Little Odessa est de ces films sombres, ou les jours sont gris, ou la violence s'exprime et s'infiltre dans de multiples solitudes. De ces chemins, familiaux, religieux, ou de circonstances, le mode opératoire se révèle être le reflet des souffrances de chacun ... James Gray signe déjà, avec son tout premier film, une expression sur des visages tristes. Il cadre, regarde, et dessine les contours de son décors, de ce quartier, puis nous amène à suivre la vie de ce dernier, de ceux qui le compose.
Gray, sans aucun doutes, l'un des cinéastes les plus éminents de ses trente dernières années ( Little Odessa à 30 ans oui ! ) touche avec sa sensibilité, à une corde qui vibre encore plusieurs heures après son visionnage. L'empathie, autour de cette famille qui se déchire, n'a de cesse de s'entendre et de résonné face à des divergences irrévocable. La scène du dicton du père, au lit, avec une autre, raconte au fond, toute cette incompréhension ...
De crime, de solitude, de lutte, il en est question. James Gray se nourri de son histoire et fabrique du cinéma dans des séquences qui sont d'ailleurs sublimes. L'histoire d'amour, entre Alla et Joshua est une autre superbe en terme de mise en scène, par l'image et le texte. Les images, la force de ses dernières sont magnifiques dans l'horreur également. Sa scène de fusillade, en est le moment le plus déchirant auquel là je pense.
J'ai vu et découvert ce film il y'a maintenant 10ans, le temps, a je trouve le moyen de nous surprendre. Car, j'avais beau me souvenir de sa neige, de cette appartement, de ce petit kiosque, j'avais surtout encore en mémoire l'incarnation de ses personnages par des comédien.e.s hors pairs en tête, j'ai cependant été soufflé la, comme une première.
Sa musique m'aide à écrire ses quelques toutes petites lignes qui n'arrivent pas, malgré moi, à dire toute mon estime à l'encontre d'un des films les plus beaux que mes yeux est vu. Une Tragédie, un immense Classique !