(...) Véritable ode à la tolérance, à l'acceptation de soi mais aussi de l'acceptation par les autres, du respect de la différence, de l'ouverture d'esprit, réflexion sur les apparences trompeuses et prônant l'évolution des mentalités, "Billy Elliot" est un film déconseillé aux divers théoriciens du genre et autres militants sexistes. Comme souvent dans le cinéma anglais, l'action se situe au cœur d'un milieu modeste, généralement ouvrier et même si on pense souvent à Ken Loach dans ces cas là, on est loin de tout ça ici. Le contexte de la grève s'avère finalement assez mineur et sert à décupler l'émotion de certaines décisions ou bien à expliquer certaines attitudes des protagonistes. L'acceptation de la différence de Billy passera par diverses étpaes douloureuses pour son père ou bien son grand frère qui devront faire des sacrifices pour que vive la passion de Billy. Jamais misérabiliste ou débordant de pathos gratuit en dépit du fait qu'il parle de personnages en souffrance, le film avance au gré des humeurs, avec quelques passages solaires magnifiques, contre-balancés par quelques plages plus dramatiques très émouvantes. Au milieu de tout ça, il y a cette scène absolument magique, avec Billy devant son père, incroyable moment de cinéma d'une grande puissance, avec une musique parfaite et une alternance des émotions en une poignée de minutes. Depuis toujours, j'adore cette scène, que je considère comme une des plus belles de l'histoire du cinéma puisque qu'elle contient la quintessence de l'esprit du film avec une prestation de Jamie Bell qui frise la perfection tandis que le découpage s'avère d'une précision redoutable afin de nous faire ressentir plein de choses à la fois. (...) Stephen Daldry a réussi en quelque sorte le film parfait, à la fois émouvant, drôle, bien écrit, bien réalisé, avec des acteurs épatants et surtout un vrai fond, aussi bien social que philosophique qui parlera à tout le monde et ce, quelque soit les époques. C'est un film à montrer absolument à ses enfants, afin de leur faire comprendre que la vie n'est pas toute tracée à cause de notre sexe. La critique complète à lire ici