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    Interstellar
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    FaRem
    FaRem

    8 781 abonnés 9 627 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2015
    Un chef-d'oeuvre !!!! Je me méfie toujours des notes, mais là, j'ai pris une claque monumentale, c'est sans aucun doute l'un voir le plus grand film que j'ai pu voir et j'en ai vu énormément. Un film qui repousse les limites autant sur le plan visuel que sur le scénario, un voyage unique qui dure 3h et pourtant, on ne s'ennuie jamais même pas une seconde, c'est une vraie prouesse d'arriver à captiver autant le spectateur et de nous faire ressentir autant d'émotion, il n'y a aucune fausse note, c'est parfait du début à la fin. Le scénario est superbement bien écrit, il aborde beaucoup de choses que je trouve très intéressantes comme les trous noirs, l'immensité de l'univers ect. Voilà pourquoi j'aime autant les films de SF, car ils nous permettent de voyager, rêver, voir même espérer... Il y a encore beaucoup à dire, mais parfois les mots ne sont pas suffisants pour exprimer ce qu'on ressent. Je le conseille vraiment.
    legend13
    legend13

    252 abonnés 1 058 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2020
    Grandiose ! Christopher Nolan nous livre une nouvelle fois un film qui marquera les esprits. Une oeuvre puissante, magistralement réalisée et superbement écrite. Un film riche et complexe, interprété par d'excellents acteurs, Matthew McConaughey en tête ! Ce dernier prouve qu'il avait mérité son oscar du meilleur acteur obtenu pour "Dallas Buyers Club" et continuait sur sa lancée dans un rôle totalement différent ! Bref, Christopher Nolan aidé de son frère à l'écriture, nous livre avec "Interstellar" une épopée magnifique, marquante et émouvante à voir et à revoir pour en savourer toutes les subtilités et ingéniosités. Une belle claque ! Le meilleur film de Christopher Nolan à mon humble avis et un de mes films préférés tout court ! Chapeau bas et un grand merci.
    Aymeric L
    Aymeric L

    36 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2019
    Un chef d'œuvre qui m'a fait chialer pendant 3h ! Film absolument magnifique. Nolan est un génie, son casting est extraordinaire encore un fois et il nous offre de nouveau un spectacle dingue. Le film est complexe mais ne nous perd jamais dans la technicité de l'espace et des technologies spaciales. On reste concentré sur l'histoire et les personnages. La durée du film a toujours été un frein mais en fait on ne voit pas du tout les, presque, 3h passer. Ce film prend aux tripes, les scènes d'émotions sont exacerbées grâce à une bande son époustouflante !!
    Bastian S.
    Bastian S.

    38 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 novembre 2014
    Interprétation d’Interstellar

    spoiler: Jusqu’à présent, deux interprétations d’Interstellar semblent avoir été émises : 1.Lorsque Cooper tombe dans le trou noir, il meurt instantanément ; les scènes représentées par la suite n’étant alors plus que le fruit de l’imagination de Cooper qui, comme cela lui avait été expliqué par le docteur Mann, revoit ses enfants au moment de sa mort – cette théorie s’apparente donc à une expérience de mort imminente. Si cette théorie est acceptée, il faut alors accepter que seul la plan B ait marché (le docteur Brand a tout de même, espérons-le, réussi à atteindre la planète Edmund). En effet, la communication avec sa fille n’étant alors qu’un rêve, les données quantiques du trou noir n’ont alors pas pu être transmises aux humains. 2.Lorsque Cooper tombe dans le trou noir, il réussit à parler à sa fille ; cette dernière parvient à résoudre l’équation de la gravité ; et le plan A peut fonctionner, tout comme le plan B. Ces deux théories me paraissent, et c’est bien là le problème, très bonnes l’une comme l’autre. Cependant, il faut avouer que chacune d’elles présentent des contradictions claires. Concentrons-nous tout d’abord sur les contradictions de la première théorie : a.Si l’humanité terrestre n’a pas survécu, pourquoi la seconde scène du film est-ce un témoignage d’une vielle femme contant ses souvenirs sur terre. Témoignage qui, disons-le, est le même que celui présent sur les écrans de la ferme reconstituée dans la station Cooper ? Rappelons que le début du film est très pragmatique : rien de transcendant ne s’est alors passé. Pourquoi donc brouiller les esprits avec une vidéo qui est, selon les partisans de la première théorie, uniquement rêvée par Cooper au moment de sa mort ? Cela n’a aucun sens ! b.Comment est-ce que Cooper, au moment de sa mort, parvient-il à transcender l’espace-temps en donnant une poignée de main au docteur Brand (femme) lorsque les cosmonautes traversent le trou de verre au début du film ? Si cet événement est bien rêvé par Cooper, comment est-ce que Brand et les autres cosmonautes peuvent-ils voir l’espace-temps déformé ? Cela n’a encore une fois aucun sens ! c.Le poème établit à lui seul une opposition claire : N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit, Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ; Rager, s’enrager contre la mort de la lumière. Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité, Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit. Dylan Thomas Le poème récité trois fois par le professeur Brand (homme), et une fois par le docteur Mann avance ici le thème de la mort. En somme, et de manière simplifiée, il interdit à quiconque se trouvant en situation de mourir, peu importe son passé, d’accepter cette dernière, d’accepter cette « bonne nuit ». Il met l’accent sur la force mentale de l’homme qui, par sa volonté et sa rage de vivre, peut déjouer le piège mortel. Dire que Cooper meurt donc instantanément lorsqu’il arrive dans le trou noir revient donc à ne donner que très peu d’importance à ce poème récité 4 fois dans le film, dont une fois au moment de la mort du professeur Mann. Passons maintenant aux oppositions de la théorie 2. Ces dernières sont quelque peu plus compliquées à déceler pour la simple et bonne raison qu’elles contredisent la logique dénotée par le film. En effet, il importe de connoter les événements du film pour les comprendre, c’est-à-dire chercher le sens profond du film, la symbolique, les indices : a.Le thème de la mort récurrent dans le film. Du début à la fin, les personnages en parle : « nous allons à l’encontre de la mort » (Brand, femme) ; « on aime nos morts, qu’y a-t-il de social là-dedans ? » (Brand, femme) ; « Ta mère m’a dit, après votre naissance, que notre rôle était alors d’être des souvenirs pour vous. Je ne veux pas encore être un fantôme pour toi. » (Cooper) ; le thème du fantôme dans la bibliothèque ; la mort du bébé du fils de Cooper, celle du grand-père des enfants, celle du Professeur Brand, de quatre cosmonautes, etc. b. Le discours du docteur Mann constitue une deuxième objection à cette théorie. Pourquoi ce dernier parlerait d’expérience de mort imminente s’il n’y en avait aucun signe dans le film. Non, ce discours est central, il doit avoir une importance majeure dans le long-métrage. Lorsque Cooper se trouve dans l’un des endroits les plus hostiles de l’univers, et qu’il voit sa fille sous une forme aussi peu commune que dans un tesseract, il est impossible que ce qu’il voit n’ait aucun lien avec ce qui a été dit antérieurement sur la mort. c. La géométrie du trou noir. Lorsque Cooper tombe dans le trou noir, la forme de celui-ci s’apparente à celle d’un tunnel. En effet, l’effet donné à la lumière au sommet du trou noir donne d’impression que sa chute ne se passe pas dans une sphère, mais dans un tube. De plus, au bout de ce tube, il n’est pas anodin qu’il y ait une lumière aveuglante. Ce tunnel terminé par une lumière aveuglante renvoie indéniablement aux expériences de mort imminente qui, racontée après coup, représentaient effectivement un tunnel terminé d’une lumière blanche. Le symbole est ici bien présent, et ne doit en aucun cas être mis de côté. Nous voilà donc devant une contradiction bien difficile à surmonter : selon les lois physiques, Cooper ne peut être mort ; cependant, la symbolique du film nous pousse à croire que c’est le cas. Que croire ? Les faits où les indices de Nolan ? La réponse est : les deux. En effet, jusqu’à maintenant, nous n’avons réfléchi au film que selon nos quatre dimensions perceptibles (largeur, hauteur, profondeur, et temps), mais le film parle bien d’une cinquième dimension : le trou de verre, les êtres du futur qui réussissent à agir sur l’espace-temps pour envoyer Cooper au sein du trou noir en créant une faille temporel sous la forme dudit trou de verre. Prenons alors un peu de distance face aux faits et tentons de penser non seulement en quatre dimensions, mais en cinq ; comme le fait d’ailleurs Cooper en étant dans le trou noir. Nolan nous donne un indice précieux sur cette cinquième dimension : l’amour. Avant de continuer la lecture, je vous conseille de regarder une vidéo bonus de l'interview de Nolan présente sur la page Allocine d'Interstellar s'intitulant "Interstellar : de quoi ça parle ?" Comme le dit Nolan, la science du futur devra, selon lui, davantage se considérer comme relative, c’est-à-dire en établissant un lien entre la perception de l’homme et son environnement ; que comme un concept absolu, totalement détachée de son observateur (l’homme). Selon Nolan, il importera alors de considérer également les sentiments humains qui peuvent, selon lui, influencer la science par le biais de l’observation et donc, de changer notre rapport au monde, de changer notre regard jusqu’à présent quatri-dimensionnel pour nous faire découvrir d’autres choses. L’élément important ici est que selon Nolan, l’amour est susceptible de nous faire découvrir autre chose car il possède une force allant au-delà de ce que la science considère. Le docteur Brand (femme) le dit d’ailleurs lorsqu’elle tente de convaincre Cooper de se rendre sur la planète Edmund. Elle avance qu’elle se sent attirée par Edmund, et qu’il est faux de négliger cette attirance ; cette dernière ayant un sens physique : elle se sent attirée par cette planète car l’amour transcende l’espace-temps. Il n’y a pas de communication « brute » entre Edmund et elle-même, mais elle se sent attirée. N’y aurait-il pas là l’ébauche d’un accès à une cinquième dimension ? Autrement dit, l’amour ne constituerait-il pas une manière très limitée et abstraite d’entrevoir une cinquième dimension ? Cooper en parle d’ailleurs dans le tesseract : il avance que les êtres du futurs maîtrisent cinq dimensions mais qu’ils ont construit un espace quatri-dimensionnel pour que Cooper, à travers l’amour, fasse le lien entre la cinquième et la quatrième dimension. Il le dit : « nous sommes la passerelle ». L’amour est alors considéré comme un lien entre notre monde perçu en quatre dimensions et une cinquième dimension. Les êtres du futur parviennent donc, selon la logique du film, à considérer pleinement l’amour, ce qui leur donne accès à une cinquième dimension. Le docteur Mann, en reprenant la pensée du professeur Brand, avance d’ailleurs qu’il y a une évolution de l’amour. Il y avait au départ uniquement l’amour propre (celui de Mann), puis l’instinct de survie s’est étendu jusqu’à ses enfants (comme Cooper) ; mais ne s’étend encore pas au-delà de ses enfants. C’est la raison pour laquelle le professeur Brand a préféré faire croire que le plan A était susceptible de fonctionner. Il avait compris que personne n’accepterait de partir à l’assaut d’une nouvelle planète si ce n’était pas pour sauver sa propre vie ainsi que celle de ses enfants. Le docteur Mann le dit : « l’homme n’est ENCORE pas capable de se considérer comme faisant partie d’une espèce. L’amour s’arrête à ses enfants. » Ce qui est donc essentiel ici est que l’amour, selon Nolan, évolue ; et plus il évolue, plus il nous donne accès à une cinquième dimension. Les être du futur ayant eu le temps d’évoluer, l’amour leur a permis de percevoir cette cinquième dimension, ce pourquoi ils réussissent à transcender l’espace-temps, tout comme commence à le faire l’amour pour nous. Cooper, en entrant dans le trou noir est donc selon moi instantanément mort pour les raisons défendues par la théorie 1. Mais en mourant, son cerveau, comme le disait le docteur Mann, fait un effort supplémentaire pour imaginer ses enfants. L’amour en jeu est alors si fort que, au sein du tesseract (qui est un espace à 5 dimensions), Cooper parvient à dépasser sa condition de simple passerelle pour la cinquième dimension et recrée ainsi un monde d’amour à cinq dimensions. Physiquement, Cooper est donc mort ; mais mentalement, à travers son amour, il continue à vivre dans cette dernière dimension indestructible par la mort ; ce pourquoi il parvient à donner la main au docteur Brand (femme) dont il est amoureux ; ce pourquoi aussi il réussit à communiquer avec sa fille en transcendant l’espace-temps, en devenant un fantôme pour elle, comme sa femme lui avait expliquée. Dans le monde à quatre dimensions, seul le plan B a donc fonctionner, mais dans celui à cinq dimensions, l’amour à supplanter l’espace-temps et le plan A a pu être mis à bien. L’amour a donc permis aux humains terrestres de survivre. Dès lors, en faisant intervenir non seulement quatre dimensions mais bien, comme le prescrit à mon sens le film, cinq ; les contradictions présentées en début d’analyse n’en sont finalement plus. Ces contradictions persistent dans notre espace quatri-dimensionnel, mais disparaissent en cinq dimensions. Le docteur Brand (femme) l’avait d’ailleurs bien dit : « on aime nos morts, qu’y a-t-il de social là-dedans ? » En effet, l’amour qu’on porte pour des êtres inexistants est, du point de vue de nos quatre dimensions, absurde : on ne peut pas aimer quelqu’un qui n’existe pas. Par contre, l’amour nous donnant un accès très limité à une cinquième dimension (qui sera pleinement percevable dans un futur lointain), il n’est dès lors plus absurde d’aimer un mort ; puisque celui-ci, dans la cinquième dimension, existe toujours. L’amour persiste donc sans aucune contradiction. En conclusion, notons que ce film de Christopher Nolan est à mon sens ultra-romantique. En somme, ces êtres du futurs, comme ils sont appelés dans le film, peuvent finalement être les morts qui, vivant dans une cinquième dimension, parviennent à transcender l’espace-temps et ainsi venir en aide aux êtres humains vivants (donc quatri-dimensionnels) ; comme le fait d’ailleurs Cooper en étant mort dans le tesseract avec sa fille. Ce film parle donc à mon avis de la vie après la mort qui nous est uniquement accessible par l’amour en tant que vivant mais, une fois disparu dans nos quatre dimensions, nous est pleinement accessible et nous permet d’aimer nos êtres proches vivant encore sur terre et, au cas où cela deviendrait nécessaire, de les aider à survivre en leur permettant de transcender l’espace-temps. Nolan lie donc à mon sens amour et science de manière remarquable et fait d’Interstellar un film absolument sublime à tous les niveaux.
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2014
    Magnifique semble tout à fait convenir à la description d’un chef-d’œuvre accompli ! On a beau connaître la saga de succès qu’enchaine Christopher Nolan, mais son efficacité, intacte, nous surprendra toujours.
    Interstellar illustre le prolongement du travail de Stanley Kubrick avec 2001 : l’Odyssée de l’Espace. Cependant, contrairement à ce dernier, une touche de fraicheur y est ajoutée. Ce film est tout bonnement le conte des limites scientifiques de l’humanité, dans le domaine de la physique en tout genre. Le paradoxe que l’on rencontre et que l’on discute constamment est d’une incroyable perception de l’inconnu. Il ne suffisait pas d’aborder des hypothèses mal exploités, sous la forme de débat sans valeur et sans « intérêt ». L’enjeu est de rendre crédible la catastrophe et les « solutions », ce que les frères Nolan ont bien acquis.
    Cette inspiration scientifique est d’une insoutenable épreuve visuellement dans des mains de maîtres. Combiné avec les valeurs philosophiques de l’homme et de sa survie, il en résulte des rappels sévères et convaincants. Tout d’abord, que le temps est l’unique ennemi de l’humanité face à son extinction. Un monstre impartial, la notion de relativité vient nous interroger sur la vérité et le contrôle de l’espace-temps. Une dimension multiple qui cumule la vie du monde en un ensemble. C’est cette notion abstraite qui fera office d’enjeu réel pour les terriens.
    D’autre part, la faiblesse humaine est de nouveau retrouvée en échange de moments extrêmement sentimentaux partagés entre la peur et l’espoir. On soutiendra l’instinct paternel de Cooper (Matthew McConaughey), qui entrainera avec lui toute l’objectivité de la mission assignée. Un homme d’expérience qui tentera bien que mal d’identifier le but réel de cette épopée.
    A ses côtés, le professeur Brand (Michael Caine) est le moteur de la philosophie de l’espoir. Un mal pour un bien qu’il compte mettre au profit de la science. Caine ne démontre plus rien de surprenant, sa qualité est restée intacte, mais bluffe toujours autant. Anne Hathaway quant à elle, incarne sa fille. Un autre point que soulèvent la nature humaine et son amour pour la science. Ce même aveuglement qui rend fragile l’être humain dans un combat qui semble le dépasser. On peut alors placer l’intelligence artificielle qu’est TARS, porté par la voix de Bill Irwin, comme la touche d’humour et le réalisme du parcours.
    Tout tend vers le bon jugement que l’on porterait entre avancer vers un inconnu féroce et imprévisible, ou bien se retrancher sur nos pas, en attendant une issue plus qu’incertaine. C’est là tout la maîtrise de cet univers, remplit de décor vaste au silence, presque de la même résonnance de Gravity. L’adrénaline ne manquera pas de nous enfermer, sensoriellement, dans le même univers chaotique que les protagonistes. On Se confronte davantage à du spectaculaire défiant les lois physiques et chimiques telles que nous les connaissons. Les effets spéciaux seront toujours là pour nous illustrer l’interprétation d’une théorie, crédible ou non.
    Et si la futilité de Nolan ne suffisait pas à convaincre la foule perplexe, Hans Zimmer est présent pour secouer nos sens et rendre l’aventure plus attrayante. Il imprègne une fois encore la meilleure perception de l’œuvre. La teneur émotionnelle est aussi bien gérée que ce scénario implacable, pour une durée conséquente mais nécessaire pour tendre le fil conducteur ainsi que tout lé réflexion sur la métaphysique qui en découle.
    Il serait sage d’accepter cette marche et d’en comprendre la lucidité que présentent les étoiles !
    videoman29
    videoman29

    251 abonnés 1 835 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2015
    Avec ses œuvres précédentes, je pense notamment à la trilogie « Dark knight » ou à « Inception », Christopher Nolan nous avait prouvé qu'il faisait partie des réalisateurs les plus doués de sa génération. Il lui manquait un chef-d’œuvre indiscutable pour inscrire son nom au Panthéon des cinéastes mondiaux et asseoir définitivement sa carrière. « Interstellar » réunit indiscutablement toutes les qualités qui permettent de le classer dans cette catégorie. Le scénario profond et émouvant se démarque des habituelles productions de Science-fiction, souvent trop froides et impersonnelles. Dès les premières minutes, on s'attache très fort aux personnages principaux, notamment le père et sa fille dont la relation fusionnelle est au centre de l'intrigue. Lorsqu'on quitte notre pauvre Terre, devenue quasiment invivable, on plonge dans l'immensité de l'univers avec des images d'une beauté saisissante. Rarement l'espace a été filmé avec un tel sens de l'esthétique tout en restant le plus vraisemblable possible. On retrouve d'ailleurs cette précision dans les décors en général et le vaisseau d'exploration spatial en particulier qui est d'un réalisme rarement atteint. Les qualités visuelles et techniques ainsi que le côté profondément philosophique de ce merveilleux film font immédiatement penser à de glorieux anciens comme « 2001 » de Stanley Kubrick ou encore « Contact » de Robert Zemeckis... C'est dire à quel point il m'a marqué !
    Roy Batty
    Roy Batty

    164 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    "Interstellar" raconte l'histoire d'un petit groupe d'individus qui va partir à la recherche d'une planète habitable dans une autre galaxie afin de sauver l'humanité d'une Terre devenue inhospitalière. Ecrit par les frères Nolan, ce long-métrage était d'abord destiné à Steven Spielberg, mais il a finalement échu à Christopher, qui nous livre un nouveau chef-d'oeuvre. Il nous propose une vision du futur (la date n'est pas précisée) pour le moins pessimiste, dans lequel les ressources de la Terre sont pratiquement épuisées, des nuages de poussière constants recouvre la planète et l'Homme a dû abandonner la technologie pour se consacrer exclusivement à l'agriculture. "Interstellar" est donc un film de science-fiction, une fable écologique mais aussi et surtout un drame qui s'intéresse à l'humain et aux liens familiaux et qui s'attache à retranscrire les émotions et les relations humaines dans des temps de profond désespoir. Dans ses précédentes oeuvres, Nolan mettait déjà l'Homme au centre de tout, mais c'est la première fois qu'Il prend autant de place et qu'un de ses films est si touchant et procure aux spectateurs de telles émotions (difficile de retenir ses larmes lors de la scène où Cooper regarde toutes les vidéos de ses enfants à la suite). Le réalisateur britannique a ainsi réussi le pari pour le moins risqué de mélanger humanisme et réflexion métaphysique. Evidemment, on est obligé de penser à "2001, l'Odyssée de l'espace" quand on voit "Interstellar", tant le film de Kubrick a servi de source d'inspiration à Christopher Nolan. D'ailleurs, comme son glorieux ainé, il est presque certain qu'il divisera beaucoup le public et perdra en cours de route de nombreux spectateurs, de par son ambition démesurée et sa complexité (la dernière demi-heure rebutera autant qu'elle fascinera ; moi je l'ai adoré). Néanmoins, ceux qui y seront réceptifs vivront une des expériences cinématographiques les plus incroyables de leur vie. Et puis, quel bonheur de voir qu'un blockbuster puisse être aussi intelligent et faire autant réfléchir de nos jours ! En outre, les 2h49 passent à une vitesse folle et le long-métrage n'est pas dénué d'humour (notamment grâce aux deux robots) ni d'action (impressionnante scène avec la vague géante). Les effets spéciaux sont fabuleux et retranscrivent à la perfection la beauté de l'espace (Saturne, le trou de verre) mais également son aspect impitoyable. Les acteurs sont formidables. Matthew McConaughey réalise une performance époustouflante et pleine d'empathie. Il confirme qu'il est bien l'un des meilleurs comédiens de sa génération. A ses côtés, on retrouve une excellente et émouvante Anne Hathaway, un toujours aussi remarquable Michael Caine et une très juste Jessica Chastain. Citons également les interprétations impeccables de John Lithgow, David Gyasi, Casey Affleck, Wes Bentley et Mackenzie Foy (une jeune actrice à suivre), ainsi que les prestations courtes mais marquantes de spoiler: Matt Damon
    et spoiler: Ellen Burstyn
    . Enfin, Hans Zimmer a composé un score hallucinant, d'une beauté presque hypnotique et qui est sans doute une des ses oeuvres les plus abouties. Au final, "Interstellar" est un grand film qui marquera certainement l'Histoire du cinéma (même s'il lui faudra peut-être attendre quelques années pour cela) et qui est une nouvelle preuve de l'immense talent de Christopher Nolan.
    .Jurassic
    .Jurassic

    116 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2014
    « Interstellar », c’est sans doute l’un des films que j’ai le plus fantasmé de ma vie. Pour la raison simple qu’à la base, le projet était destiné à Steven Spielberg, le réalisateur que j’admire le plus au monde, qui serait alors revenu à la science-fiction, genre qu’il affectionne et dans lequel il a souvent brillé. Mais finalement, il a abandonné l’idée et le film est tombé entre les mains de Christopher Nolan. Pas pour me déplaire, j’ai apprécié tous ses films jusqu’alors et le voir s’attaquer à une grande fresque de science-fiction ambitieuse et hommage à tout un pan de cinéma que j’adore m’intriguait. Cependant, je dois bien admettre que j’émettais quelques réserves sur le film craignant que Nolan n’ait pas suffisamment d’épaules pour traiter un tel sujet.

    Autant le dire tout de suite, « Interstellar » a des problèmes mais j’ai totalement adhéré au film. Je crois même que c’est l’un des films qui m’a le plus touché ces dernières années.

    Le principal intérêt du film, comme presque tous les long-métrages de Christopher Nolan d’ailleurs, c’est son concept, son ambition démesurée. Ici, « Interstellar » est construit comme un film hommage à la grande science-fiction des 70’s-90’s, un melting-pot improbable de « 2001 : L’Odyssée de l’Espace », « Contact » et « Rencontres du Troisième type » où l’on mêle la froideur et le souci de réalisme d’un Kubrick à la douceur et la chaleur d’un Spielberg. Et c’est peut-être là l’un des premiers petits problèmes du film, Nolan semble être constamment assis entre deux chaises, ne semble pas réellement savoir où et comment emmener son film. La première demi-heure du film selon moi, montre bien cette dualité du ton. L’exposition est régulièrement entrecoupée de courts témoignages d’hommes et de femmes du futur expliquant leur quotidien du passé, mis en scène avec un aspect documentaire (les personnages allant même jusqu’à expliquer la manière dont ils rangeaient leurs couverts et assiettes pour contrer les tempêtes de sable). Un parti-pris comme un autre qui pourra rebuter et nous interroger sur sa réelle utilité au récit, mais qui tranche assez maladroitement avec l’intrigue principale, et l’installation des relations entre personnages, qui elle pour le coup, est plutôt spielbergienne ou du moins plus naïve. C’est dommage d’ailleurs car à l’exception d’une rencontre parents/professeurs que j’ai trouvé plutôt grossière dans l’enchaînement du dialogue, Nolan nous filme de très belles scènes dont une poursuite en voiture dans les champs dans la pure veine d’un divertissement familial 80’s. L’attachement aux personnages se fait, les spécificités de l’univers sont vite et bien présentées. Bref, malgré quelques maladresses, l’exposition est réussie et le voyage peut commencer. Là encore, le film va pêcher par son « trop » d’ambition, et avec du recul, l’histoire générale s’avèrera assez bateau. Difficile de ne pas tiquer quand on propose une première partie d’exploration spatiale que je trouve il faut le dire vraiment fabuleuse, avec des images méticuleusement travaillées, aux visuels nouveaux et uniques (peu m’importe de savoir que le trou de ver a été dessiné d’après les équations du physicien Kip Thorne, mais force est de constater qu’on y croit et qu’il a belle allure), mêlés à des séquences intenses, pleines d’idées (la scène des vagues géantes) avec un bel équilibre entre spectacle de grande ampleur et « réalisme » (à mettre entre guillemets bien évidemment) effrayant, puis une seconde partie s’enfonçant dans les pires poncifs hollywoodiens après le passage des nombreux twists sensés relancer l’intrigue. À mon sens, ce n’est pas le fait que ces rebondissements soient prévisibles qui dérange mais plutôt la manière dont ils s’enchaînent et ce qu’ils entraînent.

    spoiler: Selon moi, la trahison du professeur John Brandt joué par Michael Caine n’est pas un défaut. Bien sûr qu’on l’avait tous vu venir, mais dans le contexte du film, il est normal que personne n’ait flairé l’entourloupe. La mission était critique, il fallait aller vite et faire confiance aveuglément aux mots du professeur. Ce qui me dérange, c’est l’accumulation de ces rebondissements. Autant le premier est passé crème, mais le deuxième, survenu dix minutes après le premier, est clairement de trop. Pour la raison simple que d’après ce que j’ai lu, le personnage du Docteur Mann n’était pas prévu dans le premier jet, et franchement ça se sent. Ce personnage, c’est le gros point noir du film, il est parfaitement inutile. Il ne sert que de prétexte pour permettre à Nolan de développer son propos sur la nature de l’homme, thème récurrent chez le monsieur, en faisant du Docteur Mann, la parfaite antithèse de Cooper. D’un côté, un homme prêt à se sacrifier pour le bien de l’humanité, de l’autre, un homme lâche qui n’hésite pas à tuer ses congénères pour son salut personnel. Et le pire dans tout ça, c’est que le personnage est nuancé, on cherche à nous apitoyer sur son triste destin. Mais non, ça ne prend pas, ce type de personnage a été vu et revu des centaines de fois. Essayer de lui donner une pseudo-profondeur rend cette seconde partie prétentieuse et fatalement lourde. C’est d’autant plus frustrant que ce duel entre deux Némésis est d’habitude l’une des grandes qualités du cinéma de Nolan, d’Al Pacino et Robin Williams dans « Insomnia » aux trois affrontements des « Dark Knight ». Ici, non, rien ne marche chez ce personnage. Matt Damon a beau livrer une prestation honorable, la caractérisation de son personnage est bien trop hasardeuse et faussement intelligente pour que je m’intéresse à ce qui l’entoure. La tension est artificielle, et la très bonne scène d’action, mêlée à des références sympathiques au « 2001 » de Kubrick n’y changeront rien.


    Mais c’est après la fin de ce deuxième acte que le film reprend enfin son envol. Alors certes, la fin va perdre l’adhésion d’une partie du public, certains vont la juger saugrenue et prévisible, et d’autres comme moi, totalement justifiée par la logique amorcée depuis les premières minutes du film. Elle a beau être prévisible, ce n’est pas un problème, l’idée et la « grande théorie » que veut transmettre « Interstellar », c’est de ne pas déclarer impossible ce qu’on n’a pas encore démontré. Alors oui, à la manière dont elle amenée, au premier abord, elle peut sembler ridicule mais elle est expliquée par un fait moins simpliste que « le pouvoir de l’amour », le deus ex machina est rationnalisé et en totale adéquation avec le thème du film ( spoiler: les humains du futur qui, par leurs avancées technlogiques, se sont servis de l’amour sans limite qui lie Cooper et Murphy pour qu’ils puissent communiquer par le biais d’un trou de vers qu’ils ont eux-mêmes placés depuis le futur, sachant que chacun fera tout ce qui lui est possible pour venir en aide à l’autre (grossièrement)
    ). Et surtout, j’ai enfin eu ce que j’attendais, c’est-à-dire un final totalement old-school, un vrai et beau happy ending, d’une poésie enchanteresse dans la pure tradition spielbergienne. Une sublime métaphore sur les difficultés qu’ont un père et sa fille à communiquer, brillamment mise en images et brillamment mise en musique. Je ne dévoilerai rien de plus sur la fin mais sachez que j’ai cru lâcher une larme. Parce que oui, ce genre de thématiques, j’y suis sensible. Elles m’ont accompagné durant toute mon enfance, et le grand thème d’ « Interstellar » finalement, c’est ça. Nolan ne nous a pas livré le film d’exploration auquel on s’attendait tous mais un film sur un père et sa fille séparés par l’espace et le temps. C’est en cela que le film a été d’une grande intensité pour moi. Et une grande surprise, les sentiments n’ont jamais été le point fort du réalisateur par le passé, et au contraire, c’est sur ce point-précis qu’il m’a convaincu pour ce film. Tout est développé comme il faut, sans lourdeur. Nolan veille bien à ne pas s’embourber dans la niaiserie et privilégie des scènes simples et belles à l’image de cette poursuite dans les champs que j’évoquais plus haut. On est en réelle empathie avec le personnage de Cooper, et tous les dilemmes qu’il rencontre nous touchent profondément de par le fait que les enjeux émotionnels ne sont jamais oubliés, jamais mis de côté au profit des différentes péripéties. Parmi tous les problèmes qu’a le film, je trouve qu’il réussit l’essentiel, et pour le fan des divertissements familiaux que je suis, ça m’a suffit. Je pense qu’une telle identification doit beaucoup à Matthew McConnaughey, qui porte le film sur ses épaules, et dont je découvre vraiment le talent avec ce film (je n’ai pas encore vu « Dallas Buyers Club », « Magic Mike » ou « Killer Joe). Les autres interprétations sont également convaincantes, que ce soit Anne Hathaway, Jessica Chastain ou Matt Damon.

    L’un des autres points forts du film, c’est évidemment ce voyage. Le voyage est fascinant, on est constamment happé par la beauté des découvertes du groupe. Chaque planète, chaque décor a été l’objet d’un soin minutieux et les effets spéciaux sont ahurissants de réalisme. Franchement, je n’ai jamais vu des panoramas aussi vrais dans un film de science-fiction, l’immersion est totale. On notera également une photographie beaucoup plus riche que les images lisses de Wally Pfister, faisant parfaitement honneur aux plans d’un Christopher Nolan inspiré et plein de belles idées.

    À cela s’ajoute la joie de retrouver un Hans Zimmer qui s’était perdu depuis « The Dark Knight ». Peinant à se renouveler depuis quelques années entre une partition d’ « Inception » très inégale et un « The Amazing Spider-Man 2 » infâme (bien qu’il ne fût pas le seul compositeur à travailler dessus), le compositeur semble avoir enfin su trouver le bon équilibre entre sound design et composition. Pas de retour en arrière, Zimmer reste toujours ancré dans une logique de composition très simple, et on n’entendra peut-être plus jamais les longs thèmes mélodieux de « Gladiator » ou du « Roi Lion » chez lui. Mais, il a pour l’occasion eu la bonne idée de s’inspirer des travaux de Philip Glass (un de mes compositeurs préférés qui a écrit entre autres la bande originale de « Koyaanisqatsi », principale inspiration de Zimmer dans l’élaboration de ses thèmes) et nous livre une musique douce, aux teintes parfois funèbres (d’où le recours aux orgues pour certains morceaux), bien loin des partitions mécaniques de ses derniers films. On retiendra avant tout la douce et calme montée de notes du thème principal, souvent réarrangé au cours du film, et toujours extrêmement émouvant. On regrettera néanmoins sa surutilisation par Nolan et un mixage sonore parfois étouffant.

    Si je devais chipoter un peu plus, je pourrais reprocher à Christopher Nolan un léger manque de subtilité dans ses effets, notamment avec cette poignée de main interdimensionnelle, inutile et plutôt lourde, ou un découpage qui peut dérouter, ayant tendance à casser le rythme.

    Mais soyons honnêtes, tous ces défauts que j’énumère, ils ne me sont en grande partie venus à l'esprit qu’après la séance. Finalement pendant le visionnage, peu de choses m’ont perturbé, l’immersion dans ce voyage interstellaire a été totale. Et selon moi, c’est ce qui compte. Le film veut avant tout faire parler nos émotions, libre à chacun d’y entrer ou non, moi le film me parle, il aborde des thèmes et développe des idées que je chéris. Il m’a fait sourire, il m’a fait peur, il m’a émerveillé, il a failli me faire pleurer.

    En définitive, « Interstellar » est imparfait et n’est peut-être pas le film absolu de la science-fiction auquel on s’attendait, mais toujours est-il que le film m’a emporté de la première à la dernière minute. Je l’ai vécu, sa sincérité et sa générosité m’ont profondément ému. Il va diviser c’est inévitable, et je peux parfaitement comprendre que l'on y soit insensible, mais pour ma part, j’ai beau ne pas considérer « Interstellar » comme le film le plus abouti de son auteur, il est mon préféré.
    maximemaxf
    maximemaxf

    353 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2014
    Parmi les 5 films que j’attendais le plus cette année, "Interstellar" en faisait clairement parti avec "Le Hobbit : la bataille des cinq armée" et "Dragons 2". Et cela pour deux raisons, la première raison : Christopher Nolan, scénariste et réalisateur de plus en plus apprécié qui réalise sans doute le film le plus ambitieux et le plus long de sa carrière, réalisateur à qui on doit la trilogie "The Dark Knight" qui est énormément apprécié des fans du comics et du réalisateur ainsi qu’Inception qui a également été acclamé par tout le monde et récompensé aux oscars. La seconde raison, c’est que jusque là, je n’ais pas encore vu toute sa filmographie et voir un film de Nolan sur l’espace au cinéma, ça ne se refuse pas, surtout que le précédent film se déroulant dans l’espace "Gravity" de Cuaron m’avait énormément plu, autant dire que j’espérais vraiment être surpris par son dernier film en sachant qu’il a eu une énorme promo et qu’on a même eu le droit à une interview de Matthew McCogaughey il y a quelques jours chez nous.

    Est-ce que Nolan a eu les yeux plus gros que le ventre ou l’attente en valait-elle la peine ? Et bien, je pencherais très largement pour la seconde réponse. J’ai été plongé à fond dans l’univers et la complexité de Nolan, même si on peut reconnaître que le créateur de la saga "The Dark Knight" est un peu trop ambitieux à travers certains passages le film est riche et l’expérience vaut le détour en long et en large.

    En avant pour le casting, en commençant bien sur par Matthew McConaughey qu’on ne présente plus depuis "Le Loup de Wall Street" et "Dallas Buyers Club", qui était en tête de fiche pour ce film, et ici non seulement il prouve une fois de plus qu’il est un grand comédien mais en plus je peux dire sans problème qu’on le retrouvera aux nominations des prochains Oscars tellement il est excellent. Son personnage de père de famille anciennement ingénieur spatial et l’interprétation qu’il en a fait sont entièrement crédible, intense et même bouleversant dans ses expressions et les épreuves qu’il traverse le long du film, il parvient même à me mettre la larme à l’œil avec subtilité et sans sombrer dans le tire-larme et on sympathise pour lui au vu de ce qu’il traverse, j’espère que pour ça il aura le droit à une nomination au prochain Oscar du cinéma. Michael Caine qui revient pour une nouvelle collaboration avec le réalisateur n’a plus à prouvé grand-chose, il est excellent et son personnage bien que plus secondaire que ne laissaient suggérer les bandes-annonces devient capital et intrigant. Anne Hathaway qui travail pour la seconde fois avec Christopher Nolan, se montre elle-même très convaincante, même touchante par moment bien qu’elle est moins présente que je ne l'aurais espéré, Matt Damon a un rôle très tertiaire mais il fait correctement ce qu’il a à faire pour le peu d’apparition qu’il fera à l’écran. David Gyasi était également très impliqué, son personnage devenant aussi touchant dans la seconde partie, mais qui aurait pu être bien meilleur spoiler: si on ne l'avait pas fait mourir de façon aussi brutale et peu surprenant
    . Jessica Chastain était elle bien plus présente qu’on ne pouvait le penser et surprend elle aussi à travers son personnage devenu adulte grâce au rapports qu’elle entretien avec son père, Wes Bentley et Casey Affleck ne brillent pas spécialement alors que le premier a quand même une sacrée gueule et du talent à revendre, le second interprète le fils de Cooper et s’en sort plutôt bien mais son personnage devient plus ou moins oubliable spoiler: dans la seconde partie
    alors qu’il était plutôt intéressant à suivre à certain moment. Les acteurs enfants étaient franchement bon également, Mackenzie Joy était convaincante et Timothée Chalamet plutôt correct mais assez à l’écart par rapport à la jeune actrice. Quant à TARS et CASE spoiler: les ordinateurs à intelligence artificiel (ouais, ça rappelle étrangement quelque chose)
    , je n’ais pas pu entendre leur voix originale mais les voix françaises des comédiens de doublage font un très bon boulot et ça passe sans aucun problème.

    Hans Zimmer revenait pour une nouvelle collaboration avec Christopher Nolan, et une grande particularité de ce point là : le compositeur n’a pas vu une seule image du film pour faire la bande-son, il avait le droit à un texte pour s’inspirer et faire une musique à l’aveugle qui se devait d’accompagner l’histoire et les images. Le compositeur a cette fois-ci laissé tombé les trombones pour des morceaux mêlant l'orgue et d'autres instruments classique et il a fait quelque chose d’assez original pour une première fois, pas parfait mais vraiment réussi dans l’ensemble, le thème principal est très mémorable et mélodieux à écouter accompagnant à merveille les scènes ou elle est jouée et la plupart des musiques apportent une véritable ambiance mystique et émotionnel sans jamais aller dans l’exagération, Zimmer ne s’est pas raté et rattrape vachement bien son plantage par rapport à la bande-son de "The Amazing Spiderman : Le destin d’un héros".

    Ensuite, la réalisation de Nolan est en elle-même étonnante à bien des aspects, il filme d’abord et principalement son scénario de manière réaliste pour installer un univers semblable au notre ou notre planète est en pénurie d’eau et de nourriture, mais lorsqu’on est dans l’espace le réalisateur a recours à des angles et des cadrages pour donner la sensation de tourner un documentaire dans l’espace et les décors du vaisseau jouent également un rôle important pour cette aspect docu-fiction très prenante, mais lorsqu’il filme les scènes dans l’espace on a l’impression de plonger dans le voyage spatial de l’équipage notamment spoiler: lors de la traversée du trou de ver
    qui est simplement magnifique à voir, l’immersion est forte et agréable à la fois et nous fait vivre un surprenant voyage jusqu’au bout.

    Et tant qu’à parler du scénario des frères Nolan allons-y (Jonathan Nolan ayant co-écrit le scénario avec la réalisateur comme toujours) : ce film s’éloigne énormément de la plupart des films de science-fiction dont on est habitué (Star Wars, Star Trek, Les Gardiens de la galaxie, etc…) car les dialogues que beaucoup voient comme du papotage scientifique inutilement complexe ou saoulant sont là pour donner une raison théorique ou une explication probable à plusieurs évènements spatiaux qui sont évoqués dans ce film, ils sont là pour expliquer comment fonctionne ces phénomènes physique plus ou moins récentes que ce soit la gravité ou le fonctionnement du temps afin d’apporter davantage de réalisme à l’histoire et c’est vraiment bien pensé, même si à plusieurs moments certains se sentiront perdu et sortir du film à cause des discussions autour de la métaphysique et de l’espace on peut comprendre que tout le monde n’arrive pas à s’immerger entièrement dans le concept que Nolan veut installer. Mais tout ça pour dire que la complexité ici a un sens et se révèle très intelligente en plus de donner un développement aux protagonistes. Et visuellement, l’espace est magnifique et la photographie est somptueuse, les environnements des planètes sont variés et j’adore les idées développées par Nolan spoiler: comme le fait de trouver des nuages glacés sur la planète glaciaire
    . Sans oublier le retournement final que le réalisateur s’amuse souvent à mettre à la fin de ses films (en dehors des films Batman) spoiler: lorsque Cooper plonge dans le trou noir pour voir une série d’images subliminal défiler devant lui (qui est chouette référence à 2001 : l’odyssée de l’espace) avant qu’il ne découvre par la suite que le fantôme et la gravité sont une représentation de lui-même communiquant avec sa fille dans un langage codé pour qu’elle puisse sauver l’humanité dans l’avenir.


    En plus de rendre un film de SF encrée à notre réalité, Nolan traite de la famine sur Terre et de ses conséquences sur l’humanité spoiler: qui en vient même à se contenter de survivre au lieu de rêver à des jours meilleurs, à tel point qu’il renie même leurs évolutions technologique et métaphysique pour assurer la sauvegarde de la terre, tandis que certains décident de se battre pour préserver l’espèce humaine grâce à ce qui leur reste de technologie.
    Techniquement parlant cette représentation n’est pas si loin de la nôtre et on en vient même à se dire si cela ne pourrait pas nous arriver, la mise en place donne ce ressenti et le fait de suivre des personnages ordinaires contribue un peu plus à renforcer notre rapprochement avec cet avenir futuriste, quelque soit la direction que prend l’évolution des personnages.

    Après, si il y a bien un reproche que je devrais faire pour le script, ce sont les quelques raccourcis scénaristiques qui sont placé et qui aurait pu être négligé pour rallonger un petit peu plus le film pour le rendre plus crédible, par exemple spoiler: lorsque Cooper et son équipe retrouve le docteur Mann qui est resté en sommeil pendant de nombreuses années sur la planète de glace, on saute directement aux explications du comment et du pourquoi il s’est retrouvé coincé ici alors que le pauvre mec pleurait il y a tout juste un instant. Ou le paradoxe temporel lorsque Cooper, Brand et Doyle sont sur la planète aquatique, ça aurait pu être intéressant de suivre en parallèle Murphy et Tom pour suivre ne serait-ce qu’un instant leur évolution au fil des années en montrant un parallèle avec les courtes péripéties de l’équipe spatial pour mettre ce parallèle temporel en évidence.
    Voilà c’est les principaux reproches que j’aurais à faire à Nolan, mais si je devais détester ce film juste pour ça, ce serait de l’abus et puis certaines scènes sont d'une beauté marquante et magnifique, spoiler: ne serait-ce que les retrouvailles entre Cooper et sa fille à l'hôpital désormais plus âgé physiquement qui lui demande de ne pas assister à sa fin car un parent ne devrait jamais assister à la mort de l'un de ses enfants.
    En plus de ça, ce film regorge de quelques sympathiques allusions à d’autres films de SF spoiler: comme les robots soldat à intelligence artificiel que sont TARS et Case pour "2001 : l’odyssée de l’espace" ou encore à "Signes" de Shyamalan avec l’introduction de Cooper en tant que fermier avec un ancien travail qu'il a abandonné pour des raisons importantes,
    et surement pas mal d’autres clin d’oeils sympathiques à des films de science-fiction plus ou moins apprécié.

    Je pense avoir dit tout ce que j’avais à dire, donc pour terminer : "Interstellar" est sans aucun doute un des films de cette année 2014 en plus d’être le premier film de Christopher Nolan qui m’ait entièrement séduit et ce sera très certainement un futur concurrent pour les prochains Oscars du cinéma, que ce soit pour la réalisation, le scénario ou le jeu des acteurs notamment avec un grand Matthew McConaughey qui mérite de faire parti des grands. Punaise que c’était grandiose, si vous ne l’avez pas vu courrez-y, en VF ou en VO peu importe, ça vaut largement les 2h50 que ça va vous prendre.
    CréatureOnirique
    CréatureOnirique

    97 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2014
    INTERSTELLAR de Christopher Nolan. Voilà un film... dont je me foutais éperdument au départ.

    Le film que j'attendais le plus cette année était X-Men : Days of Future Past de Bryan Singer (et Jupiter Ascending des Wachowskis, mais il sortira finalement en 2015, donc j'attendrais encore un peu). Mais au fur et à mesure que l'année passait, je me suis surpris à regarder le teaser (puis la bande-annonce avec la musique de V pour Vendetta) en boucle, tant je les trouvais stylées et prenantes. J'ai entendu pas mal de personnes critiquer ces bandes-annonces en disant qu'il n'y avais rien d'intéressant dedans. Et de façon surprenante... je suis entièrement d'accord avec ces personnes. Il n'y a rien (ou presque) de véritablement original dans ces vidéos ; mais c'est justement pour cela qu'elles me captivaient : non pour ce qu'elles montraient, mais pour ce qu'elles ne montraient pas, pour ce qu'elles cachaient ; elles semblaient nous dire « ce que vous voyez n'est qu'un préambule à la claque que vous allez prendre). De plus, elles avaient des musiques géniales, mais j'y reviendrais plus tard.

    J'ai attendu quelque temps avant d'aller voir ce film, j'ai été frustré pas mal de fois car je voulais y aller et finalement je n'ai pas pu, bref, ce fut laborieux. Et enfin, il y a quelque jours, j'y suis allé, dans une salle un peu vide (en même temps le Hobbit vient de sortir) et je me suis interstallé (oups ! Pardon : je voulais dire « installé ») sans pop-corn, devant l'écran géant. Et là... je vais arrêter de raconter ma vie, car je sens que ça ne vous intéresse pas. Donc, parlons du film.

    Eh bien, il est somptueux. J'ai l'impression, qu'ici, Nolan a mélangé 2001 : l'Odyssée de l'espace, Solaris, The Tree of Life et Sunshine, en prenant le meilleur de ces films, et en insufflant au sien un souffle, une âme et une atmosphère qui n'appartient qu'a lui. Donc, évidemment, je vous encourage à risquer le visionnage.

    La partie sur Terre est assez stupéfiante. Une atmosphère post-apocalyptique y est montrée avec une incroyable sobriété, un peu comme l'avait fait Alfonso Cuaron avec Les Fils de l'Homme, quoique de façon très différente. Ici, par des reportages, une façon de filmer et des dialogues très bien écrits, Nolan nous fait réaliser que la fin est proche, que le monde va bientôt sombrer dans « cette douce nuit » qu'évoque le poème de Dylan Thomas, ce dernier marquant tout le film de sa présence. Sans compter quelque scènes comme la poursuite en voiture du drone indien, que j'ai trouvé géniale et particulièrement bien filmée. Rien que pour cela, ce film doit être vu et remporter le plus grand des succès.

    Cependant, il n'est pas facile d'accès. J'en suis totalement conscient. Et curieusement, j'ai ressenti cette espèce de blocage dû au « trop-plein » de discours scientifiques. Toute la partie qui va du moment de la découverte de la base de la NASA jusqu'au passage dans le trou de ver, m'a fait un peu décrocher du film, ce qui fait que je n'ai pas beaucoup retenu ce qui se passe à ce moment de l'histoire (malgré quelque fulgurances comme spoiler: la présentation du robot
    , le départ de Cooper et le décollage de la fusée).

    Mais là où le film devient réellement brillant, c'est lorsqu'il entre dans le côté « aventure exploratrice de l'espace », un peu comme 2001, mais aussi L'étoffe des héros. Les planètes explorées, les lieux rencontrés sont géniaux et les décors, magnifiques. Toutes les scènes se déroulant dans l'espace sont d'une beauté visuelle incroyable, Gravity n'est pas grand-chose en comparaison (d'ailleurs, ce dernier a entièrement été tourné sur fond vert, alors qu'Interstellar a été tourné en décors réels, en privilégiant au maximum les effets spéciaux traditionnels, avec des maquettes et des décors naturels). Les scènes dans l'espace alternent le spectaculaire et l'intimiste, particulièrement lors du voyage vers les planètes. spoiler: Et surtout, SURTOUT... ce passage dans le trou de ver est complètement extraordinaire, brouillant les dimensions que nous connaissons pour un rendu visuel incroyable
    .

    Mais le mieux reste à venir avec ce passage dans spoiler: le trou noir, impressionnant visuellement et philosophiquement : cette espèce de lieu pluridimensionnel inouï
    . Jamais je n'ai vu ça, y compris dans des films comme 2001 ou Inception. Incroyable. Certes, Nolan explique tout cela grâce à des dialogues, mais c'est dans le but de clarifier et non de faire apparaître une évidence. C'est brillant.

    En cela précisément, je pense que le film tout entier est un hymne à la découverte, à l'étonnement au sens philosophique du terme, c'est-à-dire l'émerveillement devant la beauté de l'univers. C'est en cela que consiste l'accomplissement de l'humanité, en cela qu'elle atteint sa finalité ; et c'est parce que l'homme se contente de regarder « sa place dans la poussière » au lieu de regarder celle qu'il a « parmi les étoiles » que l'humanité s'éteint. Quelque chose qui m'avait beaucoup fait rire quand j'ai vu le film, c'est spoiler: quand le prof dit à Cooper, au début du film, que les hommes ne sont pas allés sur la lune
    ; c'est tellement brillant comme idée ! Non seulement c'est drôle (ce genre d'idées étant plutôt du registre de la théorie du complot aujourd'hui), mais en plus ça souligne l'idée selon laquelle, implicitement, l'humanité se meurt car elle est restée sur Terre, dans un monde purement immanent, sans chercher à avoir plus, à trouver plus, à contempler plus.

    Le film est aussi une déclaration d'amour à... l'amour. L'amour sous toutes ses formes : l'amour amoureux, l'amour de ses enfants, l'amour pour ses parents... et surtout, l'amour en général. Mais ça pourrait tomber dans la niaiserie la plus stupide ; or, Nolan, par un habile dosage des scènes émouvantes, rend tout cela profond et beau à voir. On est réellement ému par le départ de Cooper, spoiler: le visionnage par Cooper des vidéos de sa famille
    et... tant d'autres scènes tout aussi belles, dont je ne vais pas parler ici afin de ne pas vous donner la tentation de vous spoiler. Alors je sais, pas mal de personnes ont dit que la spoiler: définition quantitative de l'amour
    était assez difficile à avaler ; néanmoins, je pense que c'est pour signifier que l'amour est quelque chose de concrès, ayant une influence, par l'action des hommes, sur la réalité ; l'amour n'est pas qu'une vague idée planant au-dessus de nous, c'est quelque chose de presque matériel, d'incarné.

    Enfin, le film parle du temps. Le plus grand ennemi selon Christopher Nolan, il est présent partout et c'est contre lui que se jouera une bonne partie de l'action du film spoiler: et ce malgré un ennemi assez réussi joué par Matt Damon
    . Mais paradoxalement, il est extrêmement faible, spoiler: Cooper déclarant que le temps est relatif, appuyant ici la théorie de la relativité restreinte. Et c'est alors que l'homme se « divinise » en quelque sorte, en dépassant le temps et l'espace
    .

    Mais ce film ne serait rien sans une musique sublime, composée par Hans Zimmer, ici un peu influencé par Phillip Glass (compositeur de la Bande-originale de « Koyaanisqatsi »), mais en même temps, tout artiste est forcément inspiré par un autre, et par conséquent, cela ne me semble pas suffisant pour dénigrer le travail de Zimmer. Sa BO est parfaite, représentant aussi bien l'atmosphère de fin du monde que la fascination de la conquête spatiale. J'aurais bien aimé entendre la musique que l'on peut écouter ici et dans la dernière bande-annonce, mais en fait, ce n'est même pas une déception, je ne m'en suis rendu compte qu'après la séance et les musiques de l'ami Hans la valent largement.

    Je suis parfaitement conscient que cette analyse est trop superficielle. Je ne me sens pas capable de parler davantage de ce film, donc je vais cesser de tenter d'aller dans ce sens. Mais je me contenterai de dire qu'il m'a transporté malgré quelques défauts. À la fin de la séance, j'ai applaudi, mais surtout, j'étais un peu vide, comme si je ne m'étais pas remis de mon visionnage. Et puis je me suis dit qu'il serait difficile d'aller voir le Hobbit après une telle claque (mais j'y irais, et avec un grand plaisir). Christopher Nolan s'était taillé avec ses films une place parmi les légendes du septième art, et je pense qu'avec ce film, il côtoie les plus grands. Alors profitons-en tant qu'il est encore en vie.
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    256 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 novembre 2014
    C’était le film le plus attendu de ce mois de novembre et peut-être même de toute l’année pour beaucoup de personnes, et je faisais moi-même partie des personnes qui attendaient ce film avec une grande impatience depuis plus d’un an. Interstellar est resté secret pendant très longtemps, la promotion n’en dévoilant pas trop il aura donc fallu attendre et ça y est je l’ai vu, enfin. Et je dois dire que j’ai assisté à l’une des expériences cinématographiques les plus impressionnantes de toute ma vie. Interstellar est sans conteste le meilleur film que j’ai vu de l’année 2014 et a tout pour devenir une œuvre majeure de la science-fiction dans tout le Septième Art. Attention, pour les besoins de sa rédaction, cette critique contient des spoilers sur l’intrigue du film donc si vous désirez la lire, je vous conseille d’y revenir une fois avoir vu le film. Merci. Dans un futur proche sur une Terre exsangue qui connaît une grave crise alimentaire, Cooper, un ancien pilote d’essai et ingénieur, est devenu agriculteur et vie avec sa famille dans une ferme. Lors d’un concours de circonstances, il découvre avec sa fille Murphy, l’existence d’une installation secrète de la NASA dirigée par le professeur Brand qui travaille en secret sur un projet qui pourrait bien changer le destin de l’humanité. Cooper est alors recruté pour prendre la tête d’un groupe d’explorateurs qui, à bord du vaisseau interstellaire nommé Endurance, doit se rendre près de Saturne pour emprunter un trou de ver permettant de parcourir des distances jusque-là infranchissables dans l’univers afin de trouver de nouvelles planètes habitables à coloniser pour sauver l’humanité de l’extinction. Si Interstellar était dans un premier temps l’un des films les plus attendus de l’année 2014, c’est qu’il signait le grand retour derrière la caméra du brillant réalisateur qu’est Christopher Nolan, deux ans après sa dernière réalisation, The Dark Knight Rises, la conclusion à sa trilogie Dark Knight consacrée au super-héros Batman. En seulement huit films, Christopher Nolan aura su s’imposer comme LE metteur en scène de ce début de XXIème siècle, qui a explosé à partir de 2008, année de sortie de son chef-d’œuvre The Dark Knight, Le Chevalier Noir. En réussissant à garder le secret sur ses films jusqu’à leur sortie en salle, à avoir les mains libres durant ses tournages et sur la post-production sans que les studios imposent leurs exigences et en abordant des sujets fascinants à travers des scénarios de très grande qualité, le réalisateur britannique s’est construit en quelques années une réputation digne des plus grands réalisateurs d’Hollywood. A chaque sortie d’un film de Christopher Nolan la pression monte de plus en plus, le film est attendu au tournant par les fans du réalisateur et même par la critique tant Nolan et ses collaborateurs les plus proches savent créer l’évènement autour de leurs films. On se rappellera donc de l’attente insoutenable de The Dark Knight Rises, du mystère planant autour d’Inception ou de l’excitation que procurait cette terrible attente d’Interstellar que nous avons tous vécu, cette neuvième réalisation de Christopher Nolan tant attendue comme l’un des plus grands films de science-fiction du cinéma. Et Interstellar est incontestablement un très grand film de science-fiction, peut-être pas encore un chef-d’œuvre à mon sens mais il n’en est pas loin, et est selon moi l’un des meilleurs films de son réalisateur. Je le classerais en troisième position, The Dark Knight, Le Chevalier Noir à la première place et Inception en deuxième. Quand vous ressortez de votre séance, vous avez le sentiment de vous être pris une grosse claque, un peu comme avec Inception en fait, et vous avez plusieurs adjectifs à la bouche comme grandiose, héroïque, émouvant, terrifiant, virtuose, magnifique,… bref Interstellar est le meilleur film que j’ai vu de l’année, passant ainsi devant X-Men : Days of Future Past de Bryan Singer et Gone Girl de David Fincher. Etant un très grand fan de science-fiction et vénérant des films comme 2001 : L’Odyssée de l’Espace, Blade Runner, la saga Star Wars, Terminator 2 : Le Jugement Dernier, Rencontres du Troisième Types, Minority Report ou encore Mad Max 2, le nouveau film de Christopher Nolan m’a tout de suite attiré, déjà rien que par son fabuleux titre Interstellar. Mais là où le projet m’a totalement séduit c’est avec son thème de la conquête spatiale, un thème que l’on ne voit pas assez souvent au cinéma je trouve, à part quelques films célèbres comme L’Etoffe des Héros de Philip Kaufman qui ont traité de ce passionnant sujet. Une Terre en manque de nourriture, une humanité qui s’apprête à disparaître, une ambitieuse expédition spatiale, des trous de ver, des voyages interstellaires, des explorations de planètes, des phénomènes cosmiques,… tous ces éléments du nouveau film de Christopher Nolan m’ont tout de suite conquit. Mais ce qui m’a surtout fait attendre Interstellar avec cette immense impatience c’est le fait que ce soit Christopher Nolan, réalisateur de la trilogie Dark Knight et d’Inception rien que ça quand même, qui s’attaque à la mise en scène de cette grande odyssée spatiale très ambitieuse avec dans le fond cette évocation du mythe américain de la conquête spatiale. Christopher Nolan à la tête d’un tel projet de science-fiction qui me parlait beaucoup avait tout du fantasme ultime, et il est vrai que quand j’attendais Interstellar j’avais le sentiment d’attendre l’un des films majeurs de ma vie de cinéphile. L’attente fut donc très longue et elle fut heureusement rythmée par quelques bandes-annonces frissonnantes et jouissives ainsi que par des affiches somptueuses pour tuer le temps et tenir jusqu’au 5 novembre. Et je suis donc désormais en mesure de dire qu’Interstellar est un très grand film de science-fiction. A l’origine, le film se trouvait entre les mains de Steven Spielberg et sur un scénario de Jonathan Nolan durant l’année 2006, mais le réalisateur de La Liste de Schindler quitta rapidement le projet à cause de problèmes d’emploi du temps. Interstellar fut donc rangé sagement dans un tiroir et sera repris six ans plus tard par Christopher Nolan, tout juste sorti de sa trilogie Dark Knight, et qui l’annoncera fin 2012 comme sa prochaine réalisation. Christopher Nolan conservera son frère Jonathan au scénario qui s’inspire majoritairement des travaux du physicien Kip Thorne qui participa aussi l’écriture du script du film. Kip Thorne, pour ceux qui ne le connaissait pas avant de savoir qu’il était dans les coulisses d’Interstellar, est un éminent physicien théoricien réputé pour ses apports cruciaux à la physique, l’astrophysique, la gravitation et est connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein. Selon lui et d’après ses recherches il serait possible de voyager dans le temps grâce aux fameux trous de vers. Vous comprenez désormais mieux son implication dans le film n’est-ce pas. Mais quand on pense qu’Interstellar aurait pu être du grand Steven Spielberg, mon réalisateur préféré, on peut se dire qu’on a raté quelque chose mais j’avoue être encore plus heureux que ce soit Nolan qui l’ai réalisé car étant un de mes réalisateurs fétiches lui-aussi, juste derrière Spielberg en fait, et que ce sujet lui correspondait très bien. Interstellar est donc une grande épopée spatiale mêlant des théories scientifiques très poussées et de l’émotion humaine pure le tout dans un voyage interstellaire héroïque sans retour. Et le film est juste passionnant de bout en bout, Christopher Nolan a livré avec son frère Jonathan et Kip Thorne un scénario complexe, parfois prise de tête, mais toujours prenant et brillant. Le film s’installe tranquillement, présentant une Terre polluée où l’humanité manque de nourriture et est proche d’une éventuelle extinction, et où l’agriculture est devenue la seule chance de survie avec la culture du maïs. Des tempêtes de poussières sont très fréquentes et rendent de plus en plus difficiles les conditions de vie sur Terre. La première chose que l’on ressort d’Interstellar c’est que le film est très réaliste sur l’idée d’une Terre en manque de nourriture. Ce thème s’applique parfaitement à notre époque où l’environnement est devenu un enjeu majeur pour nos sociétés et cela fait vraiment peur car nous pourrons peut-être un jour manquer de nourriture dans un futur proche qui sait ? Dans cette première partie magnifiée par une image très retro et vintage avec ce grain de couleur à la fois floue et brillant teinté de marron grâce à la pellicule, nous retrouvons une ambiance de fin du monde très réaliste, sans chaos et anarchie, mais où la Terre se meurt lentement, et ensuite nous avons cette ambiance relevant des campagnes américaines avec une agriculture intensive, des champs de maïs à perte de vue, la « working class » américaine avec les fameux pick-up qui font tout de suite penser à un style très spielbergien en plus du côté héroïque et humaniste du film ainsi que l’évocation de la forte relation entre un père et ses enfants, thème très présent dans le cinéma de Steven Spielberg. Et c’est là qu’Interstellar est très intéressant car il s’agit du premier film de Christopher Nolan à être aussi émouvant. En effet, le cinéaste n’a quasiment jamais exploré l’émotion humaine dans ses films, hormis quelques scènes témoignant des liens affectifs entre des parents et leurs enfants dans Inception où le héros joué par Leonardo DiCaprio cherche à retrouver son fils et sa fille, mais cela n’allait pas au-delà car ce n’était pas le thème principal du film. Dans Interstellar, l’émotion est au cœur du film et surtout avec cette puissante relation père/fille où Cooper possède des liens très forts avec Murphy, la scène de départ de celui-ci est très émouvante car quittant tous ceux qu’il aime pour partir aux confins de l’univers et sauver la Terre. Interstellar est le film le plus émouvant de son réalisateur, la scène où Cooper reçoit des messages vidéo de son fils et qu’il le voit plus vieux, marié et avec une famille est déchirante, et là qu’on comprend un peu mieux cette notion du temps qui s’écoule d’une manière plus lente dans l’espace et plus rapidement sur Terre, par exemple quand Cooper et son équipe arrive sur la première planète, l’écoulement du temps est juste terrible pour les personnages car une heure de passée sur cette planète d’eau équivaut à sept années de passées sur Terre. Christopher Nolan a donc réussit son pari de réaliser un film plus humain et sincère avec de très belles scènes d’émotion, transcendées par le talent des acteurs, et on peut voir en Interstellar une sorte d’éloge à la famille et à l’amour que porte un père pour ses enfants. Passé la partie sur Terre, nous entrons dans ce qui va être la partie la plus intéressante et démente du film : l’exploration spatiale. Et là le réalisateur britannique m’a surpris. J’attendais en effet une certaine influence kubrickienne avec la froideur, le vide et l’immensité de l’espace mais pas à ce point-là ! Interstellar m’a vraiment donner une angoisse face à l’immensité de l’espace et on s’aperçois que nous sommes tout petit dans un univers qui s’étend à l’infini, le film le montre déjà parfaitement avec les distances inimaginables entre planète et le temps qui passe lorsqu’on s’éloigne de plus en plus dans le néant. Interstellar m’a vraiment « terrifié » au sens que nous sommes qu’une toute petite partie de l’univers. Avec son film, Christopher Nolan livre bel et bien son 2001 : L’Odyssée de l’Espace car on sent vraiment que le réalisateur s’est inspiré du chef-d’œuvre métaphysique de Stanley Kubrick pour le côté visuel mais aussi cosmique et philosophique. Et ce qui m’a encore plus frappé dans la partie qui se déroule dans l’espace, c’est le réalisme qui a été poussé à l’extrême comme dans le film de Kubrick. Il n’y a en effet aucun bruit de vaisseaux ou d’explosion dans l’espace, on entend juste les parois de l’Endurance qui vibre quand le vaisseau se retrouve dans le trou de vers, une séquence par ailleurs juste démentielle, et les mouvements des vaisseaux, lorsqu’ils s’arriment à l’Endurance, sont très réalistes, ils font un peu penser aux effets spéciaux de ces vieux films de science-fiction avec des mouvements un peu vieillot mais qui font très réalistes quand même. Christopher Nolan donne une vision encore plus réaliste de l’espace, comme l’avait fait Alfonso Cuarón avec Gravity mais en moins gigantesque, et offre quelques moments somptueux comme les traversées des trous noirs qui sont à tomber par terre tant ce sont des moments qui sont visuellement magnifiques et qui témoignent aussi de l’immensité de ces phénomènes cosmiques. Il est vrai que le film est plus que beau, il faut le reconnaître car les planètes sont très réussies notamment celle qui n’est composé que d’eau où des vagues gigantesques viennent perturber la mission de nos explorateurs, ce qui donne un superbe morceau de bravoure, et la planète de glace qui abrite un astronaute qui se révèle au final peu amical, un élément scénaristique qui n’a jamais été dévoilé, est elle aussi somptueuse avec ses nuages glacés qui donnent la sensation d’avoir des montagnes aux dessus de nos têtes. Interstellar est donc un des films de science-fiction les plus réalistes du cinéma que j’ai jamais vu, il contient de magnifiques images de l’espace, et possède beaucoup de dialogues scientifiques auxquels il faut bien s’accrocher pour comprendre les notions de la relativité, de la gravité, des trous de vers, il y a au final peu de scènes d’action, seulement des morceaux de bravoures pleins de suspense et de frissons, on pense à la scène où Cooper et Brand tente de s’arrimer à l’Endurance endommagée, l’un des meilleurs moment du film. Et ce qui fait la puissance de cette scène en particulier mais aussi de tout le film, c’est la sublime bande-originale d’Hans Zimmer qui revient en très grande forme avec de très beaux morceaux musicaux dont celui avec les orgues qui prend aux tripes le spectateur et l’entraîne dans cette aventure hors du commun. Et apparemment, Hans Zimmer aurait composé la musique du film sans l’avoir vu et quand on sait ce petit détail de tournage, on est juste impressionné par la qualité musicale mais aussi parce que la BO en générale se mélange parfaitement avec l’histoire et l’ambiance du film. J’avais de grosses attentes sur ce point-là, je n’ai donc pas été déçu, du grand Hans Zimmer qui compose l’une de ses meilleures bandes-originales depuis celle d’Inception en 2010. Interstellar est un film époustouflant jusque dans sa dernière partie avec le fameux twist final auquel Nolan nous a habitué dans tous ses films, celui d’Inception et du Prestige sont brillants car très prise de tête, mais attendez de voir celui d’Interstellar. La conclusion du film risque d’en perdre plus d’un car elle est très complexe et difficile à saisir sur le coup mais j’ai quand même réussi à comprendre le principal. spoiler: Le film nous parle donc de la fameuse quatrième dimension car Cooper, une fois avoir voyagé dans le trou noir, à ce moment j’ai eu peur que Nolan nous refasse le voyage épileptique de 2001 : L’Odyssée de l’Espace mais heureusement non, il se retrouve derrière la bibliothèque de la chambre de sa fille Murphy. Il se trouve en fait dans un Tesseract, et je vous vois tout de suite venir, non ce n’est pas celui que Loki utilise dans Avengers pour envahir notre bonne vieille Terre, dans Interstellar il s’agit en fait d’un cube en quatre dimensions dans lequel Cooper peut voyager dans le temps. Mais alors on se pose la question suivante, comment a été créé ou est arrivée cette quatrième dimension ? Par ces fameux « êtres du Bulk » comme le dit TARS ? Après de petites recherches (merci Internet et le site Oblikon) j’en compris que le personnage de Cooper émettait l’hypothèse que ce Tesseract aurait été créé par des humains très évolués venant du futur et maîtrisant cette technologie de la quatrième dimension et donc du voyage dans le temps. Ils auraient d’abord créé le trou de ver pour aider l’humanité du passé et sachant que notre héros allait s’éjecter dans le trou noir, et connaissant l’histoire, les créateurs du trou noir auraient donc créé le Tesseract afin de permettre à Cooper d’entrer en contact avec sa fille en lui donnant l’équation de la singularité du trou noir pour permettre à l’humanité de quitter la Terre et de survivre.
    C’est vrai que le film est très prise de tête, mais je reconnais aimer énormément ce type de réflexion dont Nolan est le roi. Le film se conclue donc magnifiquement et d’une manière fort émouvante, laissant une fin ouverte pour que nous imaginions nous même la suite de l’histoire. Interstellar a donc tout d’un chef-d’œuvre du cinéma avec son histoire complexe et passionnante, ses thèmes de la conquête spatiale, de l’amour d’un père pour ses enfants, de la vision d’une Terre de plus en plus inhabitable, ses inspirations spielbergienne et kubrickienne, ses visions réalistes de l’espace, sa formidable bande-originale, la réalisation exemplaire de Nolan,… mais alors qu’est-ce qui me fait dire que j’ai devant moi un grand film de science-fiction qui n’est pas encore un chef-d’œuvre mais qui peut le devenir au fil du temps, car plus je pense au film plus je vois en lui un chef-d’œuvre tant il m’a marqué. Et bien parce qu’il y a quelques petits défauts, mais qui ne sont pas bien méchants je vous rassure. D’abord il y a quelques lenteurs qui ralentissent le rythme du film à cause de longs dialogues parfois difficiles à comprendre car relevant de théories scientifiques assez poussées, oui le film est très bavard mais cela ne me dérange pas plus que ça car c’est surtout le côté scientifique qui peut déstabiliser certaines personnes peu habituée à une telle « hard » science-fiction. De plus, le spectateur doit s’habituer au silence qui règne dans l’espace, certaines scènes où il y a seulement des dialogues qui se font entendre sont assez dures à voir car il n’y a rien autour, pas de lumière, de musique et d’êtres humains, seulement les acteurs, le silence et le vide de l’espace. Mais ceci dit ce n’est pas un défaut puisque Christopher Nolan reste très réaliste et que dans l’espace il n’y a rien et il ne peut y avoir de bruit donc là ça se tient, mais c’est juste qu’il faut s’habituer à ce type de scène et d’ambiance. Après il y a un petit problème avec le vieillissement du personnage de Michael Caine. Lors d’une scène où Murphy a vieillit et est interprétée par Jessica Chastain, celui-ci se trouve être en fauteuil roulant pour montrer que son personnage à vieillit or on s’aperçoit que l’acteur a été très mal grimé, ou pas du tout même, au niveau du visage pour le faire paraître plus vieux. Nous avons donc physiquement le même Michael Caine que quand Cooper s’est envolé dans l’espace, soit à peu près 20 ans plus tôt je crois. Et là ça pose un petit problème, pas trop gênant mais on se demande comment Nolan a laissé passer une telle erreur. Et enfin le moment où j’ai été perturbé c’est lorsque nous avons le décollage du vaisseau spatial, nous avons les adieux émouvant de Cooper à sa famille, on le voit s’éloigner à bord de son pick-up et nous passons directement au décollage. Je trouve ça un peu trop rapide et mal amené, je m’attendais à une scène plus épique que ça, mais après réflexion, en étant rapide sur cet élément, cela a permis à Nolan de ne pas montrer des scènes évidentes comme la préparation à un long voyage, les entrainements, l’analyse de la mission,… bref toutes ces scènes que l’on a déjà vues dans des films comme Apollo 13 de Ron Howard par exemple. En ne s’attardant pas trop sur cet élément du scénario, le réalisateur passe directement à ce qui nous intéresse le plus : le voyage interstellaire. Mais j’aurais quand même aimé une meilleure transition entre la partie sur Terre et celle qui se déroule dans l’espace. Mais quand je reverrais le film, vu que je sais à quoi m’attendre, je pense que ces différents défauts me paraîtront moins voyants et je pourrais peut-être alors voir en Interstellar le chef-d’œuvre que j’espérais depuis son annonce. Avant de conclure cette critique, il me reste un point à aborder : les acteurs. Comme toujours dans un film de Christopher Nolan, le casting contribue énormément à la qualité du film. Ici, dans Interstellar nous avons un des meilleurs castings qu’est rassemblé Nolan pour l’un de ses films : Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain, Michael Caine, Casey Affleck, Wes Bentley, John Lithgow, Mackenzie Foy, David Gyasi, Topher Grace, Ellen Burstyn et Matt Damon. Parmi tous ses acteurs, il y en a deux qui sortent du lot pour moi. D’abord la star du film, Matthew McConaughey qui interprète le héros Cooper. Dans la peau d’un ex-pilote devenu agriculteur et qui se voit prendre la tête d’une expédition spatiale pour sauver l’humanité, l’acteur texan y est tout simplement excellent, dans un de ses meilleurs rôles pour moi. L’acteur prouve qu’il peut jouer des personnages plus humains et classiques car il est parfait dans le rôle du père de famille près à tout sacrifier pour ses deux enfants, et il dégage un tel charisme qu’il est difficile de ne pas s’attacher à son personnage. Matthew McConaughey continu donc de parfaire sa filmographie avec cette œuvre de science-fiction ambitieuse après sa renaissance inattendue. Récompensé d’un Oscar pour sa superbe prestation dans Dallas Buyers Club qui a permis de conclure cette parfaite renaissance, il fut inquiétant dans le rôle d’un impitoyable tueur à gages dans Killer Joe, hilarant en trader un peu fou dans Le Loup de Wall Street, impressionnant dans son personnage de Rust Cohle dans la désormais série culte True Detective et aujourd’hui il fut émouvant et héroïque en figure paternelle dans Interstellar. Décidément, et je le répète, Matthew McConaughey est un grand acteur de cinéma. Et l’autre prestation que j’ai beaucoup aimé c’est bien évidemment celle d’Anne Hathaway qui, depuis qu’elle a rencontré Nolan, livre d’excellentes interprétations. On se rappellera de sa féline Selina Kyle dans The Dark Knight Rises, et ici dans Interstellar elle est également parfaite dans son rôle de la scientifique Amelia Brand. A la fois émouvante et attachante, je trouve que son personnage incarne un certain espoir car n’oubliant pas la puissance de l’amour à travers ce voyage interstellaire sans retour. Après Michael Caine, Casey Affleck et Jessica Chastain sont très bon mais je trouve que Jessica Chastain, actrice que j’aime beaucoup, est un peu sous employée tout comme Casey Affleck. Voilà, après nous avoir entraînés dans une trilogie épique et noire sur le justicier Batman, dans le monde de la magie avec Le Prestige et dans l’exploration des rêves avec Inception, Christopher Nolan nous fait voyager dans l’espace et l’univers avec Interstellar, un grand film de science-fiction réaliste qui deviendra sans doute une œuvre majeure de ce type de science-fiction d’ici quelques années et peut-être même un film culte comme étant le 2001 : L’Odyssée de l’Espace de la génération Y. Interstellar c’est le meilleur film que j’ai vu de cette année cinéma et en le regardant ce fut une incroyable expérience cinématographique pleine de frissons et d’émotion, en un mot : inoubliable. Encore un grand bravo à monsieur Christopher Nolan. Gloire à lui.
    The Jack Ranger
    The Jack Ranger

    205 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 août 2015
    Christopher Nolan est l’un de ces réalisateurs qui déplacent des foules par son nom. Il était certain qu’après avoir réalisé Inception et The Dark Knight, Nolan allait se mettre tout Hollywood dans sa poche. Grand perfectionniste, le réalisateur de Memento signe son neuvième film : Interstellar.
    Le film traite d’une Terre qui se meurt, où l’espèce humaine n’est plus capable de survivre à long terme. Cooper, ancien pilote, est choisi pour mener une expédition spatiale, afin de trouver une planète pouvant assurer la survie de l’humanité.
    Interstellar est un avant tout un film de science-fiction, puisque le thème principal est l’espace. Le scénario, écrit par le réalisateur et son frère Jonathan, s’appuie sur de bonnes bases afin de développer une histoire cohérente et solide. En effet, les deux scénaristes ont été épaulés par Kip Thorne (physicien américain) afin d’approcher au mieux le visuel spatial. Le film n’hésite donc pas à nous exposer diverses théories afin que le spectateur se sente davantage impliqué dans le film.
    Comme à son habitude, Christopher Nolan offre à son long-métrage une réalisation impressionnante. Le cinéaste réussit à capturer l’émotion de ses personnages, tout comme l’étendu vaste et sombre qu’est l’espace. Le réalisateur a voulu offrir le plus de réalisme possible à son œuvre, troquant ainsi les effets visuels trop prononcés contre des prises de vues réelles. Et il faut dire que cela apporte une dose de beauté agréable.
    Interstellar est donc principalement un film de science-fiction, mais pas seulement. Le scénario se révèle être empli de scènes d’émotions. Sans être un tire-larme, le film montre les failles de l’Homme et ce qu’il est prêt à faire pour le bien d’autrui. Belle trouvaille que de traiter de sentiments lorsque l’œuvre veut nous emmener dans les étoiles.
    En tête d’affiche, Matthew McConaughey (Dallas Buyers Club) livre une interprétation touchante de Cooper. Sa performance confirme une nouvelle fois qu’il est l’un des acteurs les plus talentueux du moment. A ces côtés, Anne Hataway (The Dark Knight Rises). Une actrice peu habituée à ce genre de rôle mais qui réussit à convaincre. Le reste du casting est tout aussi bon, puisqu’il compte Michael Caine, Jessica Chastain et Casey Affleck.
    La Bande Originale d’Interstellar est écrite par Hans Zimmer. Composée principalement d’orgues, elle accompagne le film avec brio, véhiculant particulièrement la beauté du voyage mais aussi l’émotion qui se dégage de certaines scènes.
    Envolée dans les étoiles, Interstellar est une réussite. Nolan, encore une fois, prouve que les meilleurs blockbusters sont ceux qui arrivent à offrir du grand spectacle en restant intelligent. Certainement le meilleur film de cette année.
    T-rhy
    T-rhy

    81 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2014
    Vertigineux, hallucinant, épatante, émouvant, intelligent, brillant,.... Les mots manquent..... INTERSTELLAR..... 2h49mn d'un pur voyage dans une autre Galaxie.... Pour faire court, la Réal est impeccable, les acteurs monumentaux (Matthew McConaughey est époustouflant, Anne Hathaway magistrale, Michael Caine juste génial, et "celui que je n'attendais pas du tout là" fait montre encore une fois de tout son talent), la bande son parfaite (merci encore Hanz Zimmer),....Bref, je l'ai attendu comme le gamin attend l'instant fatidique pour déballer ses cadeaux à Noël, et il a été au delà de mes espérances!!! MERCI MONSIEUR NOLAN....
    Unc-Scrooge
    Unc-Scrooge

    52 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 avril 2015
    Telle la sortie du dernier Spielberg ou Cameron, la dernière production signée Christopher Nolan est désormais un petit événement de la planète cinématographique à lui tout seul, l’espérance d’un grand moment du septième art... Et quel moment nous a offert le réalisateur d’Inception ! Interstellar est de ces films qui se mérite : il faut s’accrocher à l’aventure pour en apprécier toute la trame scénaristique, essayer d’attraper le maximum d’éléments le long des 180 minutes de film pour avoir un aperçu, ne serait-ce que furtif, de l’univers qui s’ouvre à nous. Apocalypse, trous noirs, voyage interstellaire, survie de l’homme mais aussi de l’espèce humaine, théorie des cordes, sens de la nature humaine,… Les Nolans brassent les thèmes de physique, de philosophie et de métaphysique à la pelle, le tout dans un ensemble soigné, au scénario sans temps mort, à la 3D irréprochable, au cadrage parfait ou encore à la bande originale unique (une composition originale à l’orgue !). Brillamment interprété par un McConaughey tout en contrôle, le film fait valser les émotions du spectateur, le transporte dans un autre monde durant 3h mais surtout, et c’est là le vrai talent de monsieur Nolan, rappelle que le cinéma n'est pas un objet de consommation mercantile mais un moment de culture qui s'appréhende en plusieurs fois...Impressionnant.
    Sylvain. V
    Sylvain. V

    150 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2014
    Un chef d'œuvre. Des effets spéciaux époustouflants, des séquences d'actions spectaculaire, et une mise en scène dynamique. Un film épique et choc. De l'émotion, de l'amour, tous les ingrédients sont réunis dans ce film. Christopher Nolan nous livre une œuvre d'art, qui nous montre les merveilles de l'univers. Les effets spéciaux sont très bien réalisé et soigné, la dimension 5D est hallucinante. Grâce a la technologie d'aujourd'hui, " Interstellar " nous dévoilent des scènes d'actions et des effets spéciaux épatants. Du jamais vu, du grand spectacle. Un pur régal. On ne voit même pas défilé les 2h 49min. Un film surprenant, que je conseille a tous les fans de science-fiction. Un film dont on ne peut se lassé. 5/5
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