Certes, on frôle l’overdose cinématographique de pingouins, mais ceux des “Rois de la glisse” valent le coup d’œil. Car, alors qu’on les savait déjà marcheurs, psychopathes ou danseurs de claquettes, Ash Brannon et Chris Buck nous les présentent surfeurs. Une pratique visiblement peu récente, et qui remonterait même à la nuit des temps, comme nous l’explique l’hilarant préambule de cette aventure oragnisée et filmée comme… un documentaire ! Majoritairement centré sur le jeune Cody Maverick et son souhait de remporter une prestigieuse compétition de surf, le long métrage reprend certains codes du genre (confession face caméra, mouvement, filmage dans l’urgence), pour mieux les détourner.
Un concept hautement original et qui, couplé à des gags purs (sans intertexte), fait naître les rires en cascade, tandis que Sony se démarque, humoristiquement parlant, de ses principaux concurrents (Pixar et Dreamworks surtout), plus portés sur la réferrence. Dommage, dans ce cas, que ces “Rois de la glisse” se fassent un peu plus consensuels pour évoquer la relation père-fils qui se crée entre Cody et son mentor, Big Z, au milieu du raz-de-marée de gags qu’ils nous offrent. Mais dans la mesure où cette partie est abordée avec la légéreté d’un surfeur filant sur une vague, et que, derrière, la technique atteint un degré élevé de qualité, cette réserve n’en est que mineure, et n’enlève rien au fait que, en terme de divertissement, ces pingouins-là sont tout sauf des manchots.