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Un visiteur
5,0
Publiée le 6 juin 2008
Le premier film de James Gray est magnifique. Comme pour ses deux suivants, il compose une vraie tragédie. Tragédie qui touche à la famille, avec ses questions sur la fraternité et la paternité. En cela, on reconnait bien la touche du cinéaste. Ici, pas encore de Joaquin Phoenix et de Mark Whalberg, mais deux épatants acteurs tout de même; Tim Roth et Edward Furlong. Le premier est froid et impulsif, il rappelle Michael Corleone dans "Le parrain 2", saga qui a beaucoup marqué le réalisateur Gray. Le second, Furlong, est plus doux, il est notre repère. Le rôle est semblable à celui qu'il tiendra plus tard dans "American history X". Il dégage en tous cas une véritable sensibilité. Le scénario est simple et fonctionne à merveille. D'un point de vue technique, la réalisation est sobre, mais n'est pas encore si maitrisée que sur "The yards" et encore moins que sur "La nuit nous appartient"... Néanmoins, on sent que James Gray est un grand, dans la lignée de ses maîtres que sont Coppola ou encore Scorsese...
Beaucoup trop lent et réaliste pour moi, j'ai baillé à plusieurs reprises...Je dirais que c'est bien interprété par contre, et Edward Furlong entre autres crève l'écran avec son air blasé et détaché. 2 petites étoiles pour les acteurs donc.
Un grand film. En plus d'être sa première oeuvre, elle s'avère être révélatrice et prémonitoire, laissant déjà paraître les futurs codes du génie ; conflits familiaux, drames fratricides, pêle-mêle de trahisons, amours tragiques, interprétations diverses et variées d'Abel & Co., lumière sombre, pellicule d'une noirceur incomparable, dialogues jamais éculés, essentiels, distributions fortes et justes, thrillers crépusculaires ... Plus grand qu'un Coppola, plus profond qu'un Scorsese, meilleure mise en scène qu'un Mann, James Gray a tout du renouveau cinématographique de notre temps. Bienvenue Maestro !
Le premier film de James Gray et déjà le talent du réalisateur de la "Nuit nous appartient" explose en pleine lumière. Sens aigu du tournage, de la tragédie familiale, manichéisme religieux, noirceur des sentiments, goût irraisonné pour la tragédie grecque, "Little Odessa" rassemble déjà les thèmes fort du cinéma de James Gray. Tim Roth signe ici son plus grand rôle.
Il y a aujourd'hui douze ans que ce petit bijou américain sortait sur nos écrans. A la réalisation James Gray, encore inconnu, allait se frayer d'emblée une place importante dans le monde du cinéma, en nous faisant part de sa mise en scène lente, carrée, jouant sur l'essentiel, défiant les grosses productions sur-fabriquées. "Little Odessa" (1995) c'est le nom du quartier où a grandi Joshua, dorénavant tueur à gages, un lieu qui va être endroit de sa prochaine mission. Il en profitera pour revoir sa famille, plus particulièrement son jeune frère qui l'idolatre, son père refusant les retrouvailles et sa mère traversant une maladie incurrable. Bientôt les liens fraternels ne feront qu'un et Reuben sera très vite happé viscéralement dans la spirale criminelle de son frère. La mise en scène joue intelligemment chaque détail important, que ce soit par l'utilisation de hors-champs, d'ombres, de prises de vues lointaines, pour ne jamais quitter ce climat d'angoisse, à l'intense obscurité, où la mort poursuit son chemin. Polar nocturne d'une froide sobriété, cette tragédie familiale fut le premier chef d'oeuvre de ce cinéaste Outre-Atlantique. Et à l'heure où le troisième opus se trouve sur nos écrans, il est intéressant pour ceux qui ignorent son existence, de se replonger rapidement dans ce drame puissant.
coup de coeur pour ce réalisateur qui nous a fait une magnifique trilogie sur la famille the yards la nuit nous apprtient et little odessa c trois trés trés bon film james gray a réalisé un coup de maître
Little Odessa est un chef d'oeuvre, dans le genre du film noir. Douloureusement puissant et superbe. On assiste à l'inéxorable descente aux enfers de toute une famille, mais dans l'écrin d'une narration sobre, et jamais grandiloquente, empruntant, avec un incroyable talent, aux vieux thèmes intemporels de la tragédie grecque.
Plaqué au fond de son fauteuil, on ne peut décoller ses yeux des pélégrinations des différents personnages, tant la réalisation et la mise en scène mettent si bien en valeur, tout en restant discrètes, ces damnés entrainés vers leur destin. Une telle facilité et un tel naturel, mélés dans le tragique, nous retourne le coeur à coup sur. Et on en redemande.
James Gray est très certainement un génie, génie du récit et génie de réalisme. Un génie aussi, dans la façon de filmer, et de retranscrire, ces très vieux schémas scénaristiques. Bien que n'étant pas foncièrement innovent, James Gray y redéfinit avec excellence une certaine forme de classicisme. Devant tant de virtuosités simples, on ne peut qu'être durablement marqué.
Je suis très énervé.Comment le meilleur réalisateur de sa génération n'a pu fair que 3 films en 13 ANS. C'est Inadmissible.Revenons au film. Un chef d'oeuvre.Rien d'autre.Une fin magistrale.Des acteurs excellent.Une BO énormissime.Voyez le car c'est une grande oeuvre comme The Yards
James Gray. Trois films, trois polars pour un même ton singulier et l'émergence d'un solide auteur dans le cinéma indépendant américain actuel. 1994 résonne comme l'année de ses débuts par l'intermédiaire de "Little Odessa", long-métrage narrant le retour d'un tueur à gages dans le quartier de son enfance pour exécuter un contrat, miné par les sentiments humains qui renaissent en lui. Impossible rédemption pour cette machine à abattre qui détruira le peu qui lui restait : sa famille (dans laquelle se confrontent des crises de types multiples). Ambiance nocturne et symboles religieux pour Gray qui n'hésite pas à donner au film de genre un caractère sacré et une dramaturgie rappelant bien des tragédies classiques. Tim Roth a le visage fermé, donne un vrai relief à un personnage difficile à cerner dans ses intentions dont les explosions de violence, si elles ne sont guère surprenantes apparaissent parfois tout de même bluffantes (superbe scène à propos des liens paternels). "Little Odessa" ne possède pas l'intensité émotionnelle de "The Yards", n'a pas encore cette tension permanente et électrique, annonciatrice de fin du monde tel qu'on était en droit de l'attendre de même que les relations entre les différents protagonistes ne sont finalement pas aussi puissantes que dans le second film de Gray (et qui faisait d'ailleurs toute sa force). L'exercice de style est cependant maîtrisé et n'ennuie à aucun moment. Roth est un fantôme redouté, un traître de retour des années après ses méfaits : le pouvoir qu'il n'a su acquir que par les armes ainsi que sa "descente" à un état humain est le principal sujet d'un film au final imposant, comportant plusieurs bonnes scènes mais qui peine à secouer franchement son spectateur, auquel il manque cette touche qui l'aurait porté à un niveau bien supérieur. A voir.
Un polar très "froid" passé inaperçu dans les salles et pourtant on tient là un petit bijou du film de gangster. L'ambiance est trés sombre dans ce quartier new yorkais surnommé Little Odessa à cause de sa forte population Ukrainiene, on suit donc l'histoire de Joshua Shapira (brillament interprété par Tim Roth), un tueur à gage qui retourne dans son ancien quartier pour un contrat et qui retrouve donc sa famille et son quartier dont il a été bannit. Aidée par une magnifique BO le film traite de la notion du destin à travers donc les personnages joués par l'exellent duo : Tim Roth-Edward Furlong qui sont donc comdamnés à l'inévitable descente aux enfers. Filmé avec brio et justesse, James Gray pour une première tentative réalise un coup de maitre pour cette exellent polar injustemment inconnu.
Si l'on peut sauver quelques belles idées donnant le ton du film ("l'incinérateur", l'utilisation de la musique d'Arvo Pärt sur certaines séquences, la violence crue finale), on reste un peu sur sa faim. Rapellons quand même que James Gray n'a que 25 ans lorsqu'il réalise ce Little Odessa dont on peut au moins saluer la sobriété et l'atmosphère qui s'en dégage. Pour moi, la révélation se fera avec son deuxième film sorti 6 ans plus tard: The Yards.
Film très sombre sur la communauté russe de New York. Il manque certes un peu de rythme mais on ne s'ennuie pas. Les personnages sont décrits avec profondeur. Mention spéciale à Edward Furlong qui, comme dans "American History X", ne peut pas laisser indifférent.
La belle réussite de ce premier film, James Gray, ne la doit pas à un scénario ou une mise en scène très innovants, mais surtout au choix d’une brillante distribution d’acteurs qui font ressortir un maximum d’intensité à chaque scène. L'exploitation culturelle qui est faite de la communauté juive slave de New York est intéressante. Les défauts du film viennent surtout du fait que le ressort principal de l’essentiel de la trame dramatique semble être contenu dans la nature et les motivations des actes passés de Josh. Or ce mystère reste opaque, même à la fin du film, rendant ainsi la scène finale aussi inutile qu’énigmatique. James Gray nous décevra grandement hélas avec son second film The Yard, archi convenu et d’un mortel ennui.
A la rigueur urbain, mais ce polar n’est résolument pas noir et n’a en aucun cas la puissance de réinventer ou de rendre hommage à ce genre. Pénible, point barre.