Rarement un film ne m’aura autant touché qu’Interstellar.
Le nouveau film de Christopher Nolan mouvemente mon top 5, en se retrouvant à la première place, sans aucune autre forme de jugement. L’histoire du film relève d’une justesse et d’un réalisme maîtrisé affolant. Tout d’abord, je tiens à applaudir Mr Hans Zimmer, qui encore une fois nous livre une bande-originale tout droit sortie d’une autre planète : aérienne, vertigineuse, épique par moment, douce et sentimentale parfois, elle accompagne naturellement les images, à la limite de l’insolence. Magnifique. Tant que nous y sommes, parlons du son. Nolan nous avait prévenu : le son serait très important dans son oeuvre. Et comment ! Basé sur les mêmes idées qu’un Gravity, le son est réaliste et cru, on en serait presque a entendre le le froissement des combinaisons spatiales de nos héros. Dans le vide de la galaxie : un silence pesant. Tout ceci contribue à rendre l’expérience encore plus excéptionnelle et intense.
Nolan a toujours eu sous sa tutelle des acteurs plus ou moins connus, et des têtes d’affiches mémorables : Dicaprio dans Inception, Bale dans la trilogie Batman... McCaugnoghey dans Interstellar. Ce dernier subjugue, transcende, et interprète magistralement bien. Ici, on espère, on pleure (ou on se retient de pleurer) avec Matthew alias Cooper. Attention, je vous conseil bien évidemment de visionner le film en VO, la voix de texan de Matt est inevitable, la VF serait un gachis. Du côté féminin, Anne Hathaway a décidemment conquis mon coeur. Déjà très bonne dans le dernier Batman, elle frôle l’excellence dans Interstellar. Son rôle prend de l’ampleur dès la deuxième heure, ou celle-ci commence a développer une relation particulière avec Cooper. Il est vrai que du côté des autres acteurs : Casey Affleck, Micheal Caine, Jessica Chastain, John Lithgow, je n’ai pas grande chose à rajouter ; les acteurs sont tous très bons et investis dans l’oeuvre de Nolan. Néanmoins, peut-être qu’Affleck aurait pu être plus présent dans le film, mais ça ne relève que du détail tant le film est dense et bien ficelé. Petite mention pour le caméo de Matt Damon, qui, il faut l’avouer, joue un rôle des plus importants dans l’intrigue d’Interstellar, mais je n’en dirai pas plus.
Le scénario, bien que critiqué, reste selon moi d’excellente facture. Comme d’habitude, Nolan oblige, on ne PEUT PAS tout comprendre dès le début. Les pièces de puzzle s’additionnent au fur-et-à mesure du film, pour encore une fois, nous clouer au siège dans la dernière demi-heure. Cette dernière est probablement ce qui m’est arrivé de mieux au cinéma, tant le twist-final est dantesque et innatendu, à la fois beau, poétique, et terriblement fataliste.
On était prévenu : l’émotion dans Interstellar est particulièrement travaillée. C’est pourquoi de nombreuses fois je me suis surpris à ressentir une boule au ventre, et l’envie de pleurer. Je ne pleure pas souvent au cinéma, mais Interstellar m’a donné des frissons (dans la même veine que Mommy). Parfois, je ne savais pas quoi penser, j’étais perdu dans ces images magnifiques, dans cette musique entêtante... Je me forçais de ne pas cligner des yeux pour ne perdre aucun plans, aucunes miettes du film.
Interstellar est un chef-d’oeuvre, une véritable claque audiovisuelle et graphique. Un film monumental et probablement le meilleur film de Christopher Nolan, son apogée. Je ne peux rien reprocher à ce film, car il représente selon moi ce que le cinéma à de mieux à nous offrir, nous spéctateurs. On ne peut pas sortir totalement indemne d’Interstellar, c’est le film de la décénnie, LE film de science-fiction.
Ruez-vous dans les salles de cinéma pour le voir, vous en sortirez chamboulés, émerveillés, mais surtout, vous aurez vécus une expérience cinématographique inoubliable.