Une suite plus spectaculaire que le premier métrage, et qui reste toujours un agréable divertissement, bien que le scénario un peu trop rocambolesque, et peu d’explications supplémentaires par rapport au premier film ne lui permette pas de s’affirmer outre mesure.
Le casting est emmené par quelques-uns des anciens acteurs du premier film, à savoir Angus Scrimm, de retour dans la peau du méchant. Il est encore plus charismatique à mon sens, et encore plus méchant, ce qui ne gâte rien à cette suite où il sait faire preuve d’un sadisme réjouissant. Reggie Bannister s’y colle de nouveau lui aussi, campant son personnage homonyme avec plus d’entrain. Il gagne réellement en importance, tandis qu’à ses côtés il est vrai aussi, James LeGros est un peu fade, malgré des efforts louables pour s’affirmer. Un personnage féminin s’adjoint aux autres, Paula Irvine, qui semble être là parce qu’il faut bien une femme.
Le scénario mise donc davantage que le 1 sur l’action. Plus d’horreur aussi, particulièrement dans la dernière partie. Phantasm 2 reprend la mythologie crée dans le 1, la développe un peu mais sans plus, et surtout profite de moyens supplémentaires pour rendre l’ensemble plus dynamique et plus efficace. Plus méchant aussi, cette suite est plus sombre et mise un peu moins sur l’ambiance au profit des effets chocs. Pour ma part si l’on est dans un ton différent, on reste sur un bon niveau qualitatif.
Visuellement Coscarelli se révèle plus audacieux. Encore une fois cette suite ne renouvelle et n’innove guère sur le fond, et on retrouve par exemple des décors similaires, un monde de l’au-delà similaire, des créatures identiques… mais tout est plus marqué. La mise en scène est clairement au-dessus, avec des effets de style à la Evil Dead que Coscarelli maitrise fort bien (les sphères), les décors sont de qualités (les ruines), et la photographie conserve les atouts du premier film avec une ambiance moins travaillée peut-être, mais sans gravité. De même il y a des effets spéciaux plus percutants, avec quelques moments horrifiques fort réussis, et la bande son si marquante du premier métrage est de retour. C’est fort louable.
Phantasm 2 pourra donc déconcerter un peu, vu qu’il reprend les mêmes ingrédients que le 1, mais distillé d’une autre manière, sur un scénario différent et surtout avec un style plus explicite et graphique. Pour ma part cela ne m’a pas gêné, et ce Phantasm 2, plus sombre aussi, m’a paru être une suite de l’acabit du 1. 4.