Catastrophe artistique et commerciale, "Parc" est un ovni, à la fois ombrageux et gravement malade. Ombrageux parce que Despallières nous toise à coup de citations philosophiques, de télescopages sur-signifiants, prétendant articuler un discours politique, critique, sur la société contemporaine. Surchargé d'effets, d'une lourdeur souvent risible, le film gâche le talent de ses interprètes et de ses techniciens par l'incapacité de son metteur en scène à produire autre chose qu'un foutoir de fragments juxtaposés. On a rarement vu autant de virtuosité au service d'une pareille stérilité, avec aussi peu d'humour, de distance. Passée les deux premières séquences très réussies (le petit-déjeuner et la ballade en voiture), "Parc" sombre vite dans le comique involontaire, puis vire grotesque, avec un esprit de sérieux de plus en plus embarrassant. La fin est un sommet de ridicule, qu'on subit en regardant sa montre, tant rien ne fonctionne, tant on se demande où on est, dans quelle histoire, de quoi ça parle, lassé par les incessants travellings latéraux complètement inutiles, les voix off ampoulées, les situations impossibles et les dialogues débiles. Pathétique.