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Un visiteur
5,0
Publiée le 16 août 2007
Un film sensible et cruel. Pas forcément une expérience agréable de revisiter l'adolescence, certes, mais un tableau réussi. Bravo à la réalisatrice, bravo aux interprètes, bof pour la musique douloureuse et le montage parfois complaisant et statique. Allez le voir !
on s'ennuie ferme pendant ce film qui resasse une fois de plus le problème de la differenciation sexuée à l'adolescence; pas grand chose à dire de cette lointaine et pâle copie de l'effrontée où Charlotte Gainsbourg tenait son rôle et s'exprimait de manière untelligible.
Un film délicat sur l'adolescence, loin des clichés des oeuvres traitant ce thème. Les silences et les ellipses traduisent de beaux choix de mise en scène. Louise Blachère en lointaine cousine de La Sweetie de Campion et de Balasko est une révélation.
La bande annonce est proprement hypnotique, géniale. Pour ce qui est du film, il y a peut être une performance qui consiste à éviter de sombrer dans le côté poisseux des mauvais films sur le sujet de l'adolescence. La métaphore des pieuvres est amusante et nous aide à boire l'eau chlorée tout le film. Ce n'est pas ennuyeux, mais le relief du film, son point de vue, ne créent pas un intérêt suffisant pour que l'on ait envie de se replonger dans les eaux fades de notre adolescence... Non décidemment, c'est un sujet difficile à traiter
...Pour ses débuts derrière la caméra la jeune cinéaste fait preuve d'une grande maîtrise. Dans le scénario d'abord. Parfaitement écrit, il nous plonge dans l'univers de trois jeunes adolescentes de Cergy au cours de vacances d'été où leurs vies vont prendre un nouveau tournant. L'histoire suit ces trois héroïnes au plus près de leurs sentiments en évolution et rien que elles trois. Les garçons ont un rôle très secondaires, les parents et familles sont absents, d'ailleurs on ne les voit jamais. De plus on ne sait rien de leurs vies, de leurs histoires et de ce qui s'est passé avant. C'est juste un moment suspendu au milieu de l'été et dans leurs adolescences. Malgré quelques longueurs sans conséquence, on suit avec intérêt leur parcours dans une ambiance très particulière. Les décors un peu déshumanisés de la ville nouvelle et de la piscine contribuent à un léger sentiment de décalage par rapport à la réalité, mais sans doute pour mieux coller à l'histoire et se focaliser sur les personnages. Tout comme la volonté du scénario de ne donner aucun repère temporel : pas de téléphones portables, pas d'indications d'années... Les images sont belles mais plutôt sombres et la musique, magnifique, colle parfaitement au propos. Leurs destinées vont donc se croiser et s'entre-mêler un moment. La caméra les suit sans voyeurisme, sans jugement et sans clichés. Elles vont découvrir l'amitié, le désir, l'amour, le sexe, l'homosexualité, tout cela avec moult émotions et remises en questions, avec un sentiment de ne pas être dans la norme mais où le frisson de l'inconnu va être plus fort que tout. Les trois héroines sont jouées par trois jeunes actrices vraiment formidables. Toutes les trois dans des styles différents, incarnent à merveille les sentiments et les états d'âmes de leurs personnages avec sensibilité et fraîcheur. Totalement inconnue, et pour cause, Naissance des pieuvres est leur premier film, elles sont à suivre toutes les trois...Suite sur mon blog...
Traiter de l'homosexualité adolescente, le pari n'était pas aisé. Sans artifices inutiles, un film très réussi, d'une grande finesse et d'une extrême sensibilité qui tourne autour du talent des trois comédiennes principales. Toutes très différentes, toutes justes dans leur interprrétation. Pauline Acquart, qui tient le rôle de Marie, est extraordinaire de fraîcheur, rappelant parfois la spontanéité qui émanait de Charlotte Gainsbourg dans ses premiers rôles. Un film très touchant.
Dialogues indigents. Quelques scènes et situations finalement assez vulgaires. Bande son pénible, voire inexistante. Visages tristes et allongés chez les trois protagonistes. Joli plagiat au passage (Les Filles du Botaniste). Film sans rythme précis (c'est bien un comble pour le thème sur la gymnastique) ; c'est interminable. Quel gâchis.
J'ai tardé à écrire cette critique après avoir vu le film, ne sachant pas trop quoi en penser, et me demandant s'il n'était pas un peu vain. J'ai petit à petit pris conscience de quantités de détails de dialogue et de mise en scène (trop nombreux pour être cités ici) qui vont dans le même sens et qui donne son intérêt au film. L'ensemble démystifie les fantasmes et les illusions de l'adolescence (le voir comme un film sur l'homosexualité est très très réducteur), ce qui le différencie radicalement de « virgin suicides », contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là. Le film termine sur une note morale mais pas moralisatrice, les personnages étant dépeints de manière suffisamment fine pour ne pas tomber dans le manichéisme.
Un film étrange. ca pourrait passer pour un téléfilm, mais ca n'en est pas un. Un peu un "Virgin Suicide" à la francaise, la peinture del'adolesence est vraiment bien faite, si l'on ne se limite pas qu'aux trois personnages principaux. Emouvant, des musiques qui collent à la perfection avec les images. des moments forts, certains dont on se serait aussi passés. Je ne sais pas quoi en penser, mais j'aimerais le revoir. Il y a malheureusement quelques longueurs et des plans descriptifs à n'en plus finir au debut du film. les deux actrices sont superbes. Des personnalités differentes et un jeu sans failles, tres touchantes, tres emouvantes, on ressent tout ce qu'elles ressentent sans qu'elles aient besoin de parler.
Cela a été dit et répété à longueur d’interviews et de critiques, les pieuvres naissantes du titre du film, ce sont ces émotions tentaculaires qui s'agitent dans le ventre de celles et ceux qui aiment. Le désir, la jalousie, la beauté et la cruauté de l'amour, Marie, la collégienne, les ressent pour la première fois. L'objet de son affection s'appelle Floriane et a l'assurance de celles qui ont conscience de leur beauté. Cette Lolita des années 2000 excelle dans la natation synchronisée. Alors, fascinée, Marie, squatte la piscine municipale comme d'autres font le planton sous le balcon de leur belle. Elle en arrive même à délaisser sa meilleure amie boulotte, restée un peu gamine… Voici le point de départ d'une histoire banale, qui au final ne l'est pas tant que ça parce que universelle. Une histoire qui tenait Celine Sciamma à cœur. C’est pour cela qu’elle a décidé de mettre elle-même en image son scénario de fin d'études (elle est diplômée de la Femis, section scénarios). Sa caméra scrute les timides rapprochements, les folles audaces et le yo-yo des sentiments. Les silences éloquents, qui peuvent tout dire, ont été préférés aux dialogues bavards au ton faussement « djeun's » pour « faire style ». Et en prenant le parti de cantonner les adultes à de (très) furtives apparitions tout en reléguant les garçons au second plan, la jeune cinéaste esquisse un triple portrait de l'adolescence au féminin sans cliché fleur bleue. Par moments, on se dit que Marie a des airs de Charlotte Gainsbourg dans "L'effrontée"… Céline Sciamma n 'a pas cherché à gommer ces ressemblances : elle considère le film de Claude Miller comme l’un des meilleurs jamais tourné en France sur le thème de l’adolescence. A cette liste des réussites du genre, on ajoutera sans hésitation "Naissance des pieuvres" car rares sont les films qui ont su capter, avec autant de justesse et de sensibilité, totout l'espoir et le désespoir de cet âge moins tendre qu'on le dit.
Céline Sciamma filme l'adolescence, ses angoisses, ses pulsions avec une focalisation extrême et troublante. On est d'ailleurs frappé par l'absence quasi totale du monde des adultes et en tout cas des parents. Cette vision quasi microscopique, intime mais qui n'oublie pas d'être pudique, est servie par une mise en scène et un jeu esthétique sur les couleurs fascinants. Une vraie réussite pour un premier long métrage.
Un petit bijoux français, qui peint avec pudeur les incertitudes de l'adolescence, les sentiments naissants, et qui change de la puérilité des "teen movies" à l'américaine, le tout avec une superbe bande-son. Génial, et même plus. À voir absolument.
Trois portraits de jeunes adolescentes, de leurs errements amoureux autour de la natation synchronisée dans la piscine communale de Cergy-Pontoise. Ce film, au joli titre, évite tous les clichés liés au thème de l'adolescence: pas d'ados incompris, pas de parents désemparés (ils sont d'ailleurs absents de l'écran), pas de crise de larmes, mais de beaux moments de questionnement, de malentendus, d'espoir, de cruauté. Un thème musical lanscinant et un bel esthétisme (un peu trop?) complètent ce film bien maîtrisé. C'est surtout un portrait du désir (amoureux et sexuel) et de son incommunicabilité.
Le sujet nous a tous touché tous et est trés interessant... Mais, il ne nous est pas montré de manière assez poignante! C'est beaucoup trop "lourd", trop tiré en longueur... Un tableau beaucoup trop caricatural de la jeunesse ,le film contient des scènes tout à fait inutiles.j'ai assisté à un film qui surexploitait la lenteur, les longueurs et les gros plans. On avait l'impression qu'on ne se souciait pas du spectateur et qu'on avait voulu seulement faire un film avec une belle fable de notre triste jeunesse.Une etoile pour la musique melancolique qui colle trés bien a la désorientation de notre sexualité.Tres decu pour la globalité du film.