En ce moment j’ai eu envie de revenir à quelques bons vieux films franchouillards des années 70-80, et je continue donc cette série avec, évidemment, un Aldo Maccione, et ce Pizzaiolo et Mozzarel. Bon, une comédie un peu moins catastrophique que ce à quoi on pouvait s’attendre, mais ça ne vole quand même pas bien haut en terme de qualité, et surtout c’est vite lassant.
Au casting deux acteurs à peu près connus, à savoir Aldo Maccione, bien qu’il soit tombé dans l’oubli aujourd’hui, et Marthe Villalonga, dans un rôle qu’elle affectionne de mère et conseillère sympa. Bon, les deux assument assez bien leurs personnages, Maccione s’en offrant deux ici, et même si ce dernier n’est pas vraiment un acteur tonitruant, il arrive à mettre un peu de verve et presque d’intérêt dans une comédie qui peine quand même à décoller.
En effet l’histoire est malheureusement beaucoup trop tiédasse. En soi elle pouvait se prêter à des choses sympathiques, mais d’une part le film nous assomme pendant près de trente minutes avec des gags de plages dignes d’un mauvais Pécas. A ce moment le film s’enlise, il n’y a pas d’histoire, juste une accumulation de scènes dégingandées qui finissent par lasser. Alors passé ce dur moment, drôle par intermittence, on arrive à la partie principale, seulement voilà le film dure 1 heure 15 environ, donc cela laisse peu de temps pour traiter l’intrigue, qui se limite de fait, elle aussi, à une accumulation plus ou moins heureuse de gags. En somme il n’y a pas réellement d’histoire, et le film se montre peu imaginatif, en dépit des efforts de Maccione, et de quelques situations bien senties.
Pour le reste Christian Gion fait le minimum syndical dans sa mise en scène qui ne présente vraiment aucun interêt. Surtout la partie sur la plage qui est franchement laborieuse, on se demande même par moment si c’est un réalisateur professionnel qui est derrière la caméra. Pour le reste, compte tenu de la qualité très discutable du support sur lequel j’ai vu le film, dur d’apprécier la photographie de bord de mer, mais une chose est certaine, l’ambiance plage du sud n’est sensible qu’en quelques occasions. Ça sentirait presque le petit budget tourné avec vingt figurants au bord d’un étang ! Enfin, le meilleur du métrage sans nul doute c’est sa bande son. Celle-ci est franchement réussie, avec quelques musiques bien connus des Rita Mitsouko, des Gypsies aussi, qui viennent donner un peu d’élan et de couleur à ce film.
En somme, voilà typiquement le genre de comédie qui se laisse voir une fois mais dont on se dit quand même que ce n’était pas du tout génial. Ça sent le film qui repose entièrement sur la réputation de Maccione, et qui ne se mouille vraiment pas pour le reste, espérant attirer un max de spectateur sur un nom. Moins pire que certains de ses concurrents, je lui donne 1.5. C’est d’autant plus regrettable que contrairement à pas mal de niaiseries franchouillardes, ce film avait une histoire à potentiel.