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TTNOUGAT
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4,0
Publiée le 1 septembre 2017
Le type même des films des années 50 que le grand public d’alors adorait, ce qui en dit long sur les caractéristiques intellectuelles des citoyens français de l’époque. Pour les sociologues et les historiens c’est parfait. Pour les cinéphiles c’est un plaisir de voir jouer les acteurs et de deviner l’histoire grâce aux petits détails laissés volontairement par le scénariste. Scénariste loin d’être n’importe qui concernant un tel sujet ; c’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie de découvrir ce film. Les dialogues sont brillants avec un ‘’humour vache’’ toujours présent. Les acteurs sont riches de leurs expériences théâtrales, le réalisateur est d’un bon niveau sans qualités particulières, il fait bien son travail en filmant proprement. Ouvert contre X respirant l’intelligence concernant les rapports humains, on en garde une part en sortant, ce qui bien agréable.
Ce petit polar à la Française des années cinquante encore très marqué par le caractère théâtral du jeu de ses acteurs vaut surtout par ses dialogues incisifs. Il est tourné presque entièrement en intérieurs, sans doute faute de moyens. Il est aussi assez daté. On prend néanmoins plaisir à ces joutes de comédiens. Mais, si quelques-uns figurent parmi les meilleurs seconds rôles du cinéma de l'époque, le jeune premier ne brille pas par sa présence. On imagine ce que ça aurait pu donner avec un Daniel Gélin ou un Gérard Philippe. On s'attendait aussi à une séductrice irrésistible pour interpréter la suspecte numéro un, mais elle est bien fade. Il aurait été plus judicieux de confier le rôle à Marthe Mercadier qui ne fait qu'une brève apparition. Ca se laisse voir sans ennui. Sans passion non plus.
Un milliardaire a été assassiné et le désabusé inspecteur joué par Yves Deniaud et ses hommes mènent l'enquête. La police a de l'esprit dans ce polar de forme très classique de Richard Pottier. Elle le doit aux dialogues bien ciselés du scénariste Marc-Gilbert Sauvajon. Ses textes piquants et pertinents donnent de la valeur ajoutée à une intrigue pas spécialement futée et à des personnages très typés, suivant l'époque, et au mieux pittoresques. Car la réalisation de Pottier -le contraire m'aurait étonné- n'est ni astucieuse ni subtile. Au point que la découverte de l'assassin est assez indifférente. Quelques grosses ficelles, la composition dramatique appuyée de la principale suspecte (Elina Labourdette) et un dénouement théâtral et donc assez peu réaliste, par ailleurs introduit par un rebondissement aussi hasardeux que fumeux, discréditent un peu l'intrigue policière. Les meilleurs moments du film sont joués par Yves Deniaud et Yves Vincent, deux flics, deux générations, deux conceptions du métier et quelques échanges caustiques. Pour l'anecdote, on notera que la cigarette tient une place importante dans ce film où beaucoup s'allument une clope. On dirait une promotion pour le tabac!
Un policier d'époque sans grande saveur, on a droit à quelques bons mots mais aussi à des scènes bien mal jouées. Le scénario s'intéresse tout de même au fonctionnement et dysfonctionnement de la justice sans jugement.
J'adore ce film. Il y a d'abord le scénariste maître Floriot l'avocat des milliardaires qui veulent divorcer. Il les connais donc parfaitement d l'intérieur et on retrouve toute la richesse de sa science dans ce film. Le réalisateur Ernst Deutsch, dit Richard Pottier d'origine autrichienne qui a d'abord commencé dans le cinéma allemand comme assistant réalisateur avec par exemple avec Sternberg sur l'Ange Beu. Ensuite il est parti en France et y resta pour réaliser de nombreux films. Et j'ai reconnu la très jeune Jacqueline Huet qui avait fait le conservatoire et qui était donc comédienne et mannequin réputée et certainemnt la plus belle speakerine française au moins. Malheureusement elle fini par se suicider en octobre 1986 étant dépressive suite à une suite de très mauvaises nouvelles. Bref un film très représentatif des années 50 en France.