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Plume231
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4,0
Publiée le 17 octobre 2013
Un des trois seuls films restants sur les vingt-trois de l'oeuvre du réalisateur Sadao Yamanaka, mort à seulement 28 ans de la dysenterie en Mandchourie, mais qui suffit à prouver la marque d'un cinéaste original... D'habitude quand on pense cinéma japonais, les termes de "légèreté" et de "comédie" ne sont pas du tout les premiers qui viennent à l'esprit, et pourtant ce film suffit à lui seul à prouver que ce pays a du talent pour ça... La comédie est tellement reine dans ce film que deux moments qui sont dramatiques (l'assassinat d'un père et l'annonce de ce dernier au fils unique de ce dernier !!!) sont uniquement suggérés et très vite expédiés ; c'est le cas aussi d'un instant de suspense qui tient sur dix secondes... L'histoire est celle de personnages qui sont à la recherche d'un pot qui est en fait juste sous leur nez. La force du film tient sur un excellent ping-pong verbal, où deux types de gags sont admirablement utilisés à savoir le fait qu'un personnage dit exactement le même dialogue qu'un autre sans l'avoir croisé et celui où un personnage se refuse énergiquement à faire quelque chose mais la scène suivante révèle qu'il l'a fait ou va le faire quand même, et sur des protagonistes hauts en couleur : un samouraï borgne et manchot qui sait mettre à terre de nombreux adversaires sans le moindre mal mais s'écrase devant une femme qui le dirige comme elle le veut et qui chante comme une casserole, un seigneur paresseux et pleutre qui se laisse mener par une épouse opiniâtre (oui, dans ce film les femmes portent la culotte !!!) ainsi qu'un orphelin que le premier couple adopte. Vif, bien écrit, avec des détails comiques irrésistibles (la statue du chat qu'on retourne à chaque fois que la compagne du samouraï va se mettre à chanter... faux !!!), un plaisir nippon à regarder qu'il serait dommage de se refuser.
L’intrigue de Le pot d’un million de ryôs est des plus simples : Sazen Tange (Denjiro Okochi), héros samouraï classique maintes fois porté à l’écran, s’est séparé d’un pot reçu en héritage avant d’en apprendre la potentielle grande valeur, il se lance donc à la recherche du propriétaire de ce pot antique pour le récupérer. La minceur du scénario se décline par quelques baisses de rythme dans la narration et l’absence de dramaturgie. Sur fond de fable passéiste, l’intérêt du film est ailleurs. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/lumiere2023/#PMR