Une très bonne première heure avec la présentation de ces quatre copains (tous juifs) venant chacun d’un coin de Manhattan et qui se retrouvent finalement dans une Volkswagen Coccinelle (voiture allemande, au grand dam de l’un d’entre eux) pour aller aux funérailles d’un ami… Et puis, le dernier tiers, à partir de l’intervention du rabbin, verse doucement mais sûrement dans le banal et le convenu, la fin étant même un peu misérabiliste. Dans les rôles de la « bande des quatre », George Segal, Jack Warden, Joseph Wiseman et Sorrell Booke, sont tous très justes, faisant ressortir les personnalités contrastées de leurs personnages avec subtilité. On reste loin toutefois, dans le genre de la camaraderie virile à l’épreuve de la vie, de l’amour et de la mort, de Mes Chers amis, de Mario Monicelli, tourné peu de temps après ou même de Un éléphant ça trompe / Nous irons tous au Paradis, d’Yves Robert, encore un peu plus tard. On reste surtout avec l’impression que, bien plus qu’un précurseur, ce film-là fait un peu figure de brouillon… Pour être juste, il faut retenir cependant une bonne peinture de la société juive de New York avec un Lumet qui, comme toujours, se régale à filmer sa ville favorite et nous donne quelques plans d’anthologie.