Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
TTNOUGAT
588 abonnés
2 530 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 9 janvier 2013
Un film à découvrir absolument pour plusieurs raisons. D’abord parce que nos trois dernières grandes guerres sont abordées par le coté familial sur 4 générations, ensuite parce que la grandeur humaine des gens anonymes passe avant la France et enfin pour tous les grands acteurs de l’époque qui donnent le meilleur d’eux même. Duvivier est un de nos cinq plus grands cinéastes, sa mise en scène est magnifique , nous sentons tellement le temps qui passe que cela devient parfois douloureux. Je ne sais si ce film est fait pour exalter la patrie mais il produit chez moi l’effet inverse: vivent les gens et que disparaissent les guerres! La version parue en DVD chez Gaumont parait courte tant les évènements sont denses et les sujets graves ce qui me fait, entre autres choses, ressentir la transformation de la butte Montmartre trop rapide. Je n’arrive pas à lui donner 5 étoiles car je trouve Raimu excessif sauf lors de la séquence finale, Jouvet trop caricatural comme souvent et je n’aime pas Suzy Prim viscéralement, sans aucune raison valable. Les autres acteurs me convenant tous, en particulier Louis Jourdan, je pense que ce ''chef d'oeuvre'' est mérite mieux que mon jugement.
Chronique d'une famille subissant l'histoire et ses guerres. De grands acteurs tels Jouvet et Raimu ne suffisent pas à rendre le film passionnant. Oeuvre mineure dans la filmographie de Duvivier.
« Un tel père et fils » est la saga des trois enfants Froment, de l’enfance à la vieillesse, qui s’étend de 1871 à 1940 et des trois guerres face aux allemands. Il est évident à la vision du film, tourné entre 1939 et 1940, que l’occupant n’autorisa pas le film, qui sortit aux USA en 1943 et seulement en 1945 en France. Malgré un scénario des plus habiles (la patte de Charles Spaak), les dialogues semblent d’un autre âge, Achard devant en être le principal responsable. Ce décalage est encore accentué par la date de sortie différée, mais même pour 1940, Duvivier nous avait habitué à mieux. Ainsi certaines scènes, comme par exemple celle du mariage, plombent complètement le film. C’est fort dommage, car il renferme des moments étonnants ou grandioses, comme les trois seuls baisers d’un homme, dont le dernier particulièrement émouvant entraînera une remarque douce amère de Raimu (seule fois où il est juste dans le film). Egalement, la reconstitution du Montmartre de 1900 et le décalage entre la triste nouvelle pour les parents au milieu de la joie de la victoire que les enfants fêtent bruyamment. Le discours du Maire résume la pensée du réalisateur, et la fin, à l’unisson, sonne comme un écho ironique du pessimisme de Duvivier. Entre plan plan et magnifique.
Duvivier mineur (ils sont nombreux), « Untel père et fils » marque surtout par son aspect très inégal. Ce qui est assez logique, le film pouvant pratiquement s'apparenter à une suite de sketchs se déroulant sur plus de 70 ans. Toutefois, si quelques scènes sont très justes et les dialogues relativement à la hauteur (bien que parfois assez démodés), on pouvait quand même attendre mieux de la réunion d'autant de talents, et notamment du « choc » Raimu - Louis Jouvet. Malheureusement, les deux monstres sacrés n'ayant pratiquement aucune scène commune, chacun doit se contenter d'un numéro (évidemment brillant) en « solitaire », ce qui est évidemment un peu frustrant. Au-delà de cela, l'œuvre fait parfois preuve d'une belle continuité, parfois beaucoup moins. Enfin, si on est un bon français, on appréciera la dimension très patriotique de l'ensemble, notamment dans la seconde partie, sinon on trouvera cela plutôt daté. Pas inintéressant donc, mais pas exaltant non plus.
De bonnes intentions sans doute2C2C mais au final un film assez banal et malgrC3C3A9A9 sa courte durC3C3A9A9e2C2C il n2727C3C3A9A9chappe pas aux longueurs.
A première vue, on pourrait parler d’un petit film, d’une fable. Un conte un peu plan plan. Mais derrière le Montmartre en carton-pâte, apparaîssent la finesse et la sagesse d’un ancien temps. Il est quand même fou de se dire que notre pays a vécu en quatre génération, trois grandes guerres. Et c’est peut-être à l’ère dune nouvelle que je découvre celui-ci… Il faut regarder ce film pour plein de raisons: - il est composé des plus grands acteurs de l’époque, Louis Jouvet, Raimu, Michèle Morgan… - il porte aux nues et rend hommage au courage et au sacrifice des petits Français qui ont fait la grandeur de ce pays. - est tristement prémonitoire (le film est sorti en 1939 et interdit durant la seconde guerre mondiale pour cause de patriotisme. Il ne sera diffusé qu’à la libération) d’un drame qui ne cesse de se répéter. - et enfin parce que ça fait longtemps que je n’ai pas regardé, un film qui aime sa France.
De 1871 à la mobilisation générale de1940, Duvivier raconte l'histoire -les petites histoires- d'une famille de France à travers ses générations, parisiennes et marseillaises. On entrevoit par épisodes Louis Jouvet (dans les rôles d'un père puis de son fils), Raimu et Michèle Morgan, têtes d'affiche certes, mais utilisés parcimonieusement. Que raconte et qu'enseigne ce film terminé juste avant le début de la seconde guerre mondiale et qui, donc, ignore la tragédie française qui suit? Sans doute que la France est éternelle et qu'elle doit savoir surmonter le nouvelle épreuve comme elle l'a toujours fait, à l'instar de certains personnages du film qui auront connu les trois guerres "allemandes". Ni édifiante, ni pontifiante cependant, éloignée des exaltations patriotiques simplistes, la chronique de Duvivier s'appuie sur un anecdotisme un peu déconcertant parfois parce qu'on ne voit pas toujours les idées qu'il recouvre. Néanmoins, il est clair que le cinéaste rappelle certaines valeurs d'humanisme et de modernité qui font de la France une nation éminente et qui doit le rester dans la tourmente En tous les cas, trop concise pour avoir les vertus de la saga romanesque, l'histoire de Froment, conçue autour de faits mineurs, n'est pas très intéressante et ne témoigne guère, à travers sa réalisation, son scénario, de l'ambition du sujet.
Oeuvre de propagande initiée par Giraudoux, le film me paraît très long en dépit de son timing ramassé (77'43" en version dvd non remasterisée, Vecchiali en signale une version de 120'' passée sur France 3). Du coup on se demande si la version plus longue n'était pas moins ennuyeuse. Ce n'est pas un film à sketches mais on jurerait que c'en est un. Pourquoi? Parce que la parisienne épouse un marseillais (Raimu, indigne de sa réputation). Parce que condensé de cette manière cela semble terriblement démagogique, illustratif et peu sincère. Film entrepris en 1940, sorti 5 ans plus tard; Mr Giraudoux, le crime ne paie pas. Je mets 2 étoiles pour la reconstitution (qui sent le studio) de Montmartre en 1871 sur laquelle s'ouvre le film et une demie pour quelques passages pas trop mal amenés.