Cédric Klapisch, réalisateur, notamment de l’auberge espagnole ou de sa suite les poupées russes. Reconnu dans le métier, plus rien n’est à prouvé, il filme les choses du quotidien, l’amitié, l’amour, la mort…
Dans Paris, sort en 2008, il s’attaque de nouveau au thème de l’amour et de la vie, dans une narration qui ressemble en quelque sorte à celle de Love Actually, un enchevêtrement d’histoires mettant en scène différents personnages, dont les vies se croisent, s’entrecoupent, se construisent, se font grandir les unes les autres (mais là c’est pas une daube). De la même manière que JP Jeunet traite le sujet dans le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, il filme Paris, son âme, au travers de ses habitants, avec un côté un peu moins abracadabrantesque.
"Avant j’me souviens y’avait les normandes, moi j’adorais les normandes, et c’est des travailleuses les normandes, c’est comme les alsaciennes. Ah oui non mais, c’est parce que y’a des différences hein. Par exemple, si vous prenez une bretonne, bah vous ferez jamais travailler une bretonne comme vous faites travailler une normande ou une alsacienne. C’est des dures à cuire les bretonnes, y’a rien à en tirer. Ah pis je ne vous parle pas des corses ! Enfin bref, tout ça pour vous dire, figurez vous que j’ai découvert une chose, c’est les beurettes ! Bai oui, les beurettes. J’en ai une là humm, quelle jugeote ! Mais c’est une perle, alors, oui c’est vrai, je ne cache pas qu’elles ont du tempérament, mais enfin mon vieux dans le travail, elles sont là, elles sont droites et elles savent donner !"
Karine Viard, dans le rôle de la boulangère, quelque peu xénophobe, parisienne conne.
Dans ce méli-mélo d’histoires mélancoliques, drôles, hilarantes, tristes,… on retrouve des têtes d’affiche du cinéma français :
Fabrice Lucchini, prof d’histoire
François Cluzet, frère de ce dernier
Romain Duris, ayant une maladie au cœur, c’est autour de lui que l’histoire se construit
Juliette Binoche, sa sœur, là pour le soutenir, en dépression amoureuse
Mais encore, Karine Viard, Mélanie Laurent, Albert Dupontel, Gilles Lellouche, Julie Ferrier…
Construit autour d’une personne prête à perdre la vie, le film traite de sujets de tous les jours, mais essentiellement, le bonheur. Bien souvent rattaché à l’amour, sa quête, sa découverte, redécouverte, s’ouvrir au monde, le partager. Sur un fond d’humour, on traite de gens simples, pris au milieu d’histoires de famille, d’amis, de travail…