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chrischambers86
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5,0
Publiée le 28 septembre 2020
L'errance et l'insolite sont au coeur de l'oeuvre de Wim Wenders, avec cette capacitè à saisir au vol des instants apparemment banals mais pourtant magiques! Le cinèaste voyageur poursuit plus que jamais sa recherche sur l'èvolution de son pays à travers les routes de campagne! On trouve beaucoup de belles choses dans "Au fil du temps". Un road-movie filmè comme une sorte de voyage sans billet retour avec son sens du cadrage, ses images inoubliables et sa bande son entraînante! Les personnages parlent peu, certains sont fascinants, d'autres ambigus ou secrets (cf. Lisa Kreuzer, juste sublime). En tout cas, ils possèdent tous èpaisseur et vèritè! Le film atteint sa pleine dimension dans cette escapade audacieuse en side-car! 3h de grand cinèma où les non-initiès au road-movie atmosphèrique (genre que Wenders maîtrise à la perfection avec la beautè des lieux et des êtres) sont exclus! Chef d'oeuvre...
Le style de Wenders s'affirme-t-il ou s'étiole-t-il ? Difficile à dire lorsque, dans une période clé du cinéma allemand qu'il dépeint si bien, il prend sa caméra pour dénoncer longuement les phénomènes d'actualité de petite ampleur. Mais si l'histoire est belle et pleine de sens à la base, quelle idée d'en faire un film si long ? D'un film digne de l'ancienne génération dont le réalisateur regrette visiblement le déclin, on passe à une vraie perte de temps devant son écran.
Au fil du temps est un film qui ne m'a pas marqué de la part de Wim Wenders. Le jeu d'acteur est convaincant, notamment de la part de l'acteur principal, Rüdiger Vogler. Mais je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire, qui suit les mésaventures du protagoniste, Bruno, réparateur de projecteurs de cinéma, au fil de son parcours et de ses arrêts, de bourgade en bourgade. Les personnages secondaires ne m'ont pas marqué non plus. Le film est également beaucoup trop long (il fait bien deux heures trente, et il y a beaucoup trop de longueurs). Le film bénéficie d'une jolie mise en scène ; mais malheureusement, je suis passé à côté du film.
Troisième volet de la trilogie de Wenders sur l'errance. C'est du pur Wenders de la même trempe que les deux volets précédant ("Alice dans les villes", "Faux mouvement"). A travers le parcours de ce technicien réparateur de projecteurs cinéma, Wenders se questionne sur l'avenir du cinéma dans son pays dans les années 70 où il semble être une exception parmi une industrie qui s'est tournée vers le porno ou le film de série B. Il se demande aussi où est l'avenir des petites salles rurales qui ne passe plus les grands films et n'attire plus le public. Aujourd'hui Wenders a les réponses, le cinéma allemand (un peu grâce à lui) va très bien grace a une nouvelle génération de cinéastes dynamiques (Tom Tykwer, Wolfgang Becker, Florian von Donnersmarck ou Oliver Hirschbiegel), par contre parmi les petites salles comme l'a prédit le vieux musicien au début du film, seule celle qui on survécue par une programmation intelligente qui a fidélisé un public, existent encore. Le film est un des plus beau exemple du style Wenders. De longues scènes contemplatives, superbement filmées, de beaux cadrages, un très belle lumière et surtout la musique, élément essentiel chez Wenders toujours très bien choisit. Ici malgré les sonorités très seventies, elle n'a pas pris une ride et permet d'oublier les 3 heures du film.
C'est avec une introduction particulièrement fantastique que le film commence, spoiler: une voiture roulant à toute allure contre un camionneur se réveillant tranquillement au rythme du fleuve s'écoulant devant le radiateur de cet engin massif. Pour le coup c'est un film contemplatif il faut bien l'admettre du moins par moment. Et il déroule très bien. Tout est un fil très limpide de tableaux poétisant la fuite des lâches. Aucun des deux protagonistes n'affrontent ses peurs. spoiler: Jusqu'à ce que la fin semble supposer le contraire. C'est donc un film causant de la liberté évidemment mais aussi de la contradiction entre liberté et solitude. La photographie est super, logique vue le réalisateur. D'autant plus que je me suis retrouvé plusieurs fois à me demander comment il avait réussi à aussi bien filmer la nuit. Bon dieu c'est étonnant tout de même. C'est poétique c'est beau, et en plus on a le droit à des dialogues rares mais très juste. Donc peu bavard et riche. Que demande la populasse? Autrement c'est un peu le parent d'Easy Rider à bien y regarder.
Le road-movie erratique et désenchanté à travers les routes allemandes de deux gars attachants qui viennent de se rencontrer, terni sur la longueur par un rythme trop lent et contemplatif. 2,25
C’est assez classique dans la forme ce mélodrame romanesque, et beaucoup moins dans le fond que la réalisatrice dépoussière de façon très paradoxale. Le récit quasiment contemporain s’appuie sur les remugles de l’immédiate après-guerre qu’une jeune femme d’alors va porter sur elle pendant des années. Pour avoir couché avec l’allemand, Madeleine, des années plus tard ,est toujours montrée du doigt. François, son mari la soutient tout en conservant lui aussi un lourd secret qui peu à peu va le rattraper. Deux histoires douloureuses confondues dans le même amour qui brille au cœur des nuits castelroussines, des clubs de jazz où les militaires américains , ivres d’alcool et de filles, s’assurent que la guerre est finie. Nouveau décrochage historique de la part de Katell Quillévéré dont le parti pris scénographique reprend le cours de l’Histoire pour en marquer puissamment ses tenants et ses aboutissants. Eloquent ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
En 1976, Au fil du temps clôt la trilogie réalisée par Wim Wenders et dont les deux premiers segments sont Alice dans les villes (1974) et Faux mouvement (1975). A l’identique de ces deux premiers volumes, on retrouve Rüdiger Vogler et Lisa Kreuzer au casting. Au fil du temps est encadré par deux séquences. La scène liminaire, précédée d’un carton précisant que ce long-métrage a été tourné en noir et blanc, en son direct et au format 1,66, décrit ce qu’étaient le cinéma et sa diffusion dans les petits villages. La dernière en fin de film fait état de ce qu'est devenu le 7ème art. Le verdict est sans appel. Il est inutile de chercher à le sauvegarder, la feuille de route sera d’ailleurs déchirée. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Ce genre de réalisation me plait énormément, et en plus j'adore l'acteur principal... Mais je vais tenter de rester objectif. Tout le film est très réfléchi, bien construit, bien filmé et bien monté. Le récit prend son temps, mais un peu trop, c'est le souci qui pousse à une certaine lassitude vers la fin. Je ne sais pas bien si je voulais en voir plus, ou en voir moins. Mais j'ai tout de même pris énormément de plaisir à voir ce film fort vrai et authentique !
Wim Wenders nous invite, à travers ce film, à un long voyage, où errance et quête d'identité seront les thèmes principaux pour les deux protagonistes, Bruno et Robert. Avec une très belle photographie et une mise en scène relativement travaillé, tout comme les plans, le cinéaste allemand réalise une oeuvre touchante, ponctuée d'humour et de bons dialogues. Les deux principaux acteurs, jouant très bien, seront amenés à se connaître, à errer dans les cinémas et à voyager. Pour ma part, j'ai plus apprécie la seconde moitié du film, plus intéressante et plus belle que la première moitié.
Ce trop long road-movie effectué avec un camion de déménagement - 3ème personnage à part entière – nous conduit le long de l’Elbe et de la frontière avec l’ex-RDA. C’est un plaidoyer pour un cinéma « art de la vue » dont Wenders est un maître avec ses plans magnifiques et sa splendide photo N&B. Il y est aussi question d’amour – plutôt pessimiste - et d’amitié. Excellente BO pour clôturer le tout.
Le cinéma allemand est très sous-estimé. Mais il y a un réalisateur allemand que tout cinéphile connait: Wim Wender. C'est lui en 1975 qui réalise Im Lauf Der Zeit (Au fil du temps). Ne vous laissez pas rebuter par la longueur du film, il vaut vraiment le coup d'oeil. Après L'angoisse du gradien de but au moment du pénalty (1972), Wim Wenders reprend le thème de l'errance.
Pas le meilleur Wenders, loin s'en faut. Wenders questionne le cinéma dans son pays. Une mise en abime donc, mais qui a mal vieilli. Le film se laisse voir tout de même.
Un incontournable, pièce maîtresse dans la genèse de l'oeuvre de Wenders... et puisque nous sommes sur AlloCiné, oui : un de ces films à voir en salle !... Plus qu'un film d'ailleurs, une expérience incomparable du temps et de l'espace à vivre dans le temps et l'espace d'une projection... Cette expérience m'a tellement marqué qu'en 2015, 40 après le tournage, je suis allé fouillé la mémoire des lieux en empruntant la route du film... "Au Fil du Temps, l'état des lieux", mon témoignage plus que ma "critique", sous la forme d'un road-book... inspiré par un road-movie... et à partager avec tous ceux qui voudront poursuivre leur expérience du film : weisse-wand-road.com