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Max Rss
196 abonnés
1 767 critiques
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4,0
Publiée le 6 novembre 2024
Elle était chouette quand même, cette liberté de ton qui soufflait sur le cinéma français de la seconde moitié des années 70. "Et la tendresse ?...Bordel !" est l'un des symboles de ce cinéma qui se foutait de tout politiquement correct, sans pour autant tomber dans la vulgarité. Bon, 4 étoiles, c'est sans doute une de trop, vous avez raison, mais ce film m'a toujours éclaté. Présentant les rapports conjugaux avec une intelligence bien plus présente qu'elle en a l'air. On a d'abord un peu de mal à voir comment ces 3 histoires différentes vont se lier entre elles, jusqu'à ce que ça coule de source. Il est bien évident que, techniquement parlant, c'est du rudimentaire, pour ne pas dire franchement maladroit, mais qu'importe. Le ton irrévérencieux (sans jamais être insultant envers qui que ce soit) et des comédiens qui s'en donnent à coeur joie, Jean-Luc Bideau en tête, emportent le tout.
Un film hors du temps qui traite d'un sujet inépuisable : la relation hommes-femmes. La séquence pré-générique donne le ton. C'est drôle, intelligent, on comprend immediatement qu'on est entre les mains de quelqu'un de résolument libre, prêt à tout oser. Patrick Schulmann a mis dans ce premier film toute la créativité qu'il avait accumulée, comme s'il devait être son unique occasion de crier ce qu'il avait sur le coeur. Les dialogues sont brillants, les acteurs excellents et les situations font faire au spectateur des allers-retours énergiques entre la réalité et la fantaisie jusqu'à cette scène finale où Evelyne Dress, blottie dans les bras de Bernard Giraudeau, énumère ce qui "occupe les gens pendant qu'ils ne s'aiment pas". Cette comédie de 1979 demeure un chef d'oeuvre d'humour tendre, acide et inventif. Loin d'avoir vieilli, elle rajeunit avec les années, au fur et à mesure que les nouveaux corsets moraux se resserrent.
Ce premier succès de Schulmann pose des questions extrêmement pertinentes, et recèle de véritables moments de magie, Bideau y est étincelant, Giraudeau et Dress excellents. Malheureusement, le reste du casting est inégal et le couple "romantique", à mon avis, plombe un peu le film qui sans lui serait excellent. A voir néanmoins, 40 ans plus tard, on en retire toujours quelque chose.
Voilà un film bien étrange, qu’il est bien difficile de classer parmi les différents genre. C'est avant tout une comédie humaine, dans laquelle on croise plusieurs couples, tous différents...mais pas tant que cela. Mais parfois, vous avez des gags, ou situations qui ramène vers la comédie pure, voire vers le burlesque, et de plus avec certains dialogues bien envoyés, mais aussi des propos qui aujourd'hui ne ferait pas bonne presse : misogyne voire raciste. Mais cela fait un ensemble qui se laisse regarder, sans ennui, avec un Jean-Luc Bideau excellent en obsédé sexuel. A voir par les amateurs de comédie décalée
Le premier long-métrage de Patrick Schulmann, sorti en 1979, constitue une véritable farce. L’histoire met en scène la vie sentimentale de trois couples dont la conception de l’amour est diamétralement opposée. On a le droit aux phallocrates, aux romantiques et aux tendres. Des répliques qui font mouche, des situations absurdes et surtout un Jean-Luc Bideau absolument hilarant. Bref, sur la forme, ce grand succès populaire de l’époque a terriblement vieilli, mais sur le fond il reste intemporel.
Ce film des années 70, il faut avoir été au moins adolescent dans les années 70, pour pouvoir en faire une critique, dans le contexte de l'époque. Toute critique, de personnes trop jeunes, qui n'ont pas vécu, connu cette époque là, la société comment elle était, ne peut pas etre complétement objective. Ce serait comme faire une critique du premier King Kong en N&B, dans le contexte d'aujourd'hui, en le comparant à ce que l'on sait faire aujourd'hui.
Sans etre un chef d'oeuvre à l'époque, c'est quand même le reflet d'une époque, d'un contexte, un petit vent de liberté à ce moment là. Oui bien sur, aujourd'hui, on ne le referait pas à l'identique. Ce qui nous a fait sourire, quand nous étions ado, ne nous plairez peut-etre pas aujourd'hui.
Je l'ai apprécié à l'époque, pour son petit coté décalé, un brin déjanté, et le coté amusant de la chose. Une petite tranche de vie des années 70, avec ses outrances, et ses libertés qu'on ne trouvait que très rarement au cinema.
Y a de l'impertinence, un coté coquin, transgressif pour l'époque, qui me fait encore un peu sourire aujourd'hui, sans pour autant que je le considère comme culte. C'est un film qui parle de cul comme on disait à l'époque.
Qu'il ne plaise pas aux nouvelles générations ne doit pas choquer ceux qui ont connu l'époque, c'est générationnel, donc normal en somme.
Je gardais un souvenir amusé de cette comédie de la fin des années Giscard, vue à sa sortie alors que j'entrais dans l'adolescence. Reste un film lourdement irrévérencieux, où tout le monde en prend pour son grade. Jean-Luc Bideau, bien loin des œuvres feutrées du cinéma suisse, est irrésistible dans le rôle d'un Hénaurme phallocrate. Ses approches de drague, toutes en vers, sont irrésistibles... A l'heure #MeToo, impossible d'imaginer qu'un tel film puisse aujourd'hui sortir en salles ; peut-on vraiment le regretter ?
Comme beaucoup de critiques, on pourrait s’attarder sur le fait que le film paraît vieillot de nos jours, mais si l’on n’aime pas cette ambiance légère, authentique, pleine de panache des films des années 70, il ne faut pas.regarder, tout simplement ! Oui ce n’est pas de la HD, Jean-Luc Bideau a une moustache qui rendrait jaloux Tom Selleck, mais on ne regarde pas ce film en 2017 si l’on ne supporte pas cette atmosphère délicieusement et authentiquement vintage.
En revanche on peut critiquer les changements de scènes absolument dégueulasses. Ce film n’a pas grand-chose d’esthétique : des transitions brutales, aucun jeu de lumière : toujours ce même éclairage blanc de studio ou de parking souterrain (j’exagère mais l’idée est là). Voilà pour le principal point noir du film : la technique.
Parce que du côté du scénario, on se plaît à suivre ces 3 couples si différents les uns des autres (quoique…). Si les relations entre les 3 couples ne sont pas claires du tout au début du film (ou même à la moitié), elles se révèlent finalement intelligemment amenées. Les dialogues graveleux à souhait sont parsemés de répliques cultes portées par des acteurs efficaces (Bernard Giraudeau et Evelyne Dress notamment) voire excellents : Jean-Luc Bideau est très bon, peut-être trop même car il crée un certain déséquilibre dans le film. Alors qu’il n’est censé être qu’un personnage parmi d’autres, il se révèle, pour le spectateur, être LE personnage clé de cette comédie très amusante sans être hilarante pour autant.
Au-delà de l’aspect comique, ce film pose des questions sur la vie de couple, les relations homme-femme… La grivoiserie est bien sûr un outil comique (utilisé parfois avec un peu d’excès), mais sous cette grivoiserie, les interrogations véhiculées par Schulmann sont bien plus profondes. Bref un film qui mérite d’être vu même si ce n’est pas un chef-d’œuvre. Une comédie sympathique trop méconnue.
Il n'y a plus rien à retenir de cette comédie à sketch dénuée de récit et d'idée. Un phénomène parasite en son temps qui ne fait plus mouche ni débat. Seule la moustache de Bideau saurait nous manquer.
Ce film est marqué par son époque, les années 70, la libération sexuelle. Tout au long de ce film, on suit les aventures de trois couples , le couple phallo, sympa, romantique (en schématisant), reflets de la société de l'époque. Jean-Luc Bideau est tordant dans son rôle de patron phallo, qui saute (ou veut sauter) tout ce qui bouge. Certaines situations et dialogues sont loufoques , je suis mort de rire à chaque fois.
Des phrases devenues cultes, "Je n'aime pas quand tu fais çà, j'ai l'impression que tu ne viens me voir que pour ça (un coup rapide)' réponse 'mais tu le sais très bien ....." " caressez-vous le soir avant de vous endormir... Mais non ! Plus c'est cochon vous verrez plus c'est bon "
Bon, le coté négatif, c'est un peu lourd par moments,
Premier film versant déjà dans l’irrévérence et le franc-parler, « Et la tendresse ?... Bordel » est le film plutôt inspiré de Patrick Schulmann sorti en 1979. S’il est certain que le propos du long-métrage est toujours d’actualité puisqu’il traite d’un sujet universel (le couple dans tous ses états), la forme n’a pas terriblement bien vieilli et cela se ressent hélas ! à chaque instant lorsqu’on voit les coiffures, les costumes des comédiens et certains dialogues pouvant aujourd’hui paraître un peu désuets. Le plaisir de visionner ce film est donc un peu diminué mais il n’en reste pas moins intéressant, avec la galerie de personnages qu’il nous présente : François le dragueur et poète à la manque (par un très bon Jean-Luc Bideau ), sa femme Carole qui ronronne comme un chat (campée par une Marie-Catherine Conti amusante), Julie et Léo, un peu coincés, timides, à l’ouest et myopes (Anne-Marie Philipe et Régis Porte), et enfin Luc et Eva, seul couple vraiment stable et mignon parmi ceux présentés (Bernard Giraudeau et Evelyne Dress). Le résultat est comique, parfois absurde mais toujours plaisant à suivre. A voir.
Seule assurance : « Et la tendresse ? Bordel ! » ne pouvait qu'être supérieur à l'immonde « P .R.O.F.S. », réalisé six ans plus tard. Mais si c'est effectivement le cas, il n'était pas gagné que le spectacle serait même de qualité ! Car si niveau mise en images c'est toujours aussi sommaire (pour ne pas dire moche), aucune comparaison possible concernant les dialogues, les situations ou l'interprétation (Jean-Luc Bideau est un spectacle à lui seul), à des années-lumières du premier film cité. Tout ne fonctionne pas à 200% et le lien entre les trois couples met longtemps à se dessiner, mais le propos est tellement malpoli, politiquement incorrect et surtout très juste concernant la vie à deux qu'il est difficile de ne pas être hilare à plusieurs reprises. De plus, sans idéaliser personne, Schulmann trouve le bon équilibre grâce à ces six personnalités si différentes les unes des autres, le tout sans trop porter de jugement. Finit même par se dégager de tout cela une certaine amertume vis-à-vis de l'amour, à l'image d'un dénouement plutôt bien vu. Et puis, on a beau dire, c'est toujours sympa de voir des personnages parler de sexe avec autant de liberté, sans la moindre gêne... Bref, à défaut d'être légère, cette comédie (dramatique?) s'avère pertinente, maligne et vraiment agréable : dommage que l'ami Patrick n'aie pas persévéré dans cette voie...
Un film franchement drôle, iconoclaste et un peu barré de Patrick Schumann (Profs)...Jean-Luc Bideau est vraiment très bon, le film réunit de l'humour à plusieurs étages, à différents degrés avec une fin tout à fait bien trouvée ! Beaucoup de cynisme et d'insolence, personnellement je suis très fan ! ....