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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 15 août 2011
Je ne connais pas bien Nicholas Ray, j'avais juste vu la Fureur de vivre, qui est loin d'être mon film préféré, mais malgré tout j'en attendais quand même pas mal de ce film avec Bogart. Déjà Bogart, encore une fois est la classe incarnée, la scène d'introduction permet tout de suite de bien cibler ce personnage, violent, borderline… Et c'est jouissif. C'est un très beau film, au final qui est juste excellent et change des habituelles productions du genre, le film n'a pas à rougir de la comparaison avec d'autres grands films noirs. Une photographie splendide, le noir et blanc est vraiment capable de très belles choses lorsqu'on sait bien l'utiliser, des acteurs qui sont justes excellents, et puis une histoire menée d'une main de maître par Ray. On est comme happé par ce personnage d'écrivain has been qui aime la castagne. Il y a une réelle fascination pour le personnage, mais on est pas comme dans certains films genre Scarface (le remake) où il y a une sorte d'idolâtrie du héros super violent, car si au début on le trouve très classe ce personnage, on voit bien vite ce qui se dessine, le personnage est fou, il s'autodétruit. Et pour ça le film est très intéressant. Et puis c'est un divertissement de haute volée, passionnant de bout de bout, et ça confirme encore une fois le talent de Bogart.
Humphrey Bogart incarnant un scénariste marginal à la fois violent et accusé de meurtre, je veux. Humphrey Bogart nous livre une très bonne prestation sur un personnage très intéressant, un scénariste usé de ses talents pour "se plier" aux règles des producteurs et plus particulièrement d'Hollywood. Ce polar vit d'une intensité très forte tout au long de l'intrigue, on se pose des questions sur la personnalité de Dix et on veux avoir le fin mot de l'histoire. Mais il y a également une histoire d'amour qui entre en jeu et cela provoque ce tel degré d'intensité, l'atmosphère, la prestation des acteurs ou encore la mise en scène nous tient en haleine jusqu'au dénouement final. Un très bon film de Ray encore une fois avec un très bon Bogart qui décidément me surprend de plus en plus.
Excellent. Scénario et acteurs formidables, c'est peut être les dialogues qui forcent le plus l'admiration. 90 minutes parfaites pour un film sec. Certains réalisateurs seraient bien inspirer de s'en tenir à cette durée au lieu d'allonger la sauce et nous servir des soupes insipides.
Ce film m'a beaucoup plu, j'ai adoré la performance d'Humphrey Bogart, je pense que c'est l'une de ses plus grandes performances à l'écran. Il n'y a qu'à le voir s'énerver pour en être convaincu, si vous aimez cet acteur, ce film est à ne pas manquer. Le scénario est très bien ficelé, la photographie très belle, bref c'est un très bon film qui vaut vraiment le coup d'oeil.
"Le Violent" marque le véritable début de la carrière de Nicholas Ray qui le conduira au firmament des grands réalisateurs du XXe siècle. Pour faire ce film, Ray propose un rôle sur mesure au grand Humphrey Bogart avec qui il avait déjà collaboré deux ans plus tôt dans les "Ruelles du malheur". Cette fois, Bogart s'implique de tout son coeur dans l'aventure et son intérêt éclate au grand jour sur la pellicule. Sa prestation d'acteur est saisissante et convaincante et permet au film de prendre toute sa puissance. Pour contrebalancer la rigueur de son sujet, Ray a le génie de développer, puis de relancer l'intrigue sur la relation amoureuse entre ses deux personnages principaux. Coup de génie ! La violence de Bogart, en scénariste désabusé et en mal d'inspiration, n'en apparaît que plus évidente. Les scènes d'amour (la dernière notamment) sont d'une authenticité rare pour l'époque. Un vrai petit bijou.
Polar classique: le personnage de Bogart, scénariste un peu brute, est suspecté dans une affaire de meurtre, entre autres parcequ'il a de l'honneur. Isolé, il est accablé sinon stigmatisé de préférence par la bonne bourgeoisie de tous les maux possibles et inimaginables ce qui nous ramène à la peur de l'autre, de l'étranger. Un bon film d'ailleurs souvent copié qui évite certains clichés.
Un meutre particulièrement sordide et un suspect particulièrement violent, déjà ces deux aspects de l'histoire promet un film intéressant mais si en plus le suspect est scénariste à Hollywood, avec donc la promesse de nous montrer la Mecque du cinéma dans ses côtés les moins reluisants, cela devient carrément passionnant. Vous ajoutez à cela le charisme de Humphrey Bogart dans un de ses rôles les plus complexes et la fascinante Gloria Grahame, une des rares actrices à pouvoir tenir la dragée haute à Bogey ainsi que le réalisme désespéré de Nicholas Ray alors on peut considérer «Le Violent» comme une très belle réussite dans la carrière de ses comédiens et de son réalisateur.
Humphrey Bogard joue un scénariste d'Hollywood assez bouillant.Les circonstances font qu'on le soupçonne d'un meurtre alors que l'amour s'emmêle.Même si Ray filme très bien son histoire,on a du mal parfois à comprendre le personnage de Bogart qui parait un peu caricatural.
Un film rare. Le choix de Bogart pour incarner ce personnage au caractère pulsionnel (sa violence fait partie de lui autant que son visage) est parfait. Constat d'un homme dénonçant les "travers" de l'industrie du rêve qu'est Hollywood où un artiste n'est pas libre de créer dans un monde dominé par l'appat du gain. Gloria Grahame partcipe à la création sensible du personnage. Suspens assuré.
Un grand et assez méconnu Humphrey Bogart ! Quoique se présentant sous la forme d'un polar (il y a un meurtre au début du film), ce n'est pas de ce côté là qu'il faut chercher le véritable intérêt du film. C'est d'abord une remarquable étude sur l'univers hollywoodien, avec ses producteurs qui imposent aux scénaristes de sacrifier leur talent, de se contenter d'"adapter" un best seller en restant au plus près de l'histoire, ses acteurs déchus de la grande époque, ses starlettes à la recherche de la connaissance qui leur permettra de percer...De ce point de vue, In a lonely place est à ranger aux côtés de The bad and the beautifull de Minnelli. Mais un autre aspect de film est encore plus intéressant : l'étude psychologique d'un homme qui n'arrive pas à maîtriser ses nerfs, à tel point qu'il gâche son talent et sa vie. C'est la face noire du personnage de Bogart qui apparaît ici : sûr de lui, plein de charme, il en impose aux autres comme dans de nombreux autres rôles. Seulement ici, il devient un héros négatif car sa susceptibilité prends le dessus sur son habituel sang froid et il réagit avec une violence et une férocité hors mesure. Cela gâchera sa romance naissante, et mettra presque fin à sa collaboration avec son agent, un ami de longue date. Le couple qu'il forme avec Gloria Grahame, partagé entre passion et situations cahotiques, a fait dire aux exegètes que cela était une sorte de révélateur du couple réel, sur le point de se séparer, entre Nicholas Ray et Grahame. D'autres ont aussi souligné que dans sa vie privée, Bogart était parfois violent, n'hésitant pas à insulter des gens, avant de revenir un peu plus tard pour se réconcilier, et que donc ce rôle comportait une partie de lui même. Autant d'éléments, de pistes, qui rendent ce film encore plus passionant.