En commençant à écrire ces lignes, le premier mot qui vient à l'esprit est "dommage"! Le pari du film choral, excellent d'unité autour de Duris dans "les poupées russes", est à demi réussi, en parti pour les histoires tantôt drôles, tantôt tragiques, mais trop inégales. Certes, le film est divertissant et on passe un très bon moment, je vous l'accorde. Mais avec un casting 5 étoiles, et de retour dans sa ville natale, ville lumière, on était en droit d'attendre de Klapish autre chose que le recyclage de ses thèmes. Thèmes, qu'il traite toujours avec coeur, humour, et tendresse pour ses personnages. Puis, on pourra regretter la spontanéité, la fraîcheur du Klapish jeune, mise en péril ici. La faute à Voltaire peut être? Certainement pas! Par contre, la faute à certaines histoires, moins intéressantes que d'autres. Celles de Cluzet, Lellouche, Dupontel, sous exploités, ralentissent le rythme. Ensuite, on se sent forcément partagé entre les défauts, et les qualités évidente: entre Binoche(remarquable) et Duris(tout en retenue) s'installe une complicité qui émeut. Le talent de Luchini n'est plus à prouver, notamment la scène du psy, savoureuse. Mais, l'histoire en Afrique sonne faux, trop cliché, ou encore c'est banal, ennuyeux (cf: la face caché du marché) Pour finir, on ressent une impression d'inachevé, de part le côté superficiel, qui j'espère n'est qu'une apparence. Mais à ce moment là, que veut nous dire Klapish? peut-être dénoncer l'hypocrisie des gens, et prôner la vie en communauté? "l'auberge espagnole" en était un parfait exemple. Ou tout naturellement, enchanter le public du charme et de la beauté simple de ses films. "Paris" n'en sera pas le meilleur. Mais bien qu'inégal, ce film reste plaisant, élégant, déprimant, touchant, réjouissant, et ... ben, pleins d'autre mots en "ant".