Avis : Interstellar - Page 5

Interstellar est un anti-blockbuster qui ne laisse jamais le spectateur dans le confort du classique divertissement à grand spectacle. Il ne ressemble à rien de ce que j'avais vu au cinéma jusqu'à présent tant il se révèle particulier, parfois perturbant dans son propos et presque expérimental. Le film ne prend jamais de haut le spectateur et le scénario n'hésite pas à distiller des concepts scientifiques pointus. Visuellement, c'est assez époustouflant et la particularité de l'espace ( silence infini, mystère de l'inconnu etc) est parfaitement exploité. Le passage dans les trous de noirs et trous de verre procurent des sensations exceptionnelles assez uniques et rien que ça justifie le visionnage du film. Le film traite d'un thème central particulièrement puissant qui est le Temps et sa Relativité, qui sont des concepts vraiment clés pour l'avenir de l'humanité. La force du film est de ne pas les traiter d'un point de vue théorique mais d'en développer les conséquences à l'échelle humaine. Cela permet des scènes pleines d'émotion, qui sont par ailleurs bien dosés en évitant le pathos. Cette réussite est en grande partie due aux acteurs. Mathew McConaughey démontre qu'il n'est pas pour rien l'acteur le plus courtisé du moment en délivrant une performance parfaite avec beaucoup de maturité dans son jeu. On peut regretter que les seconds rôles soient quelque peu en retrait. Le film délivre tout de même une surprise de taille dans son casting qui est assez plaisante. Malgré sa longueur, le film passe extrêmement vite et constitue une vraie expérience de spectateur et plus que le fait de savoir si on a aimé le film ou non, c'est cette expérience qui compte. Car le film nous confronte à des questions existentielles puissantes et révèle une vrai foi en l'être humain. Le dernier acte est ainsi assez étourdissant avec ses rebondissements majeurs. Cependant, même la longue introduction se révèle intéressante et désenchanté avec un certain nombre de thèmes traités de manière concis et efficaces. Alors certes, certains aspects du film ne sont pas parfaits. Le scénario contient quelques grosses ficelles dans sa structure et le chef d'oeuvre annoncé par certain n'est peut être pas complètement au rendez-vous, n'empêche que cela reste au dessus des films traditionnels de divertissement. Le film est exigeant et non arrogant. Il a le mérite de revenir toujours à l'humain et même si le jargon scientifique peut lasser si on n'est pas habitué, l'important reste de s'attacher à l'incroyable parcours du personnage d'autant plus poignant que crédible scientifiquement. Par ailleurs, on peut ne pas être d'accord avec la vision de Nolan sur les questions métaphysiques mais cela a le mérite de faire réfléchir après la séance à une époque ou les gens consomment des films comme des produits de consommation standard c'est à dire on les visionne puis on passe complètement à autre chose à peine sorti de la salle. Enfin, la musique d'Hans Zimmer est superbe et cela fait longtemps qu'il n'avait pas délivré une si belle composition. Interstellar n'est pas selon moi le meilleur film de Nolan. Je préfère la virtuosité d'Inception et certains de ses autres films. Mais c'est avant tout parce que Interstellar est difficilement classable. C'est avant tout une expérience de spectateur dont on peut adhérer ou ne pas adhérer, davantage qu'un film qu'on peut aimer ou ne pas aimer.

Le neuvième long-métrage de Christopher Nolan s'attarde sur le voyage interstellaire d'un groupe d'explorateurs destiné à sauver les habitants de la Terre, celle-ci étant en train de mourir. Spectaculaire et émouvant, "Interstellar" est loin d'être un film surchargé, défaut souvent imputable aux films de Nolan ("The Dark Knight Rises" était même asphyxiant), mais trouve un équilibre surprenant et agréable entre une première heure très spielbergienne, centrée autour de la famille, et une suite mélangeant "Star Wars" et Kubrick dans la façon de filmer l'espace et dans le trip temporel final audacieux et amusant. Le film, même s'il finit par être rattrapé par les tics de son auteur (montage parallèle entre la Terre et l'Espace assez lourd sur la fin), reste un très bon divertissement, aidé par une interprétation de qualité (Matthew McConaughey comme on l'aime) et une musique évolutive et nuancée. Enfin, il propose une belle réflexion sur le lien entre l'amour et le temps qui passe en jouant habilement sur la distance qui sépare les êtres qui s'aiment. Un blockbuster rythmé, singulier et stimulant.

Quand l'un des meilleurs réalisateurs s'associe à l'un des meilleurs compositeurs de musique cinématographique le résultat est explosif, la preuve avec Interstellar. Comme d'habitude avec Christopher Nolan, l'aspect visuel est soigné. Le scénario n'est pas si impressionnant, mais le casting est de haut vol, Mathew McConaughey est très bon. La bande originale est excellente avec Hans Zimmer aux commandes. 4,5/5

Grandiose réalisation mais je suis qd même surpris par l'avalanche de 4 ou 5 étoiles même "presse" ..car que de "gloubi-glouba" (pseudo) métaphysique et à priori d'un niveau "physique" pas quantique du tout, disons collégien en 3ème ! Qui a compris grd chose dans la dernière heure ? Peut-on se procurer le scénar sur papier ?!
Enfin heureusement, pour une fois qu'un film n'est pas sponsorisé de façon éhontée par Audi, des Pick-Up Dodge et des Jeep Wrangler toujours en pleine forme (comme M.Caine) ...50 ans après !

Ça me désole d'avoir si peu apprécié le dernier opus spatial de Christophe Nolan. Mais cette fois,le réalisateur de la trilogie Dark Knight n'échappe pas toujours au ridicule. Il avait annoncé haut et fort vouloir faire son "2001",même si on lorgne plus du côté de la métaphysique à la "Solaris". "Interstellar",boursouflé de partout,aux ambitions pompières et aux théories scientifiques parfois assommantes,ne fait véritablement illusion que durant sa première heure. Et sur près de trois heures,c'est un peu limite... Sur une Terre saccagée par la poussière,un fermier du Texas se lance dans la mission spatiale de la dernière chance,pour découvrir de nouvelles planètes habitables et sauver l'humanité. Nolan rate toutes les séquences émotives mettant en scène le père et sa fille,séparés par l'espace-temps. Il noie le spectateur dans la perplexité en voulant tout expliquer,des trous noir à la relativité gravitationnelle. Et le final new-âge n'est pas du meilleur goût,et tranche avec les twists attendus du cinéaste par sa limpidité. Que reste t-il alors? La prestation de Matthew McConaughey,exemple-type du mec banal à l'instinct de survie redoutable et de la jeune Mackenzie Foy. La partition de Hans Zimmer,lyrique à souhait. La représentation très réaliste de l'intérieur du vaisseau. Quelques morceaux de bravoure(la vague géante,Cooper dans le vide et dans l'espace tri-dimensionnel). Et un humour venant des robots-jambes. Décevant.

« Interstellar » est une réussite incroyable. Nolan après son trop assommant « The dark knight rises » revient ici avec une odyssée spatiale très attendue. Prétendant avoir réalisé son « 2001 l’odyssée de l’espace » Nolan met en scène un casting incroyable pour porter à bien sa réalisation : une épopée de 2h50 profonde et renversante, aux images sidérantes, à l’histoire prenante et étonnante, et au relationnel émouvant.
Une réalisation complètement délirante. Au milieu de ses effets de style habituels, à la manière de son « Inception », Nolan innove en incorporant un rythme, une ambiance, un style et une mise en scène situés quelque part entre « Gravity » et l’incroyable « 2001 l’odyssée de l’espace». Portés part la musique exceptionnelle de Zimmer, bande originale hallucinante et nouvelle pour ce compositeur talentueux habitué à se reposer sur ses acquis, certains passages sont sidérants.
Nolan trouve des idées complètement incroyables, explore des thèmes insondables et courageux, écrit une trame qui tient la route malgré la complexité du sujet, offre des fondements inconnus et incroyables. Il nous fait explorer les confins de l’univers, les théories des trous noirs, des trous de vers, de la 5ème dimension, de la relativité du temps, de l’espace, nous offre un voyage sombre, émouvant, mélancolique et profond comme il est rare de voir. Il nous offre une vision de l’avenir pessimiste, un monde post apocalyptique terne, sans détail, sans vie, ponctué d’impressionnantes tempêtes de poussières qui appuient l’impression de désarçonnement total.
Nolan a une fois de plus utilisé les effets numériques au service de son histoire et de ses personnages. Nolan prétexte la dimension spatiale pour raconter une histoire familiale déchirante. Le thème de l’amour est omniprésent. Les thèmes spatiaux offrent la complaisance, la sidération, le déconcertement mais surtout l’émerveillement. Les thèmes terrestres offrent la tristesse, l’émotion, offrent le regret, l’espérance, la force, l’instinct. On plane devant l’espace, on pleure devant les personnages. Le voyage est intersidéral, terriblement profond.
Le voyage spatial prend complètement son spectateur, il ne peut que rester bouche bée devant tant de beauté, devant une mise en scène aussi somptueuse pour essayer d’imaginer avec le plus de réalisme possible un monde immense et inconnue, pour nous représenter un monde à la fois attrayant et pourtant incroyablement dangereux. La trame terrestre, elle, nous ramène sans arrêt à la réalité, et nous rappelle pourquoi la terre tourne, pourquoi l’homme existe, cette trame terrestre reste étonnement la plus puissante. Elle ne peut que toucher le spectateur, l’humanisme est sensationnel, la présence paternel rassurante, son absence terrible. Nolan arrive à concilier ces deux trames, toutes deux très touchantes, en une seule, grâce à un raccord et une logique complètement délirants et d’une intelligence rare.
L’histoire terrestre offre toute la légitimité du voyage spatial, c’est elle qui nous ramène constamment à la réalité et qui nous offre les plus grosses sensations. Nolan offre un montage incomparable pour garder un sens logique a son histoire.
Le dénouement est intelligent, offrant un twist final de très grande envergure. Mais surtout Nolan impose sa patte, impose son style et son génie de mise en scène et signe le meilleur film de science fiction depuis des années et certainement un des meilleurs films de l’année.
Matthew McConaughey offre une prestation une fois de plus remarquable, un acteur devenu irréprochable et aux choix artistiques honorables. Il porte une humanité sensationnelle au long métrage, il donne l’espoir, la puissance de l’humanité et est terriblement touchant à chaque instant. Sa relation familiale est déchirante, sa présence indispensable. Tout le long métrage repose sur son personnage, que ce soit la dimension terrestre ou spatiale, l’une comme l’autre ne serait absolument rien sans la prestation indéniablement magnifique de l’acteur.
Nolan réalise par moment un film trop bavard de part des explications non indispensables mais met en scène aussi certains plans séquence dans le silence complet de l’espace grandioses. Planant dans l’espace face à des astres immenses la comparaison avec 2001 n’est plus a faire. Les 3h passent à la vitesse de la lumière et l’on ressort de cette œuvre profonde, à la fiction réaliste parfaite et à l’humanité omniprésente complètement perdu. Le film de Nolan arrive parfaitement à faire voyager son public comme rarement il lui en a été donné l’occasion. Le casting est implacable, entre une Jessica Chastin passionnante mais une Anne Hathaway quelque peu sous employée.
Mais le long métrage laissera une partie du public sur le côte, si le spectateur ne rentre pas directement dans le long métrage il lui sera impossible de rattraper le vaisseau en marche et ne sera face qu’a un enchainement de scènes lourdes, poussives, mélodramatiques, à la limite du ridicule, prétextes a des effets numériques au milieu d’une histoire sans intérêt et sans sens réel. Mais le spectateur qui adhérera des le début vivra un voyage exceptionnel, d’une beauté et d’une perte de repère effarantes et géniales qui lui offriront des souvenirs et une expérience mémorables.

Le dernier long métrage de Nolan nous fait quitter la terre, passe devant l’excellent « Sunshine » de Boyle et la bombe de Cuaron de l’année dernière, pour nous offrir l’un des meilleurs films d’odyssée spatiale depuis de longues années. L’expérience est monstrueuse, le rendu magnifique, mais surtout Nolan nous offre, de mémoire de cinéphile, l’odyssée spatiale la plus humaine de l’histoire du cinéma.

https://www.cineserie.com/news/cinema/tenet-connecte-a-inception-et-interstellar-un-fan-avance-une-theorie-interessante-3923949/

Critique après le premier visionnage :

J'aime beaucoup Nolan : j'étais en extase devant Inception, j'ai bien accroché à Mémento, j'ai trouvé le Prestige plutôt bon et la trilogie du Dark Knight m'a fait rêver. Ce que je vais dire, ça va me faire très mal de le dire et je vais me faire haïr. Et puis mince, je m'en fiche, j'explique ma vision des choses. J'ai haï Interstellar. J'ai vraiment trouvé ce film mauvais. Là où tous les films de Nolan étaient spectaculaires (OK, la majeure partie de ses films) sans franchir la barrière du prétentieux, Interstellar la franchit carrément. Je commence par le scénario : un père de famille est envoyé dans l'espace pour trouver une nouvelle planète à l'espèce humaine, qui a pourri la sienne. La majeure partie du film se concentre sur la relation entre le père et sa fille. Au début elle est sympa. Mais là j'arrive au point du film qui m'a gonflé, mais alors gonflé : la lourdeur. Ce film est lourd. Dans chaque émotion des personnages, c'est de l'artificiel. Au début, ça passe. C'est à dire que, comme dans beaucoup de films de Nolan, mais pas que, l'émotion est créée par la musique qui se combine à l'image. Généralement, ça marche bien, mais là c'est trop. Chaque moment où il est censé y avoir de l'émotion, la musique apparaît et semble inciter le spectateur à pleurer. Prenez Drive par exemple. Quand Refn veut faire passer une émotion, il laisse des plans des personnages, sans musique, avec juste leurs regards. Et ça passe tout seul, tout est dit et c'est beau. Là l'émotion est forcée, très hollywoodienne. La musique est pas mal, mais répétitive. Est-ce un problème ? Pas forcément. Dans Inception, la musique était répétitive, mais bien dosée, et du coup chacune de ses apparitions la rendait épique. Dans Interstellar, la musique est bonne, mais elle est trop utilisée. Du coup, chacune de ses apparitions le rend pompeuse et le film en souffre. Il y a ensuite les débats philosophiques. Et bien chacune des discussions des personnages ne mènent à rien. C'est long et pompeux. Je ne sais pas, après tout, au final, seule la fin donne à réfléchir, pas le reste. Ensuite, la fin. Beaucoup ont crié au génie. Pas moi. spoiler: Nan mais c'est quoi cette fin ? Nolan veut faire réfléchir mais au final, la fin ne fait pas réfléchir sur les questions métaphyses mais sur la fin du film. Ensuite c'est vraiment tiré par les cheveux. J'ai lu les explications, j'ai fait mes recherches, mais c'est tiré par les cheveux. Et puis j'en ai marre que Nolan fasse les choses à moitié quoi. Dans Inception ça passait super bien, la part de mystère était géniale, mais au bout d'un moment ça va, c'est comme si Nolan s'était mis devant une feuille, et s'était dit : "Cool, ma fin je l'explique pas, comme ça chacun se fait son interprétation et tout le monde dit que je suis un génie"
. Ah oui, et ce foutu pouvoir de l'amour. C'est lourd et américain, c'est nian-nian... Et puis c'est pas comme si Nolan en parlait de façon subtile et intelligente, les dialogues où il est évoqué sont lourds et basiques. Et bon sang, quel message à la fin spoiler: l'amour nous sauvera tous, et c'est pas grave qu'on bousille la Terre, on trouvera une autre planète de toute façon
.
Voilà, je laisse une étoile et demi pour les acteurs, qui s'en sortent et les effets spéciaux, qui sont bons (sans être révolutionnaires). Ça me fait mal de le dire, mais pour moi Christopher Nolan a signé une oeuvre lourde, prétentieuse et hollywoodienne, surestimée.

Critique après le second visionnage :

Je me suis forcé à le revoir cet Interstellar après ne pas l'avoir aimé, car je pensais que j'avais raté un truc... Et en effet j'avais raté un truc. Bon, je trouve toujours des défauts à Interstellar : deux ou trois dialogues un peu pompeux (dont un niais sur le pouvoir de l'amour) et le personnage de Casey Affleck spoiler: trop oublié vers la fin du film au profit de Murphy
... Mais sinon, j'ai adoré ! J'avais dit que ce film était prétentieux dans ma critique du premier visionnage, je vais remplacer ce mot par ambitieux. Quand à la fin, je me demande encore pourquoi j'ai dû rechercher des explications tant elle est explicite. Bon, parlons des vrais points positifs du film : visuellement c'est splendide, il n'y a pas une image qui ne soit pas belle, et franchement ça claque. Ensuite j'ai ressenti bien plus d'émotions que lors de mon premier visionnage. Puis bien sûr il faut parler de la magnifique bande originale d'Hans Zimmer qui colle parfaitement au film, d'autant plus incroyable qu'il l'a composée sans en avoir vu une image (bon peut-être que Nolan en fait un peu trop avec la musique, mais quand on l'apprécie ça passe très bien). J'ai été emporté cette fois dans cette épopée spatiale à l'ambiance mystique, tellement que sur 3 heures je ne me suis jamais ennuyé.
Je vous recommanderais donc, si comme moi vous n'avez pas aimé au premier visionnage, de laisser une nouvelle chance à cet Interstellar. Moi en tout cas je dis bravo à Nolan.

Je ferais court. Ce film est une BOMBE à voir absolument que vous aimiez ou non le genre SF. Interstellar est techniquement parfait, avec de l'action, des enjeux, des personnages campés, un scénario en béton, une tonne de surprises et surtout de l'immersion. Nolan a le don d'emmener le spectateur avec lui sans le perdre, malgré la complexité de l'histoire qu'il raconte. Malheureusement le film démarre un peu vite et certains passages auraient mérités un développement plus conséquent (je pense au dernier acte, trop court à mon goût). Une mini-série aurait été un format peut-être plus adapté à l'ampleur de l'histoire. Interstellar passe donc à deux doigts du chef d'oeuvre. Excellent.

Gros films, tant dans le budget, que dans le casting, le style, les FX, l’histoire et la musique. Tout ça pour viser les Oscars à fond, et ça marche. Du coup, comme ça se voit énormément, j’accrochais pas vraiment. En plus, complexifier l’intrigue pour faire plus intelligent mais plait pas davantage.
Sachons raison garder, si la trame et l’histoire sont alambiquées c’est aussi pour donner du ressort scénaristique et amener une différenciation des autres blockbusters, là aussi ça passe. Le problème c’est que le début nous largue, même si la fin nous éclaire c’est un peu gonflant d’attendre 2 heures. Si on rajoute qu’on a alors ni unité de temps, de lieu, d’explications sur comment on en est arrivé là c’est lourd. D’autant plus que le rythme n’aide pas : trop lent, dans un film long avec pas mal de longueurs (les errances, les plans dans l’espace) ça densifie trop l’ensemble. Quant à la fin, si elle dénoue pas mal de choses elle ne répond pas à toutes les questions.
Juste pour expliquer ma note notons quelques incohérences et ellipses : spoiler: comment se décide et s’organise une mission si vitale et importante ? En 5 minutes sur un coup de tête ? Avec des hommes de sciences coincés dans un bunker isolé et un ancien looser paumé ? Anne Hathaway est toujours bien coiffée à la laque, même dans l’espace ou quand elle enlève son casque de cosmonaute. Le prof (Michael Caine) ne vieillit guère, 24 ans n’ont pas trop de prises sur lui et son maquillage, ou montrer ça juste avec un fauteuil roulant c’est cheap. A côté de ça on ne sait pas grand-chose des enfants du héros.
Rajoutons surtout les dialogues pompeux et compliqués, mais sans raisons, juste pour donner un aspect réaliste et scientifique mais qui s’avère être plus plombant et chiant qu’autre chose. Les images spatiales sont souvent les mêmes, pas de quoi s’extasier, ça ressemble à du Top Gun en plus récent.
Je trouve pas mal de similitudes avec 2001 l’Odyssée de l’espace pour la lenteur et la musique (classique, je me demande même s’ils n’en reprendraient pas des passages), et à Abyss pour le style, la construction, la trame, et surtout la fin. En effet, celle-ci remonte énormément le niveau, sans pour autant y concentrer tout le suspens ou recourir à un twist (genre 6ème sens ou Les Autres), le tout avec un thème (l’espace) qui se faisait rare (sans pour autant être le plus passionnant). Du coup, je comprends mieux que la polémique sur le voyage sur la Lune soit repartie de plus belle, vu le réalisme avec lequel le film est tourné, bientôt la théorie de l’évolution en cause ?
La réflexion sur l’humanité et sa survie n’est pas assez poussée, embrumée par des longueurs et des notions scientifiques qui complexifient l’intrigue plus que de raison. Par contre montrer ce que l’homme peut faire par instinct de survie là on a la totale, sur Terre comme dans l’espace, est-on si pourris ? On ne peut échapper à la fable écolo mais ultra pessimiste, avec le fond de complot qui fait recette ces temps-ci. Il faut attendre 2h20 pour que des émotions et de l’humanité ressortent, et encore ça pourrait être amélioré si les scénaristes permettaient à l’empathie de s’installer. Du coup, c’est très anxiogène, Anna Hathaway ne faisant rien pour arranger les choses (elle personnifie ce sentiment là). Le dénouement pourrait arriver 1 heure avant sans que cela gâche l’ensemble, au contraire vu que le film est trop long (2h50) et semble bâclé sur la fin (ça se précipite). Conclusion : un film complexe n’est pas forcément intelligent, ni bon.

Une réalisation exceptionnelle, maitrisée de bout en bout, avec des moments d'anthologie époustouflants. Le tout accompagné par une superbe musique et joué par des acteurs brillants. Interstellar aurait pu être un chef-d’œuvre. Malheureusement, le scénario gâche un petit peu l'ensemble. Sans être complètement mauvais, on a quand même l'impression de se retrouver devant une histoire vue et revue des centaines de fois : "le héros qui sauve le monde envers et contre tout". Un héros bien sûr courageux, intelligent, doué et gentil. Les seconds rôles donnent l'impression de tous être les copier-coller des seconds rôles qu'on retrouve dans tous les blockbusters américains (finalement, le seul second rôle réussi du film, c'est le robot). Sans compter un certain mépris de classe des scénaristes envers les fermiers, dont on peut se demander ce qu'il apporte au film. Mais bon, malgré la faiblesse du scénario, la réussite incontestable de la réalisation fait tout de même de Interstellar un très bon spectacle.

Hénaurme gloubi-boulga spatio-temporel. On reste médusé devant la prétention naïve du script qui alterne dialogues pseudo-scientifiques ( pauvres comédiens obligés de se fader ces tunnels!) et considérations définitives du genre:" l'amour est la seule chose capable de transcender l'espace et le temps (sic)". Tant de savoir-faire et d'effets spéciaux pour ce délire immature! Les frères Nolan doivent être en pleine période régressive pour centrer ainsi leur film autour d'une figure du père sauveur de la famille ( et de l'humanité!). À Hollywood, le ridicule ne tue toujours pas...

Pourquoi suis-je aller voir ce film alors que je m'étais sauvé en pleine séance pendant la projection d'Inception ? Parce que la Science-fiction, les planètes et les fusées, c'est mon truc et qu'en la matière, je suis plutôt bon public. Si j'avais su.... Le film est ambitieux, ce qui n'est pas un reproche, mais il est prétentieux, (attention, les yeux, c'est mon dernier chef d'œuvre ...) ce qui en est un.  Pire il est racoleur, tous les moyens étant employés pour rallier la critique : On surfe sur le slogan "il faut sauver la planète" et les écolos sont ravis, on met en scène d'interminables pleurnicheries, ça permet de dire que le film fait dans l'émotion, on égraine des prétendues énigmes philosophiques (d'ailleurs toutes résolues définitivement au XXème siècle) ça permet de dire que c'est un film qui fait réfléchir. Ça veut faire parfois dans l'humour, ça ne fonctionne pas mais ça permet de dire que le réalisateur en a. Ça multiplie les références à 2001, ça permet de dire que ce film rendant hommage à Kubrik ne saurait nous laisser indifférent. Pire, ça dit sans le dire mais en le disant quand même que les missions Apollo lunaires étaient bidons, ce qui permet de se mettre dans son camp les conspirationnistes de tous poils. Le pitch est digne d'une mauvaise série B, le film use et abuse des facilités de scénario et du non-dit (ah, cette scène où Murphy crie Eureka car elle a tout compris.... mais pas nous !) On passera sur les stupidités scientifiques genre :" la 5ème dimension" qui permet de cautionner toutes les bêtises du scénario. On passera aussi sur les invraisemblances, la plus gonflée étant spoiler: ce fameux plan B dont on nous dit explicitement qu'il n'intéresse personne (un éclair de lucidité ?) mais qu'on utilise tout ce qu'il faut, y compris le mensonge pour le mettre en œuvre.
Alors on sauve quoi ? Les prétendues "paysages de planètes inconnues, magnifiques à couper le souffle" se résument à un désert de glace. La musique est envahissante. Au niveau acteur Matthew McConaughey se débrouille assez bien (quand il ne pleurniche pas), mais Anne Hathaway est aussi expressive qu'un baba à la crème. Il n'y a aucun suspense, aucune tension, on n'éprouve aucune empathie pour les personnages, mais le film possède un certain rythme ce qui fait qu'on regarde jusqu'au bout, Quant à la dernière demi-heure c'est du grand n'importe quoi. Certains ont cru pouvoir écrire qu'on ne sortait pas intact de la vision de ce film, qu'on l'ai aimé ou pas, moi je suis sorti en me disant simplement : "bof !".

Attendu depuis près d’un an, Interstellar, de Christopher Nolan, renoue avec du cinéma à grand spectacle, à la fois grandiose, intelligent et fascinant. Film de science-fiction de très grande ampleur, ambitieux, Interstellar est une réussite totale dans tous les domaines : scénario, son, image, musique et mise en scène. Le scénario s’appuie sur des hypothèses scientifiques réelles héritées des théories d’Einstein. Il interroge sur la possibilité des voyages interstellaires et sur les paradoxes temporels qu’ils peuvent induire. Le scénario va jusqu’à aborder la résolution de la théorie du tout, qui réunit gravitation et mécanique quantique. Oui, cela peut paraître un peu abrupt, mais le scénario est d’une complexité toute relative. En effet, au-delà de ces aspects scénaristiques purement scientifiques, c’est l’ampleur gigantesque du résultat visuel et sonore qui rend Interstellar si grandiose. Le film est truffé d’ellipses scénaristiques, qui permettent de se concentrer sur le nécessaire, à savoir le maintien des relations humaines, si difficile à rendre compatibles avec les exigences temporelles des voyages interstellaires. A l’image de Gravity l’an passé, c’est une nouvelle fois le son, encore plus que l’image, qui procure les sensations les plus fortes. Hans Zimmer réalise là une composition d’une profondeur époustouflante. Quant à Matthew McConaughey il est l’acteur sur lequel repose toute l’incarnation du film, et une nouvelle fois il est brillant. Au final, Interstellar procure la sensation primaire d’être prisonnier du temps et de l’espace, et nous interroge sur la capacité de l’Homme à s’éloigner de la Terre à travers les arcanes de l’espace-temps. Éblouissant.

A croire que Christopher Nolan ne sait faire que d'excellents films ! Pour chacun de ses nouveaux films, ses fans sont toujours au rendez-vous. Et c'est compréhensible, quand on voit le niveau scénaristique ou encore la réalisation du rendu de ses films!

Interstellar est donc le nouveau film réalisé par Christopher Nolan et écrit par son frère Jonathan Nolan. Ce film est excellent que ce soit du point de vue scénaristique, ou encore visuellement. Nolan ne fait jamais ses films à la légère, il prend le temps qu'il faut mais il s'applique toujours à ses projets.

Interstellar devait normalement être réalisé par Spielberg, mais après trop d'attente, c'est Christopher Nolan qui a prit le film en main ! Heureusement d'ailleurs, bien que Spielberg soit un excellent réalisateur, ce film était plutôt destiné à un réalisateur tel que Nolan (auteur d'Inception, le Prestige ou encore la trilogie The Dark Knight).
Si Gravity, sorti un an plus tôt avait été considéré par beaucoup comme un chef-d'oeuvre, Interstellar le dépasse largement. Dans Gravity, le scénario était plat, et le spectateur s'ennuyait malgré le fait que le film ne durait qu'une heure et demie. En revanche, les effets spéciaux étaient magnifiques.
Dans Interstellar, c'est le tout qui est combiné, c'est à dire un excellent scénario (moins tordu qu'Inception), de magnifiques effets spéciaux et une superbe photographie. Le film frôle le chef-d'oeuvre mais quelques détails auraient pus êtres évités. D'abord, quelques petites longueurs sont présentes mais pas trop dérangeantes. Ensuite, Michael Caine qui n'a pas pris une ride depuis le départ de Cooper et son équipe alors qu'il devrait avoir au minimum 20 ans de plus. Pour tous les efforts de la réalisation, je ne comprends pas que ce détail a pu être oublié. Pour ce qui est de l'intervention de Matt Damon, elle n'est pas trop déplaisante mais en revanche beaucoup trop brève pour que son personnage ai du sens. Une plus longue partie aurait sans doute du lui être attribuée pour qu'il s'intègre plus facilement dans le film.
Pour ce qui est des scènes se déroulant dans l'espace, elles sont magnifiques, d'un réalisme incroyable. Nolan opte même de ne passer que rarement de la musique lorsque l'on voit la navette bouger pour donner une sensation de vide, sans aucun bruit, pour nous donner une parfaite immersion dans l'espace.
Il y a aussi quelques rebondissements auxquels on ne s'attend pas au premier abord tels que

spoiler: L'explosion de la navette où se trouve Matt Damon. On se doute qu'il va se passer quelque chose mais en aucun cas un explosion ou du moins le fait qu'elle soit si rapide. Le retournement de situation de Matt Damon. On ne pense pas au début qu'il a des raisons d'être dangereux et de barrer la route de Cooper.


La photographie est superbe, que ce soient les scènes se déroulant sur Terre ou dans l'espace.
Ce qui est également agréable, c'est que le film n'est pas juste concentré dans l'espace, mais aussi en grande partie sur Terre ou sur les planètes explorées.
Les 50 premières minutes du film se passent sur Terre, et mettent très bien en place la relation des personnages ainsi que le problème majeur. La nourriture ! L'espèce humaine est menacée, elle va bientôt manquer de nourriture, et pour résoudre ce problème, une équipe d'astronaute va devoir partir à la conquête d'une autre planète habitable. C'est le Professeur Brand qui s'occupe de l'opération, c'est lui qui est censé résoudre l'équation à plusieurs inconnues... (si vous n'êtes pas doué en math, ne vous tracassez pas !

spoiler: Mais ce que l'équipe ignore, c'est qu'il a déjà résolu cette équation il y a bien longtemps et que seul le plan B peut fonctionner. En conséquence, l'espèce humaine sur Terre devra mourir...


Niveau casting, Nolan s'est encore une fois bien entouré avec Matthew McConaughey, Michael Caine (qui commence à être un habitué), Anne Hathaway, John Lithgow....
Matthew McConaughey est excellent, il donne une très bonne interprétation de père déchiré et n'ayant qu'un but, retrouver sa famille. Pour ce qui est des acteurs secondaires ils sont tous très bons.

Qui dit film de Nolan dit forcément Hans Zimmer ! Hans, comme à son habitude, signe encore une bande originale remarquable. Tous ses morceaux se prêtent extrêmement bien à l'ambiance du film, ainsi que les passages dans l'espace. La musique donne du rythme et est en grande partie présente. Ce qui était également le cas d'Inception et TDK (la trilogie). Et malgré cette forte présence, elle n'est en aucun cas ennuyante tellement elle est réussie.
Le point fort du film, c'est que tout ne repose pas sur les problèmes intervenants dans l'espace, mais il y a aussi un côté humain et psychologique. L'émotion est également présente grâce notamment au lien entre père et fille.
On voit donc que ce n'est pas un blockbuster mais bien un film qui se démarque par l'intelligence de son scénario.
Pour ce qui est de la dernière partie du film, elle convaincra plutôt les amateurs de science-fiction surtout lors des passages de la 5e dimension. Il faut pouvoir rentrer dedans et alors on prendra un réel plaisir à regarder le film.
Le dénouement est très réussi, on découvre enfin qui était ce "fantôme" présent dès le début dans la chambre de Murphy. Encore une fois, la réalisation de ce passage est magnifique, à croire que Nolan a séjourné dans la 5e dimension pour donner un tel rendu.
Interstellar est sans doute le meilleur film de l'année 2014 et bien meilleur que Gravity.
Pour tous les fans de science-fiction ou de découvertes, foncez voir ce film ! Interstellar est d'une prouesse visuelle impressionnante qui en comblera plus d'un ! Je me demande ce que Christopher Nolan arrivera à faire dans le futur vu qu'il a déjà exploré beaucoup de domaines !
Wait & See !

Un film qui n'est pas sans rappeler le célèbre "2001, l'odyssée de l'espace" tant il questionne sur l'infiniment grand, l'infiniment long, la place de l'Homme dans l'Univers et sur son éphèmère existence. Le scénario empreinte à l'écologie, à la théorie de la relativité d'Einstein et à l'espace temps : comment un homme peut-il devenir plus jeune que ses enfants ? Un film qui brise nos repères, qui nous bouscule dans nos certitudes, qui après avoir fleurté la dépression ouvre des perspectives palpitantes... Une photographie superbe, des images stellaires époustouflantes et une très belle épopée. Vaut le détour, et les 2h45...