On m'a toujours dit que les séries b d'action sont, la plupart du temps, très mauvaises. Y'a que quand tu vois ce film que tu captes enfin que les types qui ont dit ça avaient de la bouteille, de l'expérience. Parce qu'il faut le clamer haut et fort, les films bis nourris à la testostérone et au sang de ces nazis de rouges ( dixit la période Reagan ) ne valent souvent pas grand chose. C'est banal, pas spécialement joli et franchement lourdingue, pas bien intéressant. Ouais, c'est pas du grand cinoche, c'est clair; pas spécialement recherchés, ces films ne font jamais dans la dentelle. C'est pas fin, pas souvent très habile; l'on pourra se demander, avec grande pertinence, l'intérêt de perdre du temps devant pareilles oeuvres. Je vous le donne donc entre mille : Dolph Lundgren. Ce type, c'est l'incarnation du charisme brut d'acteurs blottis dans un genre surbooké, les films d'action. Et même si ses films sont souvent de piètre qualité ( encore que ça reste toujours meilleur que les daubes interminables de l'autre pitre de Seagal ), la présence de Lundgren au casting rend tout de suite le trip plus agréable; disons juste que c'est pas fameux, mais ça reste plaisant à l'oeil, tant le type assure dans la défouraille de méchants rouges tous moches et, précisons le, pas gentils. On ne dit jamais trop souvent que les rouges sont de vilains garnements. Reste quand même à préciser que même si Lundgren hérite toujours du rôle du type sympa, héroïque et carrément courageux, on ne me fait pas bouffer n'importe quoi en me faisant croire que c'est du chocolat. "Le scorpion rouge" est un gros film pourrave; mal monté, moche à souhait, pas très intéressant, avec une écriture qui manque de constance et d'intérêt. Visuellement, c'est pas terrible. La mise en scène se veut franchement plate, seulement bonne à montrer des explosions et des armes pétarader un peu de partout, à tout va jusqu'à ce que mort s'en suive. Banal à souhait, "Le scorpion rouge" offre néanmoins un divertissement certainement très agréable à ses spectateurs, bien que le niveau fasse plus penser à un mauvais asylum qu'à un bon Schwarzy. L'écriture n'est pas bien meilleure; ça reste de piètre qualité, sans réel niveau. Également banale, pas spécialement solide et s'embourbant dans des thèmes communs qu'elle exploite mal, la rédaction du métrage s'avère réellement défaillante. Je confirme, le niveau est franchement faiblard, avec un manichéisme qui réjouirait Reagan. Le truc se permet, en plus, une quête d'initiation complètement foirée et pas spécialement intéressante. En ce qui concerne les acteurs, c'est la même daube; mise à part Lundgren, qu'est toujours convaincant grâce à son charisme et ses mono-expressions de méchant russe qu'est finalement devenu gentil, le reste n'attirera pas votre intérêt; méchant pas spécialement charismatiques, seconds rôles inintéressants et caricaturaux. Comment faire un bon film, avec tous ces points? Heureusement, y'a de belles explosions et un Dolph Lundgren qui massacre du bolchévique à tout vas, jusqu'à faire couler leur sang rouge comme la mère patrie.