En se limitant simplement au titre des chapitres de «L’image mouvement» de Gilles Deleuze, on peut lire «l’image affection, visage et gros plan», «l’image action : la grande forme» ..., on se rend compte que la photographie de «Star Trek» suit impeccablement cette classification de l’image sans jamais vraiment en déroger. La lumière offre des palettes de couleurs piochée dans celle du feu (rouge/bleu/orange), celles des marécages (jaune/vert/noire), le désert jaune/bleu et la glace (consulter le livre «The colorist» de Kobayashi).
Le scénario de «Star Trek» est une chimère de quelques sources de SF, le tout moyennement bien ficelé: la guerre des étoiles, une BD comme «Aquablue», un voyage dans le temps. Avec comme thème central la destruction des planètes à l’image des épisodes de la guerre des étoiles produit dans les années 70-80, on retrouvera quelques scènes de cette première saga comme notamment le rencontre de Kirk et du vieux Spoke dans une grotte de glace, alors que Kirk est poursuivi par une espèce carnivore indigène. Kirk à l’image de Nao d’aquablue a peine né, échappe dans un bateau de sauvetage, on retrouve aussi le vaisseau de Spoke vieux.
Enfin toujours est-il que même si les scénario pioche dans des sources connues, quelquefois les ficelles qui lient se scénario sont bien fragiles : Kirk et Spoke se retrouvent tous deux abandonnés sur la même planète (incroyable circonstance dans un univers intersidérale), et sur cette même planète il leur suffit de 48h pour se retrouver (ce doit vraiment être une petite planète). Au final, tout est très sérieux, Spoke ne rigole pas vraiment, et Kirk est sérieux dans son arrogance. Ouf on retrouve l’Enterprise et la salle des téléportations qui ont fait le succès de Star Trek ; on passe cependant à côté de la diplomatie, thème récurrent de la saga.
Côté musique, on échappe aux cors électroniques, cette sorte de bavouille de grésillements que l’on avait rencontré dans Transformer; ffffe ! La composition musicale reste assez classique, c’est beau, mais encore une fois pas vraiment d’écarts de ce qui fonctionne bien. Cela tire même quelque fois vers le pathos grinçant ... sik.
On a bien dégraissé le casting, et on a l’impression que l’on a rayé du futur le genre Obélix.
Au final Star Trek c’est une belle copie d’un élève sérieux, peut être trop sérieux, sans vrais écarts Rabelaisien. On nous sert un style Space Opéra qui a perdu tout exotisme et originalité.