C'est vrai qu'il ne commence pas forcément sous les meilleurs auspices ce "Billy Elliot", mais finalement, si on prend la peine de se caler confortablement dans son fauteuil, peu de monde sera déçu du voyage. Le début n'est pas très engageant et un peu longuet, et la première impression qui figurait bien un drame social nous quitte rapidement quand on voit le virage que prend l'histoire. Elle fait place à un film rêveur où le personnage principal, un gamin d'une dizaine d'années, se trouve une vocation dans la danse. Malgré les protestations des membres masculins de sa famille, il va persévérer dans cette voie et réaliser son rêve (au bout duquel même son père sera fier de lui !). Ce long-métrage est donc une ode à la rêverie mais aussi à l'accomplissement de soi, bien servi par un casting en forme et un Jamie Bell qui, sous bien des aspects, ne pouvait être que celui qui interprète Billy. La seule chose un peu regrettable tient à la grosseur un peu trop voyante des ficelles qu'on nous agite devant le bec pour nous faire gober le scénario, mais sinon c'est un film indubitablement sympathique.
Je ne suis pas fan des comédies dramatiques. Mais cet enfant qui refuse de travailler à la mine, comme son père et son frère tous les deux mineurs, a retenu mon attention. Si son père le destine à la boxe ; le jeune garçon bouscule les préjugés en s’orientant secrètement vers une activité qui lui plaît vraiment : la danse. Dans cette ville minière typique du Nord de l’Angleterre avec ses maisons en briques toutes identiques au milieu d'une région économiquement sinistrée ; pratiquer la danse comme les filles n’est pas chose aisée. Au prix de certains sacrifices (rupture avec sa famille), notre jeune héros ira au bout de son rêve en ralliant même son père à sa cause. Voilà une (trop) belle histoire emmenée par le jeune Jamie Bell très convaincant. Même si le réalisateur flirte parfois avec le pathos et un certain angélisme.
L'émotion est au coeur de ce film. En plus d'un scénario tout simplement sublime, Billy Elliot fait place à une révélation : Jamie Bell. Un chef-d'oeuvre !
Subversion, pointe d'humour, intelligence du propos, dénonciation de l'enfermement dans des cases par la société (Pourquoi un garçon ne pourrait pas danser ?) font de ce film une œuvre de très bonne facture.
"Billy Elliot",succès public et critique surprise de l'année 2000,a prouvé que le cinéma britannique est l'un des meilleurs lorsqu'il s'agit de mêler l'étude sociale à la comédie rêveuse.Le jeune Jamie Bell,13 ans,à l'époque,est incroyable dans le rôle-titre.Impétueux,rebelle et sachant danser avec une grâce et une fougue absolue.A ce propos,une scène résume tout:celle où il rentre chez lui en faisant des claquettes,comme s'il était en transe!Si le film de Stephen Daldry n'élude pas la situation difficile des mineurs dans ces villes minières du Nord-Est de l'Angleterre(et plus généralement d'une population désillusionnée),il penche plus globalement vers la fable enchantée.Le talent du petit est son passeport pour une vie meilleure.Et tous finissent par l'encourager,pour qu'au moins un des leurs réussisse,et vive leurs rêves par procuration.La bande-son,vive et émouvante,rend l'ensemble plutôt touchant.Le message est peut-être trop lourdement asséné,et il y a un surplus d'optimisme,qui n'est pas de rigueur avec ce genre de sujet.Billy Elliot s'approche d'un feel-good movie,et c'est déja bien suffisant!
Une chronique de l'Angleterre de Thatcher émouvante et convaincante, emprunt d'un réalisme dur et qui nous fait découvrir le petit prodige Jamie Bell (depuis petit prodige est devenu grand)
Ce magnifique film évoque de manière subtile des valeurs essentielles de la vie telles que le respect ou la tolérance. Contrairement aux apparences, ce film n'est pas un film sur la danse. La danse n'est que le vecteur d'un message bien plus profond. Le héros se découvre une passion pour la danse et il va devoir se battre pour pouvoir danser. Mais lui aussi devra se détacher de préjugés qu'il a envers son meilleur ami. Cet hymne à la tolérance devrait en faire réfléchir plus d'un.
Au son d'une bande originale racée (T. Rex et The Jam notamment) pour du rock n'roll anglais endiablé et d'une peinture d'époque bien ancrée dans le contexte rural de l'Angleterre des années 80 (grève des mineurs), Stephen Daldry (qui dirige là son premier long avec son compère Lee Hall au scénario) orchestre un ballet terrestre géant porté au casting par un Jamie Bell époustouflant, d'à peine 13 ans, et qui livre une interprétation sans fausse note (c'est le cas de le dire !) du début jusqu'à la fin. Suivent le duo Gary Lewis ("Gangs of New York")/Julie Walters (vu dans tous les "Harry Potter") qui, tout en nuances, apportent la confiance au jeune Billy dans une Angleterre encore centré sur les hommes. Bonne performance aussi de Jamie Draven, connu pour cette prestation (le frère de Billy). Scénario au diapason pour des dialogues percutants et une musique alléchante : Daldry (qu'on a revu pour son "The hours" avec Julianne Moore notamment) en a fait son pari et le résultat est là, brillant de réussite. Bravo Stephen !
Un magnifique film. Très touchant, très émouvant. Jamie Bell livre une prestation impressionnante (il fait lui même les scènes de danse qui ont de la gueule !) dans un drame social poignant. Ces mineurs dans une ville de l'Angleterre "pauvre" qui se prennent les forces anti-émeutes dans la tronche car ils font grève et ne veulent pas reprendre le travail, c'est un combat touchant. Dans un "monde d'hommes" (cf. la mine, cité ouvrière etc.) Billy Elliot veut faire de la danse quand sa famille le prédestine à la boxe ... C'est vraiment un message de tolérance et en même temps une formidable leçon humaniste. Son père et son frère qui ne comprenaient pas, finissent par se ranger du coté du petit et vont même jusqu'à reprendre le travail pour lui apporter les ressources financières nécessaires, vraiment un beau sacrifice. Le tout est porté par une bande son hétérogène et géniale (The Clash - Londong Calling ; Tchaikovsky - Le Lac des Cygnes etc.). Bref c'est un succès quasi total pour un film émouvant, la réalisation est soignée. A voir donc. 4/5.
Une fable magnifiquement interprété sur les désirs de la vie et ses conséquences. La réalisation est propre et sans défauts, certain seconds rôles sont très convainquant. Réussi.
Je n'aimais pas les décors (c'est sinistre mais c'est aussi le but) mais l'histoire est très belle. La même scène m'arrache toujours autant de larmes : lorsque le père brise la grève, l'émotion qui passe à ce moment là est incroyable, ça arrache les tripes vraiment.
Superbe film. Plein d'émotions, d'espoirs. Tous les ingrédients mis en scène de belle facon. Le garcon interprétant le petit Elliot joue très juste. A conseiller sans aucun problème, vous passerez un très bon moment !
Plus jeune j'avais beaucoup aimé ce film, mais je n'en gardais hélas aucun souvenir. J'avais de ce fait quelques appréhensions à le revoir. Mais l'envie a été plus forte. Ce film est une véritable pépite, et il est encore mieux adulte quand on connait un peu mieux le contexte économique et sociale dans lequel se déroule les faits. Le personnage de Billy est très attachant ! Dès les premières minutes on a énormément d'affection, qui ce confirme tout au long du film. J'aurais tendance à dire que l'histoire pourrait nous paraître banale aujourd'hui, mais quand je vois le contexte actuelle, je me dis que le film est à la limite de l'innovant. L'histoire est captivante, on se demande si Billy pourra aller au bout de son rêve, puis à un moment donné on se demande presque si c'est vraiment son rêve de devenir danseur de ballet. La motivation derrière : envie de quitter son milieu sociale, l'envie de découvrir autre chose que sa ville natale ou simplement le rêve innocent et naïf d'un enfant. J'ai eu du mal à savoir quelle était la position de Billy, s'il y avait une réelle motivation... Certainement parce qu'en tant qu'adulte je veux en savoir plus, et toujours plus. Au casting on retrouve Julie Walters dont je n'ai pas pu m'empêcher de voir le discours et le regard maternelle de Molly Weasley tout dû long. Le jeune Jamie Bell que j'ai vu depuis dans de nombreux long métrage et série sans vraiment faire le lien, a fait un sacré chemin. Gary Lewis est excellent également. J'oublie toujours la qualité du cinéma britannique et pourtant c'est autre chose comparé à ce que nous offre Hollywood ses derniers temps. La bande original mérite également une petite ligne, tellement riche de morceaux au combien connu et qui rythme ce film à merveille. En résumé, revoir ce film à été un réel plaisir, je l'ai mieux compris aujourd'hui que jadis autant sur le message de la tolérance, la réalisation de nos rêves, la défense des droits... A voir et à revoir sans modération.