Un cinéma qui se veut viscéral et social connu également sous le nom de Cabaret Balkan. On est en 1998 et les événements des années passées hantent les esprits et les corps dans un Belgrade où tout peut arrivé car tout est déjà arrivé. Des personnages se croisent et s’affrontent, pour des broutilles ou à cause d’une haine ancrée. C’est une sorte de ballet dans lequel tout le monde danse avec tout le monde et où l’on change de camp en fonction de son interlocuteur. Où l’on change de face aussi. Ainsi, un premier personnage s’en prend à un deuxième. Ce deuxième, on le retrouvera plus tard ailleurs. En attendant, le premier croise un troisième personnage qui mettra fin à la vie d’un quatrième ou peut-être d’un cinquième personnage. On trouve dans ce film à sketch du tragique et du comique, les deux se confondant souvent dans un humour noir, slave peut-être, glaçant sûrement. Détonnant.