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Freaks101
147 abonnés
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2,5
Publiée le 24 octobre 2006
Quant on est fan de Michael Mann, et que lon a jamais vu « the Jericho mile », sa première uvre mythique, on en attend peut être un peu trop. Après visionnage de luvre en question, on est un brin déçu, certes « Jericho mile » nest pas un mauvais film, il procède même de fortes qualités, tant dans linterprétation que dans sa mise en scène. Même lhistoire est assez touchante, cest dailleurs à peu prêt le seul élément qui fasse penser à luvre futur du réalisateur. Car il sagit ici avant tout du portrait dun solitaire, incapable de sinsérer dans la société. Le personnage joué par Peter Strauss rappelle en ça les autres héros des films de Mann. Reste tout de même un scénario pétris de clichés sur le monde carcéral (son lot de racisme et de brimade) et sur le monde du sport (le bon entraîneur qui est en fait un champion contrarié). Bref on est loin du coup de génie de Spielberg avec « Duel », autre téléfilm qui eu droit aux honneurs dune sortie en salle. Et à côté de séries récentes comme « Oz » ou « Prison break » ce sympathique « Jericho mile » à un peu vieillis.
La surprise du chef Je m’étais fait la complète de Mann l’année dernière. Du moins le pensais-je jusqu’à la semaine dernière. Il y avait en fait une pièce cachée. Et comme toute pièce cachée, le charme est dans l’accumulation de la poussière. Voici donc le premier long métrage de Michael Mann. Destiné à la télévision, celui-ci n’a pas eu les honneurs d’une exploitation en salle (du moins en France) mais pour autant, on aurait bien tort de le regarder d’un air dédaigneux. L’histoire raconte la vie en prison d’un mec un peu marginal. Ses sorties dans la cour, il les passe à courir. Si bien qu’il devient bon, endurant et rapide. Un jour il se fait remarquer par les autorités pénitentiaires qui vont tenter de le faire concourir aux JO. Autour de lui, la micro-société pénitentiaire enrage ou exulte. On remarquera tout d’abord le format 4/3 propre à la télé, pas une surprise bien sûr mais pas spécialement plaisant non plus, surtout quand aujourd’hui la plupart des écrans sont plus larges. Ça restreint un peu le champ, on se sent à l’étroit. Passons. On retrouve l’image d’un cinéma américain porté sur le social, adepte d’images d’ambiance et de portrait du quidam. Ça pourrait rappeler l’introduction d’Un Après-midi de Chien. C’est la vraie première force du film. Les personnages sont hauts en couleur sans être trop caricaturaux. D’ailleurs, un certain nombre d’acteurs étaient eux-même détenus dans la prison qui a servi de décor au tournage. L’intrigue empreinte parfois certaines facilités mais on se plaît à la suivre au gré des rivalités entre bandes (un poncif ? Certes). Le personnage principal est aussi une grande réussite car il conserve tout au long du film un certain mystère quant à ses motivations ou sa philosophie. En bref, on tient là un portrait social réaliste mais aussi optimiste qui se permet d’être plaisant sur le fond et d’une beauté brute et granuleuse sur la forme. La pièce cachée était donc un vrai film de Mann même si celui-ci va profondément s’éloigner de cette esthétique très 70’s dans les années qui vont suivre pour presque inventer le style des 80’s.
Tout premier long-métrage réalisé par Michael Mann que ce téléfilm à l'histoire toute simple mais très accrocheur grâce à une mise en scène brillante et des enjeux dramatiques intéressants, bien amenés. A travers l'histoire d'un détenu qui se découvre des capacités exceptionnelles de coureur à pied, un drame carcéral qui traite de façon intelligente de l'espoir pour un prisonnier mais aussi des trafics, des tensions entre les différents clans. Certainement pas le meilleur film du réalisateur américain qui n'a ici pas encore trouvé sa marque de fabrique mais un ensemble de qualité servi par un bon casting de seconds couteaux comme Brian Dennehy ou Geoffrey Lewis. Sympa.
Un premier film très prometteur qui malheureusement ne servira à rien dans l'industrialisation croissante des idées de Mann. Ce premier film bien que se passant dans une prison respirait la franchise et le talent dommage donc que Mann n'ai pas continué sur cette voie.
Pour une première c'est une réussite, et Peter Strauss est vraiment convaincant dans son rôle de condamné à perpétuité solitaire. Je ne suis pas tellement certains avis qui parlent de "clichés" et de "lieux commun" ... pour donner un avis honnête faut replacer un film dans son époque et dans son contexte. Certes « Jericho mile » a un peu vieillit, mais il tient encore largement la comparaison avec des productions plus récente, ne serait ce que pour les idées qu'il véhicule. Cela reste pour moi un des films les plus intéressant de Michael Mann.