La conclusion parfaite est peut-être celle de Catherine Soullard: " Tout concourt à faire de ce film un poème symphonique envoûtant, au ton à la fois lyrique et tenu, un chant d'amour à la vie 'parfois amère, parfois douce', un enchantement inépuisable."