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Plume231
3 863 abonnés
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3,0
Publiée le 16 mai 2011
Je voulais emprunter "La ballade de Narayama" à la médiathèque mais le DVD était déjà pris (mais ce n'est que partie remise bien sûr!!!) donc je me suis rabattu sur l'autre Palme d'or du réalisateur Shôhei Imamura dont je fais la connaissance par ce film. Alors l'idée de départ est très engageante et les acteurs sont très bons, et on sent que bien le réalisateur a voulu prendre souvent le contrepied de ce que l'on pouvait attendre du scénario à l'image d'une BO assez bizarre. C'est ce qui fait l'originalité du film car souvent imprévisible mais aussi sa faiblesse car l'ensemble paraît parfois un peu long et parfois, ben parfois, j'ai décroché (oui, je sais c'est pas bien mais c'est comme ça!!!). Reste que les qualités indéniables de l'oeuvre en font quelque chose de tout à fait digne d'intérêt.
Après avoir tué sa femme, un homme qui a passer huit ans en prison sauve une jeune femme du suicide. Les deux personnes vont alors se lier d'amitié... Doté d'un scénario particulièrement bien écrit, cette oeuvre de Shohei Amamura possède une mise en scène judicieuse, ce qui a pour conséquence que l'on s'attache très rapidement aux protagonistes, qui sont en plus formidablement interprétés. D'ailleurs au niveau du casting, je retiendrais surtout les prestations de Koji Yakusho, qui est excellent dans le rôle de Takuro, ou encore celle de la charmante Misa Shimizu qui délivre une performance de haute volée dans celle de Keiko. Mais ce qui donne aussi beaucoup de charme à ce long métrage japonais qui a d'ailleurs obtenu la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1997 ( ex aequo avec le Goût de la cerise d'Abbas Kiarostami ) , c'est la présence d'une très belle photographie qui rend bien honneur aux superbes décors naturels. A noter qu'il y a quelques séquences assez violentes ( la séquence du meurtre au début du film est tout de même pour un public très averti ), mais d'autre aussi bien émouvante, ce qui fait que le tout se suit avec beaucoup d'intêret. Il s'agit du troisième film que je visionne de ce réalisateur ( les deux autres étant Pluie Noire et De l'eau tiède sous un pont rouge ) et il est celui pour lequel j'ai le plus d'estime.
Le film ne m'a pas intéressé une seconde, je n'ai pas trouvé ça spécialement poétique. C'est pas mal filmé, mais c'est pas non plus renversant en terme de mise en scène, ou de photographie, même si quelques plans sont plutôt réussis. Ce n'est pas un mauvais film pour autant, attention, loin de là. Je reste tout de même surpris qu'on lui ait décerné une palme d'or en 1997, à égalité avec Le goût de la cerise. Dire que le grand prix a été remis à "De beaux lendemains" de Atom Egoyan, que je trouve nettement plus réussi.
Tout comme "De l'eau tiède sous un pont chaud" du même réalisateur, ce film est calme et énergique, tout comme lui il est comique et grave. On ne sait jamais trop ce qu'il va se passer. Du grand cinéma hors normes.
Alors là je ne comprends absolument pas comment ce film a pu recevoir la palme d'or... c'est un vrai mystère. On dirait une série tv, l'image est moche, terne, la réalisation navrante, l'interprétation n'est pas hors norme, et l'histoire n'a rien d'exceptionnelle... quand on compare avec un Hana Bi de Kitano, on se dit que les deux films ne jouent pas dans la même cour. Ca devait être la mode du cinéma nippon en 1997, mais même là ça n'explique pas tout...
Un film splendide ! Un sujet parfaitement maîtrisé. Une réalisation exceptionnelle. L'étalonage des couleurs de l'Anguille donne un aspect très particulier au film. C'est du GRAND cinéma. Un film magique !
Adapté d'une nouvelle et somptueusement mis en scène. Le Japon rural, avec cette nonchalance entre occupations terre-à-terre aux côtés d'une épouse et la pêche, de jour ou de nuit, au premier plan. Ce jeune égaré tue sa femme par coup de sang et se livre (en fredonnant sur le trajet !) aux autorités tout de suite après, dans une logique qu'on doit payer pour ses bêtises, en porter le poids afin de renaître en s'aidant d'une anguille ici, comme un estropié d'une béquille. Tout au long du voyage, car on s'évade très loin dans l'équivoque avec ce virtuose de la caméra, la question demeure : qui donc a écrit la lettre anonyme qui fit tout basculer ?... C'est POETIQUE (le symbole du poisson dans l'eau, celui d'un enfant à naître), COMIQUE (pas de l'oie des prisonniers, flamenco en territoire japonais, cérémonial du casse-croûte salué par un crapaud espiègle). C'est ESTHETIQUE, je pense au petit seau rose fluo assorti aux fleurettes, à la jeune suicidaire allongée dans l'herbe bien verte, ou bien à ses pieds quand elle saute de sa bicyclette). L'aspect PSYCHOLOGIQUE justifie bien le désespoir qui peut s'insinuer dans une jeune tête... Avec tout ça, c'est TERRIFIANT : la colère contre lui-même de cet incorrigible impulsif, et puis ces déchaînements de violence physique collective ! Mais il y a un climat particulier autour de cette reconversion de coiffeur assisté malgré lui, et une forme d'oxygène inattendue sur la fin !
Film m'ayant que trés moyennement convaincu , un tantinet déreageant de pars l'inexpressiveté de ses acteurs par moment. A se demander comment ce drame léger a pu être promu à une palme d'or.
J'ai trouvé ce film très ennuyeux: -l'intrigue est des plus ténues -on ne parvient pas à s'intéresser à ce qu'il va advenir des personnages -l'atmosphère glaciale qui règne dans le film se veut peut-être esthétisante et subtile mais ne produit qu'un effet de distanciation du spectateur par rapport à ce qui s'y passe -l'irruption de l'ex petit-ami de l'héroïne , de ses acolytes, du policier et la bagarre qui s'en suit sombrent dans le grotesque et constituent le point d'orgue d'un film totalement raté
Imamura filme avec talent le repentir. Belle fable, beaux personnages. Comme d'habitude une préférence à l'image (par rapport à la parole) et ce n'est pas pour nous déplaire. Je me suis senti transporté, impliqué, j'ai "vécu" le film et ce fut un grand bonheur.
Très belle histoire que ce film de Imamura, palme d'or au festival de Cannes 1997. Le film commence par une scène relativement gore ( et pourtant remarquablement bien réalisée, comme quoi il faut savoir faire abstraction des préjugés ) et se termine par un moment de poésie pure ( ah, le feu d'artifice devant lequel le personnage de Yashimata relâche l'anguille qu'il a jadis apprivoisé lors de son séjour en prison ). Oeuvre symbolique et très bien interprétée par tous les acteurs ( aussi bien les personnages féminins que les personnages masculins ), l'Anguille invite le spectateur à un voyage contemplatif, parfois violent, bouleversant, intelligent et sobre toujours. On ressort de cette expérience cinématographique changé par tant de pudeur, de subtilité et de poésie. Le film de Imamura à une incontestable valeur, car riche en interprétation ( le salon de coiffure serait-il comme le pendant de l'aquarium dans lequel se trouve l'anguille ? ). Quant au charisme du personnage de Yashimata, il fascine le spectateur du début à la fin. Bref, une réalisation et un scénario brillant, et donc un film brillant au final.
Yamashita assassine violement sa femme dune pluie de coups de couteau, pour lavoir découvert dans les bras dun autre homme, avant daller se rendre tranquillement à la police. Après huit années, Yamashita sort de prison accompagné par languille quil a apprivoisé, et ouvre un salon de coiffure Imamura passé maître dans lart des films poétiques et aypiques sur fond de drame humain, nous livre à nouveau une uvre dune poignante simplicité. Pas un seul instant nest jugé lacte sauvage de Yamashita, privilégiant les difficultés du pardon de soi comme celui des autres, à limage de Yamashita ne parvenant ni à se pardonner davoir tué sa femme ni à la pardonner de lavoir trahi. A travers son apparente apathie et sa relation amicale avec languille sexprime la perte de confiance dans lautre de Yamashita, uniquement rassuré par sa compagne aquatique quil peut surveiller et contrôler comme il le souhaite à travers de son aquarium. De là à limage de la tour de verre il ny a quun pas. Car avant tout cest de la complexité des rapports humains quil sagit dans ce film. Comme à son habitude, Imamura fait graviter autour des personnages principaux de nombreux rôles secondaires tous hauts en couleurs, transférant humanité et chaleur à ce film plein de vie. Et cest petit à petit que lon assiste à la lente réouverture de Yamashita sur le monde extérieur, notamment grâce à la femme quil a recueillit comme assistante dans son salon de coiffure, et de son détachement vis-à-vis du passé pour se tourner vers un avenir incertain mais néanmoins vivant.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)