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    La Lecon de cinema
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    JamesDomb
    JamesDomb

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    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La leçon de cinéma est un documentaire réalisé par Dominique Rabourdin et Andrzej Wolski en 1994, à l'issue du tournage de la trilogie Bleu-Blanc-Rouge de Krzysztof Kieslowski. Le cinéaste polonais confortablement installé dans sa salle de montage de Varsovie où il a réalisé ses premiers films documentaires à la fin des années 60 évoque et commente quelques scènes extraites de chacun des trois films. Document précieux car il s'agit d'une des dernières apparitions du cinéaste disparu en 1996 suite à une crise cardiaque alors qu'il n'était âgé que de 54 ans. C'est ainsi que Kieslowski commente la superbe scène de Bleu où le personnage de Julie trempe un simple morceau de sucre dans son café et le regarde brunir. Le cinéaste revient sur son obsession des gros plans destinés à montrer le monde du point de vue de son héroïne. Un gros plan sur un morceau de sucre destiné à mettre en valeur l'isolement du personnage qui se concentre dessus, qui essaye de restreindre son monde, de le refermer sur elle-même. Rien autour d'elle ne l'intéresse. Le cinéaste a donc choisi le morceau de sucre qui devait brunit en exactement 5 secondes montre en main, pas plus, pas moins, pour ne pas ennuyer le spectateur. Pour Blanc, le cinéaste revient sur la scène d'ouverture du film, ses choix, ses changements, le montage et le désir de montrer dès les premières images son personnage qui piétine, de le placer dans un endroit où il n'est pas à l'aise. Le désir de montrer la maladresse du personnage. Kieslowski s'exprime sur la confiance qu'il a envers le spectateurs pour interpréter les signes qu'il lui envoie dès les premières images (comme la valise sur le tapis roulant que l'on revoir 30 minutes après), il désir ainsi inquiéter les sens du spectateur qui doit être concentré. Pour Rouge, enfin, le cinéaste exprime son souhait que le spectateur pense rétrospectivement, qu'il fasse une association entre les choses déjà vues. Accumuler les signes tel est le cinéma de Kieslowski, indispensable.
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