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kibruk
144 abonnés
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4,0
Publiée le 23 février 2014
"L'invasion des profanateurs" est le meilleur remake du classique de 1956 "L'invasion des profanateurs de sépultures" de Don Siegel. Si celle de Ferrara n'est pas mauvaise (on oublie le catastrophique 'Invasion' de Hirschbiegel), c'est bien cette version de 1978 qui exploite le mieux le sujet. Certaines scènes sont particulièrement efficaces, et la tension et l'angoisse montent en puissance tout du long jusqu'à un final inattendu et très sombre.
Les seventies sont une période charnière pour la SF hollywoodienne, qui passe des classiques tout en atmosphère au nerf de la nouvelle génération emmenée par Spielberg, Lucas ou autre Ridley Scott. L’apport de Philip Kaufman s’inscrit parfaitement dans ce passage de relai. Dans ce vrai-faux remake d’un vieux Don Siegel, il emmène sa caméra dans des travellings variés, fixant des prises de vues alambiquées, jouant de la lumière et de ses cadrages, tandis qu’en fond raisonne une musique dérangeante faite de free jazz, de boucles synthétiques et d’accords dissonants. Devant, on profite d’un très bon casting emmené par Donald Sutherland, entouré des habitués du genre Jeff Goldblum, Brooke Adams et le vénérable Spock Leonard Nimoy. Jusqu’ici tout va bien. Seulement voilà, le scénario, adapté de Jack Finney, auteur contemporain d’Asimov et de Matheson, rappelle instantanément ses origines : une invasion d’extraterrestres, un climat de conspiration, des héros impuissants, et surtout, cette lenteur étouffante, caractéristique des noir et blanc d’antan, bien en peine pour rivaliser avec les Star wars, Jaws et même Superman sortis presque en même temps. Il faut bien l’avouer, il y a un côté poussiéreux qui nimbe ce jalon passé, et il vaut mieux avoir fait une école de ciné pour apprécier tout ce qu’il incarne. Erudits patients, voilà qui est pour vous.
Original voire bizarre, mais un film d'épouvante qui vieillit bien convenons que c'est rare et c'est fort plaisant. Les acteurs s'en sortent bien, le scénario est original et le dénouement inattendu. À voir.
Qu'est ce que ce film m'a fait peur gamin quand je l'ai vu à la téloche ! Et oui je suis vieux ;-). Je n'ai découvert que plus tard qu'il s'agissait du remake du film de 1956, mais quel remake ! P.Kaufmann nous entraîne petit à petit dans la psychose des protagonistes du film, à savoir qui est qui ! Le casting (l'excellent Donald Sutherland notamment !) est juste impeccable, la narration juste et sans parler d'une photographie juste parfaite. L'invasion des profanateurs est depuis devenu un classique et ce n'est pas pour rien, le Body Snatchers d'Abel Ferrara essayera d'atteindre le niveau d'angoisse de cet opus, mais en vain malgré des qualités certaines. Conseil d'un vieux, vous devez voir au moins une fois ce film ! PS: Alex Garland s'est fortement inspiré de ce film pour son très mauvais Annihilation avec N.Portman. On y retrouve l'essence de l'histoire des profanateurs de sépultures, et donc du remake de Kaufmann, à savoir un clonage du 3eme type, mais Garland n'a pas su retranscrire cette peur indicible que Kaufmann a lui maîtrisé.
Loin d’égaler le chef d’œuvre de Don Siegel plus menaçant et mieux rythmé, cette mise image de l’esprit de paranoïa qui envahissait cette Amérique plongée en pleine guerre froide, fait froid dans le dos grâce à la mise en place d’une atmosphère oppressante et d’une intensité dramatique aussi efficaces que l'excellent casting. L’irrégularité du rythme et le peu de dialogues dans la seconde moitié du film ont toutefois tendance à rendre, par moments, le récit ennuyeux au point de faire réduire l’angoisse omniprésente dans la mise en scène. Kauffman nous a tout de même signer un classique qui, même s’il a mal vieilli, était plein de bonnes idées qui, 40 ans plus tard, continuent à inspirer les réalisateurs de films d’horreur.
Mine de rien, "L'invasion des profanateurs" demeure relativement effrayant malgré les années passées. Une tension se maintient de bout en large du film résultant, en partie, du doute perpétuel que l'on a sur la véritable nature (humaine ou pas) de chaque personnage. Ce long métrage n'est pas devenu un classique de la SF pour rien...
Remake du classique de Siegel L'Invasion des Profanateurs est un film a ambiance très réussi. Shuterland porte le film de son charisme. Avec un scénario paranoïaque le long métrage de Kaufmann est la représentation d'une société oppressante ou l'individu doit disparaître pour la masse, ou les disparités sont remplacées par l'unification.
Un film de très bonne qualité, mêlant astucieusement horreur et science-fiction. Il s'agit là de la deuxième adaptation du roman éponyme de Jack Finney (l'autre étant la version récente avec Nicole Kidman). Et je dois dire que je la trouve bien meilleure. L'histoire est terriblement angoissante, terrifiante, prenante, choquante. Si la mise en place se met au final très rapidement (l'intro ne doit pas durer plus de 10min), le développement de l'histoire, la psychose qui se met en place, le culte de la peur irrationnelle qui s'articule autour des protagoniste, nous prends à bras le corps tout au long du film. On est vraiment plongé au coeur de l'histoire et on partage la panique des personnages. On est sans arrêt sur le qui-vive, on retient notre souffle dès qu'il y a foule, on ne peut s'empêcher de jurer quand l'un des personnages se fait repérer, on hurle presque pour leur faire comprendre qui est qui...Une histoire vraiment superbe, servie par des dialogues simples et efficaces. Si beaucoup de choses restent assez prévisibles, la fin est purement géniale : spoiler: on se fait complètement avoir et on ne peut qu'admirer le pari de cette vision extrêmement pessimiste alors que l'on croyait tout ça finit . Chapeau ! Niveau casting, y'a du grand nom. Bon, c'est globalement très correct pour le quatuor de tête, et pour le reste ça va aussi mais rien de bien marquant. Donald Sutherland propose un rôle assez intéressant, d'autant plus que je l'ai rarement vu dans ce type de rôle (mais bon, faut dire que le voir sans cheveux blanc, c'est bizarre). Idem pour Jeff Goldblum, alors tout jeune et déjà dans un type de rôle qu'il affectionne. Surpris également de retrouver Leonard Spock Nimroy dans un rôle complètement différent et bien plus flippant que celui du Vulcain. On a aussi une Brooke Adams qui joue parfaitement sur plusieurs tableaux et sur un large panel d'émotion ; ou encore Veronica Cartwright qui avec Alien, en aura vu de belles là aussi (son cri devrait être inscrit au panthéon du cinéma hollywoodien). Techniquement, on ne retiendra pas la musique, parfaitement en accord ; ni les effets spéciaux, vraiment terrifiants et "disgusting" par moment ; ni les décors, superbes. Non, on retiendra surtout cette mise en scène qui illustre parfaitement la peur par des plans tantôt calme posés puis subitement affolés, dynamiques, chaotique. Une mise en scène de haute volée aidant à instaurer cette ambiance diaboliquement oppressante et pourtant géniale. Une très bonne surprise que je conseille vivement aux amateurs du genre !
"L'Invasion des Profanateurs" (2em version du roman éponyme) sortit en 1978 et réalisé par "Philip Kaufman" reste à mon humble avis la meilleurs adaptation (Assez libre) du livre de Science-Fiction original de "Jack Finney". "Elizabeth" s'aperçoit un jour du comportement étrange de son ami. Puis, peu à peu, d'autres personnes se transforment ainsi bizarrement. Pendant leur sommeil, une plante mystérieuse fabrique leur double parfait, tandis que l'original disparait dans ce qui semble être une invasion extra-terrestres à grande échelle. Appuyé par des interprétations impeccables de "Donald Sutherland", "Jeff Goldblum", "Leonard Nimoy", "Brooke Adams" et "Veronica Cartwright", le métrage ménage un Suspense au diapason et joue la carte de la paranoïa et des faux semblants de manière magistrale. "L'Invasion des Profanateurs" reste une transposition au scénario travaillé et surtout une réflexion à la fois pessimiste et réaliste d'une hypothétique invasion extra-terrestres !
Ce remake d'un film des années 50 que je n'ai pas encore vu est plus gore que flippant, avec une palette d'acteurs intéressant. Assez vite oublié cependant, notamment les personnages un peu stéréotypés, et hormis peut être les scènes de transformation des êtres humains sous leurs cocons, à éviter pendant le dîner.
Si vous allez dormir, surtout n'oubliez pas de regarder s'il n'y a pas de cosse dans votre pièce. Film ayant pour thème l'uniformisation des esprits, remaké d'un film des années 50 (en pleine guerre froide), "L'invasion des profanateurs" est de bout en bout aussi palpitant qu'effrayant. Les cris des voleurs de corps font tout bonnement froid dans le dos, prenant aux tripes, et nous glace au plus profond de nous. Personne n'est à l'abri. Surtout pas le spectateur qui ne devrait de toute façon pas s'endormir devant ce classique de la science-fiction. Impatient de voir ce que le réalisateur allemande de "La chute" Oliver Hirschbiegel va en faire dans la nouvelle version prévue pour 2008 nommée "The invasion"... Effrayant et glaciale.
L'invasion des profanateurs est un remake plutôt convaincant de L'Invasion des Profanateurs de Sépultures (qui était déjà plutôt bon), même si l'intrigue suit beaucoup celle du film des années 50 (mêmes péripéties, mêmes retournements de situation, …), les changements ne semblent véritablement concerner que les fonctions des personnages principaux. Le pitch d'après le livre de Jack Finney est toujours aussi malin. Pour le coup, c'est de l'horreur qui ne coûte pas bien cher en costume et maquillage puisque les acteurs ne doivent ressembler à rien d'autre qu'à eux-même et l'objet de l'horreur réside dans le fait que ces créatures ont repris notre apparence. Et ça marche, le film arrive à surenchérir et être plus effrayant que le précédent volet (les cris des profanateurs sont particulièrement flippants). Le casting est très bon : Donald Sutherland et Jeff Goldblum, certes, au début de leur carrière mais ayant déjà expérimenté le cinéma d'horreur (Death Wish, Ne vous retournez pas) ; Leonard Nimoy, Brooke Adams. Difficile de dire si le film était une critique sous-jacente du communisme (esprit de groupe étouffant l'initiative personnelles ; des individus qui, en apparence sont comme nous, mais sans être véritablement comme nous, des êtres dépourvus d'âmes en quelque sorte) confortant la logique du Maccarthysme (doctrine dont la période de propagation concorde avec la date de parution de l'oeuvre originale) ou bien s'il s'agit justement d'une critique du Maccarthysme (on retrouve les personnages principaux dans un état de paranoïa qui les fait perdre pied). J'ai tout de même envie de pencher vers la première option. Cette version de la menace d'invasion de la planète par des êtres sans âmes reste bien plus convaincante et inquiétante (via le ressort paranoïaque) que les films de zombies du cinéma d'horreur actuel (plus fainéant en termes d'intrigue).
Cette adaptation, chronologiquement située entre les oeuvres de Siegel et de Ferrara, marque son passage et par son aboutissement, reste une adaptation marquante. Une référence.