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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
4 étoiles parce que le film est le précurseur du cinéma de zombies et parce qu'au vu de son age il n'a pas tant vieilli que ça (presque 40 ans, c'est déjà pas mal). Mention spéciale à la scène finale qu'il fallait oser faire et au fait (dans le contexte de l'époque) d'avoir donné le rôle principal à un noir. Bravo quoi.
Durant le visionnage du film, une impression survient dès les premières minutes : nous sommes face à une terreur quasi-documentaire, ou lhorreur atteint un réalisme surprenant.
Mais « La nuit des morts-vivants » nest pas quun simple film dhorreur, cest en même temps voire même avant tout un film politique : dénonciation du racisme, de légoisme et de la soif de pouvoir. « La nuit des morts-vivants », tourné en pleine guerre froide, joue aussi sur les peurs basiques des américains : la peur dune attaque nucléaire, notamment, puisque la présence des morts-vivants est due à des radiations.
Quand au jeu dacteur, même sil nest pas toujours des plus subtil (notamment durant les premières scènes), certains acteurs parviennent à faire ressentir la peur soit par leur mutisme (dans le cas des morts-vivants) soit par leur expression terrifiée (pour les humains).
« La nuit des morts-vivants » a marqué plusieurs générations de spectateur et est perçu par nombre de critiques comme une référence sinon un chef-duvre. Perception que je partage volontiers
George A. Romero bouscule les codes du film dhorreur. Cétait en 1968, avec La Nuit des Morts-Vivants, premier volet dune tétralogie qui au fil des années, sont devenus cultes. Ses réalisations senchaîneront en connaissant toutes le même succès. Sensuivent avec Zombie (1978), Le Jour des Morts-Vivants (1986) et le dernier, Land of the dead - Le Territoire des morts (2004). Le maître des films de zombies y réalise là lun des films les plus cultes des années 60 à nos jours. Un huit-clos où des inconnus sont pourchassés par des zombies. Un film où la politique est au cur du film (critique social et raciale) où un noir tient le premier rôle, devient par la suite le seul survivant, et qui se fera abattre par des policiers à la fin. Film à petit budget, acteurs amateurs, tourné en noir et blanc. La musique est prépondérante face aux dialogues (qui par moment nous rappelle les films muets). La Nuit des Morts-Vivants reste lun des piliers du 7ème art horrifique, maintes fois copiés, jamais égalé, George A. Romero reste quoi quil en soit, le maître absolu du genre.
Nous y voila: le premier de la série mythique des morts-vivants.
Chef d'oeuvre car tout d'abord l'absence de moyens sert plutot que dessert le film (rarissime). les acteurs moyens sont d'autant plus réalistes et l'unique décor est TRES bien exploité
Bref comme dans un cas pareil ou les défauts deviennent qualités, ou peut dire que ce film est touché par la grace, vraiment!!
Je n'ose pas me mettre à la place des spectateurs à l'époque tant ce film est et restera toujours aussi terrifiant et d'un sérieux à faire pâlir... un mort. Un grand classique qui révolutionna le cinéma de genre et une surprise pour ce débutant de Romero qui, à l'époque, n'avait pas idée de ce qu'allait provoquer son oeuvre dans le monde entier. Les morts-vivants ou goules (qui n'était pas encore surnommés "Zombie") n'avaient jamais été montré sous l'angle du cannibalisme avant ce film.
Le noir et blanc conférait déjà une aura mortuaire à ce film, plutôt osé pour l'époque (1968 et le film se permet de montrer du cannibalisme), plus axé sur le trouble que l'horreur pure l'histoire raconte que partout dans le monde "on-ne-sait-trop-quoi" a fait que des gens se sont transformés en zombie et ils ont faim de chair humaine, rapidement plusieurs personnes se retrouvent barricadés dans une maison entourées de titubants, ne savant plus trop quoi faire, se crêpant le chignon (la cave, la maison ?), cette partie se situe au milieu de film et peu paraître un peu creuse alors que c'est la plus riche du film : elle repésente le comportement de différents humains face à l'inconnu et chacun de nous peut se reconnaître dans un personnage, ces derniers sont variés et hauts en couleur, surtout le noir en fait (aha aha aha) calme et résolu.
Question scène d'horreur on a le début et la fin, haute tension et rythme fou puis la fameuse petite fille zombifiée qui bouffe son père et tue sa mère à la spatule de maçon (affreux).
Je ne dirais pas comme certains que la réalisation est excellentissime mais de bonne facture compte-tenu du budget du film.
En tout cas, c'est un film majeur, dont l'impact a été énorme sur le cinéma d'horreur et de zombies, montrant bien que ce ne sont pas que des films de rigolos.
George A. Romero, réalisateur de publicité, pose sa caméra dans son Pittsburgh natal avec un minuscule budget et beaucoup de personne du cru afin de donner un réalisme sans précédent dans ce style d'oeuvre. Oeuvre qui va justement révolutionner le genre, insérant la critique sociale au gore. Le réalisateur, par sa mise en scène simpliste, sans effet de style, pose les jalons de ce qui va devenir, tout d'abord un film culte puis par la suite, une saga apocalyptique, où on se sent presque obliger de penser qu'un mort-vivant ne peut que marcher lentement, à voir les polémiques lors de la sortie du pourtant excellent "Dawn of the dead 2004". En mettant ainsi en avant comme personnage principal un noir, "La nuit des morts-vivants" allait à contre-courant dans une Amérique qui n'avait à l'époque pas encore finit avec le racisme gangréné par la guerre au Vietnam, première minorité subissant le plus de pertes. Alliant le gore à petite dose, le noir et blanc à l'aspect documentaire et une reflexion sur son pays, Roméro même si avec le temps,elle pourrait paraître désuete, réussit une oeuvre forte.