Une bonne dose de sentiments, de l'originalité dans l'intrigue, des dialogues bien ciselés, Elisa, Cosette des temps modernes remporte l'unanimité du public en 1995 après avoir gagné le coeur des cinéphiles avec son César du Meilleur Espoir féminin en 1990 avec Les Noces Blanches. Vanessa Paradis, divine, rend un bel hommage à Gainsbourg avec ce film populaire un brin provocateur. D'ailleurs n'est ce pas Serge Gainsbourg qu'elle croise dans un bar sombre, comme ceux que l'artiste fréquentait lorsqu'il était pianiste d'ambiance dans les années 50? Philippe Léotard en sombre fumeur de gitanes enchaine les paquets de clopes qui sont dit-il "les clous de son futur cercueil". Clin d'oeil réussi.
Jean Becker signe un film dur porté par une Vanessa Paradis éblouissante de douleur et de colère, qui confirme qu'elle est une de nos plus grandes actrices. Face à elle, Gérard Depardieu en être monstrueux et pathétique livre une de ses plus belles prestations. Dur mais beau.
Voici un film qui n'a pas volé son statut de film 'culte'! Vanessa Paradis ressemble à un ange. Gérard Depardieu est tres bon (com d'hab?!). Clotilde Courau, le petit de IP5 aussi que j'ai eu plaisir à retrouver!!! Que du beau monde! Un scénario bien exploitée. Une BO envoutante. Apres, on à plus grand chose à réclamer... tout est là! :))
Quel plus bel hommage à rendre à Serge Gainsbourg qu'imaginer un film à partir d'une simple chanson. C'est pourtant ce que fit Jean Becker en 1994 quand il réalisa "Elisa", un film fort et puissant qui donna à Vanessa Paradis son plus grand rôle au cinéma, éclaboussant le film de tout son talent d'actrice et de sa beauté sidérale. Une tragédie sombre comme le fut en son temps "L'été meurtrier" porté par Isabelle Adjani. Le parallèle est ici incontournable tant les deux histoires se rejoignent dans la quête d'une jeune femme de son passé familial. Une oeuvre forte.
Un très beau film. Très triste également, mais qui nous en apprend beaucoup plus sur les valeurs humaines et sur les regrets que nous avons tout au long de notre vie.
Elisa a subi le pire des traumatismes quand elle n’était encore qu’un bébé. Elle a failli mourir étouffée par sa mère avant que celle-ci ne mette fin à ses jours après avoir été éconduite par ses parents à qui elle demandait de l’aide. Devenue adolescente sous les traits de la fort accorte Vanessa Paradis, Elisa se croit tout permis. Elle ose et réussit tout ce qu’elle entreprend sur le chemin de sa vengeance. Avec un aplomb extraordinaire elle se joue des adultes tous plus couards les uns que les autres. Becker livre ici son pire film en voulant à tout prix faire "branché" pour nous servir ses « Valseuses » au féminin. Toutes les situations sont poussées à un paroxysme proche de l outrance, ce qui finit par rendre indigeste un film qui se voulait provocant. Je ne parle pas du rôle de Depardieu lui aussi entraîné dans la surenchère par un metteur en scène qui ne maîtrise plus rien. On sait que Becker aime décrire des situations extrêmes qui concentrent sur un ou deux personnages tous les malheurs de nos vies. Ce jeu est périlleux car il peut conduire le metteur en scène sur la route piégée de la grandiloquence. Heureusement par la suite, le fils de feu Jean Becker trouvera sa propre musique et nuancera plus ses histoires extraordinaires de la vie.
"Elisa,Elisa,saute moi au cou...Elisa,Elisa,cherche-moi des poux...".Une rengaine immortalisée par Serge Gainsbourg,auquel il est rendu hommage dans une épatante scène avec Philippe Léotard en fumeur de Gitanes.Trève de digressions.Avec "Elisa",Jean Becker reproduit plus ou moins le schéma de "L'été meurtrier".Une jeunette haïssable,cherchant à se venger de son passé meurtri,la filiation rompue,l'insoumission.C'est Vanessa Paradis qui incarne cette ado de 17 ans ayant fuguée de la DDASS et vivant de coups fourrés avec sa meilleure copine et un jeune de la cité.Je ne suis pas vraiment sensible au charme enfantin de l'actrice-chanteuse.Cela dit,force est de reconnaître que ce rôle lui va comme un gant.Une chipie,voire une peste,dont on finit par comprendre les motivations dans une 2nde partie sur l'île de Sein.Une rupture de ton brutale pour retrouver un père alcoolique et désincarné,Gérard Depardieu himself.Contrairement à Adjani dans "L'été meurtrier",Paradis trouvera un certain apaisement dans ces retrouvailles.Jean Becker raconte cela 10 fois mieux dans le film pré-cité.Mais sa volonté de nous dépeindre cette gamine paumée a quelque chose de désespéré,et on appréciera le calme des paysages bretons.Le cinéma de Becker a toujours quelque chose de véridique.
Encore un truc français totalement dépressif et naturaliste comme je n’aime pas. Je ne comprendrais décidemment jamais qu’on puisse se complaire à réaliser ou à voir ce genre de film là. Après, ça n’engage que moi…
Elisa se compose globalement en deux parties. La première relate la vie de la jeune Marie, dans la rue, avec ses deux acolytes. La seconde traite de la recherche de son père.
J'ai trouvé la première de ces deux parties globalement réussie, la seconde moins. Il est vrai que c'est pourtant cette deuxième partie qui est la plus importante scénaristiquement parlant, mais je ne la trouve globalement raté. Dommage, car le début était assez bon.
Le tout donne un film pas mal, mais sans plus. L'interprétation de Vanessa Paradis est en tout cas fort convaincante.