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    Medianeras
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Medianeras" et de son tournage !

    Titre et sous-titre du film

    Le terme "medianeras" peut être traduit en français par l'expression "murs mitoyens". Le sous-titre français du film annonce à lui seul l'enjeu et la problématique de l'oeuvre de Gustavo Taretto : Où trouver l'amour quand on ne sait où chercher ?

    Un mot sur le réalisateur

    Medianeras est le premier long métrage réalisé par l'Argentin Gustavo Taretto. Il a exercé comme concepteur de publicités avant d'intégrer à l'âge de 34 ans l'école José Martinez Suarez, spécialisée dans les métiers du cinéma. Il a ensuite tourné 3 courts-métrages d'études dont Las Insoladas, Cien Pesos et Medianeras. Son quatrième court-métrage, Hoy No Estoy, est présenté au Festival de Locarno, en Suisse. Il y reçoit le Léopard du Meilleur Court Métrage.

    "Medianeras" le court-métrage

    Gustavo Taretto a déjà réalisé un film du nom de Medianeras dans le cadre de ses études cinématographiques à l'école José Martinez Suarez. Il s'agit d'un court métrage qui racontait déjà l'histoire de Martin et Marianna au coeur de la jungle urbaine, sous forme bien évidemment raccourcie. Javier Drolas y interprétait déjà le rôle qu'il tiendra dans le long métrage éponyme. Cette première version de Medianeras, tournée en 2006, a reçu plus de 40 récompenses internationales. S'il ne fallait en citer qu'une, ce serait le Grand Prix au Festival de Clermont-Ferrand.

    Buenos Aires, source d'inspiration

    C'est en observant la ville de Buenos Aires et sa population que Gustavo Taretto a eu l'idée de tourner Medianeras. Autre source d'inspiration, une citation de Luis Martin-Santos, écrivain et psychiatre espagnol de la première moitié du 20ème siècle: "Un homme est à l'image d'une ville et la ville à l'image de ses habitants."

    Récit urbain et architecturé

    Medianeras a été imaginé comme un conte urbain. Gustavo Taretto a voulu proposer un regard décalé et humoristique du quotidien dans les grandes métropoles. Il a organisé son récit autour de quatre piliers, comme en architecture. Ces quatre piliers sont les quatre saisons calendaires.

    Réflexion sur les villes

    Medianeras se veut un lieu de questionnement autour des villes qui s'érigent les unes après les autres dans notre société moderne. Le plus étrange est que ces citadelles ressemblent à ceux qui les construisent : chaotiques, contradictoires et imprévisibles. Gustavo Taretto a voulu jouer sur les deux aspects antinomiques de la Ville : l'attirance et le dérangement qu'elle suscite tour à tour.

    Métropole : lieu des solitaires entourés

    Le paradoxe de vivre dans un immeuble de 50 appartements est que l'on se sent aussi seul que si l'on est sur une île déserte, explique Gustavo Taretto. La même logique veut que l'on reste entièrement indifférents les uns vis-à-vis des autres dans les lieux publics (boulevards, centres commerciaux, métro...). Être entouré provoque malaise et angoisse plus qu'autre chose. C'est ce que le cinéaste essaye de retranscrire au travers de Medianeras. En outre, il a voulu dénoncer la névrose collective et la paranoïa généralisée qui règnent dans les grandes villes. L'un des deux personnages principaux du film est hypocondriaque, l'autre est claustrophobe.

    Téléphones mobiles et Internet

    Medianeras propose de revisiter les acquis technologiques comme les SMS, Internet, les mails, le "chat" (MSN...), la vidéo en ligne (You Tube...). Gustavo Taretto espère ainsi mettre le spectateur en face de ses propres contradictions. Loin de créer l'union et de favoriser les contacts, les nouveaux procédés d'échanges presque instantanés isolent de plus en plus les individus.

    Illusoires rencontres

    Les deux personnages principaux de Medianeras accumulent les rencontres qui n'aboutissent jamais. Gustavo Taretto explique ces échecs successifs: "C'est un peu comme des éléments qui s'emboîtent parfaitement l'un dans l'autre pour créer une machine bien huilée. Mais quand les engrenages sont finalement lancés, il n'arrivent tout simplement pas à s'accorder. Il faut donc continuer à chercher la pièce manquante, la personne qui est faite pour vous. Mais comment y arriver avec tous ces obstacles?"

    Pilar, une actrice à suivre

    A l'heure où sort Medianeras, Pilar Lopez de Ayala est l'une des comédiennes espagnoles les plus prometteuses de sa génération. Elle a tourné dans plusieurs productions autres qu'hispanophones : on l'a ainsi vu à l'affiche du Pont du roi Saint-Louis (2003) de Mary McGuckian aux côtés d'Harvey Keitel, Robert De Niro et Gabriel Byrne ou encore de Comme les autres (2008) de Vincent Garenq où elle donne la réplique à Lambert Wilson et à Pascal Elbé. Elle a aussi joué dans L'Étrange affaire Angélica (2010) du centenaire Manoel de Oliveira.

    Diffusé et primé

    Médianeras a été projeté lors de la 61ème édition du Festival de Berlin. Il a obtenu le Prix du Public dans le cadre des Rencontres d'Amérique Latine qui se sont tenues à Toulouse.

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