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    Paris
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Paris" et de son tournage !

    Pourquoi Paris ?

    Avec Paris, Cédric Klapisch souhaitait effectuer un retour à ses racines. "Récemment, explique-t-il, j'ai beaucoup filmé à l'étranger : à Londres, à St-Petersbourg, à Barcelone... J'ai eu envie de revenir chez moi, de parler de ma ville. D'autre part, il y a toujours eu beaucoup de Paris dans mes autres films (Riens du tout, Chacun cherche son chat, Peut-être...), mais jamais frontalement. J'avais l'impression d'avoir tourné autour du pot et là, j'ai senti que c'était le bon moment..."

    Changer la vision négative de Paris

    Cédric Klapisch a également réalisé Paris en réaction à la vision négative qu'on peut avoir de la ville. "On a très vite une connotation snob, prétentieuse, bourgeoise ou désagréable avec en plus le côté râleur qui n'est pas faux, raconte le cinéaste. Il y a un côté "jamais content" chez les Parisiens. C'est aussi une spécificité française : le héros français à la Gabin ou à la Delon, ou même les personnages de Céline, Léo Malet ou de Tardi. Chez eux, le Parisien tire la gueule, a du vague à l'âme, il n'est pas dupe et il est révolté... Il y a aussi quelque chose de beau et d'assez sain dans cette attitude. Paris c'est une ville de spleen. Il y a une mélancolie qui, bizarrement, est du côté de la vie, de la réaction et non de la résignation. Les grandes heures de Paris c'est la Révolution de 1789, la Commune, la Libération, Mai 68... Paris est connu pour ses moments de colères saines. J'ai aussi beaucoup entendu : "Paris n'est plus dans le coup" ou "Paris est une ville morte", et je trouve que ce n'est pas vrai. Après l'épisode des J.O. à Londres, il y a eu toute une série de signes qui tendait à montrer que Paris n'était plus aussi branché ou plus aussi "capitale". En réaction, j'ai voulu parler de Paris aujourd'hui, dans une époque peut-être plus banale. J'avais même pensé donner le sous-titre "Portrait éphémère d'une ville éternelle"."

    Un casting grandiose...

    Pour ce film, Cédric Klapisch a fait appel à nombre d'acteurs qui n'avaient jamais travaillé avec lui comme Juliette Binoche, François Cluzet, Mélanie Laurent, Gilles Lellouche, Albert Dupontel et Julie Ferrier. "J'aime découvrir à chaque film des nouvelles têtes, raconte le réalisateur. Dans Paris, il me semblait évident qu'il fallait mettre en scène la diversité. Il y a donc beaucoup d'acteurs et... oui, c'est vrai, beaucoup d'acteurs plutôt connus... Quand je me suis dit que j'allais appeler le film Paris, j'ai eu conscience qu'il fallait ressembler à la ville, c'est à dire alterner le banal et le monumental... Montrer la réalité neutre de certaines rues, mais aussi le côté grandiose et spectaculaire de certains lieux ou monuments. Pour les acteurs finalement, c'est un peu la même chose. Il fallait des gens anonymes et des monuments de cinéma. En travaillant avec tous ces comédiens, on n'est pas dans le banal, on est dans l'exceptionnel, dans le grandiose."

    Duris et Soualem habitués de Klapisch

    Parmi les acteurs présents au casting figurent deux habitués des longs métrages de Cédric Klapisch : Romain Duris, grand fidèle du réalisateur depuis Le Péril jeune, et Zinedine Soualem qui a été de tous ses films depuis son court Ce qui me meut en 1989.

    Sortir de Xavier

    Cédric Klapisch a offert à Romain Duris un rôle résolument différent de celui du Xavier de L'Auberge espagnole et Les Poupées russes. Le cinéaste s'en explique : "C'est clairement une tentative d'essayer de sortir de Xavier ! On en avait besoin Romain et moi. Juste pour se prouver qu'on pouvait refaire du cinéma ensemble sans parler de Xavier. Maintenant, c'est difficile pour moi de travailler sans Romain. En faisant Paris, on n'était pas du tout dans une recherche de continuation comme pour Les Poupées russes, on devait aller voir ailleurs. Ça n'a pas été trop difficile parce que Romain a beaucoup appris en passant d'un univers à un autre avec d'autres réalisateurs. Par contre on a trouvé bizarre sur le tournage de ne pas avoir le même rapport que d'habitude : sur L'Auberge espagnole et Les Poupées russes, on était dans la décontraction, alors que là, c'était plutôt tendu. Tendu dans le sens où il fallait créer quelque chose de plus grave : le personnage de Romain étant peut-être condamné par la maladie, on ne pouvait plus passer notre temps à rigoler ensemble sur le plateau... Cela nous gênait... C'était comme par respect pour Pierre et sa souffrance."

    Préparation express à la danse

    C'est Romain Duris qui a poussé Cédric Klapisch à tourner la scène où on voit Pierre danser au Moulin Rouge. "On ne savait pas si ça allait pouvoir être filmé, si on allait avoir les autorisations, se souvient l'acteur... Et à partir du moment où tout a été ok, il ne restait plus qu'une petite semaine avant de tourner. Du coup nous étions dans l'urgence : j'ai eu trois jours pour intégrer la chorégraphie. J'étais déjàplongé dans la danse depuis quelques mois pour le travail sur Pierre et la chorégraphie qu'il nous fallait pour la scène de fête avec Olivia Bonamy. J'ai été étonné de constater à quel point, lorsqu'on est habité, tout devient possible."

    Echo à "Riens du tout"

    La présence de Fabrice Luchini et Karin Viard dans Paris fait écho au premier long métrage de Cédric Klapisch, Riens du tout, autre film où se croisaient beaucoup de personnages. "D'ailleurs, convient le cinéaste, je reviens à une narration assez éclatée car, comme dans Riens du tout, il y a plus de dix personnages qui sont les narrateurs. Pourtant après Riens du tout, je m'étais dit que je ne recommencerai pas, tellement c'était difficile, mais bon... il faut croire que c'était plus fort que moi !"

    Un drôle de tournage

    Comme son titre l'indique, Paris a été essentiellement tourné dans la capitale intra muros. A compter du 13 novembre 2006, le réalisateur y a planté ses caméras pendant 14 semaines. "C'était un drôle de tournage, confie lle réalisateur. J'ai éprouvé un sentiment de bonheur, beaucoup de plaisir. Un plaisir intimement lié au travail et donc à beaucoup d'efforts, de fatigue. Je n'ai jamais eu une équipe aussi soudée. On était content de se retrouver le matin, tous (enfin moi j'étais content...). Il y avait un vrai truc heureux et en même temps, ce n'était pas la fête parce que c'était juste trop de travail, de gamberge, de sérieux. C'était finalement assez génial ce mélange de sérieux et de plaisir. Avec le chef opérateur, Christophe Beaucarne, il y avait une connivence... A la fois, on était conscient d'avoir "du métier" et à la fois, on se sentait un peu comme des enfants, capable de remettre en question tous ce que l'on avait appris à faire. Il y avait une sorte de décalage entre notre maturité professionnelle et notre immaturité sur le plateau. On avait assez envie de ne pas se prendre au sérieux !"

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