"Django" ne dispose en réalité que d'une seule suite "officielle". Pour autant, un nombre impressionnant de westerns de série B, C, D jusqu'à Z a voulu s'en réclamer, parmi eux des films n'ayant absolument rien à voir avec Django comme de bien entendu. Malgré l'absence de Franco Nero, je ne pense pas que ce soit le cas du film ci-présent. Il s'agit ici d'expliquer la substance profondément psychopathe du personnage, telle qu'elle explosait à l'écran dans le film original. Intéressant sur le papier, mais dans les faits ce n'est rien de plus qu'une tentative fauchée autour d'un personnage honnêtement plus imaginaire que mythique. Le scénario est à la rigueur défendable (quoi que le coup du mec qui pète les plombs dès qu'il voit une étoile de sheriff... c'est digne des parodies de Rambo), mais la réalisation est dans les choux. Le réalisateur a beau faire joujou avec la caméra, il ne sait absolument pas filmer, si bien que presque tout se passe hors-champ en fin de compte. Alors que l'un des coups de génie de Corbucci était de saturer excessivement ses couleurs histoire de surligner la violence, elles sont ici excessivement désaturées, le film entraînant le spectateur dans un ennui léthargique dont il ne sortira qu'au gré de séquences trèèèès légèrement décalées (le duel dans le noir, le duel à cheval, etc.), mais dans lequel il retombera illico après avoir saisi la ponctuelle "bonne idée" (car même ces séquences sont mal mises en scène). Le casting est à la rue, certains personnages effarants de stupidité (Daniel et Robert, mes nouveaux héros !), le doublage plutôt marrant, la musique sans aucune substance. Un film qui tente d'innover, mais qui n'y arrive désespérément pas. Vous pouvez l'oublier celui-là.