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    Little Odessa
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    177 critiques spectateurs

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    Louis G.
    Louis G.

    1 abonné 108 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2016
    Un premier film épatant de profondeur et de maturité. James Gray laisse ici son empreinte durable dans une oeuvre personnelle.
    pelu
    pelu

    17 abonnés 1 074 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Je ne suis pas convaincu par le film dans sa totalité. Pourtant James Gray réalisé un bon film avec une vraie âme une atmosphère de vieux film ou l on ressent le froid des quartiers de New York , l ambiance t est glaciale !! Tim Roth est splendide je n avais jamais trop eu l occasion de le voir tenir l affiche et il le fait ici avec brio... Un tueur froid implacable et qui pourtant qui ressent des choses.... Un père tyrannique qui le renie , un frère qu il aime et une mère qui meurt tiraillé ce personnage. Après le film s endort au fur et à mesure dans son écriture et son rythme et ne me passionne pas tant que ça. Dommage car la qualité est la
    Anonymous :)
    Anonymous :)

    62 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 février 2016
    Premier son premier film, James Gray, qui deviendra par la suite un cinéaste de référence en matière de polar sombre, a frappé un grand coup avec "Little Odessa" qui révèle une grande maturité chez son auteur pourtant âgé de 24 ans au moment du tournage. Avec son ton singulier, son premier film est une oeuvre ambiguë qui divise. Un tueur à gages se rend à Little Odessa pour une mission et retrouve sa famille. Mais il est recherché par la mafia ukrainienne et doit s'échapper, une tâche plus difficile que prévue car des sentiments renaissent en lui. Largement inspiré de l'histoire de la propre famille du réalisateur, juive russe, qui a immigré aux États-Unis dans les années 1920, l'intrigue privilégie le drame familial et manque par conséquent de rebondissements et de suspens. James Gray jette un regard pessimiste sur la communauté russe de New York où tout n'est que malheur et désillusion. L'auteur suit donc le quotidien d'une famille déchirée par la tristesse, entre un fils aîné ayant suivi le mauvais chemin, une mère rongée par la maladie et les relations houleuses entre les différents protagonistes. A la réalisation, James Gray orchestre habilement ce petit univers et propose au spectateur une réalisation dont on ne peut que saluer la touche personnelle apportée. Les couleurs sont travaillées et participent à l'ambiance froide et morbide du film, les jeux d'ombres sont réussis, ce qui en fait un exercice de style maîtrisé. L'atmosphère qui s'en dégage est glaciale, avec des décors vieillots où le malheur transparaît à chaque instant. Le duo d'acteurs principaux se révèle fort convaincant, entre un Tim Roth à l'aise en tueur à gages sans pitié et Edward Furlong qui interprète brillamment son petit frère. Par conséquent, "Little Odessa" est un film mal équilibrée entre une intrigue trop pauvre et une réalisation réussie.
    Legid
    Legid

    36 abonnés 572 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2016
    Premier film de James Gray, réalisé à seulement 25 ans, Little Odessa porte déjà tout le style du réalisateur, style qui perdurera dans ses oeuvres suivantes. Les thèmes de la famille fragmentée par un de ses individus et par la violence, du destin dramatique de certains choix se retrouvent dans ce premier film.
    La réalisation est déjà assez froide mais élégante sans effet de style tape à l'oeil et la violence et l'action sont réduits au minimum. James Gray recherche avant tout le réalisme quitte à passer à côté de l'émotion du spectateur.
    Si ces différents aspects peuvent être perçus comme des qualités, le manque de rythme et la froideur de l'ensemble peut gêner l'implication émotionnelle du spectateur qui peut alors se sentir en dehors du film.
    Little Odessa s'adresse plutôt donc aux amateurs de drame familiaux qu'à ceux qui recherchent un polar efficace.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 décembre 2015
    Après la présentation Méliès (capturé par le fantasmagorique « Voyage dans la Lune » puis « Le chaudron infernal » et « Les cartes vivantes » notamment) en 2011, j’ai pris pour habitude de me retrouver autour d’un auteur/artiste à un moment de l’année. En a donc découlé le cycle François Truffaut (« Tirez sur le pianiste », « Jules et Jim »…), la découverte Jean Cocteau par le duo « La belle et la bête »/« Les parents terribles », la série bunuellienne (« Belle de jour », « Le journal d’une femme de chambre », « Viridiana »…) et la saga Claude Sautet (« Les choses de la vie », « César et Rosalie », « Un mauvais fils »…).
    En cette fin d’année 2015, ma rencontre avec un peintre américain plus contemporain se profile. James Gray apparaît (enfin !) dans mon champ de vision cinématographique 21 ans après la sortie de « Little Odessa ».
    Le cycle Gray se profile comme suit : le documentaire « Il était une fois… Little Odessa », « Little Odessa » (bien évidemment !), « The yards », « La nuit nous appartient » (déjà vu mais non critiqué), « Two lovers » et « Blood ties », le dernier Guillaume Canet en date.
    Le documentaire m’a permis d’en savoir un peu plus sur la personnalité de l’artiste. La vision du cinéaste en est d’autant plus troublante, glauque et touchante : le portrait de James Gray, mis à nu, nous aide à rentrer de plein fouet dans son cinéma, et de le comprendre. Alors, allons-y !
    Une fois entré dans « Litlle Odessa », on n’en sort plus. Par dépit, on en ressort exténué, dubitatif, mais surtout interrogatif. Et subjugué. Pour ma part, ce fut une claque cinématographique indéniable. Pour son premier long-métrage, après avoir suivi ses études à l’université de Los Angeles, école de cinéma réputée, James Gray frappe fort et signe un coup de maître autobiographique. Un génie est né !!
    Synopsis : Joshua, un tueur à gages, revient sur les lieux de son enfance, Brighton beach, le quartier des juifs russes de New York, pour terminer un contrat. Mais son passé refait surface… .
    Avec sa caméra virtuose, maître Gray nous glace le sang. D’une technicité à toute épreuve (la minutie du montage est parfaite) et d’une esthétique irréprochable (décors, photo, BO, casting) à la « Gandhi » d’Attenborough, le futur réalisateur de « The immigrant » nous empoisonne sur place. Son classicisme, porté par sa mise en scène, étincelle de toute beauté pour mieux nous empoigner. Joker assuré ! De plus, toute la symbolique qui entre en jeu dans les rapports familiaux (le complexe œdipien est bien présent dans sa splendeur et sa décadence : plus d’infos sur le site internet critikat) est diablement bien maîtrisé. Rarement épaisseur psychologique n’a atteint un summum comme celui-ci, et ce, dans un métrage que je qualifierai de drame homérique (pour le personnage principal, Joshua, qui doit constamment réfléchir à son destin). Excellentissime maître Gray ! D’autant qu’il s’agit d’un casting (classé luxurius aujourd’hui !) exploité jusque dans ses moindres failles. Palpitant !!
    Dans « Little Odessa », on retrouve ainsi Tim Roth (ami de Goldman au théâtre, il est connu pour ses interprétations tarantinesques dans « Reservoir dogs » et « Pulp fiction ») dans le rôle du tueur à gages réfléchi, Vanessa Redgrave (fille de Michael. « Blow up », « Mission impossible »…) qui joue la mère souffrante, le regretté Maximilian Shell (frère de Maria, il a été oscarisé pour son rôle dans « Jugement à Nuremberg », film avec Widmark parmi tant d’autres) en père autoritaire, et Edward Furlong (« Terminator 2 » a lancé sa carrière) campant le frère désarçonné de Joshua. Tous les personnages, aussi complexes soient-ils, interagissent entre eux jusqu’à un point de non-retour. Cet imbroglio, parfois indescriptible, toujours empêtré dans les affaires de la famille ou de la mafia russe, nous permet de circuler dans ce vase clos par la superbe luminosité (sublimé par la neige illuminant la pellicule), la photo limpide et impitoyable (développée à merveille par Tom Richmond qui travaillera pour Ethan Hawke sur « Chelsea walls ») et la minutie des plans cadrés par l’auteur du scénario original, James Gray en personne.
    Tous plus criant de vérité, à l’image d’un Tim Roth glacial, mystique (et viscontien : son charisme plane sur l’âme de « Little Odessa » tel un Bogarde sur « Mort à Venise » ou comme un Delon sur « Rocco et ses frères »), les acteurs concourent à maintenir l’essence du film sur le qui-vive. Les scènes de tuerie, marginalisées, filmées dans la pénombre ou sous un voile, la violence et le sang nous sont ainsi montrées le plus pudiquement possible pour nous imprégner de l’ambiance générale (néo-baroque) attisée par James Gray ; la BO (de Dana Sano, compositeur de « A good kill » d’Andrew Niccol, notamment illustrée par les chœurs russes Slavyanka) ne faisant que souligner ce dernier point.
    Doté d’un point final atteignant une dimension christique (et maître Gray de nous faire un arrêt sur image sur les yeux bleus de Tim) à l’européenne (version pasolinienne : « Théorème »), maître Gray parachève son œuvre en nous laissant littéralement scotché sur notre écran.
    Pour conclure, « Little Odessa » (1995), considéré comme le premier volet de la trilogie sur la famille (suivi par « The yards » et « La nuit… ») concocté par le tout jeune cinéaste d’à peine 26 ans !!!, est un chef d’œuvre lyrique néo-baroque prenant ses sources au cœur de l’Italie profonde.
    Spectateurs, jamais les bas-fonds de New York n’auront été… aussi lointains !!
    Pour une culture cinématographique complète. A voir une fois dans sa vie.
    Interdit aux moins de 12 ans.
    A noter : maître Gray a remporté le Lion d’argent et Redgrave la Coupe Volpi à Venise l’année de sortie de « Little Odessa ».
    Alain D.
    Alain D.

    583 abonnés 3 279 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2015
    Scénariste des bons ”Blood Ties”(2013) et de La ”Nuit nous appartient”(2007), James Gray, primé Lion d'argent comme meilleur réalisateur, est également scénariste de cet excellent thriller noir évoquant l’histoire d’une famille d’origine russe émigrée a New York. Une histoire dramatique, émouvante et très bien mise en scène. Un casting prodigieux avec le charismatique Tim Roth qui réalise une superbe prestation dans le rôle de Joshua Shapira, le fils prodigue tueur à gage. Il est entouré d’Edward Furlong qui campe Reuben sont jeune frère, Maximilian Schell et Vanessa Redgrave sont ses parents.
    Le pitch : Joshua Shapira, tueur à gages, se rend à Brooklyn pour exécuter un contrat. Il retourne dans le quartier de son enfance ou il n’est pas forcement le bien venu...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 septembre 2015
    Little Odessa est le premier film de James Gray et franchement c'est un bon début. Tout d'abord, chose étonnante pour un premier film : la réalisation est maitrisée et esthétiquement le film a une certaine identité, se déroulant quasi uniquement dans un ghetto aux couleurs ternes et tristes. L'histoire est plutôt prenante (même si un peu confuse par moments) et spoiler: quelle horrible fin, complètement inattendue, je regrette juste qu'il n'y ait pas eu un règlement de compte entre Joshua et le gangster
    . Les acteurs sont franchement bons, en particulier Tim Roth et Edward Furlong, qui auraient tous deux mérité une meilleure carrière, surtout que leur jeu est toujours de qualité.
    Un polar sombre, peinture de la violence d'un ghetto, un premier film pas infaillible mais réussi. À voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Dès son premier film James Gray posait déjà les bases de sa filmographie avec une maîtrise formelle qui peut même paraître déconcertante. Un tueur à gages tiraillé par le "boulot" qu'il doit accomplir et les morceaux qu'ils lui restent à recoller avec sa famille qu'il a quitté jadis. Face à un Tim Roth imperceptible, le personnage de son frère m'a particulièrement marqué. Edward Furlong campe un ado paumé, dont les errances urbaines ne sont pas sans rappeler celles d'Holder Caulfield dans "L'attrape-cœurs", roman de J.D. Salinger. Ce retour en terre natale n'a rien de nostalgique, car les vieux démons vont vite refire surface, notamment la mafia ukrainienne locale. Enième pièce d'une société désenchantée, de laquelle résulte des personnes insensibles à tout. Il y'a dans ce "Little Odessa" cette pesanteur et cette gravité dans l'air auxquelles on reconnaît les grands films noirs. Coup de maître.
    Acidus
    Acidus

    716 abonnés 3 707 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2015
    Pour son premier film, James Gray frappe fort. "Little Odessa" n'est ni plus ni moins qu'une petite pépite d'émotion et de violence. Pour ses débuts au cinéma, le cinéaste fait déjà preuve d'une grande maturité dans sa mise en scène et dans l'écriture du scénario. "Little Odessa" nous offre quelques répliques sublimes et des scènes intenses. Quant à Tim Roth qui tient ici le rôle principal, il nous livre une de ses plus belles performances. Bref, du cinéma comme on l'aime !!!!!
    Redzing
    Redzing

    1 108 abonnés 4 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2015
    Un jeune tueur revient dans son quartier d'enfance pour exécuter un contrat pour la mafia. Ce sera l'occasion pour lui de renouer les liens avec une famille qui l'a renié. "Little Odessa" est un drame posé, voire délicat, qui traite avec douceur de sujets sordides. Le film dépeint la condition misérable des émigrés juifs d'origine russe, vivants enfermés dans un quartier contrôlé par les mafieux. Il montre également avec justesse une famille au bord de l'explosion, entre un jeune loup glacial (impeccable Tim Roth), son petit frère paumé (Edward Furlong, un des meilleurs acteurs adolescents des 90's), et un père fatigué en quête de rédemption (impérial Maximilian Schnell). Le tout filmé dans une ambiance sombre et hivernale, qui manque peut-être un peu de relief, mais qui donne déjà un aperçu du talent de James Gray, qui deviendra un habitué des polars et drames urbains de qualité.
    Scorcm83
    Scorcm83

    101 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2015
    James Gray est un grand. Quatrième film que je vois de lui, et pour la quatrième fois j'ai été touché. Il a cette faculté de créer des personnages forts et attachants avec peu de choses. Ceux ci, souvent en perdition dans un New-York noir et violent, sont à la recherche de quelque chose, mais surtout d'une vie meilleure. C'est le cas de Joshua, interprété par un Tim Roth impeccable, en tant que tueur à gage froid, il tente de renouer avec sa famille et son quartier, mais n'est peut-être pas fait pour ça. Beaucoup de facteurs entrent en compte et le scénario nous captive tout le long par son réalisme, sa cruauté mais surtout sa sobriété. Je ne parlerai pas de tragédie grecque, mais aux amateurs de films à l'eau de rose, passez votre chemin. La musique colle parfaitement à l'ambiance et offre une dimension encore plus forte au film, les autres acteurs sont par ailleurs très bons. Je ne saurai quoi ajouter, peut-être parler de la mise en scène, simple mais efficace, prenant de la distance avec ses personnages mais plaçant le spectateur tout de même au centre de l'action, Gray alterne plans fixes à longue focale et plans serrés, caméra épaule de manière toujours justifiée. En bref, la naissance d'un très grand auteur, qui me fait adhérer de films en films au style Gray.
    A voir !
    Serpiko77
    Serpiko77

    58 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    Le tout premier film de James Gray est déjà une belle réussite. Les relations père-fils sont très bien retranscrites et Edward Furlong prouve qu'il est passé à coté d'une grande carrière.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    289 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2014
    "Little Odessa" tend à mettre en lumière un quartier bien connu de New York, à prédominance juive et slave, ainsi qu'un milieu impitoyable, celui de la mafia russe. Tim Roth et Edward Furlong y campent deux frérots qui se sont perdus de vue, qui se retrouvent, et dont l'univers terrible les entourant va les obliger à se serrer les coudes. Sans trop de fioritures, James Gray livre un film brut, froid, allant droit au but. Et qui au final fait son effet, grâce à quelques scènes fortes.
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    82 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2014
    James Gray est sans nul doute l’un des meilleurs réalisateurs de films indépendants américains de sa génération. Ou plus précisément de films dits noirs. Même si son dernier en date (The Immigrant) n’a pas vraiment convaincu la presse et les spectateurs (la majorité le considérant comme un bon long-métrage, mais le plaçant bien en-dessous de ce que peut livrer le cinéaste), le bonhomme a su se forger une notoriété de renommée. Et ce en seulement quelques films (The Yards, La nuit nous appartient, Two Lovers). Mais toute réputation à un commencement, et pour Gray, ce début s’intitule Little Odessa, sorti en 1994.

    Joshua Shapira (Tim Roth) est un tueur à gages qui exécute de multiples contrats sans état d’âme. Jusqu’au jour où son commanditaire lui donne une cible située à Brighton Beach, quartier new-yorkais des Juifs russes également appelé Little Odessa. Dans lequel il y passa toute son enfance et où il va retrouver sa famille, dont son petit frère Reuben (Edward Furlong) mais également des démons du passé. Une histoire mafieuse comme le cinéma nous a si longtemps livré sur un plateau (et qui continue encore de le faire) ? Pas si sûr ! Notamment quand on sait que, lors du tournage de son film, James Gray n’était alors âgé que de 24 ans.

    Si le papier du film nous présente ce dernier comme un énième thriller policier qui parle de parrain et autres gangsters, nous en sommes pourtant bien loin. En effet, Little Odessa se présente bien plus comme un drame familial. Que dis-je ? Une tragédie grecque ! Toutes les histoires de fusillades, d’assassinats et de règlements de compte, mettez-les de côté aussitôt le film commencé ! Car James Gray préfère se pencher sur ses personnages et les relations qui les unissent plutôt que de nous donner un film de mafieux de plus. Ici, nous nous intéressons à la vie d’un tueur à gages (donc difficilement appréciable de base). Et le scénario fait que nous nous y attachons avec aisance. Surtout quand le script nous impose des personnages qui permettent cet intérêt pour lui : un père violent qui a été jusqu’à virer de sa maison son aîné Joshua (ce dernier allant contre tous ses principes), une mère gravement malade qui vit sous la peur de ce mari, un frère devant se débrouiller par ses propres moyens et admirant Joshua pour sa liberté et son côté rebelle. Pas besoin d’en dire plus pour comprendre que le retour de ce membre de la famille va être un immense bouleversement pour tous (aussi bien l’ex-petite amie que la pègre locale), et pas forcément dans le bon sens. Et c’est là que l’appellation « tragédie grecque » prend tout son sens !

    Rien qu’avec ce premier long-métrage, James Gray faisait voir ses talents de metteur en scènes, sa patte artistique qui ne l’a plus quitté depuis. À savoir instaurer une ambiance d’une noirceur prenante. Pas besoin de gore ou de glauque comme le font certains films. Ici, juste un scénario (signé par lui-même) pessimiste au possible (rien qu’avec les dernières minutes, nous sommes bien loin du traditionnel happy end hollywoodien), des jeux de lumière assez sombres sans tomber dans l’excessif, une photographie qui offre de magnifiques plans intimistes prenants, et enfin une bande originale qui sort des sentiers battus de ce genre (arborant des thèmes qui se rapprochent d’un opéra russe). Une atmosphère hautement sombre et violente qui montre à tel point que James Gray, malgré son jeune âge, a su réaliser un film travaillé comme il faut, tout en s’inspirant de sa propre vie (ou plutôt de l’histoire de sa famille juive qui a immigré aux États-Unis). Alors, quand un cinéaste parvient à un tel niveau de maîtrise (alliant mise en scène soignée et scénario personnel approfondi), nous ne pouvons qu’applaudir ce premier essai !

    Après, il faut tout de même reconnaître qu’un spectateur, quand il va au cinéma ou regarde un film, c’est souvent du divertissement qu’il recherche. Par là, il faut entendre que le long-métrage doit l’amuser et non lui plomber le moral. Ainsi, le pessimisme de Little Odessa se voit autant comme un atout qu’une faiblesse. Et il est certain que cette noirceur, peu de personnes vont l’apprécier. Plutôt s’en détacher et trouver le temps un peu long lors du visionnage. Franchement, on peut les comprendre. Mais même eux ne peuvent rien sur le choix du casting, juste irréprochable. Rien qu’avoir en tête l’excellent Tim Roth (connu de la jeune génération pour avoir été le Dr. Lightman dans la série Lie to Me, mais surtout célèbre pour ses rôles dans Reservoir Dogs et Pulp Fiction) suffisait au film. Il bénéficie également du jeune Edward Furlong (trop peu présent à l’écran, n’étant célèbre que par sa prestation de John Connor dans Terminator 2), Vanessa Redgrave (récemment vue dans Le Majordome), Maxmilian Schell (Le Bal des Maudits, avec Marlon Brando) et Moira Kelly (la VO de Nala dans la trilogie du Roi Lion). Casting prestigieux pour un film indépendant de 2 millions de dollars et quelques, précisons-le !

    Oui, Little Odessa en déroutera plus d’un à cause de son ambiance plutôt sombre, cela ne fait aucun doute ! Mais nous ne pouvons rester de marbre devant un tel exercice de style. James Gray montrait déjà qu’il savait faire un film, et d’en maîtriser le moindre aspect (direction d’acteurs, scénario et mise en scène). Pas étonnant que le bonhomme s’est vu « invité » par le festival de Cannes par la suite, directement pour son second long-métrage (The Yards).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 avril 2014
    Bon film! Parfait en VO, Tim Roth est vraiment bien tout comme son petit frère! Mais j'ai été un peu perturbe par les personnages, pas tjs très clair mais très bon film qd même 4*
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