Ah que Klapisch était grand, lui et sa jeunesse en péril, lui et ses auberges, ses poupées, ses chats et ses peut-être, russes ou espagnols... Ah que la capitale était belle, avant que le grand homme populaire n'y souille ses éclats de soleil par des abrutissants effets de caméra... qu'il est pathétique de voir que son innocence si juste, sa beauté si simple, si humaine, ait laissée place à l'épaisseur des clichés, où Luchini danse, où Romain Duris va mourir, où les ténèbres sont proches et inattendues à la fois... ici, Paris, où sommeillent des gens normaux, anormaux, beaux et laids, amoureux ou peureux, aux coeurs ardents ou salis, est le théâtre des clichés de Klapisch ; dans cette grande scène, il y mixe tous ses thèmes, ses amours, ses bonheurs, pour une soupe populaire (sans jeu de mots, merci) consternante, sans âme et sans coeur. S'il n'y avait eu la présence de Juliette Binoche, exemplaire, et de Fabrice Luchini, savoureux, ce "Paris" ne serait moins que le rien qu'il est déjà. C'est un film de supermarché, qui assume lourdement son côté 'de gauche', un film qui parle de gens, qui vont biens ou qui vont mals, des gens qui souffrent, de nous, de lui, d'elle, de vous et de moi. Pourtant, si cette simplicité à toujours fait le charme des oeuvres de Klapisch, son "Paris" tourne cette fois au maniérisme intellectuel ; il essaye ici de raviver des coeurs, de nous faire pleurer en affichant son étiquette "réalisateur populaire de la France d'aujourd'hui". Malheureusement, c'était le film de trop. Voilà une oeuvre que l'on a déjà vu huit fois chez Klapisch, qui serait touchante si elle venait à conclure sa carrière, mais non... le bougre continue. Mais au final, la grande question reste : que veut nous dire Klapisch? Cette fois, il est temps de se le demander. Peut-être est-ce un (écoeurant) drapeau de paix, symbolique dans la manière dont il parle des inconnus pour dire l'état du monde et de son esprit hypocrite. Mais si le monde va mal comme il le prétend en essa