C'est vraiment dommage que l'ensemble n'ait pas vraiment de but et de vraie constructions entre les différentes tranches de vie. Car Cédric Klapish nous régale comme d'habitude avec son casting et sa direction d'acteur (Juliette Binoche particulièrement touchante, Romain Duris grave et élégant) et ses choix musicaux recherchés. Si c'est juste pour montrer un Paris carte-postale, Amélie Poulain y ajoutait une histoire plus enthousiasmante...
Il est clair que le que le réalisateur a voulu montrer dans son film une représentation de Paris dans sa diversité sous le regard d’un jeune homme en sursis. Même si la représentativité reste très limitée dans ce long - métrage, l’initiative aurait peu être très intéressante si elle se serait démarqué de ce qui a déjà été fait en matière de films chorales, seulement le scénario manque terriblement d’originalité à travers les destins croisés qu’il raconte. D’abord le fil conducteur de l’histoire représenté par le jeune homme qui depuis qu’il sait qu’il va peut être mourir regarde la vie autrement n’a vraiment rien d’inattendu et laisse vraiment sur la fin. Ensuite les autres histoires des autres personnages en quête de sens dont certains se croisent tombent souvent par manque de créativité dans les gros clichés où dans la caricature ex la boulangère raciste, ce qui peut laisser certains spectateurs indifférents avec le sentiment du déjà vu ailleurs comme histoire du prof en mal de jeunesse qui tombe amoureux de son élève , l’architecte qui culpabilise de son bonheur quand il ne se rend pas compte de la détresse de son frère, son exact opposé, le personnage de Julie Ferrier qui s’affectionne pour ses 2 mecs etc. De plus, quand les petites histoires sortent de l’ordinaire, elles deviennent carrément improbables comme les filles sophistiquées de la mode qui vont batifoler au marché de Ringis. En multipliant les personnages et les petites intrigues, on a le sentiment aussi que le film se perd car le réalisateur semble avoir perdu lui-même le fil conducteur alors ce que le film aurait gagner en hauteur par une vraie complexité absolument maîtrisée, au lieu de cela le réalisateur livre un scénario décousu souvent simplifié, sans originalité et sans véritable aboutissement ni conclusion. Quand à l’émotion, elle ne marche pas souvent même si parfois quelques séquences peuvent toucher notamment avec les personnages de Juliette Binoche et d’Albert Dupontel qui m’ont apparu
Réalisateur de talent à bien des égards, à juste de titre d'ailleurs, et s'étant accompagné d'une notoriété grandissante depuis les oeuvres L'auberge espagnole et Les poupées russes, le dernier projet de Cédric Klapisch était attendu par bon nombre de personnes. Il faut dire qu'avec le casting aussi alléchant que celui qui apparaissait dans la bande annonce, cumulé au brio du cinéaste, on ne pouvait qu'attendre le meilleur, notamment grâce à la bande annonce se révélant déjà poignante. Malheureusement, Paris confrontera le spectateur à la réalité, avec cette oeuvre qui s'avère un tantinet décevante. L'univers de Klapisch a toujours été très audacieux et constitué d'un brin de folie; En souhaitant proposer un film bien plus sombre et plus dramatique qu'à son habitude, le cinéaste en a aussi annihilé les éléments de cet univers. S'en suit alors l'impression de se trouver face à un film finalement plus classique et dénué de la personnalité de Klapisch. Bien sûr, on lui reconnaît tout de même une mise en scène sobre, intimiste et maîtrisée offrant ainsi des scènes magnifiques et sublimant la ville de Paris. Parce qu'après tout, avec ce film, le cinéaste a voulu dépeindre la capitale française comme un personnage a part entière. La réalisation et le récit sont emboîtés de façon à mettre en valeur Paris et de la retranscrire dans toute sa simplicité et sa splendeur, à savoir son quotidien. Tout cet effort de valorisation de la ville empêche ainsi à tous les personnages faits de chaire et de sang de s'imposer, car il ne suffit pas de les faire s'entrecroiser dans les rues et les quartiers pour les rendre intéressants, attachants, ou tout simplement vivants. Bien que les intentions de Klapisch soient louables et qu'il aborde la solitude et la question humaine dans son récit, rien y fait : Les personnages sont trop nombreux et le discours décousu. Reste alors un film qui manque cruellement d'émotion et de vie malgré ses interprètes impeccables.
Pas mauvais, mais pas extraordinaire non plus, un film chorale qui tarde à décoller, et ne décolle jamais vraiment d'ailleurs. Heureusement, les acteurs sont très bons, et tout particulièrement Fabrice Lucchini.
Bien fichu et si parisien, le film de C.Klapish perd en intensité ce qu'il a en quantité. Des personnages tous beaux, tous fuyants. C'est un peu juste.
Klapisch très à l’aise dans l’élaboration de plusieurs personnages et leurs destinées, tisse une histoire aux protagonistes diversifiés qui ont tous un point commun: Paris. Un marchand, une boulangère, un malade, une étudiante, un prof, ces personnes se croisent sans se voir et vivent. A s’éparpiller dans tous les sens, le réalisateur n’arrive pas à se fixer sur tous ces personnages, à délivrer une once d’émotions. Pourtant il a ce savoir, ce goût du partage, cette volonté de nous montrer, non plus le Paris illusoire des cartes postales, mais le quotidien, ces ombres derrière les fenêtres, ces vrais gens. Voulant certainement redonner une véritable identité à la ville la plus romantique du monde, Klapisch se risque dans un chemin dangereux. Eblouir tout en donnant sa vision de ces Parisiens, très critiqués. Bien que l’on regrette une non-fin de certains (Luchini, Karin Viard), que d’autres ne servent à rien et on se demande pourquoi ils sont là (Cluzet) on se laisse emporter par ce flot, cette foule aux acteurs remarquables dont l’amour semble tous les guider et les fait vivre. Un melting-pot inégal et malgré une certaine facilité dans la manière de traiter ces personnages et le peu de psychologie des personnages, PARIS enchante. Parce qu’il y a Juliette Binoche et qu’elle ferait croire n’importe quoi à n’importe qui et qu’il y a des rencontres qui changent une vie. Voici Paris, mais chacun se reconnaît alors ce n’est pas la ville qui importe, ce sont ces gens qui vivent.
Un assez bon film, un peu dans le cliché niveau dialogues et jeu d'acteurs mais tout le monde s'en sort bien. Luchini génial comme d'hab. BO excellente, film un peu pathos, un bon Duris... Et puis Paris, la plus belle ville du monde, quoi qu'on en dise.
Après avoir exprimé son amour pour la capitale au travers de nombreux films, Cédric Klapish fait enfin de sa ville fétiche la véritable héroïne de son dernier film. On suit l'évolution de divers personnages (Romain Duris en tête) avec un style proche au réalisateur qui sait bien manier ce genre d'histoire. Seul le côté un peu trop mélodramatique peu paraître un peu barbant, mais les personnages restent toujours attachant et nous font passer un bon moment au final.
Si l'on se souviendra de Paris, ce ne sera pas pour son jeu d'acteur, ni sa représentation réaliste quoiqu'un peu idéaliser. Non, on s'en souviendra pour son histoire, ses plans, l'évolution des personnages.
Il restera mémorable pour son ouverture, pour ses musiques.
Il restera comme une représentation réaliste de ce qu'est Paris, chacun a notre façon nous le percevons.
Film choral où les solos offerts au talentueux Romain Duris et à la lumineuse Juliette Binoche (Dieu! que les femmes sont belles devant l’objectif de Klapisch) tendent à masquer les autres interprètes. Malgré tout, chacun a droit à sa minute de gloire et ces itinéraires croisés permettent d’examiner Paris sous d’autres coutures. Lorsque la caméra consent à abandonner sa vue imprenable sur la capitale, Paris descend de son piédestal pour se mettre à la hauteur des gens qui la vivent et l’entité prend forme humaine... Mais ces êtres insaisissables filent trop vite hors de notre portée. Or si de furtives rencontres peuvent nous marquer, d’autres se perdent dans l’oubli, à Paris comme ailleurs... Et ce fut le cas de la plupart d’entre elles au terme de cette virée parisienne.
Voila un film que j'attendais depuis longtemps, a t'il été à la hauteur de mes espérance? La réponse est non. La faute à un scénario trop poussé. Il met en scènes plusieurs et même trop d'histoire qu'il finit par se casser la gueule. Car certaine histoire sont beaucoup plus approfondi que d'autres (Duris-Binoche \ Le camerounais voulant vivre en France). Cela a bien tendance à casser le rythme du film, genre l'histoire de la boulangère raciste. Mis à part ca, le film se regarde tranquilement, et nous offre quelques bons moment, grâce à une bonne interprétation de pratiquement tout les acteurs. Mention spécial à Romain Duris, juliette Binoche et Fabrice Luchini. Le film ne nous touche pas comme il devrait du aux trop grand nombre de personnage. C'est dommage, ca aurait pu donner un bon film culte mais la on se limitera à un simple divertissement.
Un film choral touchant qui malheureusement à trop s'éparpiller perd de sa lucidité. On reste sur notre faim et on regrettera quelques seconds rôles mal exploité.
Tous les nouveaux films de Klapisch sont des événements à ne pas rater. On l’avait laissé voilà il y’a 5 ans avec le superbe « les poupées russes », le revoilà cette fois à nous raconter l’histoire de plusieurs personnes qui vivent dans sa ville (ville qu’il adore, cf interview) : Paris. Il réussit à regrouper autour de ce film choral un casting de rêve, sauf qu’au début, Klapisch dérange à la règle pour un film choral, à savoir qu’il nous montre la vie de 2 personnages dont le point commun entre les 2 est la solitude (rien de neuf pour le moment), sauf qu’à partir de ce moment-là le réalisateur aidé de ces talentueux acteurs va donner un second souffle au film et cela nous a permis de rentrer plus facilement dans le vif du sujet. Il nous montre comment il réussit à affronter les clichés en nous les présentant mais en les évitant aussi. Bien que nous soyons dans une comédie dramatique (le parcours des personnages secondaires qui donnent une certaine tendresse au film) Klapisch nous plonge, à travers quelques scènes, dans la comédie permettant aux comédiens de monter l’étendue de leurs talents, notamment la scène de danse de Lucchini (cet acteur est un génie, toutes ces apparitions sont de l’or en barre). Bien que sa morale soit un peu simpliste : profiter de la vie, Klapisch donne ici surtout une leçon de cinéma en nous montrant que le talent d’un réalisateur peut transformer une œuvre assez basique au premier abord. En 8 longs métrages, la touche Klapisch fait mouche avec cette veine particulière : la comédie sociale et chronique de groupe : la famille, les jeunes et surtout rendre la ville le rôle d’un personnage à part entière. Sauf qu’ici on est plus focaliser sur les personnages que Paris mais c’est ce qui fait justement la touche de Klapisch, il arrive à prendre une photo pertinente de Paris sans en donner l’idée d’une vulgaire carte postale. Bref du grand art…