L'acteur anglais Branagh s'est mis à la réalisation avec premièrement Henry V en 1989, puis se met à l'adaptation cinématographique avec le roman de Shelley, Frankenstein. Bien sûr, rien de détrônera le film culte de Whale, où Karloff incarnait le monstre avec la plus grande perfection. Branagh enlève alors le physique connu quelque peu bizarroïde de la création du savant, pour ainsi présenter un homme recousu, incarné sans surprise par de Niro. Mais ce monstre parvient à nous faire pitié lorsque ses preuves d'affection sont rejettés par les humains, comme l'épisode de la ferme, où, malgré le fait qu'il aide un vieil aveugle, les proches de ce dernier le chassent du domaine parce qu'il est horrible physiquement, mais qu'en est-il de l'âme ? Une fois de plus, Branagh prouve la difficulté à créer un film en deux postes, celui de réalisateur et celui d'acteur. Mais le résultat n'est ni excellent ni consternant. La scène la plus mal montée, la moins soignée est celle de l'annonce de la mort de la femme de Victor. Le réalisateur ne s'est pas assez focalisé sur la réfléxion, la morale, ne faisant plus qu'un film de monstres essayant de créer une approche nouvelle de l'adaptation fantastique.
Mary Shelley's Frankenstein est l'un des plus beaux film que j'ai jamais vu. Kenneth Branagh signe ici à la fois un pur chef-d'oeuvre baroque et une adaptation des plus réussie. Bravo !
Une adaptation qui se révèle plutôt fidèle du livre de Frankenstein. Les acteurs sont excellents, le design gothique à souhait, sans oublier un certain kitch dans les inventions du laboratoire qui achèvent de donner à cette adaptation fournie en moyens des airs de série B qui lui vont à ravir. Les péripéthies sont nombreuses, les sentiments omniprésents, et Kenneth ose même faire un hommage à La fiancée de Frankenstein avant la conclusion du chef d'oeuvre. Un tel condensé, animé de tellement de bonnes intentions, ça se voit trop rarement, avec un mythe pareil, pour daigner passer à côté.
Beaucoup moins grotesque et banal que les précédents (sauf celui de wales) et le dernier, beaucoup plus réaliste, émouvant et symbolique, avec des acteurs et une réalisation des plus convaincants, le Frankenstein de Kenneth Branagh est une renaissance de ce gros mythe fantastique. La vraie question du mythe, qui est ici beaucoup plus mise en valeur dans cette version, captée subtilement à plusieurs moments par la caméra de Branagh, est : Qui est le monstre ? Qui est l'humain ? Frankenstein ou ce qu'il a créé ?
Un bon reboot et surtout un bon hommage aux deux chef-d'œuvres de James Whale ! Après il est certain qui cette nouvelle version de Frankenstein est inférieur aux premiers sur tout les points (ambiance, déroulement...) mais pour un reboot, Kenneth Branagh s'en sort fabuleusement bien ! Le casting est fort plaisant, mais j'ai surtout retenu les prestations de Robert De Niro (moins grandiose que Boris Karloff dans le rôle du monstre mais son jeu est très convaincant) et de Helena Bonham Carter (une actrice que j'admire et que je respecte )... Les décors londonien sont bien reconstitués, la b-o arrive à convaincre, l'histoire est assez bien reprise, la photographie crade et glauque colle parfaitement à l'intrigue, ect. Une bonne adaptation !
Une adaptation plutôt réussie du roman de Mary Shelley, peut-être pas au niveau de la version de 1931 mais ça reste un bon film, et ce notamment dû à un très bon rythme. Branagh prend beaucoup de liberté par rapport au livre avec beaucoup de réussite, bien que certain passages importants sont oubliés et auraient peut-être plus eu leur place que certaines scènes assez superficielles en début de film. Le casting est titanesque, rien d'étonnant à dire que le jeu d'acteur est très bon. Le réalisateur semble avoir pris beaucoup de plaisir à jouer sur différents plans, très variés et plaisant à voire: toutes les techniques semblent y passer! La romance est cependant assez creuse et insipide malgré le fait que paradoxalement trop de temps semblent y être accordé. Probablement pas la meilleure adaptation de Frankenstein mais pas non plus la plus mauvaise: à voire pour le plaisir des yeux.
Bonne adaptation du livre de Mary Shelley mais sans plus. Certains points importants du livre ont, selon moi, étaient oubliés! Dommage! Il y a pourtant un casting qui vaut vraiment la peine de regarder ce film.
Une adaptation très décevante d'une histoire archi connue. La faute principalement à une direction d'acteur assez catastrophique malgré le casting. Kenneth Branagh qui incarne le rôle-titre, aurait pu se contenter de la réalisation quand on voit à quel point il surjoue (on est au cinéma, pas au théâtre !). Le reste est correcte mais sans plus, malgré la présence de De Niro (mais que vient-il faire ici ?!) qui bénéficie d'un bon maquillage dans le rôle du monstre. Enfin, le scénario est ridiculement écrit et rendu à l'écran. Même si l'oeuvre originale est plus respectée que dans les vieux films des années 30, c'est du gâchis.
Sur le papier, Kenneth Branagh parvient à livrer une adaptation efficace et shakespearienne du classique de Shelley, revenant aux sources du roman tout en incorporant certains éléments des films de James Whale. Malheureusement, l'ensemble manque beaucoup trop de souffle et de poésie pour convaincre totalement, malgré une interprétation convenable et une musique entraînante.
Des premières scènes un peu fouillies, un ou deux dialogues un peu creux, une mise en scène assez bizarre ( Tout le monde court tout le temps dans tous les sens ou danse...) ; c'étais mon sentiment pendant le premier quart du film. Et puis boum, juste le temps de s'adapter à l'univers loufoque d'un Branagh-réalisateur complètement foufou de la caméra ( On a droit un à tout un lot d'idées variées en matière de plans, il s'amuse, on se régale). L'ambiance est gothique à souhait, froide; Robert De Niro fait encore plus peur en Frankeinsten qu'en tous ses rôles de mafieux réunis ( Bon, peut-être pas. ), les seconds - grands - rôles sont superbement tenus par Helena B. Carter, Tom Hulce, ou encore Ian Holm. Ne passez pas votre chemin. Surtout pas.
Kenneth Branagh se lance le défi d'adapter une nouvelle version de "Frankeinstein", le roman de Mary Shelley étant devenu culte depuis déjà pas mal de temps. L'histoire, le mythe, est connu de tous et personne n'a oublié que Frankeinstein est le savant fou qui voulu créer la vie avec la chair des morts et avec l'électricité naturelle. Le réalisateur et acteur du film décide de dériver cette pure histoire de science-fiction en un plaidoyer pour le respect de la différence envers les autres, un respect qui est enseigné dans nos écoles depuis peu de temps, l'étranger étant trop souvent considéré comme un ennemi ou un envahisseur qui nuit à autrui. Certes, le film est très violent et les maquillages sont extrêmement bien faits pour générer l'effroi devant la créature qui rencontre immédiatement la haine des gens qui ne tolèrent pas la différence qu'il affiche de par son physique affreux et de par sa force digne d'Hercule. Le film relate le parcours du docteur Frankeinstein de son enfance jusqu'au dénouement de sa vie. Le film dispose d'un très bon scénario solide et très riche de telle sorte que le spectateur ne bénéficie d'aucun moment de répit, un scénario magnifié par une réalisation efficace possédant des effets spéciaux à la hauteur de l'ambition du projet voulu. Robert de Niro, méconnaissable dans le rôle de la créature, réussit à nous effrayer d'autant plus que son personnage va afficher une rancune sévère contre ceux qui ont juré sa perte et c'est ce fil conducteur qui transforme ce film de science-fiction en thriller insoutenable qui permet de conserver l'attention du spectateur, curieux de savoir comment cette sombre histoire va se conclure. Réalisé en 1994, ce film révolutionne le mythe et donne de la matière à exploiter pour discuter sur de divers sujets. La vengeance dans un tel cas est-elle inévitable? Doit-on blâmer celui qui est rejeté? Peut-on accepter de se plier aux exigences d'un meurtrier? Il se peut que ces questions ne trouvent pas de réponses.
Je peux supporter les cabotinages incessants des acteurs qui éclatent de joie toutes les cinq secondes sans raison, mais alors cette musique infecte censée appuyer leur émerveillement devant la vie et qui semble avoir été achetée par lot de 12 à une société de production de téléfilms allemands en faillite, ça, ça ne passe pas ! J'ai arrêté le massacre au bout de 10 minutes.